Que dire de ces élections, sinon que leur résultat n’a rien pour nous de surprenant et qu’il a ses ombres et ses lumières. Au titre des satisfactions il y a bien sûr la mise en “petite” majorité relative de Macron, un désaveu du président élu comme il y en eut jamais dans cette Constitution et ce mode de scrutin. Désaveu bien mérité et quelques battus comme Castaner qui arrachèrent des cris de joie à tout ceux pour qui il représente le mépris, la violence gratuite et la trahison de ses engagements. Cette constitution a été créée pour verrouiller tout changement de société et exclure le parti communiste, l’hypothèse socialiste de la vie politique française en relation avec les institutions européennes opérant dans le même sens.
Entre l’abstention, et l’absence de majorité présidentielle, on peut dire que la Constitution a volé en éclat et cela se passe à un moment de crise ouverte de l’UE de plus en plus identifiée à l’OTAN. Macron en devient le visage de l’impuissance.
Oui mais à quel prix, revenons-y.
L’abstention est de loin le premier parti de France, elle dit la colère sans force motrice, comme cette assemblée. Autre fait, comme nous n’avons cessé de le répéter, le vote a été marqué par une poussée à droite et à l’extrême-droite. C’est donc vers ce camp-là que le pouvoir des riches va chercher une majorité pour faire passer des lois scélérates, pour le capital et contre le monde du travail, contre la jeunesse avec le leurre de la haine raciste. Jamais la gauche n’a été aussi faible même si son rassemblement de dernière heure a permis de sauver quelques meubles et de limiter les dégâts. Nous sommes loin des illusions d’un Mélenchon premier ministre, mais a été accomplie la véritable mission nécessaire : empêcher Macron d’imposer son programme de liquidation des services publics et des droits des couches populaires, nous sommes dans ce domaine au milieu du gué puisque Macron attend tout de la droite et de l’extrême-droite et n’a plus rien à espérer du centre gauche. Sur le plan social c’est très inquiétant mais ça l’est également dans la lutte pour la paix et l’environnement.
Ce que signifie ce vote a été peu souligné : la vie politique va devoir être différente à l’Assemblée nationale mais elle va surtout l’être enfin dans un nécessaire renouveau des partis. Il faudra bien que l’on reprenne ce qui faisait l’originalité de la campagne présidentielle de Fabien Roussel dans sa première phase: s’adresser aux abstentionnistes et même à ceux qui votaient Rassemblement National pour ouvrir un dialogue non politicien, ne pas tirer vers les jeux politiciens, les foires d’empoigne, les rivalités d’appareil, tout ce qui écœure et qui risque de déshonorer un peu plus cette assemblée telle qu’elle est au soir de l’élection.
C’est une bonne chose que les forces de gauche rassemblées dans la NUPES aient leur groupe propre et c’est encore meilleur que le PCF ait un groupe. On peut faire confiance à Chassaigne pour savoir ce qui doit unir la gauche et ce que le PCF doit développer. On se réjouit en particulier de l’élection d’un député communiste du Pas de Calais qui a battu le Rassemblement national même si Bruneel, l’ouvrier droit et sincère nous manque. Ce groupe serra un facteur de justice et de paix, il fera écho des préoccupations populaires et saura se montrer unitaire pour contribuer à la principale force d’opposition dans une chambre introuvable marquée par l’extrême-droite et les forces du capital, mais son action aura ses limites et le parti doit savoir jouer son propre rôle.
Tout cela devrait conduire les communistes à une prise de conscience, le rassemblement nécessaire excédera nécessairement les élus, députés et sénateurs, ils redeviennent ce qu’ils n’auraient jamais du cesser d’être : une courroie de transmission de la volonté de changement, on a plus que jamais besoin d’une perspective politique, le socialisme à la française, et l’essentiel est donc de reconstruire un parti communiste qui n’a pas pour seule perspective l’élection et comme activité les fêtes de l’humanité. Ces buts restent mais ils reprennent leur place parce que la Constitution qui les imposait a vu son plafond de verre brisé, la vie politique n’est plus totalement verrouillée par une alternance sans alternative.
L’assemblée nationale est ingouvernable sur ce mode-là, il va falloir l’utiliser différemment, dans l’unité et la diversité et en relation avec des enjeux non politiciens. Pour les communistes, il va falloir passer du rejet a priori le plus souvent fondé à l’affirmation d’une identité positive soucieuse d’une politique propre et d’ententes nécessaires sur des points correspondant à l’intérêt des travailleurs et du pays autant que de la défense, de la paix, de l’environnement et des choix progressistes émancipateurs dans le contexte d’une autre société, le socialisme.
Les partis ont tous besoin de repenser leur rôle dans et hors assemblée et c’est la grande chance du parti communiste français de pouvoir redevenir le parti de terrain, organisé au plus proche de ceux qui n’ont plus confiance dans ces jeux d’appareil et qui ont un besoin urgent de repenser l’avenir, d’intervenir réellement et d’avoir les moyens de cette intervention avec une perspective qui embrasse leurs difficultés autant que le mouvement du monde.
Que chacun prépare à sa place cette transformation de la vie politique en se disant bien que si le parti communiste et tous ceux qui sont prêts à agir dans le sens d’un changement de pouvoir et de société s’enfermaient dans des jeux d’appareil et se limitaient à des jeux oratoires dans cette assemblée telle qu’elle est, des rivalités de partis, l’avenir serait alors dans le fascisme et ses haines.
C’est de cela dont devra traiter le Congrès du parti communiste. Il reste encore un espace construisons-le sans exaspérer les rivalités politiciennes mais en créant un nouveau contrat social avec notre peuple, sa classe ouvrière, ses couches populaires et ses intellectuels et artistes, en sachant que le rôle du parti communiste est de favoriser l’intervention populaire.
VIVE LE CONGRÈS DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
DANIELLE BLEITRACH
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Girard
Le système (électoral) a implosé, l’abstention qui devrait constituer la première des motivations à l’analyse a, comme de coutume, disparu dès 20h10.
Pourtant, aucune des formations ne peut se targuer d’une réelle victoire car les premiers obtiennent 13% des inscrits… Au nom de quoi prétendre tenir une Assemblée nationale représentative de même pas la moitié des inscrits.
En réalité, Macron est minoritaire depuis le premier tour et tous les autres également et se refuser à considérer cette abstention massive et à travailler à la faire reculer c’est autoriser une continuité vers une forme de dictature des 10% et puis…
Sur la Nupes, que de fois ce message, “la gauche oui ah mais pas Mélenchon”, entendu de tous avec une pesée terrible de la part de la FI pour imposer “Maximaux”, que d’électeurs de gauche, l’arme au pied renvoyant l’arrogance de Macron aux violences de Mélenchon, sans évoquer son caractère fantasque et ces variations politiques pour les moins déconcertantes.
Si nous avons hérité d’un Mélenchon, soyons clairs ce n’est pas sa faute, il a fait le job, reconstruire ou tenter de , une gauche réformiste faisant du PCF l’éternelle force d’appoint dont il faut limer les crocs.
Enfermer le PCF dans une gauche pas si à gauche que cela, était l’un des axes de travail de la FI, en sortir était l’un des axes de travail de F Roussel et du PCF depuis son dernier congrès.
L’attirance d’une situation de confort pour nombre de cadres du PCF, le choix du moindre mal quand notre peuple est comme notre parti, en mauvais point, les carrières, les élus partant en tous sens, indépendants du parti mais en perfusion de la social démocratie, cela pèse encore et devrait peser fort dans la bataille du congrès qui s’annonce.
La victoire du Nupes était impossible, le Medef n’en avait pas besoin, le mouvement socal n’est pas au point, au point de ‘inquiéter, de l’emporter.
Le Nupes c’est un machin n’étant pas parvenu à sa phase ultime, un attrape-nigauds.
Que dire de certains candidats les plus fantasques, sociétaux, une Assemblée nationale avec représentation de la vie animale, reconversion d’ex Macronistes, des indigénistes, des indigestes, de tout pour un plat indigeste. Certes chacun retrouvait ses penchants ou presque, comment un tel fatras aurait pu séduire, mobiliser l’électorat populaire déjà et encore la tête dans les fins de mois en ce 19 juin.
Que dire d’un programme divisé en plusieurs textes, ce n’est pas commun, c’est plutôt à la limite de l’arnaque, c’est le signe d’une gauche où des frontières existent encore entre la FI, le PS, les Verts et le PCF.
Le signe que le front réformiste a du composer, malgré un faible score avec les communistes, avec à la clé la punition et la tentative de faire tomber le groupe communiste à l’Assemblée nationale.
La résistance de pans entiers du PCF ne relève pas d’un miracle mais bien d’un sursaut de militants conscients des enjeux de société, entre un capitalisme moribond et une sociale démocratie à son chevet.
Le PCF aurait pu concourir sous ses couleurs pour certains, je le pense , en vue du désastre de ce second tour, à chaque législative les risques existent cependant cette union pour gagner ne signifie qu’union pour ne pas perdre et signe de la profondeur de l’électoralisme qui ronge le PCF depuis des décennies.
La voie démocratique au socialisme dit être repensée, par les urnes ? Faut-il comprendre que c’est le seul moyen, le seul chemin dans un système tenu et outil du capital, la démocratie dans les urnes mais dans les usines, dans les bureaux, dans les files de chômeurs, dans la jeunesse livrée aux dealers ?
La démocratie c’est compter pour un, ici c’est compter pour rien, alors quel moyen pour une gauche d’accéder au pouvoir partout, à l’Assemblée et sur les lieux de travail et d’exploitation car là est bien la question de fond, casser le patronat c’est casser le système en bonne partie, l’issue serait-elle dans les luttes entre le capital et le travail, certainement.
En ce cas alors c’est la table renversée, pas celle d’Autain, celle qui ferait de l’élection un marqueur, un outil, un moyen de …
L’élection ne serait plus un fin en soi mais une étape de la conquête du pouvoir encore que faudrait-il que la démocratie en soit redéfinie. La démocratie cubaine est certainement plus démocratique que celle de nos états dits des droits de l’homme.
Tout le pouvoir aux soviets oui mais avant tout à ceux des usines là où on n’a que des chaînes à perdre, le congrès du PCF doit amplifier les choix du précédent et en finir avec les arrangements, les atermoiements,les “on va gagner” encore clamé ces jours derniers, la responsabilité est historique pour le mouvement communiste, la nécessité d’analyser avec lucidité, courage et ambition doit primer.
Demeure la question critique, le Nupes outil de conquête de l’Assemblée et en aucun cas du pouvoir réel, économique celui-là, en rupture avec la politique du capital, entend enfermer ses composantes dans un carcan, son expression de tout pour Mélenchon a buté d’ailleurs sur tout sauf lui mais passons à la suite.
Donc les Jours heureux traçaient un chemin, pas facile, la pente est rude, mais un chemin, qu’en faire, que faire d’un programme engageant sur une voie d’un parti communiste, indépendant, de classe.
C’est tout l’enjeu à mon sens, Les Jours heureux ou la fin de l’histoire, les Jours heureux ou la servitude au pieds du capital, de la social démocratie, celle qui assassinat Rosa Luxemburg et Jaurès.
Il y a cette profonde déconvenue, le RN qui connaît une progression en sièges fulgurante, un RN qui parvient sans alliés à remporter la mise avec 8% des électeurs inscrits, toujours l’abstention populaire avec plus de 60% des salariés qui rejettent d’une certaine manière une certaine farce, une certaine conception de la démocratie qui dépose le bilan.
Le candidat EELV de la seconde circonscription de Meuse, qui a travaillé seul avec les siens, signes d’une étrange conception d’une sixième République a déclaré face à la victoire de la candidate RN que les meusiens n’étaient pas xénophobes, c’est à dire hostiles à ce qui est étranger.
Cela ne relève que de lui, sa suppléante, cependant comment peut-on déclarer qu’il n’y a pas de racisme, de xénophobie quand une députée RN est élue haut les mains. Comment ne pas affronter cette vérité, le glissement à droite de la pensée, de modes individualistes, la perte des repères de classe, la crise systèmique du capital, comment se voiler la face devant ce qui alimente toutes les xénophobies.
La Meuse, la France pas de racisme, youpi allons aux pâquerettes…
Oui il y a sans doute des non ou moins racistes dans cet électorat mais en tous les cas, le fond de commerce de l’extrême-droite est et demeurera la xénophobie, le rejet de l’autre, l’enfermement;
À se voiler la face les deux candidats Nupes et leurs proche, ici, révèlent un aveuglement, une fuite devant les réalités, pire ils légitimesnt le vote RN, puisque les électeurs votent pour lui, qu’ils ne sont pas xénophobes alors pourquoi le RN le serait, hormis quelques cadres de direction égarés.
Le racisme est enraciné, depuis des siècles, il s’affirme en fonction des crises de société, la nôtre dure depuis plus de 45 ans, de quoi prendre de l’élan et galoper.
La France penche à droite, la gauche est moins mais toujours largement minoritaire dans les urnes, le pouvoir entend malgré tout mener la guerre de classes, il aura ses élus Républicains en soutien, ceux du Rn en abstention, tiens encore elle et peut-être des voix Nupes au nom du moindre mal.
La voie est étroite, les Jours heureux constituent une piste, c’est un peu comme ce ruisseau qui convergeant avec d’autres deviendra un fleuve, pour aller à l’océan car emprunter cette voie c’est acter un possible de transformation sociale, exigeante cette voie qui demande un parti communiste persévérant pour du pain, pour la paix, pour le socialisme et une immense bataille, décisive sans doute, est en cours, celle du combat pour la Paix, partout et pour tous.
Celle que doit mener le PCF et le mouvement communiste international comme en attestent les mobilisations du KKE par exemple, bel exemple.
Voilà mon état d’esprit en décousu ce matin et avec cette question, : l’adhésion de l’Ukraine à l’U.E, à l’Otan, le flot d’armes envoyés là bas, nous allons vite savoir qui est dans le camp de la négociation qui est dans celui de la confrontation. En tous les cas c’est bien aussi la politique étrangère du pouvoir qui en a pris un coup.
Mais la paix se gagnera par la mobilisation populaire par un véritable appel décent à rompre avec ces va t’en guerre cernés de gardes du corps.
“Car nous n’assisterons pas, inertes, à la bourrasque, attendant que sa violence se soit d’elle-même épuisée. Non, ce serait indigne. L’ouvrage ne nous manque pas.”
Romain ROLLAND
Rouge Trégor
Constat général. Je pense que la majorité des questions que doivent se poser les communistes est là. Ce sera aux communistes encartés de trouver les meilleures réponses à leur prochain congrès. Tout est encore ouvert mais le temps presse car l’adversaire de classe (national et international) lui ne traîne pas.
Rouge Trégor
Là est vraiment l’essentiel :
“on a plus que jamais besoin d’une perspective politique, le socialisme à la française, et l’essentiel est donc de reconstruire un parti communiste qui n’a pas pour seule perspective l’élection et comme activité les fêtes de l’humanité.”
Du boulot pour les 40 000 membres du PCF qui doivent se transformer en autre chose que des colleurs d’affiches pour que leurs élus gardent leur siège (et localement souvent un strapontin).
Daniel Arias
Les résultats des candidats communistes:
https://www.pcf.fr/les_candidats_pcf
Si l’on observe les scores obtenus par les candidats du PCF ils sont loin d’être ridicules.
Quels étaient les enjeux de ces législatives ?
Pour Mélenchon et ses sbires de LFI ainsi que pour les liquidateurs du PCF une tentative de refaire Tours à l’envers et reconstituer un nouveau parti socialiste réunifié, social démocrate, sans ambition révolutionnaire.
L’abstention s’installe durablement marquant la défiance du peuple pour les candidats sans pour autant se constituer en force alternative populaire. C’est l’abandon des représentants mais aussi des luttes, les Gilets Jaunes n’ont produit aucune alternative politique comme on pouvait s’y attendre une révolte ne fait pas une Révolution.
La contestation est le premier vainqueur avec la gauche incarnée par Mélenchon, le privatiseur et l’ami de Maastricht, l’opportuniste, l’illusionniste. Cette voie social démocrate est vouée à l’échec.
Cet accord politique à priori entre directions communiste et LFI aurait pu être plus favorable aux communistes où dans certaines circonscriptions des camarades reconnus dans la population ont cédé la place à des inconnus LFI qui ont malgré tout été élus, limitant le nombre d’élus communistes et leur notoriété locale au profit de LFI ; ces camarades apportant même leur notoriété aux inconnus LFI. (Il serait intéressant de savoir si l’inverse c’est produit.)
Dans des circonscriptions vouées à la droite les communistes auraient pu présenter des candidatures ; ils auraient pu sachant ces localités non gagnables par la gauche tenter le 1% pour obtenir des financements. J’espère qu’au Congrès les conditions des négociations dans la NUPES seront discutées et des explications données sur la répartition des circonscription.
https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/resultats-des-legislatives-2022-lfi-eelv-ps-comment-s-en-sortent-les-differents-partis-de-la-nupes-a-l-issue-du-second-tour_5208739.html
L’autre force qui monte mais reste faible est le RN dont il faudrait analyser le succès récent.
Si l’on écoute attentivement l’évolution du discours du RN il a été contraint de feindre être social, défendre les services publics et les salaires, les terrains du PCF ; d’ailleurs il n’est pas rare que Marine LePen reprenne des analyses faites par le PCF les solutions bien sûr n’ont rien de progressiste. Ces solutions RN ne tiendraient pas si l’ont argumentait en dénonçant le capitalisme et le profit qui en est la substance ; sur ce terrain seuls les communistes peuvent aller.
Il fallait éviter de donner une majorité à Macron, la droite sort toute puissante de ces élections et la gauche reste faible, il faut relativiser les scores, les diviser par deux pour retrouver la valeur réelle par rapport aux inscrits. La gauche a échoué devant le peuple alors qu’elle est censée le représenter.
André Chassaigne fait un score solide 69,5% du à son enracinement dans la circonscription, mais avec une participation de 47% seulement et face à un candidat RN largement battu à 13%. Les écolos et LR sont laminés dans cette circonscription ancien bassin ouvrier paysan et enclavé (profil Gilets Jaunes)
En Seine-Maritime Hubert WULFRANC fait le même résultat face à un RN qui se renforce en pourcentage entre le 1er et le second tour 17% à 30%.
Dans d’autres localités les candidats arrivent 3ème comme dans la 3e du Gard ou comme dans la 8e en Gironde, prouvant que le PCF n’est pas abandonné et qu’il fait d’ailleurs de bien meilleurs score qu’à la présidentielle , même en tenant compte de l’abstention.
Sur les 50 investis 32 sont au second tour.
Il faudrait une analyse soigneuse des résultats et positions des candidats communistes bien au delà des simples vainqueurs.
Autre analyse manquante: certes le RN gagne 89 sièges, mais dans combien de circonscriptions est il second et combien de secondes places gagne-t-il depuis les dernières élections ? Ceci permettrait d’en mesurer son ancrage local, ancrage que les communistes ne peuvent pas se permettre de perdre.
Quels résultats pour le projet socialiste ?
Une nébuleuse social démocrate réformiste représente la seule force à gauche, sans force, sans puissance, sans potentiel, sans objectif socialiste.
Une nébuleuse qui s’appuie sur un électorat qui peut trouver son compte aussi bien chez Macron et pourquoi pas au RN, une partie populaire mais aussi une couche moyenne vivant parfois des miettes du capital, rentes financières, immobilières ou statu social convenu avec la grande bourgeoisie. Faisant un socle électoral qui ne souffre pas et suffisant pour même minoritaire maintenir le capital.
Pourquoi dans un tel contexte de défiance le PCF n’arrive pas a conquérir seul des circonscriptions gagnées par un Machin marketing comme la NUPES ?
Le PCF n’a pas su tirer profit de son Histoire ni sur le plan organisationnel, ni culturel.
Le manque d’autonomie idéologique et l’abandon des enseignements de Marx et Lénine n’y sont pas étrangers.
L’organisation y est médiocre et parfois le travail bâclé, si l’on consulte les fiches des candidats sur le site du PCF pour beaucoup il manque les combats qu’il mènent dans leurs mandats d’élus, de délégué syndical ou associatif. Il faut montrer les communistes en action, ils doivent populariser leur bilan et montrer en quoi ils sont utiles au peuple.
Ces élections auraient pu être un moyen de renforcer la visibilité des candidats Communistes et les moyens financiers du Parti.
Moyens nécessaires à la reconstruction d’une presse et édition communiste marxiste-léniniste comme moyen de formation des camarades.
Moyens aussi nécessaires pour développer une propagande efficace, promouvoir des formations et réunions avec des camarades des partis frères.
Bref des ressources pour ce mettre en ordre de bataille.
Oui les communistes ont leur place en France ! Ils doivent la prendre, l’occuper et gagner du terrain.
Rouge Trégor
Beaucoup de choses dites que je partage (en vieux de la vieille).
Sur un point donné, je site :
” L’organisation y est médiocre et parfois le travail bâclé, si l’on consulte les fiches des candidats sur le site du PCF pour beaucoup il manque les combats qu’il mènent dans leurs mandats d’élus, de délégué syndical ou associatif. Il faut montrer les communistes en action, ils doivent populariser leur bilan et montrer en quoi ils sont utiles au peuple.”.
Mais ce manque sur les fiches ne fait que traduire le manque d’implication de certains de nos élus dans les luttes et le soutien à celles-ci (ce qui est explique par ailleurs qu’ils ne font jamais de bilan – c’est malheureusement manifeste dans ma commune de Bretagne).
Xuan
Il ne faut pas se satisfaire du camouflet pris par Macron.
L’abstention et le vote RN présentent plusieurs aspects, mais aussi un vide à combler, le vide des espoirs déçus.
Et la déception est à la mesure des compromissions de la gauche, où le PCF s’est engagé très longtemps alors que la base avait déjà compris.
L’ascension du RN repose pour partie sur les besoins de la bourgeoisie, mais il s’appuie aussi sur le déclin du PCF comme parti de la classe ouvrière et parti révolutionnaire.
Ce congrès devrait remplir de nouveau les espoirs du peuple et de la classe ouvrière, en s’écartant définitivement des social-démocrates.
Il est remarquable que l’invitation à former un seul groupe NUPES au parlement a été unanimement rejetée. C’est-à-dire que l’échec de Mélenchon s’est traduit par l’échec de l’opération de phagocytage de la gauche. Et que la gauche est bien divisée, que l’accord électoral n’était qu’un accord électoral.
C’est une autre gauche qu’il faudrait construire, bâtie sur les organisations et les associations de masse, et avec une tête d’avant-garde, révolutionnaire, qui ne laisse pas à d’autres son rôle dirigeant. Un parti d’avant-garde devrait être l’objectif de ce congrès.
etoilerouge
Je n’ai pas voté ni au premier ni second tour. Il n’y avait pas de candidat communiste ce qui, pour moi, accentue la dépolitisation et l’abstention,abstention ds un contexte de profonde défiance. Et c’était à Marseille ville aux élu et partis profondément corrompus. Le parti avait raison d’affirmer pour une majorité la nécessité d’être présents à ttes les élections et de définir avec f Roussel la volonté de s’attaquer à l’abstention populaire qui additionnée des blancs et nuls s’élève à 57/100. Les adhérents voulant rester communiste doivent s’appuyer sur ces 3 points : le parti décide à la majorité le débat est possible pas la trahison des décisions majoritaires, il faut ds le cadre d’une nlle republique exprimée par Roussel conquérir l’abstention populaire par déploiement de l’orga et de politiques communistes, le gouvernement n’est pas légitime la résistance à l’infamie l’est.
Robert Gil
j’ai l’impression que depuis une bonne vingtaine d’années (au minimum) le PC ne sait plus ou il habite et aurait besoin d’une grande remise en question et d’un sacré dépoussiérage … heureusement il existe des sections de la jeunesse communiste qui essaient de bouger les lignes a travers le parti, mais il faut du courage et de la patience car dans de nombreuses regions des anciens “apparatchics” s’accrochent a leurs places.