Histoire et société

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Cuba à propos d’Halloween : Le racisme n’est pas compatible avec notre projet national (+ Vidéo)

Pour attaquer Cuba, l’empire tente d’importer ses propres facteurs de division dans l’île, le consumérisme, la marchandisation et le racisme. En utilisant l’asphyxie du blocus qui prive du nécessaire et provoque le chacun pour soi. C’est un combat politique et culturel. La Commission José Antonio Aponte de l’UNEAC, composée d’écrivains, d’artistes et de chercheurs de tout le pays, a publié une déclaration, après qu’un groupe de jeunes de la province de Holguín, tout en célébrant la fête d’Halloween (étrangère à notre identité culturelle), est sorti déguisé avec des cagoules du Ku Klux Klan, demandant: où sont les Noirs? Cet appel de Cuba aux traditions métisses unifiées par le Martisme et le socialisme est le même que celui auquel nous invitait Politzer pour repousser à la fois l’empire et les fausses solutions d’extrême-droite qui ne sont que division et aliénation. Le refus du fascisme raciste et la défense de la souveraineté nationale, l’aspiration à la paix relèvent de la même culture et c’est pourquoi l’idiosyncrasie (la personnalité culturelle de base historique) est révolutionnaire à Cuba mais aussi en France et elle a besoin des communistes. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

01 novembre 2022GranmaLa Commission José Antonio Aponte de l’UNEAC a publié une déclaration

Le document « condamne fermement la conduite raciste et éthiquement détestable des organisateurs et des participants à cette manifestation qui n’a rien à voir avec notre culture et notre identité, et encore moins avec les valeurs que nous défendons dans la construction d’une société meilleure ».

Dans cette déclaration, la Commission exige la responsabilité pénale des personnes impliquées dans cet acte, pour violation du droit à l’égalité, prévu et sanctionné par le Code pénal. Le texte souligne que, bien que la fête d’Halloween ne soit pas condamnée, puisque, en tant que peuple identitaire dans un processus constant d’assimilation de nouvelles influences étrangères – qui contribue de plus en plus, de la culture cubaine à la culture universelle et à celle des différents peuples proches et lointains – nous sommes « conscients que la mondialisation est un processus objectif de civilisation », cette célébration « ne fait pas partie de notre patrimoine culturel ».

« Ne copions pas de force une fête qui ne fait pas partie de notre idiosyncrasie. Du nord anglo-saxon, nous avons reçu de nombreux apports culturels que nous avons assimilés et transculturés à notre manière », explique-t-il dans la lettre, et il est soutenu qu’à l’heure actuelle « nous sommes créateurs d’un jazz latin et d’un jazz cubain, qui n’ont pas surgi à la Nouvelle-Orléans mais dans notre île. Nous cultivons le filin qui n’est pas exactement le sentiment. Nous avons un rap cubain et une culture hip hop non copiée de New York, mais née du sentiment de nos quartiers urbains. Notre rodéo dans les champs cubains, ce ne sont pas des cow-boys blonds avec des chapeaux texans, mais des guajiros avec des chapeaux yarey, bronzés par le soleil tropical », poursuit le texte.

« Nous ne pouvons pas nous auto-coloniser. Nous avons une culture forte et riche, qui est l’épée et le bouclier de la nation et que nous avons et devons sauver, pour nous sauver nous-mêmes en tant que nation et en tant que peuple », proclame-t-il, et il affirme qu’« une fête, quelle que soit son origine, ne doit pas être mêlée à la haine raciale. Halloween, bien que ce ne soit pas la nôtre, n’est pas une tradition raciste et c’est un acte contre la culture que de la ternir avec un crime comme celui qui s’est produit ».

Dans les dernières lignes, il a expliqué que « nous n’avons pas plusieurs peuples à Cuba, ni multiethniques, nous sommes ethnologiquement un seul peuple : les Cubains, et anthropologiquement, une ethno-nation. Nous sommes génétiquement et culturellement métis, nous sommes inclusifs et notre diversité phénotypique nous rend diversifiés en apparence, mais nous sommes uniques dans notre essence ».

La déclaration indique très clairement que le racisme « n’est pas compatible avec le projet national que nous avons commencé en 1868 ni avec notre essence métisse. Au cours des 63 dernières années de notre évolution historique, nous avons construit une nouvelle société, qui cherche un homme et une femme nouveaux, et le socialisme n’est pas conciliable avec le racisme et toute forme de discrimination. Pour ces raisons, « les actes de discrimination et de haine sont intolérables et répréhensibles dans une société que nous construisons avec amour, fraternité et unité », conclut-il.

Voici une chanson d’un groupe de Santiago de plus en plus apprécié non seulement pour sa musique mais pour son choix de civilisation… la célébration non seulement du refus du racisme mais le rôle des femmes dans la Révolution…

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