Le DHS « préoccupé » par le retour des nazis aux États-Unis après avoir combattu en Ukraine. Pourquoi les médias ne le sont-ils pas?

Cet article est éclairant en soi mais je voudrais signaler un fait plus proprement susceptible d’intéresser les Français: il fait fréquemment allusion à la “légion géorgienne” au titre de la filière de recrutement. N’oublions pas que l’un des porte voix les plus actifs en France est Raphael Gluksman, membre du PS, et qu’il a été un des membres actifs de ces gens là ayant épousé alors la chef de la police du président géorgien Mikheil Saakashvili, qui recruté par la CIA lors de ses études aux USA a été installé à la tête du pays dont il a été chasse pour crimes et corruption (1). Après avoir participé au gouvernement ukrainien et s’être retrouvé dans une bataille d’oligarques, ce cocaïnomane notoire a tenté un retour au pays et il a été arrêté. Zelensky lui est souvent comparé, et Glucksman aussi amateur d’argent facile et aventures en tout genre type BHL a vécu dans ses réseaux de torture, d’extrême-droite et de recrutement pour causes théoriquement indéfendables pour quelqu’un ayant des origines juives. Tous ces faits sont connus et publiés, nous avons à faire à une véritable internationale fasciste dont les médias sont complices et encore aujourd’hui où l’on découvre qui sont les “volontaires” y compris français tendent à présenter les procès intentés par les Russes ou les gens du Donbass comme des faux. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

(1)Il existe une abondante littérature sur le sujet dont nos propres articles, en voici un assez documenté: https://www.les-crises.fr/mikhail-saakachvili-le-despote-georgien-devenu-apatride-par-edouard-vuiart/

ALEXANDRE RUBINSTEIN·31 MAI 2022

Les grands médias américains ont fourni une couverture élogieuse à Paul Gray, un nationaliste blanc américain notoire qui se bat en Ukraine. Un document du DHS (DEPARTEMENT DE LA SECURITE INTERIEURE DES ETATS UNIS (1))avertit qu’il n’est pas le seul fasciste américain attiré par Kiev.

Alors que les États-Unis subissent un processus de deuil national sur une série de fusillades de masse, les nationalistes blancs américains ayant des antécédents connus de violence acquièrent une expérience de combat avec des armes avancées fabriquées aux États-Unis dans une guerre par procuration étrangère.

C’est selon le département de la Sécurité intérieure, qui a recueilli des renseignements sur les Américains qui ont rejoint les rangs des plus de 20 000 volontaires étrangers en Ukraine.

Le Le FBI a inculpé plusieurs nationalistes blancs américains associés au mouvement Rise Above après s’être entraînés avec le bataillon néo-nazi Azov et son aile civile, le Corps national, à Kiev. Mais c’était il y a presque quatre ans. Aujourd’hui, les forces de l’ordre fédérales n’ont aucune idée du nombre de néo-nazis américains qui participent à la guerre en Ukraine, ni de ce qu’ils y font.

Mais une chose est sûre : l’administration Biden permet au gouvernement ukrainien de recruter des Américains – y compris des extrémistes violents –dans son ambassade à Washington DC et dans les consulats à travers le pays. Comme le montre ce rapport, au moins un combattant extrémiste notoire en Ukraine a bénéficié d’une large promotion de la part des médias grand public, tandis qu’un autre qui est actuellement recherché pour des crimes violents commis aux États-Unis a mystérieusement pu échapper aux enquêteurs du FBI qui enquêtent sur les crimes de guerre qu’il a déjà commis dans l’est de l’Ukraine.

Selon un document des douanes et de la patrouille frontalière publié à la suite d’une demande de mai 2022 en vertu de la loi sur la liberté de l’information par une organisation à but non lucratif appelée Property of the People, les autorités fédérales s’inquiètent du retour des RMVE-WS, ou « extrémistes violents à motivation raciale – suprématie blanche », aux États-Unis armés de nouvelles tactiques apprises sur le champ de bataille ukrainien.

« Les groupes nationalistes ukrainiens, y compris le mouvement Azov, recrutent activement des suprémacistes blancs extrémistes violents à motivation raciale ou ethnique pour rejoindre divers bataillons de volontaires néo-nazis dans la guerre contre la Russie », indique le document. États. « Des individus de RMVE-WS aux États-Unis et en Europe ont annoncé leur intention de rejoindre le conflit et organisent l’entrée en Ukraine par la frontière polonaise. »

Le document, qui a été rédigé par les douanes et la protection des frontières, le Bureau du renseignement et d’autres sous-agences de la sécurité intérieure, contient des écrits d’entretiens menés par les forces de l’ordre avec des Américains en route vers l’Ukraine pour combattre la Russie.

L’un de ces volontaires interrogés début mars « a admis avoir contacté la Légion nationale géorgienne mais a décidé de ne pas rejoindre le groupe car ils étaient accusés de crimes de guerre », selon le document. Au lieu de cela, le volontaire « espérait obtenir un contrat de travail avec le bataillon Azov ».

Cette interview a été menée près d’un mois avant que d’autres crimes de guerre commis par la Légion géorgienne ne soient commis. Signalé par The Grayzone. Cependant, l’allégation du bénévole peut également faire référence à l’illégalité.l’ exécution de deux hommes qui avaient tenté de franchir un poste de contrôle ukrainien, ou d’un autre crime non signalé connu des initiés au sein de réseaux de bénévoles.

L’une des principales « lacunes en matière de renseignement » énumérées dans le document témoigne de l’absence totale de surveillance du gouvernement américain dans la guerre par procuration qu’il parraine en Ukraine. Campagne d’armement de l’OTAN qui n’a offert aucune assurance que les armes occidentales ne tomberont pas entre les mains des nazis. « Quel type de formation les combattants étrangers reçoivent-ils en Ukraine qu’ils pourraient éventuellement proliférer dans les milices basées aux États-Unis et les groupes nationalistes blancs ? » demande le document.

Property of the People a partagé le document avec Politico, qui cherchait à minimiser et même discréditer son contenu explosif en insérant la mise en garde que « les critiques disent » que le document du département de la Sécurité intérieure « fait écho à l’un des principaux points de propagande du Kremlin ».

Mais comme ce rapport l’illustre, la présence de néo-nazis américains purs et durs dans les rangs de l’armée ukrainienne est loin d’être une tromperie lancée par les usines de propagande du Kremlin.

Du bagarreur de rue fasciste au combattant volontaire dans une unité soutenue par les États-Unis

Parmi les nationalistes blancs américains les plus en vue servant actuellement dans les rangs de l’armée ukrainienne se trouve Paul Gray. Le vétéran de l’armée américaine a passé près de deux mois à se battre au sein de la Légion nationale géorgienne, une organisation militaire ukrainienne qui a été célébrée par les législateurs américains et a commis de multiples crimes de guerre.

En plus d’avoir servi dans l’armée américaine, Gray est un vétéran de diverses bagarres de rue contre des groupes de gauche aux États-Unis. En avril dernier, il a été transféré à l’hôpital dans « un endroit non divulgué » en Ukraine pour des blessures subies au combat. Cette fois, ses adversaires n’étaient pas des membres masqués des Antifa ; c’étaient des soldats de l’armée russe.

Certes, Paul Gray n’est pas seulement un père de banlieue en colère étiqueté avec désinvolture comme un fasciste par les médias libéraux parce qu’il a prononcé une diatribe décalée lors d’une conférence parents-enseignants. Il est un vrai adepte: un ancien membre de plusieurs groupes fascistes reconnusi, y compris le parti traditionaliste des travailleurs, aujourd’hui disparu, American Vanguard, Atomwaffen Division et Patriot Front.

Gray est également un ancien soldat de la 101e division aéroportée avec un Purple Heart et de multiples déploiements en Irak qui était désireux de donner des leçons et une formation sur le champ de bataille aux Ukrainiens engagés dans une guerre par procuration soutenue par les États-Unis avec la Russie. En janvier dernier, alors qu’il était en Ukraine, il a rejoint la Légion nationale géorgienne, une organisation dirigée par un seigneur de guerre notoire qui a bénéficié de visites amicales avec des membres éminents du Congrès américain tout en se vantant d’autoriser des crimes de guerre horribles en Ukraine.

En fait, Gray fait partie d’au moins 30 Américains qui combattent actuellement avec la Légion nationale géorgienne. L’unité est donc au cœur de la ligne qui agit en canalisant les armes américaines et les militants étrangers fascistes dans l’armée ukrainienne, tandis que le Congrès et les grands médias américains l’encouragent.

En effet, Fox News a présenté Gray pas moins de six fois, le dépeignant comme un GI Joe héroïque se sacrifiant pour défendre la démocratie. Fox n’a pas informé ses téléspectateurs de l’identité de Gray jusqu’à sa dernière apparition, occultant son bilan de néonazisme auprès de ses téléspectateurs.

Pour les Texans qui ont été témoins des déchaînements dans les rues des organisations fascistes locales au cours des cinq dernières années, Gray était un visage familier.

En 2018, Gray a été appréhendé avec un citation par la police locale pour intrusion sur le campus de la Texas State University à San Marcos. Il distribuait des dépliants à l’époque pour patriot front, une organisation fasciste dirigée par Thomas Rousseau. Alors que Gray, ainsi que deux autres, ont été identifiés par l’université, les noms de cinq autres ont été retenus, ce qui a conduit « la communauté » à accuser « l’université de la protection des suprémacistes blancs ».

Rousseau avait gravi les échelons de Vanguard America, une organisation en pleine croissance à l’avant-garde du nationalisme blanc. Mais le groupe s’est rapidement effondré après que l’un de ses membres, James Alex Fields, âgé de 19 ans, a foncé avec sa voiture sur des dizaines de personnes protestant contre le désormais célèbre rassemblement « Unite the Right » à Charlottesville en 2017 après avoir été photographié équipé d’un bouclier représentant l’emblème de l’organisation. L’attaque, dont a été témoin ce journaliste, a fait un mort parmi les manifestants et a entraîné l’enfermement de Fields à vie. Le fondateur de Vanguard America, Rousseau, par la suite à l”origine  du groupe et il a formé le Patriot Front.

Selon le journaliste autoproclamé « antifasciste » Kit O’Connell, Gray unir ses forces avec le Front patriote pour fournir une formation au combat à d’autres anciens combattants. Il a également aidé le groupe à perturber le Houston Anarchist Bookfair en 2017.

Gray a également été associé au Traditionalist Workers Party, l’un des principaux organisateurs du rassemblement Unite the Right à Charlottesville, ainsi qu’à Atomwaffen Division, une organisation néo-nazie dont les membres ont des liens  avec le bataillon ukrainien Azov, et qui a été désigné comme une organisation terroriste illégale par le Royaume-Uni et Canada. 

Divulgés par les journaux , Atomwaffen célèbre les exploits sanglants d’un membre qui a assassiné un étudiant juif gay en décembre 2017. Un autre membre a Abattu les parents de leur propre petite amie. Encore un autre membre d’Atomwaffen, Devon Arthurs, assassiné ses colocataires néo-nazis la même année après qu’ils se soient moqués de lui pour s’être converti à l’islam.

L’une des victimes d’Arthurs, Andrew Oneschuk, était apparue sur le podcast officiel du bataillon d’Azov un an avant son assassinat. L’hôte a encouragé l’adolescent et d’autres Américains sont venus en Ukraine pour rejoindre Azov – une filière qu’Oneschuk avait déjà essayé et échoué à suivre en 2015.

Les détails de l’implication de Paul Gray avec Atomwaffen et le Traditionalist Workers Party ont été laissés inexpliqués par les journalistes Kit O’Connell et Michael Hayden. Cependant, ce journaliste a pu corroborer la collaboration de Gray avec l’organisation néo-nazie Vangaurd America, ainsi qu’avec le Patriot Front.

En 2017, Gray a aidé à organiser un rassemblement mettant en vedette Vanguard America et Mike « Enoch » Peinovich, un éminent blogueur suprémaciste blanc. L’événement était connu comme « un mouvement de Blancs partageant les mêmes idées se regroupent pour combattre les hordes malades d’anti-blancs, d’antifascistes et de racailles communistes parasitant et subvertissant les bons habitants de Bat City ». Le Daily Stormer, un blog néo-nazi populaire, a salué la confab fasciste comme un rassemblement de « fiers hommes blancs se sont levés et ont parlé des Juifs et de leurs hordes sans aucune réserve ».

Avant le jamboree fasciste, Gray a réussià  convaincre Le représentant de l’État du Texas, Matt Schaefer, de parrainer le rassemblement, lui promettant que l’événement visait simplement à soutenir « les dirigeants conservateurs et les politiques qu’ils prônent  ». Schaefer s’est ensuite excusé d’avoir accepté la demande de Gray, affirmant qu’on lui avait « menti ».

Gray est finalement devenu si important sur la scène néo-nazie du Texas qu’il est devenu la cible de groupes locaux « antifa », qui l’ont repéré et distribué des photographies de lui lors de rassemblements fascistes. Ils ont également révélé que sur Facebook, il avait « liké » un certain nombre de pages néo-nazies, y compris Liftwaffe, un « groupe d’haltérophilie sur le thème nazi » nommé d’après l’armée de l’air de l’Allemagne nazie.

Sur l’une des photos, on peut voir Gray en 2017 arborant un t-shirt arborant le logo du podcast néo-nazi Exodus Americanus. Plus tard cette année-là, la sœur de Gray a ouvert un café à East Austin qui est devenu la cible de manifestations anti-gentrification.

Gray a Rallié trois de ses amis, tous des vétérans de l’armée, pour affronter les manifestants. Quand il est plus tard Apparu Sur le podcast Exodus Americanus, ses animateurs l’ont présenté comme « notre copain au Texas » et « l’un de nos mecs », et ont décrit les manifestants comme des « hordes brunes » et « l’escouade locale de basané».

« Vous souvenez-vous », a demandé l’un des hôtes à Gray, « quand [le co-animateur] Roscoe et moi nous sommes vraiment saoulés et avons dormi sur votre canapé? »

Au cours de l’interview, Gray a raconté comment lui et ses amis ont « combattu » les manifestants. L’un des animateurs a clôturé l’interview en récitant le slogan « pouvoir blanc ! »

Fox et amis nazis

Au début de 2021, Gray a trouvé son chemin vers Kiev, en Ukraine, et a ouvert un gymnase, ce qui l’a aidé à s’insinuer dans la culture des arts martiaux mixtes populaire parmi les ultra-nationalistes locaux.

Début février 2022, à l’approche de la guerre avec la Russie, le célèbre néo-nazi américain a rejoint la Légion nationale géorgienne et a commencé formation civils et volontaires dans les techniques militaires américaines. Ses exploits ont valu une couverture élogieuse d’une filiale de NBC à San Antonio, au Texas, qui s’est exclamé: « Depuis les lignes de front de l’Ukraine, le vétéran Paul Gray utilise sa vaste expérience militaire pour autonomiser une nation ».

Fox News avait également découvert Gray à cette époque; le réseau pro-GOP l’a présenté comme un Rambo américain menant les Ukrainiens dans la bataille contre la machine de guerre de Poutine. Au cours des deux premières semaines de mars, le réseau a présenté Gray à quatre reprises, ce qui lui a donné amplement l’occasion de faire preuve de poésie sur la propagation de la « démocratie » et d’établir des parallèles favorables entre l’Ukraine et son État d’origine, le Texas.

Le 1er mars, lorsque Gray était Vedettes pour la première fois sur Fox News, le journaliste Lucas Tomlinson a noté qu’il « ne nous donnerait que son prénom ». Deux jours plus tard, il était Interviewé toujours sur Fox & Friends, où il a décrit la guerre en Ukraine comme « leur 1776 ».

Selon Gray, la Légion géorgienne « entraînait des centaines de personnes chaque jour. Nous sommes là-bas. Il y a des Américains, il y a des Britanniques, des Canadiens et tous les gens des pays libres d’Europe, d’Amérique et au-delà. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait une « insurrection en devenir », Gray a répondu que « absolument, ces gens ici font tout ce qu’ils peuvent pour aider leurs soldats sur la ligne de front et pour aider leurs voisins dans une sorte d’insurrection si nécessaire ».

Gray a conclu l’interview en appelant à plus d’armes américaines à l’Ukraine, qu’il a appelée son « arsenal de démocratie ». L’animateur de Fox Pete Hegseth a demandé à Gray s’il était prêt à tuer des Russes, mais le combattant étranger n’était pas disposé à répondre à la question, changeant de sujet et l’informant avec Hegseth de la façon dont ils ont tous deux servi dans la 101e division aéroportée.

Le 8 mars, Tomlinson de Fox News a parlé d’un voyage qu’il avait fait au « camp d’entraînement » de la Légion géorgienne où il a rencontré Gray. « Il a dit qu’il y avait un peloton d’Américains. Quand je lui ’ai demandé de me lesmontrer, il n’a pas voulu le faire , mais il dit qu’il y a 30 Américains qui le rejoignent. »

Encore une fois, le 12 mars, Fox a interviewé Gray. Alors que dans les interviews précédentes, Gray utilisait l’emblème de la Légion géorgienne comme toile de fond, il avait maintenant été déployé à Kiev et portait leur écusson tout en tenant un fusil. Au cours de l’interview, Gray a accusé la Russie de crimes de guerre et de génocide contre les Ukrainiens, qu’il a accusés. Appelé « les Européens les plus forts » et a de nouveau appelé les Etats-Unis à envoyer leur « arsenal de démocratie » et à « aider les Ukrainiens avec l’espace aérien ».

TEXANS EN UKRAINE:

Rencontrez Paul Gray…

Un vétéran du Texas – il a fait trois tournées en Irak, et il est également un récipiendaire de Purple Heart.

Il utilise sa vaste expérience militaire pour aider à former les Ukrainiens à se battre contre la Russie.

Histoire complète ce soir à 10 heures @News4SA pic.twitter.com/j7hDL7g7gl

— Simone De Alba (@Simone_DeAlba) 29 mars 2022

Au cours des quatre premières apparitions de Gray sur Fox News, son nom n’a pas été divulgué. Cependant, deux médias locaux Rapports identifié le favori Fox avec son nom complet au cours de la même période. Aucun des rapports ne mentionnait son association étroite avec les néo-nazis.

Après le 29 mars, Gray a disparu des médias pendant près d’un mois. Il n’est réapparu qu’après avoir été blessé au combat le 27 avril, lorsqu’il a été interviewé dans Coffee or Die, le magazine de la Black Rifle Coffee Company, qui est populaire parmi les forces de l’ordre et les militaires de droite. Gray a déclaré au correspondant de Coffee or Die, Nolan Peterson: « Nous étions prêts à ce qu’un char descende la route lorsque l’artillerie nous a frappés. Un mur de béton m’a protégé mais est tombé sur moi. »

Gray et son compagnon Manus McCaffery ont été emmenés à l’hôpital « dans un endroit non divulgué », selon Peterson, qui a déclaré que les deux hommes « travaillaient ensemble en équipe ciblant des chars et des véhicules russes avec des missiles antichars Javelin fabriqués aux États-Unis ».

Des photos fournies par Gray à la publication le montrent lui et McCaffery posant en Ukraine avec deux écussons révélateurs sur leurs uniformes. L’un d’eux semblait représenter l’organisation ultra-nationaliste Secteur droit, cependant, l’épée généralement affichée dans l’emblème du groupe a été remplacée par un casque de style gladiateur. L’autre patch comportait un fasces littéral.x

Forbes aussi Signalé sur Gray et McCaffery blessés en Ukraine, mais comme Coffee or Die, il n’a pas noté ses affiliations néo-nazies.

Quelque 19 jours après sa blessure, Fox a encore une fois promu Gray. Le réseau a négligé de noter l’histoire néo-nazie du combattant étranger, mais pour la première fois, il l’a cité par son nom complet en deux segments. Diffusé. Un article de Fox a mis en évidence l’arme de choix de Gray: le missile antichar Javelin de fabrication américaine, le montrant posant près d’un char russe qu’il aurait détruit. « Meurtre confirmé », a déclaré Gray, auto-satisfait.

Gray a déclaré au journal qu’il prévoyait de retourner sur le champ de bataille dès qu’il serait rétabli.

 L’Ukraine est “une boîte de Pandore pour le fascisme. Ce sont les conditions parfaites”

.Lorsque Paul Gray s’est engagé dans la Légion nationale géorgienne, il a rejoint des milliers de volontaires étrangers désireux de combattre les Russes sur le champ de bataille ukrainien. Le chef de la Légion, le seigneur de guerre géorgien Mamuka Mamulashvili, est un ancien combattant d’arts martiaux mixtes qui partage l’enthousiasme de Gray pour le combat au corps à corps. Mamulashvili, qui en est à sa cinquième guerre contre la Fédération de Russie, aurait été envoyé en Ukraine sur l’insistance de Mikheil Saakashvili, ancien président géorgien emprisonné et actif de longue date aux États-Unis.

Comme l’a rapporté The Grayzone, des membres du Congrès membres de comités clés de politique étrangère ont accueilli Mamulashvili dans leurs bureaux à l’intérieur du Capitole des États-Unis. Les nationalistes ukrainiens américains, quant à eux, ont recueilli des fonds pour sa Légion géorgienne dans les rues de New York.

Gray a rejoint depuist une liste croissante d’anciens combattants de la Légion géorgienne d’origine extrémiste. La liste comprend Joachim Furholm, un militant fasciste norvégien qui a été brièvement Emprisonné après avoir tenté de cambrioler une banque dans son pays natal.

Après s’être enrôlé dans la Légion géorgienne, Furholm a fait plusieurs tentatives pour recruter des néo-nazis américains dans les rangs du bataillon l’Azov , qui avait lui avait procuré un logement près de Kiev ainsi que des « installations de formation pour les volontaires étrangers qu’il a tenté de recruter ».

« C’est comme une boîte de Pandore pour le fascisme. Ce sont les conditions parfaites », c’est ce que Furholm dit de l’Ukraine dans une interview en podcast. Se référant à Azov, il a déclaré qu’« ils ont l’intention sérieuse d’aider le reste de l’Europe à reprendre nos terres légitimes ».

Furholm a appelé les auditeurs à le contacter via Instagram. Lorsqu’un jeune homme du Nouveau-Mexique lui a tendu la main, le Norvégien l’a exhorté à se joindre au combat en Ukraine : « Viens ici laddie, il y a un fusil et une bière qui t’attendent. »

Les apparitions médiatiques de Furholm ne se limitaient pas à des podcasts néo-nazis marginaux. Après avoir prononcé un discours lors d’un rassemblement azov en 2018, il était Interviewé par Radio Free Europe du gouvernement américain.

Il y a un vétéran de la Légion géorgienne dont les exploits violents l’ont rendu plus célèbre que Furholm lui même. C’est un vétéran de l’armée américaine nommé Craig Lang.

Un meurtrier recherché passe par la filière américaine de la frontière vénézuélienne à l’Ukraine

Lang était un vétéran de l’Irak et de l’Afghanistan qui a été blessé dans ce dernier théâtre de combat. En rentrant chez lui pour des soins médicaux, il est tombé dans une dispute amère avec sa femme enceinte, qui a riposté contre lui en lui envoyant une vidéo d’elle-même ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Lang a rapidement ramassé des gilets pare-balles, des lunettes de vision nocturne et deux fusils d’assaut, a abandonné sa base au Texas et s’est rendu directement en Caroline du Nord, où vivait sa femme.

Là, ceint  d’une ceinture d’explosif il a tenté de l’assassiner. Le meurtre par vengeance raté de Lang lui a valu une libération déshonorante et une peine de prison qui s’est traduite par un court séjour de plusieurs mois au motif que l’armée était au courant de ses antécédents de maladie mentale.

Après sa libération, Lang a continué à entrer et à sortir de prison à vélo avant de graviter vers l’Ukraine, où il s’est lié avec un autre vétéran de l’armée, Alex Zwiefelhofere. Les deux hommes ont rejoint l’organisation ultra-nationaliste Secteur droit en 2015, tandis que Lang supposément a recruté des dizaines de combattants de l’Ouest.

En 2016, Lang combattait aux côtés de la Légion nationale géorgienne dans la région orientale du Donbass et donnait des interviews au nom de l’unité.

Alors qu’ils étaient en première ligne en 2017, Lang et six autres Américains ont subi une  enquête par le ministère de la Justice et le FBI, car ils étaient soupçonnés d’avoir « commis ou participé à la torture, à des traitements cruels ou inhumains ou au meurtre de personnes qui n’ont pas pris (ou cessé de prendre) une part active aux hostilités et (ou) leur ont intentionnellement infligé des lésions corporelles graves ».

Documents divulgués de la Division criminelle du Bureau des affaires internationales du ministère de la Justice, affirme que Lang et les autres suspects « auraient fait des prisonniers des non-combattants, les auraient battus avec leurs poings, leur auraient donné des coups de pied, les auraient cloués avec une chaussette remplie de pierres et les auraient maintenus sous l’eau ». Lang, qui serait le « principal instigateur » de la torture, « a peut-être même tué certains d’entre eux avant d’enterrer leurs corps dans des tombes non marquées ».

Selon les fuites, un Américain sous le commandement de Lang a montré aux enquêteurs du FBI une vidéo de Lang battant, torturant et finalement tuant un local. Une autre vidéo, selon les éditeurs de la fuite, montre Lang battant et noyant une fille après qu’un autre combattant lui ait injecté de l’adrénaline afin qu’elle ne perde pas conscience lorsqu’elle s’est noyée. Lang aurait commis ces crimes en tant que membre de Secteur droit.

Alors que la guerre de faible intensité s’éternisait dans la région orientale du Donbass en Ukraine, Lang et Zwiefelhofere sans doute s’ennuyaient devant la monotonie de la guerre de tranchées . Dans une recherche désespérée d’action de combat de haute intensité, le couple s’est rendu en Afrique, supposément pour combattre al-Shabaab, mais ont été rapidement expulsés par les autorités kenyanes.

De retour aux États-Unis, le duo décide de se rendre au Venezuela pour renverser son gouvernement socialiste et «tuer des communistes. Pour financer leur expédition et sécuriser les armes et les munitions, les deux hommes ont fait paraître une publicité affirmant qu’ils vendaient des armes. Lorsqu’un couple de Floride a répondu, ils se sont rendus dans le Sunshine State et les ont assassinés, volant 3000 dollars, selon un ’acte d’accusation du ministère de la Justice.

La façon dont Lang a réussi à quitter les États-Unis après avoir perpétré le meurtre présumé n’est pas claire, tout comme la raison pour laquelle il n’a pas été immédiatement appréhendé pour être interrogé par le FBI dans le cadre de l’enquête du bureau sur les crimes de guerre dans le Donbass. D’une manière ou d’une autre, le criminel recherché a pu monter la ligne de rat des États-Unis à la Colombie, puis de retour en Ukraine.

Plusieurs mois après les meurtres, Lang est arrivé à Cucuta, en Colombie, une ville à la frontière du Venezuela qui a servi de base pour des opérations de déstabilisation contre le gouvernement de Caracas. Là, il a rejoint une bande d’insurgés cherchant à attaquer l’armée vénézuélienne. D’une manière ou d’une autre, Lang a réussi à échapper à la justice en retournant en Ukraine.

Bien qu’il soit recherché pour extradition vers les États-Unis, l’avocat de Lang, Dmytro Morhun, a déclaré à Politico que son client était apparemment retourné sur le champ de bataille. En rapportant l’appartenance de Lang à une « brigade de volontaires » anonyme, Politico a noté qu’il était également réapparu sur les médias sociaux avec un nouveau compte Twitter présentant une photo de lui-même « portant un uniforme militaire ukrainien et brandissant une arme antichar ».

Découvert par ce journaliste, le compte Twitter de Lang laisse entendre qu’il appartient à Secteur droit, l’ancien gang de rue maintenant incorporé dans l’armée ukrainienne. C’était la même unité à laquelle Lang appartenait lorsqu’il aurait torturé une femme à mort.

Bien qu’auparavant un sujet brûlant, la saga choquante de Craig Lang a commodément disparu du radar des médias après l’invasion russe de l’Ukraine fin février. Le rapport de Politico du 24 mai contenait sa première mention dans les médias grand public depuis des mois, avec son nom enfoui profondément dans l’article.

Paul Gray, pour sa part, continue de recevoir une couverture médiatique élogieuse malgré la révélation de ses liens avec des organisations néo-nazies. Pendant ce temps, les trente Américains qui auraient combattu à ses côtés restent non identifiés.

Comme le département de la Sécurité intérieure l’a reconnu en privé, des extrémistes comme Gray et ses compatriotes sont susceptibles de retourner sur le front intérieur avant longtemps, apportant une multitude de tactiques de combat et de nouvelles connexions avec un réseau international de militants fascistes et de criminels de guerre. Ce qui se passe alors est une supposition de quiconque.

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ALEXANDRE RUBINSTEIN

Alex Rubinstein est journaliste indépendant sur Substack. Vous pouvez vous abonner pour recevoir des articles gratuits de sa part dans votre boîte de réception ici. 

(1) Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis est un département du gouvernement fédéral des États-Unis officiellement créé le 27 novembre 2002 par le Homeland Security Act à l’initiative du président George W. Bush, en réponse aux attentats du 11 septembre 2001. Son objectif est d’organiser et d’assurer la sécurité intérieure du pays; il englobe des agences précédemment sous la direction d’autres départements de l’administration fédérale et est dirigé par le secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Alejandro Mayorkas depuis février 2021, membre du cabinet présidentiel. Il s’agit de la plus grande restructuration du gouvernement américain depuis la création du département de la Défense en 1947.