Tout à fait d’accord avec cette analyse du fascisme médiatique mais sans oublier que l’usage de la violence du capital s’exerce déjà en priorité sur le monde du travail, la manière dont son accumulation démente engendre massivement ce que MARX désignait comme “les invalides” des phases d’accumulation, précarité, chômage, mais aussi la répression des luttes, comme la guerre, la maladie, la famine accompagnent les pillages. Ce qui se passe dans le monde a son écho désormais de plus en plus fort au plan interne, dans nos “démocraties” occidentales. Il y a pour nous quelque chose d’insupportable dans la manière dont depuis dix ans toute la presse, toutes les forces politiques taisent ce qui se passe dans le Donbass et ailleurs, le blocus de Cuba et se mettent à larmoyer devant des créatures déguisées en ukrainiennes de folklore pour nous inviter à la guerre, que notre peuple se détourne de cette hystérisation est bien mais si c’est pour dire “tous pareils”, ou “on n’a pas essayé le fascisme” c’est plus qu’une régression et cela dit la nature inusitée de notre tâche. En tous les cas on ne résout pas les problèmes avec ceux qui les créent et pour les communistes j’ajouterai cette autre évidence: si nous n’avons pas de stratégie orienté vers notre but le socialisme, tout choix événementiel ne peut être que mauvais. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
La France et l’Europe suivent le même mouvement vers un maccarthysme « libéral » ou « de gauche ».
Depuis de nombreuses années la presse social-démocrate en particulier défend bec et ongles l’hégémonisme américain, et vise particulièrement le socialisme soviétique, la Chine socialiste et leurs dirigeants, cherchant à créer par le pilonnage répété un discours normatif qu’il serait indécent et immoral de remettre en cause.
Il suffit d’observer le parti pris des médias sur la guerre en Ukraine pour s’en faire une idée. Il s’agit d’un matraquage asséné des heures durant et sur tous les médias, dès les premiers jours de l’offensive russe, assorti de témoignages émouvants, d’inversion des faits, de reprise sans filtre de la propagande de guerre ukrainienne, exploitant sans limite les bons sentiments naturels, pour justifier les sanctions les plus ineptes, en affichant le drapeau ukrainien jusque dans des émissions de divertissement.
Mais le parti-pris évident ne trompe pas tout le monde, quand on parle avec les masses on entend des réactions de rejet voire de méfiance.
C’est précisément à cause des réactions négatives apparues sur les réseaux sociaux que des chaînes russes ont été censurées ou bloquées. Sur les réseaux sociaux, des comptes fachobook ont été interdits ou interrompus sous divers prétextes. Youtube a retiré certaines vidéos sur les mensonges des médias et le site qui les publiait a dû changer de support. Les commentaires alternatifs sur les articles de presse sont écartés par les modérateurs, par exemple sur France Info, non parce qu’ils ne respectent pas la netiquette mais parce que les informations qu’ils contiennent ne doivent pas apparaître. Les sites officiels russes ou chinois sont signalés « financés par le gouvernement», pour signifier que leurs articles sont mensongers, etc.
Si on prend l’exemple du second tour, bien que Le Pen se fasse passer pour une fasciste modérée, Télématin invite quotidiennement des commentateurs pour discréditer son programme. Je ne reviens pas sur les mesures antisociales et de divisions du peuple de ses objectifs, pas davantage sur son projet d’union européenne avec les USA et la Russie pour encercler la Chine Populaire, mais dans les faits « l’égalité de traitement » n’existe pas. Et la candidature Le Pen sert une nouvelle fois de repoussoir, d’exutoire et de faire-valoir.
Ce fascisme 2.0 repose largement sur le monopole de l’information, comme l’hégémonisme US repose largement sur le monopole du dollar. Mais c’est aussi une grande fragilité. Contenir les informations ou contenir la monnaie c’est comme tenter d’empêcher l’eau de couler.
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