Je leur ai transmis cette contribution nous dit Denis
Encore un que j’ai réussi à convaincre de retourner au Parti tandis que je le quittais définitivement et qui depuis râle devant ce qu’il est devenu. Alors je dis à ce parisien un tantinet anar qui ne reconnait plus son parti et qui propose de retrouver des idées claires et l’action: cher DENIS, le portrait que tu brosses du “carriérisme” à l’intérieur du parti est hélas bien réel mais vois tu le parti est le seul lieu dans tous les partis et forces politiques en France où l’on considère encore cela comme anormal. Pour tous les autres partis non seulement la lutte des places est structurellement ce qui ignore la lutte des classes, l’humeur du moment et la démagogie tiennent lieu de “ligne”, ce qui est navrant pour des grognards de notre espèce habitués à être les fantassins de la justice sociale et de la paix, disciplinés parce que tous des “chefs”. Au titre des consolations, il semble que l’humeur de notre peuple français, voire celle de bien des peuples de la planète est de ne pas plus s’en accommoder: l’abstention en fait foi et aussi les votes à la marge dont on espère qu’ils vont chambouler cette société invraisemblable. Ce qui signifie qu’ils ne nous entendent pas encore et peut-être ce sera jamais, ce qui serait terrible pour eux et pour nous. Cette invraisemblable campagne des législatives qui ignore la guerre et la situation de tous en fait foi. Alors tu as bien fait de retourner au PCF, toi et les autres, moi je n’ai plus la force même de râler, ils me fatiguent, mais je suis une vieille dame qui grâce à MARIANNE et à vous tous trouve encore à partager son expérience. Cela dit tu es publié aujourd’hui parce que cela me permet de faire de la réclame pour le site socialisme débat mais désormais tu te plies à la discipline collective, tu inscrits tes contributions dans les commentaires et on choisira ou non de les publier dans le déroulé. (note de Danielle Bleitrach)
Camarades,
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
et les mots pour le dire arrivent aisément…
Je vais donc essayer d’être bref…
40 ans de chute inéluctable
masquée derrière un verbiage pseudo-intellectuel de salon
avec la même genèse
que chacun est à même de constater :
La lutte des places a supplanté la Lutte des classes
C’est aussi limpide que cela
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Pour en masquer l’évidence
Qui se voit tout de même comme le nez au milieu de la figure.
Faites une croix sur les « fils de, les cousins de, la belle famille de, les copains de… »
dans le squelette des organisations du PCF
sans jamais avoir connu le monde du travail et de la sueur
ont tout vendu
Locaux, imprimeries, maisons d’édition, œuvre d’art, tout !
Sans oublier la philosophie et l’Histoire.
Et le marxisme bien sûr
Tout, ils ont tout vendu.
Ils ne sont pas près de s’arrêter tant qu’il restera des miettes du trésor communiste à monnayer.
Et des signes d’allégeance à prêter aux puissants de ce monde
en échange d’une ou deux faveurs, de quelques menus avantages…
Comment cela a-t-il pu arriver
sans que la fin de la récréation n’ait pu être sifflée en temps opportuns ?
Aux yeux de tous qui plus est !
Sans être un expert en paléontologie communiste
chacun peut constater que 1981 fut un millésime charnière
une date d’ouverture caractérisée en guise de prélude pour ce séisme.
Certes, tout ce que la politique française compte d’atlantiste
Parti Socialiste en tête et autres sociaux démocrates, gauchistes embourgeoisés
n’ont fait qu’appuyer là où ça fait mal.
Laissons cela !
Ce n’est pas ce qui nous intéresse aujourd’hui
Revenons aux responsabilités communistes dans cette galéjade.
Nous avons démontré que nous sommes bien assez grands
pour nous foutre dans la merde tous seuls
sans avoir besoin de personne,
Si ce n’est de quelques renégats intra-muros.
Souvenons-nous de cette bifurcation d’orientation
survenue à cette époque :
« Le Parti Communiste doit se transformer en Parti de gouvernement. »
Ne plus se contenter d’être un factum de Parti d’opposition.
Le Parti Communiste doit accepter de participer à la gestion économique du pays
Comme il le fait si bien d’ailleurs dans toute une pléthore de municipalités.
Il fait de cette théorie un vecteur force de son programme ;
une idée capitale dans ses orientations et décisions à venir.
« Nous serons les meilleurs gestionnaires !
Et le bon peuple nous adoubera avec enthousiasme. »
L’idée à l’époque se défendait.
Je le sais, j’en étais !
Et voilà le Parti Communiste engagé à gérer la crise.
(bien camouflé derrière un verbiage enfantin et ésotérique)
Quelques belles réalisations encadrées d’un vil nid de couleuvres.
Gérer la crise ! Le doigt s’est glissé dans l’engrenage fatidique…
Qui dit gestion en temps de crise
dit dépliage de la Corruption (avec un C majuscule)
Celle-ci ne se développe pas uniquement avec des valises de billets
pour corrompre les organisations, les associations, les syndicats…
Ça existe, mais il y a pire…
La corruption qui s’attaque aux quidams, aux bougres, aux paroissiens.
Les petits avantages, les postes favorisés, les promesses de carrière, les promotions, les détachements, les relèves, les champagnes-petits fours…
Il y a tout un scénario d’emplois privilégiés
qui traîne dans les ministères, les administrations, les municipalités, les syndicats, certaines grosses entreprises, les associations, etc.
Et leurs distributions se sont mises à dépendre de la docilité des impétrants
à suivre sans trop sourciller les directives qui proviennent d’en « Haut ».
Petit à petit, ce travail d’érosion, de corrosion a porté ses fruits.
Beaucoup de camarades ont quitté ce qui est devenu un véritable panier de crabes souvent minable.
Le reste se partage entre ceux qui souffrent en silence de ce carnaval macabre
dans l’attente de l’éclaircie salvatrice
et ceux qui jouent des coudes pour agrémenter la gamelle.
Les communistes en sont là.
Être à la remorque d’un tribun lambertiste et d’une fine équipe de desperados trotskistes
après avoir été la 5e roue du carrosse socialiste.
Passés d’un souverainisme national intransigeant
vers un atlantisme militant et un européisme béat et soumis
au service des grands bourgeois de ce monde.
La corruption, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Porca miseria !
Dans tout cela, le « Socialisme » a complètement disparu…
L’émancipation de la classe ouvrière se trouve reléguée
derrière une bienfaisance misérabiliste,
charité et bonne morale,
Bonnes mœurs, poubelles colorées
Bicyclettes et compost.
Flics et gaz lacrymogène.
Il suffit de voir ce qui se passe sur Paris
en sous-fifre d’Anne Hidalgo.
C’est désolant, désopilant, mais cet ainsi
Tant que le grand ménage n’aura pas été effectué
la crédibilité ne saurait être au rendez-vous.
De quelles orientations les communistes ont-ils besoin aujourd’hui ?
1/ La Paix
2/ La souveraineté nationale
2/ Une économie socialiste
3/ la défense des libertés individuelles
1/ La PAIX
C’est une priorité absolue.
Il ne peut se développer autre chose que la lutte pour sortir intégralement de l’OTAN
Immédiatement et sans transiger !
Y compris du Commandement intégré et des autres combines militaires.
Lutte pour l’arrêt de la vente ou la fourniture d’armes et de renseignements en tout genre
à l’Ukraine et autres aficionados de l’alliance atlantique belliqueuse et criminelle.
La France doit être un pays non aligné et entretenir soigneusement sa souveraineté militaire
Les communistes sont des militants de la PAIX.
2/ LA SOUVERAINETÉ NATIONALE
Le minimum à envisager réside dans l’indépendance des organes de décision
Il est intolérable que chaque loi, chaque orientation, chaque décision, chaque déclaration soient chaperonnées par une instance « supérieure » nébuleuse, énigmatique et hermétique
dont aucun citoyen de la Nation ne se souvient avoir donné quitus pour un tel degré de grivèlerie.
Il est impératif de sortir des griffes de cet organisme totalitaire
Les citoyens français doivent reprendre la maîtrise de leur avenir et de leurs décisions
Personne ne détient la légitimité supranationale
pour leur exiger des lois et réglementations rocambolesques à l’encontre de leurs intérêts
La politique française se mène à l’Assemblée et au Sénat
Pas à Bruxelles ou dans n’importe quel autre lieu ésotérique.
La République Française doit se débarrasser de cette subordination d’ultralibéraux
Elle doit sortir de l’Union européenne
Regagner, se réapproprier son indépendance nationale.
Pour quoi faire ?
Mais pour décider quel chemin emprunter tout au long de la route
vers l’émancipation et l’affranchissement des populations laborieuses.
3/ L’ÉCONOMIE SOCIALISTE, LA PLANIFICATION ÉCONOMIQUE
Revenir au deuxième article de la Charte 1906 de la CGT qui dit clairement :
« La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat. »
C’est ça la grande question, pour abolir l’exploitation des travailleurs et de leur force de travail :
« disparition du salariat et du patronat »
Vaste sujet !
Qui mérite amplement des controverses et des empoignades
Des expériences ont eu lieu :
Coopératives, phalanstère, Planification, Service public, Sécurité sociale, Ateliers nationaux, Entreprise publique, fonction publique, Administration, corps régaliens, Société Nationale, Régie autonome, etc.,,,
Ce ne sont pas les exemples qui manquent
Avec leurs magnifiques réussites, parfois leurs échecs ou leurs dévoiements…
Il y a là de quoi échanger et structurer des configurations afin de proposer au peuple français une vision moderne et optimiste sur l’avenir du pays.
Ce qui était un lieu commun dans les années 60/70.
On est tout de même plus épanoui dans le pays du Concorde, de l’Étoile filante, des machines-outils Cazeneuve, des caméras Beaulieu, de la DS 19, de l’informatique Honeywell Bull, de la Sidérurgie / Métallurgie, de l’aérospatiale, des pneus GoodYear, ou des Caravelles, Latécoère et Bréguet.
Voire de la dentelle de Calais que dans un pays de grooms, de domestiques, de larbins et de menteurs voleurs de la Com et de la Pub, sans oublier les flics et les vigiles aujourd’hui omniprésents.
Par exemple :
Michelin jette l’éponge à l’instar de GoodYear, de Continental et d’UniRoyal.
Ils se sauvent et délocalisent.
Soit ! Grand bien leur fasse
La souveraineté nationale exige une maîtrise de la conception et de la fabrication des pneumatiques sur le territoire.
En avant pour la « SNEFP » Société Nationale d’Élaboration et de Fabrication des Pneumatiques
aussi bien militaires que civiles, ferroviaire, aéronautique, agricole, et bien sur camions et voitures
Quel type d’entreprise ? Où ? Avec quel statut pour les salariés ? Quelle indépendance vis-à-vis de l’État ? Quels liens de subordination ? Quelle réquisition des brevets d’exploitation ?
La conjecture et les débats sont ouverts…
Il va falloir des réponses concrètes aux questions concrètes.
Ce n’est pas dur. La clientèle est là ! Toutes les administrations disposent d’un parc automobile.
L’armée, la Police, la Poste, les ministères, ce qu’il reste de la SNCF, de l’EDF, etc.
C’est un truc comme ça la Réindustrialisation Nationale !
On décide une usine, on implante une usine, on fait tourner une usine.
L’État devient le client prioritaire là où le privé a fait défaut.
Les commerçants /artisans viennent installer leurs échoppes, bistrots, restos en face de la porte de l’usine. Tout le monde y retrouve son compte.
Ce n’est quand même pas bien difficile à comprendre,
surtout pour des flèches du marxisme-léninisme.
Le reste n’est que bavardage stérile.
4/ LA DÉFENSE DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES
Rappelez-vous, l’URSS, le KGB et ses micros dans les pots de fleurs…
Qu’est-ce qu’ils ont pu nous bassiner avec ça
et aujourd’hui, ils sont tous devenus matamores de la surveillance généralisée.
« Souriez, vous êtes filmés ! »
Filmés, espionnés, écoutés, surveillés, mis en fiches, mis en data…
Cartes bancaires, téléphones, vidéo surveillance, internet, pass navigo, compteur Linky, reconnaissance faciale, radars…
Il ne se passe plus rien qui ne soit engrangé dans des banques de données
dont personne ne sait à qui elles profitent et à quoi elles servent : publicité, commerce, politique, police, statistiques
Et ils promettent de le faire jusque dans votre lit.
Balèze, non ?
Qui est ce que c’est que cette histoire !
Même chez le pharmacien, votre carte vitale vous met à poil devant le boutiquier pour une boîte d’Aspirine ;
avec toujours ce regard suspicieux du notable qui se demande s’il n’a pas affaire présentement à un dangereux contrevenant ;
à quoi ?
il ne le sait même pas lui-même.
Les caméras, les radars, les compteurs électriques, l’espionnage des téléphones, la géolocalisation, la délation automatique…
Tout ceci est insupportable.
Ce sont des libertés fondamentales.
Il serait temps que le Parti Communiste, avec ses adhérents, s’en mêle
et engagent une contre-offensive à l’encontre de cette dynamique anxiogène et liberticide.
Bon, j’arrête là ma logorrhée…
Mais je suis fatigué de toute cette soumission aux puissants
aussi petits soient-ils…
Bien fraternellement
Reitnomud Sined
PCF Paris 20ème
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Daniel Arias
Ce texte a le mérite de poser des jalons concrets dans la marche vers le socialisme français et de prouver que cela a été partiellement amorcé quand la France avait encore quelque peu de souveraineté.
Concernant la souveraineté elle est matériellement impossible à atteindre en tout dans une civilisation technologiquement avancée, à moins de vouloir manger des oignons et encore pas pour tour le monde, comme nous le promettent les décroissants héritiers de Malthus et de la bourgeoise criminelle anglo-saxonne prête à tuer par millions les prolos surnuméraires.
Il nous faut importer du carburant uranium, gaz et pétrole parmi d’autres composants, connus de tous les ouvriers et ingénieurs de production ; d’où l’importance de la guerre anti impérialiste que livre la Russie actuellement et dont tous les communistes du monde entier devraient être solidaires ; c’est le point dur de l’affrontement contre la principale menace les U$A.
Seul un soutient à la Russie peut nous garantir un accès à l’énergie bon marché et au développement de l’immense Asie, Chine en particulier.
L’Intérêt vital de la France est à l’Est, quelque soit le régime politique.
L’Amérique Latine et l’Afrique ont compris les enjeux de cette guerre de libération.
Oui nous sommes pour la paix c’est aussi pourquoi il faut être prêts à livrer une guerre sur tous les domaines à la bourgeoisie et à ces institutions, sans quoi leur puissance ne sera que nuisance, vol et crimes contre tous les peuples.
La Chine en prônant le multilatéralisme et la fin des jeux à somme nulle a raison et a la force d’imposer ce modèle de société des nations socialistes, étape indispensable vers le développement d’un socialisme plus large, plus intégré: une société sans classes.
Concernant les bases de données elles sont comme tout outil utiles pour celui qui les utilise et qui est motivé de diverse manières, pour le vol pour le bourgeois, ou pour le bien commun pour les chercheurs.
Ces bases de données en cas d’épidémie, ou pour faire des recherches en médecine sur des facteurs multiples sont une opportunité pour le développement de l’humanité si elles sont à son service. Le traçage des portables via les antennes relais peut servir au développement des transports en commun et de l’urbanisme. Demain avec l’informatique quantique les capacités des traitements sur modèles statistiques seront multipliés par des dizaines de milliers de milliards de fois ouvrant la voie à une connaissance à une échelle jamais vue.
Avoir un dossier médical électronique centralisé peut sauver des vies aux urgences, améliorer le suivi médical; sans bases de données pas de médecin référent, imaginez pour les personnes vulnérables isolés les risques médicaux encourus par l’ignorance de leur état.
Connaître finement la consommation électrique des équipements ou d’un foyer ou établissement permet de proposer des mesures correctives adaptées pour la maîtrise de la consommation d’énergie.
Connaître les déplacements de chacun dans le détail peut permettre d’adapter le trafic routier ou des transports publics dans des villes qui pour l’instant ne font que concentrer de plus en plus de population. Les technologies permettant d’utiliser des bases de données en respectant la vie privée existent et sont relativement simples comme la cryptographie, l’anonymisation et les autorisations de consultation. Un organisme que la CNIL devrait être démocratique et imposer les bons usages.
Le grand problème sont les bases de données bourgeoises et commerciales dont le seul objectif est la manipulation psychologique du consommateur auquel on va vendre sans cesse un nouveau produit inutile ou un voyage auquel il ne pensait pas, provocant le désir suivie d’une brève jouissance et la déception jusqu’à la prochaine “expérience client”. Ceci est un travers de l’économie de marché peut importe que le mode soit capitaliste ou socialiste si un groupe d’actionnaires ou de travailleurs coopérateurs trouve intérêt à vendre plus il sera tenté d’utiliser tous les moyens à disposition, d’autant plus grand qu’il concentre du capital.
Le seul lieu d’arbitrage démocratique sera une assemblée nationale populaire avec des élus responsables et révocables, ceci a existé sous une forme très imparfaite en France avant 1794.
Cette course maladive à l’objet inutile ou à la marque qui vous distingue de celui qui est un échelon sous votre position fait tourner sans fin les hamsters, la classe moyenne, dans la roue de sa servitude et de ceux qu’il commande. Il se sacrifiera lui, sa famille et la société entière pour posséder une voiture pourrie “made in germany”, peut importe si son père ou ses enfants vont mourir dans des urgences des hôpitaux détruits pour satisfaire ses caprices et ceux des maîtres du monde capitalistes. Il y a là un travail idéologique pour les artistes comme l’ont faits ces merveilleux artistes qui avaient rejoins partout les communistes et avaient su créer une esthétique de lutte des classes, affûter l’esprit et donné tant de courage et de fierté aux militants.
Il existe parmi les français une fierté certaine de leur pays quel dommage de laisser le drapeau aux traîtres qui ont toujours vendu la France et les biens du peuple aux puissances étrangères ceux issus de la réaction anti républicaine, des héritiers du Second Empire et des collabos de Vichy, quand il existe une Histoire de France populaire et digne qui mériterait d’être remise en lumière et sur laquelle appuyer les luttes avenir.
En ce moment de désaveu et de mépris de la classe politique il est temps de rappeler les idées révolutionnaires.
Robespierre, 10 mai 1793
Papadopoulos G
L’ensemble de ces textes me donne un reel espoir pour une renaissance politique en France. Et comme l’on dit un brevet de satisfaction pour l’ensemble. Peut etre je reve un peu mais dans ce fremissement je crois percevoir le souffle necessaire pour voir un espoir politique. Bon dieu ça fait du bien. Merci.
Reitnomud
Lors du 38ème Congrès,
j’avais proposé ce texte à la discussion
Objet :
Pour endiguer la désertification-délocalisation industrielle
et l’abandon des qualifications et des savoir-faire
Ré-industrialiser les territoires
Création de « Régies Républicaines »
sorte d’Ateliers-Service Public
au bénéfice-service de la Nation et des citoyens.
Ingéniosité, intelligence, et professionnalisme
Faire revivre tout ce qu’ « ils » ont bradé…
Usines, productions et personnels !
« Intéressons nous au Monde du Travail »
Tout d’abord, une remarque de vocabulaire. Il n’y a pas de crise…
Le Capitalisme et ses étoiles ne se sont jamais aussi bien portés et fortifiés
en toute sérénité arrogante qu’aujourd’hui.
Leurs casinos boursiers s’exhibent aux yeux de tous
et débordent de fortunes et de débauches
au point qu’ils ne savent plus quoi foutre de leurs royalties.
Ils s’affichent dans l’extravagance et l’exubérance.
C’est la réapparition du camp du drap d’or de François 1er en 1520 ;
un cambriolage éhonté à ciel ouvert,
un Monopoly sauvage in vivo,
un jeu de bonneteau grandeur nature..
mais où est la dame de Carreaux ?
J’achète la « Rue de la Paix » et j’y colle trois hôtels.
En surcroît de l’extraction de la plus-value de la force de travail des prolétaires,
nous voilà confronté à un système ésotérique de vases communicants
d’une efficacité redoutable.
qui conduit in fine à ce qui sort de la poche des citoyens va directement
s’entasser dans les coffres forts des capitalistes.
les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Pour faire simple,
tout cela n’est que transactions fiduciaires
et montages financiers combinés au sein de bureaux opaques et obscures,
de salle de trading ou de greens de golf
bien à l’abri d’une Police aux ordres
et d’une puissance militaire arrogante
qui exhibe tout azimut les attributs d’une Invincible Armada.
Voyons voir ce qu’il est possible de faire.
C’est bien la finalité d’un Programme politique.
Avant de rassembler on ne sait qui avec on ne sait quoi,
pour un Nème scrutin électoral,
il conviendrait de définir « clairement » la politique du Parti Communiste Français.
Un minimum…
« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ! »
Passer d’éternel Parti d’opposition à un Parti de Gouvernement crédible
fut un choix historique.
Soit, mais pour quoi faire ?
Si des résultats électoraux mènent le Parti comme 1996
dans une majorité de gouvernement
nous dupliquerons la même configuration que les « canuts lyonnais » en 1831
qui après avoir conquis aisément leur ville (à leur grande surprise),
Lyon, ne surent que faire de leur victoire
et attendirent bien sagement
que l’armée vint les déloger et les massacrer derrière leur drapeau noir
« Vivre en travaillant ou mourir en combattant »…
Ils moururent avec colère, courage et dignité
mais ils moururent.
Nous avons avalisé le concept de « Gauche Plurielle »
et émargé à la soupe sociale démocrate.
le Parti Communiste en est mort ou presque.
même cause, même verdict.
Veut-on se contenter d’être le fleuron des martingales sociales-démocrates,
une Xème tendance à la mode,
la plus miraculeuse recette de gestion d’une société moderne
qui traite pêle-mêle les intérêts
des ouvriers, salariés, chômeurs, fin de droit, etc
au même titre que les intérêts patronaux,
la fine fleur des chemises cravates
et encore plus avec les intérêts des financiers pour une unité de façade, de tribune.
la roue de secours condescendante et saugrenue
pour adapter une Nème mouture de l’exploitation capitaliste
comme les ténors de la synarchie savent si bien lui donner réalité
lorsqu’ils l’estiment nécessaire.
Certes, les causes du chômage de masse plongent leurs origines
dans les fricfracs financiers, la soit disant crise, la non rentabilité,
le passé, les charges, blablabla…
Les chiens de garde médiatiques,
tels des artistes bonimenteurs s’ingénient quotidiennement
à noyer le poisson dans leur mélasse déprimante et décourageante.
« No futur »..
.
Mais restons simples avant tout, le chômage est dû à l’absence de travail,
à la disparition des usines et des fabriques,
au déménagement de toutes les industries,
à l’expatriation des chaînes de production, à la perpétisation (de perpète… très loin)
du travail (là où il n’y a aucune protection ni prestations sociales), etc.
Dans un temps (pas si lointain) le parti Communiste théorisait (je résume…):
« Les capitalistes ont l’oseille mais nous, les prolétaires avons les usines.»
C’était très simple,
il suffisait de virer le taulier, de le remplacer, de socialiser les moyens de production,
la vie était simple et belle, les lendemains chantaient, etc
.
Marine, aéronautique, aérospatiale, sidérurgie, informatique, imprimerie, électro-ménager, textile,
automobile y compris les pneumatiques, etc
Tout ce qui est manufacturable et déménageable s’en est allé.
même l’armement
(pour partie en Allemagne chez l’ennemi héréditaire. Faut le faire quand même).
Ce ne sont pas les chinois ou les ukrainiens ni les polonais
qui sont venus débaucher / démarcher en France pour écouler leurs productions,
leurs biens de consommation, leurs trucs et leurs bidules
Ce sont bien « nos » entrepreneurs dégourdis et leurs aventuriers commerciaux
qui sont partis à la conquête d’un monde « libre »
où les conditions de travail et de rémunération, les protections sociales
n’ont aucune mesure de comparaison avec celles pratiquées légalement ici,
où les « coûts » de production rivalisent d’insignifiance.
Mais revenons à nos moutons.
Qu’est ce qui fait que le Parti Communiste n’est pas et ne sera jamais le Parti Socialiste
ni une de ses tendances historiques.
Nul besoin d’en déplier un inventaire à la Prévert, ni d’y chercher un raton laveur.
Pour faire simple et court,
la « Socialisation des moyens de production »,
l’expropriation des gros propriétaires ;
voilà les clous des motifs de rupture,
les menhirs d’achoppement avec la Sociale Démocratie.
Cette différence d’approche était la marque de fabrique du parti Communiste Français :
Transférer la propriété des moyens de production
(des consortiums, cartels ou particuliers) à la Nation,
lui donner le pouvoir, la maîtrise et la gestion des grands secteurs de l’économie
Energie, santé, transports ferroviaire et aérien, poste, téléphone, services publics, finance, etc
Tout ce qui est utile à tout le monde,
aussi bien particulier que petits artisans, commerçants ou professions libérales.
Ce qui se traduisait à l’époque du Programme Commun
par l’inoubliable slogan : UNION, ACTION , NATIONALISATION
Nationalisation était le « label » historique du Parti Communiste Français.
La prise en main par la Nation, l’État, les garanties apportées à la production, à la main d’œuvre.
Il n’est pas question ici de faire un procès à charge ou à décharge
des différentes expériences des nationalisations.
Certaines ont été géniales d’autre beaucoup plus contestables.
Voilà en soit un sujet qui mériterait moult échanges à lui seul
mais ce papier n’en est pas l’objet.
Maintenant que toute industrie est partie vers d’autres cieux,
le mot d’ordre de Nationalisation
n’est plus d’actualité et prête plutôt à sourire.
A vrai dire, les patrons par mesures préventives
de futures nationalisations possible un jour ou un autre ont travaillé
à conceptualiser et à mettre sur pied les modèles d’usines mobiles.
qui saute du Maroc à la Tchéquie, de la Chine à l’Ukraine
selon les cours du marché du travail local.
Ils ont parcouru leur chemin avec une certaine réussite pour ne pas dire un réussite certaine.
Plus de frontière, plus de douane,
une division, une segmentation, une fragmentation stratégique du travail,
des petites unités de production facilement délocalisables,
une normalisation des machines et des formats de transport,
une productivité accrue des moyens de transport internationaux,
standardisation des formats d’emballages et de stockage
Bref, « ils » ont apprivoisé avec brio le paradoxe ” plus c’est loin, moins c’est cher ! ”
Ils vont et viennent là où ils veulent en un temps record
selon les hausses et baisses du prix du travail pratiqué sur toute la planète.
Une de leur principale inquiétude réside dans la fidélisation de leur clientèle
(sous n’importe quel bannière ou label, ou marque…)
et là le bas blesse..
La clientèle.
le secret est là
Exproprier un industriel dont on ne saurait écouler la production est ridicule.
sauf si on a une clientèle garantie par le Gouvernement
Nationalisation des centres de production ne suffit plus
il faut aussi préserver et protéger une clientèle indispensable à toute rentabilité
d’un redéploiement industriel.
La Nationalisation doit être couplée avec le retour pour la République
de sa liberté régalienne, sacrée et permanente de choisir ses fournisseurs et ses usagers.
Il y a là un conflit avec les traités européens qu’il est simple de résoudre. 😉
Si la République et ses Administrations, ministères, Éducation Nationale, Services Publics, Polices, Armée sont libres d’acheter et de concevoir leurs outils,
leurs véhicules, leurs accessoires, pneumatiques et autres,
ils deviennent libres de mettre en place LEURS usines,
leurs Régies, leurs lignes de production, etc
ce que fut un temps on appelait les « Ateliers Généraux »
et que nous pourrions nommer les « Régies de la République ».
Il y a de nombreux exemples du bon fonctionnement
et de la rentabilité de pareilles structures,
mais c’est un autre débat.
Si elle en a la volonté,
la République sous direction d’un gouvernement à forte impulsion Communiste
peut redevenir le phare d’une nouvelle Révolution Industrielle à venir,
écologiquement responsable.
Nous sommes les héritiers d’Eiffel, Pasteur, Curie, Papin, Lavoisier, Foucault, Galois, Pascal,
Niépce, Moreno, Ampère, Lumière, Poincaré, Villani, Diderot, D’Alembert, Laplace..
le peuple n’est pas condamné à souffrir des emplois de larbins
(hôtellerie, tourisme, Uber n’importe quoi, emploi à la personne…)
ou de menteurs-voleurs (commerce, média, communication, raconteurs d’histoires).
Des Usines modernes dirigée selon une gestion populaire
doivent refleurir aux quatre coins de l’hexagone (SIC).
Le peuple doit de nouveau partir à l’assaut du ciel.
et concevoir des merveilles.
La seule solution réaliste pour endiguer le chômage :
réinventer des manufactures et des centres d’usinage au service de la Nation et des citoyens.
Bien sur, pareille aventure industrielle
suppose un statut du personnel progressiste
et attrayant digne de motiver tous les travailleurs de toutes qualifications
du balayeur aux Directeurs engagés dans pareille histoire.
Voilà un discours qui nous change de la soupe
« boy scout » matinée « Secours Catholique » ambiante qui ne mène nulle part
si ce n’est à une scarification sadomasochiste de bon aloi dans la bonne société.
Les patrons sont avertis.
Qui ne se plie pas au minimum, produire sur le territoire national
ou ultra marin, et respecter la législation, la fiscalité, les cotisations aux caisses sociales, etc
se verra exproprié de son outil de travail ET de sa clientèle
La République Française avec ses Régies Républicaines
Un outil de combat pour lutter efficacement contre les délocalisations,
la désindustrialisation, le chômage de masse, l’exploitation sauvage
et ouvrir la voie vers le Socialisme du XXIème siècle.
La Nation : Premier patron et premier client
Bien sûr, de nombreux points sont juste survolés rapidement,
si ce n’est de facture lapidaire à l’aide d’expressions imagées.
Une contribution au Congrès n’est pas une thèse exhaustive
sur la réfection du Nouveau Monde
mais juste un texte présenté pour ouvrir le débat
si le Congrès et les congressistes le souhaitent.
Sined Reitnomud, fédération de Paris.
20ème arrondissement