Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Calendrier des activités de notre cercle de solidarité marseillais

Disons d’abord que nous n’avons pas chomé. Le 27 octobre, un certain nombre d’entre nous ont assisté à la conférence de Viktor Dedaj sur l’affaire Assange… au cercle Manouchian… qui est co-organisateur de notre initiative du 3 novembre toujours avec Viktor Dedaj mais cette fois autour du blocus de Cuba. Ce fut une incontestable réussite tant pour la participation (une cinquantaine de personnes) que pour la qualité de l’intervention.

Écouter Viktor Dedaj est toujours une expérience passionnante tant ce journaliste, conférencier, qui par bien des traits fait songer à Assange lui-même est un individu profondément engagé et qui expose avec clarté les conditions actuelles de la bataille contre les menées de l’impérialisme au stade de l’informatique…

Dimanche, notre cercle de solidarité, Vilma, Hamid, Katia, Alain, Vanessa, Danielle nous avons tenu le point habituel “pont d’amour” et ce malgré les vacances, nos militants en famille et le public plus de touristes que de Marseillais, nous avons distribué environ 150 tracts et lancé de nombreuses discussions autour de Cuba et de notre rencontre du 3 novembre.(photos)

Nous préparons donc avec enthousiasme la venue de Viktor Dedaj, et sa conférence sur l’embargo qui frappe Cuba, des points communs avec l’affaire Assange: le silence des médias sur ce viol de toute légalité pour s’acharner sur un individu, sur un pays qui ne menace personne et défend la paix et la liberté. La découverte de l’aspect criminel de la traque menée par l’empire et l’instauration d’une extra-territorialité du pouvoir des Etats-Unis qui nous conduit tous à mesurer que ce n’est pas plus Assange que Cuba qui sont en cause mais nous-mêmes, notre pouvoir d’être informés, pour exercer notre rôle de citoyen réellement et pas à travers une propagande qui nous enrôle pour la guerre, le fascisme…

Donc c’est encore de nous citoyens français, forces progressistes et communistes dont il sera question ce jeudi 3 novembre à la maison des associations de 17 heures à 20 heures, autour d’une passionnante conférence de Viktor Dedaj sur ce qu’est le blocus cubain et comment agir non seulement pour Cuba mais pour nous mêmes au moment où les Etats-Unis prétendent nous contraindre à une guerre des sanctions dont nous sommes les principales victimes et tout cela risquant de déboucher sur une guerre nucléaire. En quoi cette situation fait-elle songer à la crise des missiles de Cuba, en quoi est-elle différente.

Nous consacrons les jours qui nous séparent du 3 novembre pour continuer à diffuser l’information mais aussi à rassembler les médicaments et les autres produits de première nécessité que nous rassemblons dans des colis avec les étiquettes pour la douane que nous apportons à la CGT qui organise un contenair pour Cuba. Nous commençons à savoir qui fait quoi, bref il nous a fallu plus d’une année pour retrouver les bases d’une organisation et pour commencer à unir nos forces avec d’autres… Nous approfondissons nos convictions, la nature de nos combats par les discussions dans lesquelles chacun apporte sans tabou sa propre vision mais l’unité en notre sein comme avec d’autres ne se réalise que dans le FAIRE… ce moment où les compétences de chacun s’avèrent indispensable au but commun… C’est une leçon politique dans laquelle les Cubains sont passés maitres.

Ici nous avons souvent parlé de la constitution d’un cercle des “amis d’histoire et societe” qui partirait de cette expérience pour s’élargir aux questions internationales telles qu’elles sont en débat dans ce blog, mais je dois dire que si aujourd’hui toutes les questions de sanctions, de guerre, de l’apparition d’un monde nouveau s’interpénètrent ce qui peut se réaliser autour de Cuba demeure exemplaire parce qu’il y a là un but et une possibilité d’agir ensemble dans la diversité qui se dessinent encore mal sur d’autres sujets. Cuba nous aide à percevoir une voie de justice et de paix. (2)

ce jeudi 3 novembre à la maison des associations de 17 heures à 20 heures, autour d’une passionnante conférence de Viktor Dedaj sur ce qu’est le blocus cubain

Enfin nous préparons notre délégation aux journées de Vénissieux, il est possible que nous soyons plus nombreux que prévu, nous vous tiendrons au courant. Parce que ce qui peut se dessiner à Vénisseux est justement une nouvelle voie internationaliste qui ressemble à ce que nous arrivons à construire autour de Cuba…

Danielle Bleitrach

(2) Il faut souligner que l’initiative “pont d’amour” contre le blocus est parti de certains Cubains de Miami; qui bien que réfugiés économiques ne partageant pas nécessairement toutes les options politiques des Cubains de l’île, refusent d’être séparés de leurs familles et même de Cuba qu’ils considèrent comme leur patrie. L’initiative s’est diffusée dans le monde entier où des petits groupes tous les derniers dimanche de chaque mois viennent dire NON au blocus illégal, criminel sur les bases propres à chaque pays, chaque individu. Voici d’ailleurs un rassemblement qui a eu lieu hier à Miami, “au cœur du monstre” et des pires réactionnaires de “miami vice”… Qu’il me soit permis une plaisanterie sur le fait que ces Cubains là me rassurent : certes ils parlent aussi rapidement que les Cubains de l’île, ils disent l’amour et pas la haine, ils ont la même vitalité, mais il ‘y a pas que moi qui chante faux et soit aussi peu doué musicalement, il y doit même y avoir des Cubains qui dansent aussi mal que moi… comme quoi en cherchant bien on trouve même des exceptions rassurantes…

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