Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a proposé une voie de paix pour le conflit en Russie et en Ukraine, aussitôt disqualifiée par le bureau de son pair ukrainien Volodymyr Zelenski, a rapporté aujourd’hui l’agence Sputnik.
Dans le cadre du défilé militaire du 16 septembre avec la présence de l’ancien président bolivien Evo Morales, l’ancien président uruguayen José Mujica et le père du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, López Obrador a accusé l’Organisation des Nations unies (ONU) d’inactivité et de formalisme en se montrant incapable de soulager la confrontation entre Kiev et Moscou.
Ainsi, il a proposé la création d’un comité pour le dialogue et la paix dirigé par le titulaire de l’ONU António Guterres, le chef de l’église catholique, le pape François, et le Premier ministre indien Narendra Modi, qui asseoirait à la table les dirigeants de la Russie et de l’Ukraine, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelenski respectivement, pour conclure multilatéralement une trêve d’au moins cinq ans afin d’éviter les essais nucléaires et les provocations militaires.
L’initiative qui a été rejetée par un conseiller du bureau de la présidence ukrainienne, Mikhailo Podoliak, l’accusant d’être pro-russe dans un message transmis par l’ambassade d’Ukraine au Mexique.
Sputnik s’est entretenu avec l’historien mexicain Christian Nader pour approfondir le contexte de cette confrontation entre le président Lopez Obrador et le conseiller du bureau de Zelenski.
Qui est Podoliak, le conseiller de Zelenski qui a répondu de la sorte à AMLO ?
Mikhailo Podoliak travaillait en Biélorussie dans les années 2000 en tant que journaliste dans des journaux qui amplifiaient la voix de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans le pays, accuse Nader. Il a été expulsé du Belarus pour avoir compromis la sécurité nationale en opérant sur son territoire en tant que porte-parole des États-Unis et de l’Union européenne.
La rhétorique de ce conseiller de Zelenski s’inscrit en outre dans un style qui a utilisé la diplomatie ukrainienne au Mexique pour pousser Lopez Obrador à prendre un match explicite en faveur de Kiev contre Moscou.
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