Histoire et société

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Cuba: Covid-19 : il nous faut travailler avec sérieux et intelligence

Il arrive souvent de Cuba des textes sympathiques mais qui ne reflètent pas nécessairement la position officielle du gouvernement cubain, qui est toujours certes anti-impérialiste, mais également rationnelle. Ainsi il y a eu quelques textes dénonçant l’égoïsme de ceux qui en occident se préoccupaient de l’équivalent d’une grippe sans voir la dengue qui sévissait en Amérique latine ou la faim dans le monde. Ce n’était pas inexact mais un peu à côté de la plaque par rapport à ce que peut devenir ladite épidémie si les gouvernements, comme l’italien ou le français à un degré moindre, ignorent ce qui peut advenir. Voici donc les mesures cubaines qui anticipent puisqu’il n’y a aucun cas ni dans l’île, ni dans les coopérants. On note les similitudes avec la Chine dans la mobilisation non seulement du personnel de santé mais de tous les responsables et l’appareil militant pour assurer les soins mais aussi le quotidien et la sécurité, aider à ce qui caractérise Cuba sous blocus, un bricolage généralisé et aussi l’anticipation sur d’autres épidémies, dont certaines sont on le sait diffusées par le sympathique voisin US (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société).

Le président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a donné des instructions précises lors de la 3e Réunion territoriale de suivi du Plan de prévention et de contrôle de cette maladie

Auteur: Germán Veloz Placencia | german@granma.cu

9 mars 2020 10:03:48

HOLGUIN : « Il ne s’agit pas d’un plan pour lancer un slogan, c’est un plan réaliste, à exécuter avec toute la précision nécessaire », a déclaré le président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, alors qu’il dirigeait la 3e Réunion territoriale de suivi du Plan de prévention et de contrôle du Covid-19, laquelle s’est tenue dans cette ville de l’est du pays, en présence des autorités politiques et de gouvernement, ainsi que celles du secteur de la santé publique et d’autres organisations des provinces d’Holguin, Camagüey, Las Tunas, Granma, Santiago de Cuba et Guantanamo.

À ce jour, Cuba n’a enregistré aucun cas de coronavirus, et dans le cas où ils apparaîtraient, la population en serait immédiatement informée, a déclaré Diaz-Canel, qui a également souligné que la menace que ce virus représente pour le pays a été examinée avec objectivité en fonction de son incidence dans la région, mais, a-t-il affirmé, les actions mises en œuvre n’ont pas pour but d’alarmer, mais visent à préparer en temps utile la chaîne de direction du pays et la population.

Tout est mis en place, a-t-il expliqué, pour créer un environnement de confiance et de sécurité au sein de la population, qui doit connaître les mesures prises par le pays et les actions mises en œuvre pour assurer l’information.

Précisant les détails des procédures de contrôle, il a annoncé la mise en place d’un rapport d’information quotidien qui se doit d’être objectif, ne peut dissimuler aucune information, car les décisions seront prises en fonction de son contenu.

« Nous devons travailler avec beaucoup d’intelligence. Ce qui est écrit dans un plan sont des concepts fondamentaux. Ensuite, il y a de nombreux autres moments qui doivent être enrichis par la réalité quotidienne », a-t-il dit.

Il a évoqué l’importance de la préparation du médecin de famille, des collectifs de travail, des délégués de circonscription et des présidents des conseils populaires, car ce sont eux qui, à la base, assurent le succès de la surveillance et l’information en temps utile.

« Les médecins de famille devront travailler plus intensément, être plus souvent sur le terrain, rendre visite à toutes les familles où il existe des symptômes de toute anomalie s’approchant de ce type de virus », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter qu’en même temps que ce plan, les tâches de la vie économique, politique et sociale du pays doivent se poursuivre au milieu de l’intensification du blocus du gouvernement des États-Unis.

Le Premier ministre Manuel Marrero a insisté sur la modélisation des procédures face à chaque cas spécifique, en tenant compte du contexte des limitations matérielles, mais en concevant à l’avance dans chaque municipalité, dans chaque communauté, la manière d’assurer le transfert de la personne suspectée de contagion vers le lieu d’accueil établi, ainsi que la manière dont les échantillons seront prélevés pour le diagnostic.

Il a également préconisé une plus grande intentionnalité dans le contrôle des chambres chez l’habitant et à la préparation du personnel qui y travaille, une mesure qui s’applique aussi aux restaurants privés, auxquels se rendent un grand nombre de touristes étrangers. Il a demandé que le personnel travaillant dans ces établissements soit associé à la surveillance et à la prévention.

Le premier vice-ministre Roberto Morales Ojeda a également donné des détails sur la prévention de la contagion. Faisant référence aux réunions d’information sanitaires, où la participation de la population est décisive, il a souligné que l’important n’est pas leur nombre, mais les renseignements qu’elles apportent.

Il a recommandé de chercher les moyens d’aider la population à fabriquer des masques de protection et de promouvoir leur utilisation contre tout type de virus, ainsi que pour augmenter la production de produits phytopharmaceutiques qui apportent une réponse efficace aux pathologies respiratoires.

Il a confirmé que le pays est à un bon moment dans la lutte contre la dengue, le zika et le chikungunya, si bien que la surveillance épidémiologique ne peut pas être négligée, car si ces maladies reprenaient dans un éventuel scénario de présence du coronavirus, la situation deviendrait extrêmement complexe.

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