“Je ne sais pas pourquoi le président des Etats-Unis s’obstine à faire de telles déclarations, commettant ses armées à entrer dans une troisième guerre mondiale contre un pays nucléaire, laissant à sa propre administration le soin de le démentir. S’agit-il d’un simple lapsus dû à l’âge cérébral du locataire de la Maison Blanche qui a, depuis son arrivée, toujours été un fervent défenseur de la guerre et du militarisme ? S’agit-il d’une nouvelle façon bizarre de jouer la tactique de la fameuse ‘ambiguité stratégique’ où différentes parties de l’administration se renvoient la balle à coups d’arguments opposés ? Biden est-il juste un fauteur de guerre à moitié fou ? Je ne sais pas. “Moi non plus et le pire est que l’on soit suspendu à ce genre de “décisionnaire” vu que nos dirigeants européens ne valent pas mieux et qu’aucune force politique ne semble décidée en France à s’en inquiéter. (note de Danielle Bleitrach traduction de Jean-Luc Picker pour histoireetsociete)
Par Caitlin Johnstone, CaitlinJohnstone.com
publié dans Consortium News, le 19 septembre 2022
https://consortiumnews.com/2022/09/19/biden-again-vows-war-with-china-over-taiwan/
Une fois de plus, le président des Etats-Unis a confirmé que les USA interviendraient directement pour défendre Taiwan en cas d’attaque chinoise. Et, une fois de plus, son administration l’a démenti.
Au cours d’un interview de 60 minutes hier avec la chaine CBS, le journaliste Scott Pelley a demandé tout de go à Biden si les forces armées états-uniennes défendraient Taiwan en cas d’attaque de la Chine continentale.
« Oui, en cas d’attaque majeure » a-t-il répondu.
« Donc, Monsieur le Président, pour être bien clair, à la différence de l’Ukraine, les forces armées états-uniennes, ses soldats et ses soldates défendront Taiwan en cas d’invasion chinoise ? » a demandé Pelley.
« Oui » a affirmé Biden.
Un peu plus tard, Pelley ajoutera que « à la suite de cet interview, nous avons contacté un responsable de la Maison Blanche : officiellement, la position des USA est qu’ils refusent de dire s’ils répondront militairement pour défendre Taiwan. Mais le commandant en chef semble avoir un point de vue différent ».
D’après mes calculs, c’est maintenant la quatrième fois que le président des Etats-Unis répète une position sur la question taiwanaise qui va complètement à l’encontre de la politique ‘d’ambiguité stratégique’ de son gouvernement et qui doit ensuite être démentie par sa propre administration.
Au mois de mai, au cours d’une conférence de presse, Biden a répondu « oui » à la question de savoir si les US défendraient militairement Taiwan en cas d’invasion chinoise, ajoutant « Nous nous y sommes engagés ». Un responsable de la Maison Blanche devait plus tard déclarer que les propos du président ne reflétaient pas un changement de politique des Etats-Unis.
En octobre dernier, lors d’un forum de CNN, Biden répondait encore par l’affirmative à une question similaire du public et affirmait « Oui, nous avons des engagements ». La Maison Blanche devait ensuite rapidement corriger que « Il n’y a pas de changement dans notre politique ».
En août dernier encore, interviewé par George Stephanopoulos pour le compte d’ABC, Biden impliquait que les USA défendraient Taiwan comme ils le feraient pour un allié de l’OTAN. A la question de savoir ce que feraient les Etats-Unis si le retrait d’Afghanistan encourageait la Chine à attaquer l’île, il répondait que les Etats-Unis « ont toujours honoré leurs engagements… y compris à Taiwan ». Là encore un haut responsable de l’administration précisait à postériori que « notre politique sur la question taiwanaise n’a pas changé ».
Face à ce décompte, il est important de préciser que l’affirmation à répétition que les Etats-Unis ont un engagement à défendre militairement Taiwan est en réalité factuellement fausse comme c’est le cas depuis plus de 40 ans !
On voit aussi dans cette liste que les affirmations du président deviennent de plus en plus précises avec le temps. Aujourd’hui nous en sommes arrivés au point où le président confirme clairement et explicitement qu’il enverra ses troupes tuer et se faire tuer dans une guerre ouverte avec la Chine au sujet de Taiwan.
Je ne sais pas pourquoi le président des Etats-Unis s’obstine à faire de telles déclarations, commettant ses armées à entrer dans une troisième guerre mondiale contre un pays nucléaire, laissant à sa propre administration le soin de le démentir. S’agit-il d’un simple lapsus dû à l’âge cérébral du locataire de la Maison Blanche qui a, depuis son arrivée, toujours été un fervent défenseur de la guerre et du militarisme ? S’agit-il d’une nouvelle façon bizarre de jouer la tactique de la fameuse ‘ambiguité stratégique’ où différentes parties de l’administration se renvoient la balle à coups d’arguments opposés ? Biden est-il juste un fauteur de guerre à moitié fou ? Je ne sais pas.
Mais ce que je sais, c’est que toute cette confusion chaotique arrive au pire moment possible.
Comme le rappelle Brett Wilkins dans Commons Dreams, la nouvelle législation en préparation par la Commission Sénatoriale pour les Relations Extérieurs menace de rapprocher encore le monde d’une terrible guerre. Si elle est acceptée, elle mettra fin à la politique états-unienne en vigueur vis-à-vis de la Chine en reconnaissant Taiwan comme un ‘allié privilégié non membre de l’OTAN’ et en lui octroyant une aide militaire de plusieurs milliards de dollars. (NdT : en fait la nouvelle version du projet de loi utilise une formulation rhétorique qui, pour participer à l’ambiguïté stratégique, n’introduit pas moins ce concept nouveau au potentiel explosif. Voir l’article ‘faire de Taiwan un nouveau foyer de guerre’ dans H&S du 18/9/2022)
Inquiet de ce que ce changement pourrait signifier pour notre monde, Ed Markey lui-même, pourtant bien connu pour un fervent soutien de l’empire, a voté contre ce projet de loi, qualifié par le porte-parole du ministère chinois des Affaires Étrangères de « grave remise en cause des fondements politiques des rapports entre la Chine et les Etats-Unis, qui aurait des conséquences sérieuses sur leurs relations ainsi que sur la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan ».
Ce n’est là qu’une des multiples façons dont les tensions avec la Chine au sujet de Taiwan sont exacerbées à grande vitesse, y compris en envoyant à Taipei un nombre croissant de hauts responsables états-uniens dans un mépris toujours plus grand de la politique de la Chine unique proférée par Washington qui a permis de garder la paix dans cette région explosive au cours des décennies.
La situation à Taiwan s’aggrave de jour en jour, plus vite que beaucoup d’entre nous ne l’imaginaient possible, et le président de la machine de guerre la plus puissante du monde est ou bien trop stupide, ou trop assoiffé de sang, ou trop négligent, ou trop atteint de démence pour gérer cette situation avec le doigté qu’elle demande. Nous n’aurions jamais dû laisser les choses aller si loin, et l’empire états-unien nous indique clairement qu’il a l’intention de les pousser bien, bien plus loin.
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Bonin
Il suffit de regarder les yeux de ce type, dénommé “Biden”, pour se rendre compte qu’ il n’ a pas les facultés mentales nécessaires pour tenir sa place de PRÉSIDENT !
Alain Girard
Il s’agit de ne pas se tromper et se faire berner… Biden fou, aliéné, allons donc, jeune on me disait que les nazis auraient été fréquentables si il n’y avait eu ce fou d’Hitler…
Le fond des positions Biden est à voir avec plusiers aspects, le premier, des États-Unis en large difficultés, la crise frappe très fort et la Fed vient d’annoncer que son contrôle demandait plus de chômage.
Les States sont confrontés la Nouvelle Route de la Soie, un véritable camouflet à la domination du dollar, le signe de l’épuisement de la domination de l’empire sur l’ensemble des nations.
Après la raclée cuisante en Afghanistan et en rappel celle du Vietnam, c’est bien par la violence et la force que l’empire tente de maintenir son leadership et ce dans un pays ou un américain sur deux, s’attend à une guerre civile.
Donc les atermoiements de l’appareil américain c’est et avant tout, devant la générosité du pouvoir en direction de l’Ukraine désormais satellisée et otanisée totalement, la crainte donc de manquer au sens pur du terme, de munitions.
Les alertes pleuvent en ce sens, on n’a plus de quoi faire une “bonne guerre”, plus de stocks, car domine cette idée d’une Amérique assiégée qu’il faut vite Make great again”, pas vraiment de différence probante entre Biden et Trump, hormis que le premier est mouillé depuis des décennies dans les pires crimes contre les peuples.
Le personnel du Président Biden semble avoir pris conscience que leur pays n’est pas, plus en état de et que les aventures pourraient connaître un dénouement pour le moins dérangeant voir dangereux pour le capitalisme ricain.
Biden est à géométrie variable, il tente sur Taiwan de faire sauter le verrou de la frilosité des vaincus de Kaboul d’hier, non pas qu’ils ne veuillent pas remettre le couvert mais cela manque de moyens et pourtant l’industrie de guerre tourne à fond et engrange les profits.
Biden n’est pas plus fou qu’un autre, il est un instrument, un valet de pied du capital, tout comme le fou Hitler, il est probable que des tendances s’affrontent au sein de l’appareil démocrate, notons que les démocrates de gauche , ceux dont Mélenchon d’ailleurs a copié les méthodes de campagne en leur brûlant des cierges, ont voté sans sourciller l’élargissement de l’Otan.
Biden est également sous le feu, j’exagère pas du genre à monter au front, limousine blindée pour les obsèques de la Quenn, les fous de guerre qui en rajoute, Trump et l’extrême droite mais aussi nombre de dirigeants d’états membre de l’Otan qui veulent en découdre à commencer par la Pologne et les pays baltes sans oublier notre Macron national et l’agité en Grande Bretagne.
C’est donc une crise systémique du capital à laquelle Biden est confronté avec ses résonances nationales, un pays dont les infrastructures s’effondrent, un pays où l’espérance de vie est moindre qu’en Chine désormais.
Biden n’est pas dément, ce qu’il doit affronter pour sauver ce système a de quoi rendre fous, ça c’est sûr !
Bosteph
Analyse très intéressante, mais lorsqu’ on voit le regard sur la photo, c’ est soit un dément, soit un être bien manipulable (Hunter par exemple) . J’ ose dire qu’ Hitler avait un regard bien “plus éveillé” – ce qui ne l’ a pas empèché de faire les plus graves crimes de l’ histoire à ce jour.