Histoire et société

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Accord PS – LFI : ce qui a changé par rapport aux textes signés par EELV et les communistes

Que l’on soit assuré qu’une telle manoeuvre qui combine toutes les trahisons et tous les opportunismes aura le sort qu’elle mérite; un programme à la carte auquel un supergroupe se trouve enchaîné à cause de la mégalomanie d’un histrion.Une manière de plus de duper les couches populaires et de les jeter dans l’abstention et à terme dans le fascisme et la guerre. Une manoeuvre qui déshonore ceux qui y participent. Nous n’en faisons mention que comme une étape dans la destruction de la classe politique française avec une gauche digne de la droite et de l’extrême-droite, une bande de pitres impuissants face à l’histoire la vraie qui est en train de se faire sans eux. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Noémie Lair publié le 4 mai 2022 à 16h44

Le Parti socialiste a conclu mercredi un accord avec La France insoumise en vue des élections législatives. Un accord similaire a été signé par les écologistes et les communistes. Similaire mais pas identique. Voici notre jeu des sept différences entre les trois textes.

Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et Julien Bayou visent une union des partis de gauche pour les législatives.
Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et Julien Bayou visent une union des partis de gauche pour les législatives. © AFP / Thomas SAMSON / Emmanuel DUNAND / Baptiste ROMAN / Hans Lucas / Alain JOCARD

Le Parti socialiste et LFI ont annoncé mercredi en début d’après-midi avoir conclu un accord en vue des élections législatives des 12 et 19 juin. Cet accord est encore soumis à l’approbation du Conseil national du PS, qui se réunit jeudi soir. Le texte reprend les grandes lignes des accords déjà signés par Europe-écologie les Verts et le Parti communiste . Mais il y a quand même des différences notables.

Sur la “désobéissance” à l’Union européenne

Les négociations entre insoumis et socialistes ont longtemps buté sur la question du rapport à l’Union européenne. Les deux partis reconnaissent “des histoires différentes avec la construction européenne“. Le point le plus épineux était le sujet du respect des règles de l’UE.

Dans l’accord conclu avec EELV, il est indiqué que pour appliquer le programme commun, il faudra être prêt “à désobéir à certaines règles européennes”. En précisant toutefois que cela devait se faire “dans le respect de l’état de droit”. L’accord avec le PCF prévoit lui aussi une “désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l’application de notre programme”.

Dans l’accord avec le PS, la formulation, au trébuchet est la suivante : “Du fait de nos histoires, nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres, mais nous visons le même objectif : être en capacité d’appliquer pleinement le programme partagé de gouvernement et respecter ainsi le mandat que nous auront donné les Français.” Le texte précise notamment qu’il faudra être prêt “à ne pas respecter certaines règles, tout en travaillant à les transformer”. Il est aussi souligné que “le gouvernement que nous formerons pour cette législature ne pourra avoir pour politique la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique”.

Ajout d’un passage sur l’Urkaine

Dans l’accord du PS, outre le long passage consacré à l’UE, un paragraphe concernant la guerre en Ukraine a été ajouté par rapport aux textes d’EELV et du PCF. “Dans un contexte international de tensions et de guerre sur le continent européen et face aux atrocités décidées par Vladimir Poutine, nous défendons la souveraineté et la liberté de l’Ukraine”, ont tenu à préciser les socialistes. Ils indiquent également continuer “à travailler nos convergences pour trouver les voies et moyens afin de rétablir la paix et préserver l’intégrité territoriale de tous les pays“.

Des précisions sur la retraite à 60 ans

Les socialistes ont aussi retravaillé l’accord sur la question de la retraite à 60 ans. Alors qu’il jugeait jusqu’ici cette mesure impossible à mettre en place d’un point de vue financier, le PS approuve “le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous” mais a fait ajouter cette précision : “avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles“. Une formulation qui n’est ni dans l’accord avec EELV, ni dans celui avec le PCF.

Sur cette question comme sur celle des salaires, le texte du PS précise également que sera organisée une “conférence sociale sur les salaires, la formation, les conditions de travail et les retraites”.

“Allocation” contre “garantie” d’autonomie pour les jeunes

La formulation est aussi différente concernant l’aide financière pour les jeunes. Exit “la garantie d’autonomie pour les jeunes” prévue dans les accords avec EELV et le PCF. C’est “une allocation d’autonomie jeunesse et une garantie dignité” qui lui sont préférées dans l’accord du PS.

La renationalisation d’EDF a disparu

L’accord signé par les communistes prévoit “la renationalisation d’EDF, d’ENGIE, des autoroutes et des aéroports”. Une mesure qui ne fait pas partie des deux autres accords. Chez les socialistes, il est prévu “le développement des services publics, le refus de leur privatisation ou de leur ouverture à la concurrence“. Dans son accord, EELV regrette lui qu’il soit “impossible de nationaliser EDF dans le cadre des règles de la concurrence” de l’UE.

Plusieurs mesures ajoutées au texte

D’autres dispositions ont été ajoutées au texte du PS, comme l’abrogation de la loi El Khomri, l’imposition de l’égalité salariale, consacrer 1 milliard d’euros à la lutte contre les violences faites aux femmes, allonger la durée du congé parental, et en particulier du congé paternité, 1% du PIB dédié à la culture, la défense de la République laïque et universaliste ou encore l’abrogation des lois séparatisme et sécurité globale.

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Une gauche pour ne rien changer un peu comme celle qui gouverna la République Espagnole, une gauche qui ne touchera pas aux grands propriétaires terriens quand les travailleurs agricoles gagnaient à peine de quoi se nourrir et étaient vêtus de haillons et leurs enfants grandissant dans la misère la plus noire; ceci pour que ces seigneurs puissent avoir d’immenses terrain de chasse sur leurs propriétés en jachère.

    Une gauche également qui ne remettra pas en cause les postes de pouvoir de la grande bourgeoisie qui dans l’Espagne Républicaine va organiser le coup d’État franquiste.

    Une gauche qui prendra aussi fait et cause pour le fascisme en livrant des armes à l’Ukraine et en les refusant à la République espagnole; avec les mêmes acteurs la grande bourgeoisie européenne, hier unies dans l’internationale brune aujourd’hui unie dans l’UE fondée par les collaborateurs recyclés.

    Comment s’étonner que la propagande cherche à assimiler Staline et Hitler et horreur en ce jour du 9 Mai ?

    Aujourd’hui les négationnistes présentent les adorateurs des nazis comme des amis des juifs dont leurs idoles ont exterminé par millions des innocents dans la plus grande horreur par l’industrialisation de la mise à mort.

    Ces négationnistes en Espagne vont jusqu’à présenter Franco comme un sauveur des juifs pendant la seconde guerre mondiale; Franco qui a offert l’économie espagnole à l’industrie de mort de l’Allemagne nazie.

    Nous avons aujourd’hui cette même gauche minable et même pire sans la composante communiste qui existait dans la République espagnole ni même l’anarchisme combatif qui malgré ses grands défauts était en tout cas mieux que notre gauche des strapontins.

    Les divisions dans cet accord à minima sont déjà les germes de la trahison par des traîtres et imposteurs professionnels. Le gourou ce vendrait bien pour une place de premier ministre auprès de son collègue présidents tout deux serviteurs et mutants du même Parti Socialiste. Mais surtout serviteurs du grand Capital.

    Henri Guillemin La Guerre d’Espagne, 1936https://youtu.be/Pc5FjQ-ghdg

    La guerre d’Espagne – Annie Lacroix-Rizhttps://youtu.be/q5-cU8mRwlo

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    En ces temps de préparatifs de l’Assemblée Nationale Heureuse, un petit retour sur l’Histoire de notre démocratie française.
    Florence Gauthier “Comment enseigner l’histoire de la Révolution de 1789-1794 aujourd’hui ?.”

    https://youtu.be/ISAnpgVwb2o

    Le droit de vote des femmes au Moyen Age, les assemblée communales, les États Généraux, l’Assemblée Nationale, les physiocrates (nos économistes) et le peuple,…

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