Analyse de la situation en Ukraine: le drame de la “guerre médiatique”

Les inconvénients d’une guerre médiatique dans laquelle le commandement tient visiblement plus compte de la manière dont il vend la guerre que de la réalité de la dite guerre apparaissent de plus pour qui tente de la suivre au jour le jour sur le terrain. Il est bien sur admis que toute guerre est propagande et que la première victime est la vérité, mais quand la guerre – Zelensky la marionnette de l’occident – déployant ses forces pour la seule propagande, devient totalement soumise à l’image cela donne une “contre-offensive” pitoyable dans laquelle des troupes sont envoyées aux hachoirs .

Pendant ce temps le front médiatique dans des pays officiellement non belligérants comme le France devient celui où l’on prétend non seulement censurer totalement toute voix discordante mais aller jusqu’à fusiller pour l’exemple la voix qui met en doute la version officielle. Segolen Royale a été non seulement contredite avec violence comme pratiquant un véritable sacrilège, mais a surgi en France le pendant des “amuseurs des plateaux de télé”, un organisme, une sorte d’index vaticann le collectif Stand With Ukraine va déposer plainte lundi en défense des intérêts du régime ukrainien et de son narratif en liaison étroite médiatique avec BMTV et Libération,on sait les suites réelles de la comédie mais le fond est la mobilisation de la gauche, l’intimidation qui veut que pas un bouton de guêtre doit manquer au front médiatique, le tollé “démocratique” ne doit pas laisser le moindre espace. C’est dire où nous en sommes, mais le pire ce sont les conséquences parce que la guerre médiatique redouble des désastres bien réels pour tous. Un sentiment de catastrophe imminente où l’on s’interdit de plus en plus de se donner les moyens de la conjurer et un massacre où l’on exige que la mort frappe des gens que notre haine de l’arrière envoie à l’abattoir.

Et ce je le répète dans un pays qui officiellement n’est pas en guerre et pourtant non seulement relaie la propagande de guerre d’une manière servile et livre des armes massivement à l’un des belligérants, mais est visiblement tant au plan des conséquences externes (son audience par exemple dans le continent africain) qu’interne (l’effet économique des sanctions contre la Russie) en train de mener une opération désastreuse contre ses propres intérêts. Ce qui est sans doute le pire dans cette affaire est que ce choix de relayer servilement une guerre médiatique vu le coup humain d’une telle opération et qu’elle interdit d’autant la recherche d’une paix négociée. Puisque l’occident a choisi de ne pas entendre la demande russe à savoir de ne pas installer à ses frontières des forces hostiles de l’OTAN, dans un pays de même culture que l’on prétend transformer en bastion militariste soumis à une propagande de haine russophobe, et au contraire en profite pour pousser plus avant cette logique y compris jusqu’à la folie nucléaire, la Russie n’a pas d’autre choix que pousser plus avant les avantages réels acquis sur le terrain. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

avril 23, 2022

Lire la carte Les bombes rouges sont les bombardements de l’artillerie ou de l’aviation russe aujourd’hui, où ça cogne très fort dans le sud, alors que hier c’était la même chose au nord. L’artillerie ukrainienne n’est pas représentée car elle ne répond pas. Elle ne peut plus le faire sauf à minima. Les ronds bleus avec un truc horizontal (manpads pour les connaisseurs), évoquent des drones ou des avions russes (surtout des drones) abattus par les Ukrainiens.

A ce rythme de frappes et de pertes ukrainiennes sans réciprocité réelle, ça va pas durer des années cette affaire. Le front va craquer au nord ou au sud ou aux deux endroits. Cela confirme que les Russes économisent leurs effectifs en hommes, contrairement à leurs pratiques folles de la Seconde guerre mondiale.

Explication: Les Russes, appellent leur attaque “opération militaire spéciale” et pas “guerre” pour un motif essentiel : ils mènent cette opération sans déclaration de guerre. Juridiquement c’est très important car ça veut dire opération limitée avec moyens partiels et donc PAS DE MOBILISATION en Russie! J’y vois deux raisons. Pour Poutine et les Russes en général, ainsi que pour beaucoup d’Ukrainiens, les deux peuples opposés aujourd’hui sont en fait un seul et même peuple, culturellement, linguistiquement, historiquement. Deuxième raison, Poutine ne veut probablement pas envoyer des masses d’appelés en Ukraine, pour éviter de se mettre à dos les mères russes si les pertes devenaient trop visibles. Sa décision de stopper l’assaut sur l’usine Avostal de Marioupol pour un siège moins consommateur en soldats et pour récupérer des effectifs à envoyer ailleurs le confirme.

L’armée de terre russe d’active aujourd’hui, compte davantage d’engagés que d’appelés. Ces derniers sont donc présents en Ukraine, mais pas massivement. Les Ukrainiens savent cela, et ça explique qu’ils s’en prennent fort peu au territoire russe, car si la Russie n’avait plus le choix et devait mobiliser suite à des agressions nombreuses et répétées, ils seraient écrasés (42 millions contre 144 millions sans parler du poids économique d’un pays riche contre un pays pauvre), ça ne pardonne pas… Les Russes depuis le début, utilisent juste une bonne partie de leur armée de terre d’active (on parle de 200 000 hommes) avec peut-être quelques réservistes ici ou là rappelés en catimini, et aussi l’appoint sollicité de quelques milliers de Tchétchènes, des mercenaires de Wagner mais surtout les 30 000 à 40 000 combattants des deux républiques séparatistes de Donetz et Lougansk, mais sans mobiliser, alors que l’Ukraine elle l’a fait.
Colonel (ER) Joël Cambre

Merci à Christelle Кристель Нэан qui s’est rendue à l’école N°4, pour son reportage: https://www.donbass-insider.com/…/rentree-scolaire…/… la rentrée de l’école à Marioupol