JE ne change pas une ligne de ce que j’ai écrit en expliquant pourquoi je vote Roussel et je pense que les résultats décevants sont dus en priorité au vote utile et que sur le fond il y a démonstration de sa nocivité. Mais se contenter de cela, ne pas mesurer à quel point le véritable défi réside dans la capacité à transformer une société de plus en plus injuste, de plus en plus destructrice, dans laquelle les dirigeants aux ordres des puissants – MACRON en est la caricature – n’agissent que pour maintenir ce qui fait eau de toute part serait insuffisant. Ce résultat et le score du dit MACRON a témoigné du chemin qu’il reste à parcourir, du fait que la voie de ce changement n’apparaissait pas. Il ne suffit pas d’affirmer cette volonté de transformer, d’en faire un gadget, il faut s’en donner les moyens réels et c’est de cela qu’il nous faut parler désormais. Il y a on le voit bien urgence, alors permettez-moi de vous dire ce que mon expérience mais aussi mon souci d’un avenir dans lequel nous sommes déjà m’inspire: d’abord que je ne regrette en rien d’avoir voté Roussel si vous communistes êtes capables d’avancer et d’apporter le meilleur de vous-mêmes. C’est le pari risqué que j’ai fait, sans illusion, sans le moindre intérêt personnel et beaucoup peuvent en témoigner je n’attendais pas d’autres résultats.
Ce vote utile ne servait à rien parce que celui qui en bénéficiait n’avait pas de réserve suffisante, qu’il s’était contenté de plumer la volaille sans susciter aucun élan, aucune dynamique dans ceux qui sont encore aujourd’hui écœurés, les couches populaires en particulier.
Ce qui n’est malheureusement pas le cas de l’extrême-droite dont on voit comme dans d’autres pays d’Europe qu’elle est la véritable bénéficiaire de questions désertées par la gauche depuis trop longtemps.
Parce qu’il prétendait jouer avec une situation sans l’aborder de front, ce vote utile ne permettait pas de gagner et il laisse la gauche affaiblie, divisée, désorganisée alors que l’abstention constitue la quatrième force qui comme l’extrême-droite ne cesse de grandir.
En témoigne le niveau d’abstention élevés dans les quartiers populaires comme en Seine-Saint-Denis avec 30,21%, Vaulx-en-Velin avec 40,45%, des taux d’abstention supérieur à 40% dans les quartiers populaires de Marseille … et qui relativise les scores apparemment élevé de MELENCHON surtout dans les mairies communistes, pour qui le pcf s’est-il mobilisé ? Ce pari de réellement décrocher l’abstention populaire, n’a pas été réussi ni par le candidat communiste, ni par Mélenchon (1), pourtant il y a eu dans le deux cas un bougé sur lequel il faut réfléchir. Il faut aussi arrêter de faire de la jeunesse une catégorie en soi, cette jeunesse est sur des positions de classe, les diplômés, enfant de la bourgeoisie vont vers Macron, les diplômés enfant de cadres et service public sont allés vers Mélenchon, les prolétaires se sont plus que jamais abstenus ou dirigés vers Le PEN; pourtant, nous aurions tort de négliger ce qui a commencé à se recréer du côté des communistes et qui n’est pas négligeable. Partons de ce que nos efforts ont construit parce que le bilan ne saurait se faire après tant de décennies d’abandon sans intérêt pour ce qui a germé.
C’est de ce point de vue, celui de s’adresser différemment à ce monde du travail, à ces couches populaires qui se réfugient dans l’abstention que le pari de Roussel avait commencé à marquer des points mais il y a eu ce vote utile, et celui-ci a été encore amplifié par la deuxième partie de la campagne, qui est par trop devenue celle d’une gauche qui a perdu toute crédibilité. Le contexte de la guerre a montré les carences d’un PCF aligné sur une social-démocratie pro- Otan.
Cette deuxième partie de la campagne montre ce sur quoi nous devons avancer, nos butoirs. Mais nous ne sommes pas les seuls à devoir réfléchir, on n’avancera pas tant que l’anticommunisme sera l’idéologie de la gauche et le réflexe de certains qui ne voient que dans le vote Roussel les raisons du non accès au second tour de Mélenchon doit être interrogé. Pourquoi ne pas s’adresser aux groupuscules trotskistes, aux sociaux démocrates comme Hidalgo, ou à Jadot si ce n’est pour poursuivre le travail de destruction amorcé par Mitterrand et qui comme par hasard est celui du patronat autant que des forces les plus conservatrices qui ont imposé cette constitution. Oui il y a eu des insuffisances dans la campagne de Roussel, mais ce n’est pas de n’avoir pas cédé au vote utile mais c’est de s’être détourné de son objectif s’adresser à ceux qui ne croyaient plus en la politique pour changer leur vie.
Il ne faut pas céder à ce mauvais procès et dans l’autocritique nécessaire à laquelle les communistes doivent se livrer, sur leurs propres bases, à partir de leur propre objectif qui est le socialisme, il ne faut surtout pas sous-estimer en disant cela à l’apport de cette campagne. Il faut y réfléchir fraternellement sans céder une fois de plus aux pressions, à la situation réelle et au rôle qu’il va falloir y jouer. Nous n’avons que trop accepté les critiques de nos insuffisances voire de nos fautes d’un point de vue du capital, il reste à construire notre autocritique.
Ou les communistes sont capables de penser à la situation en ne gardant pas le nez sur le guidon et donc se dépasser ou ils sont condamnés comme l’est une certaine gauche dont personne ne veut plus. Parce que sauver la gauche, rester sur des clivages idéologiques risque de faire oublier que le pays, les travailleurs, les jeunes ont besoin de forces organisées et pas d’un simple mouvement lié à des personnes pour une élection qui déforme la réalité des enjeux. La campagne de Mélenchon tient compte de cela mais cette ligne, celle de mouvements autour de candidats ne se préparant qu’à la présidentielle et au leurre qu’elle constitue ne va pas permettre de faire face aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés et à la transition historique que le monde est en train de vivre. Les élections, les processus démocratiques qu’elle sont censées favoriser sont de plus en plus en crise et cependant personne ne peut les négliger, c’est là une des nombreuses contradictions de la période: on ne peut plus se contenter de buts tactiques il faut une stratégie pour un changement de société dans un monde qui bascule : le socialisme. Et toutes nos campagnes doivent d’abord tendre vers ce but.
L’autocritique doit être large et je partage ce qu’écrit Xuan sur le soutien de fait apporté à Mélenchon par certains groupes “marxistes-léninistes” : “Soutenir Mélenchon de la part de groupes ml était une erreur. Ce dernier n’est absolument pas “plus à gauche” que Roussel. Mais surtout c’est un obstacle majeur à la reconstruction du PCF, qui oppose à un parti de type léniniste celle du parti “gazeux”.
En définitive cette position revient à reproduire l’aliénation du PCF à la social-démocratie comme par le passé. Il est d’ailleurs significatif que certain groupe ml ait publié les soutiens antérieurs de plusieurs dirigeants du PCF à LFI, dont Pierre Laurent. Cette stratégie ne fait absolument pas progresser la reconstruction d’un parti communiste mais tourne en rond.” Elles contribuent à l’affaiblissement théorique et politique général en s’affirmant plus révolutionnaires que moi tu meurs. Et elles mettent en avant tous les facteurs de division que ne manquera pas de susciter le terrain électoral.
Les législatives et le rassemblement qu’elles exigent et qui a été trop anticipé ne dépendent pas seulement des communistes mais ils ont un rôle à y jouer qui débute dès aujourd’hui. Il me semble que s’engager dans “le barrage à l’extrême-droite” est une décision que le candidat pouvait prendre mais dans laquelle le PCF ne doit pas s’engager comme si c’était là l’essentiel, ce serait un facteur de division dont nous n’avons pas besoin. Un facteur de division parce qu’en l’état il n’a pas de solution alors même que MACRON a reconnu qu’il était incapable d’éradiquer l’extrême droite, il n’a réussi qu’à lui donner de la force comme d’ailleurs tous les autres qui ont fait la même politique que lui. Tout doit porter sur le programme et sur les QUELQUES QUESTIONS FONDAMENTALES dont personne ne peut faire abstraction et les communistes doivent leur donner une dimension révolutionnaire de classe à partir de ce qu’est la France, de son histoire et de ce que son peuple a construit de plus progressiste, de plus pacifique.
Les élections présidentielle témoignent une fois de plus du piège institutionnel créé pour affaiblir un parti révolutionnaire capable de peser à tous les niveaux dans une transformation de la société. Si la candidature de Roussel avait un sens il était là et pas dans des alliances de sommet qui toutes à leur manière apparaissent comme la volonté de ne rien changer. C’est à cette question que devra s’atteler le prochain congrès dont nous aurions eu besoin avant cette campagne.
Comme le dit DANIEL ARIAS sur ce blog : Seuls les prolétaires ont un intérêt objectif au socialisme réel, il faut oser sinon le PCF n’a plus de raisons d’être. Il faut taper très fort et juste pour enfoncer le coin dans l’idéologie bourgeoise dominante, pour cela il ne faut pas voir la vue troublée et l’esprit qui divague dans une conception d’une réalité qui n’existe plus celle de la victoire de la social démocratie.
Il faudra aussi ne plus rester isolé des autres camarades communistes en Europe.
Le travail est immense et les forces faibles et désorientées.
La priorité des communistes devrait être de définir clairement leurs objectifs, reconstruire l’organisation, clarifier les rangs.
Cela signifie, ajouterais-je un travail de conviction, un débat en profondeur dans lequel la confrontation n’aura ni tabou, ni censure, ni bouc émissaire, notre adversaire c’est le capital.
Plus nous serons aptes à aborder ce fondamental, plus nous irons dans le bon sens. La situation n’est pas celle que nous espérons mais il faut ne pas démissionner et réfléchir de manière constructive. Le pessimisme est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre.
DANIELLE BLEITRACH
(1) dans les pays d’outre-mer Mélenchon réalise en revanche des percées électorales (56,16% en Guadeloupe, 53,10% en Martinique, 50,59% en Guyane, 40,26% à La Réunion, 40,91% à St Pierre et Miquelon, 28,13% à Saint-Martin/Saint-Barthélemy) ce qui contraste avec la débâcle de la droite. Notons que c’est avoir pris le poul de cet outre mer, dans les Caraïbes à la réunion en particulier qui a un peu infléchi la campagne de MELENCHON vers une certaine neutralité face à l’OTAN et à l’hystérie ukrainienne. Mais cela s’est également opéré dans un contexte de sa part de démagogie nuisible aux intérêts réels des couches populaires qu’il s’agisse des vaccins ou du communautarisme. Le PCF n’a jamais cédé là-dessus ni sur les questions de sécurité ou d’indépendance énergétique.
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Xuan
On remarquera à propos du premier tour que la campagne du “vote utile” de Mélenchon a réussi à pomper les voix du PCF et de ses sympathisants, mais en pure perte comme c’était prévisible.
Soutenir Mélenchon de la part de groupes ml était une erreur. Ce dernier n’est absolument pas “plus à gauche” que Roussel. Mais surtout c’est un obstacle majeur à la reconstruction du PCF, qui oppose à un parti de type léniniste celle du parti “gazeux”.
En définitive cette position revient à reproduire l’aliénation du PCF à la social-démocratie comme par le passé. Il est d’ailleurs significatif que certain groupe ml ait publié les soutiens antérieurs de plusieurs dirigeants du PCF à LFI, dont Pierre Laurent. Cette stratégie ne fait absolument pas progresser la reconstruction d’un parti communiste mais tourne en rond.
Il faudrait étudier attentivement le texte de G. Gastaud “trois manières de concevoir la reconstruction du parti communiste”. Il y explique que les différents aspects de la ligne révisionniste sont “une limite à la lutte interne”.
Mais l’intérêt de Gastaud pour la dialectique devrait lui indiquer que la lutte entre les contraires ne connaît aucune limite et qu’elle se poursuit jusqu’à ce que l’aspect de la contradiction qui se développe finisse par l’emporter et brise celui qui décroît.
D’autre part ce texte n’indique nulle part une stratégie de reconstruction d’un parti communiste, ce qui laisse libre cours au soutien à n’importe que cacique “de gauche”, ce qui s’est effectivement produit.
A part la campagne de Mélenchon, la cause principale de l’échec du PCF est d’abord dans ses propres accommodements et ses liens persistants avec la social-démocratie.
Ensuite – mais c’est lié – le sabotage de certains éléments hostiles à la reconstruction du PCF comme Laurent, Buffet et Jumel, qui n’auraient naturellement pas leur place dans un parti communiste.
Par contre le score du PS de 1,7 % des voix montre de la façon la plus claire à quel point ce parti est discrédité rejeté dans la population.
Tout indique la nécessité de rompre définitivement avec la social-démocratie y compris radicale et de construire un parti léniniste.
Daniel Arias
C’est aussi le reproche que nous font nos ennemis de LFI, avoir le même programme et ne pas nous unir à eux.
En ce point à part le nucléaire et quelques détails, nous sommes bien avec deux propositions réformistes ce qui donne raison à nos ennemis.
Si les communistes souhaitent continuer la voie social démocrate il n’ont plus de raison d’être et la cohérence voudrait qu’ils fusionnent avec LFI, ce que certains militants ont déjà fait.
La ligne de rupture léniniste est toujours d’actualité, la question du réformisme toujours d’actualité.
Les camarades communistes n’ont pas tiré de leçons de l’échec de la candidature de MGB en 2007 et nous ont resservi une même variante de “on va prendre l’argent aux riches”.
STOP !
Il faut arrêter avec cette impasse.
Expliquez au peuple, aux travailleurs les mécanismes de l’exploitation que Marx a si bien décrit, expliquez la plus value et l’antagonisme entre la classe des prolétaires et la classe des propriétaires.
Les patrons petits ou grands, les rentiers ne sont pas vos amis, ils vous exploitent et cela se démontre aisément.
Ensuite pour rassembler il faut un programme et une stratégie en rupture totale et sans complaisance avec tous ceux qui soutiennent le système capitaliste.
Il faudra classer les menaces par ordre de priorité.
Aujourd’hui le danger de mort, sans jeu de mots, est l’impérialisme dominé par les USA et localement par l’Allemagne.
L’autre danger est la réaction nationaliste.
Ces deux formations au service de la bourgeoisie ont fait 65% des voix.
Un autre danger est la réaction menée par les résidus du PS pas si morts que ça, LFI étant le nouveau look du PS, Hidalgo ne représentant que la frange la plus à droite avant ceux qui ont rejoint Macron.
Mais LFI est fait du même bois et il faut aussi le combattre.
Maintenant vu notre faiblesse il faudra bien tenir compte des choix tactiques qui vont s’imposer pour la lutte contre l’impérialisme et contre le nationalisme réactionnaire.
Avec qui ? Il faudra continuer auprès du peuple, mais avec un vrai programme socialiste sinon a qui bon si c’est pour proposer à peine mieux que le PS V2.0.
Les choix qui opèrent sur le quotidien des peuples européens sont élaborés dans les même cabinets de conseil privé que ceux qui travaillent pour les grandes banques internationales, elles élaborent les lois, les règlements et construisent les informations et les propositions qui servent leur clients qui sont in fine les grandes banques américaines. D’autres décisions opérationnelles sont prises par le grand patronat national qui est propriétaire de tous les média et forme manipule l’opinion publique. A cela s’ajoute toute une couche moyenne de petits bourgeois non moins dangereux qui vivent de l’exploitation plus ou moins grande, petits patrons, propriétaires de fonds de commerces et de logements, détenteurs d’assurances vie, etc…
Seuls les prolétaires ont un intérêt objectif au socialisme réel, il faut oser sinon le PCF n’a plus de raisons d’être. Il faut taper très fort et juste pour enfoncer le coin dans l’idéologie bourgeoise dominante, pour cela il ne faut pas voir la vue troublée et l’esprit qui divague dans une conception d’une réalité qui n’existe plus celle de la victoire de la social démocratie.
Il faudra aussi ne plus rester isoler des autres camarades communistes en Europe.
Le travail est immense et les forces faibles et désorientées.
La priorité des communistes devrait être de définir clairement leurs objectifs, reconstruire l’organisation, clarifier les rangs.
Xuan
Seuls les prolétaires sont capables de diriger la révolution dans un parti, mais les classes qui sont réellement exploitées et opprimées par le grand capital vont bien au-delà du prolétariat, y compris les artisans, paysans modestes, petits commerçants et petits patrons. Dans leur idéologie ils s’opposent à la révolution mais leur intérêt matériel les oppose aux grands monopoles.
La révolution doit les neutraliser, voire les entraîner aux côtés des employés, des cadres petits et moyens, des techniciens, etc.
Le peuple dans notre révolution rassemble tous ceux qui s’opposent au capital monopoliste, qui souhaitent ou acceptent le passage au socialisme, ou bien ne s’y opposent pas.
Olivier MONTULET
Ne pas voter pour celui qui a un potentiel pour passer le cap du premier tour à un sens si et seulement si ce candidat n’a pas besoin de toutes les voix de gauche. Ceux qui n’ont pas voté Mélenchon ont aujourd’hui une certitude, ils n’auront aucun relais possible au niveau du pouvoir. Tout choix politique doit être stratégique. Qu’il n’y ait pas un candidat de gauche au second tour démontre que les choix stratégiques de la gauche ont été mauvais et ne pas se rallier au seul qui avait le potentiel pour passer la barre est un très déplorable choix. Preuve en est que la barre n’a été franchie par personne de gauche et qu’à part Mélenchon, tous les autres ont fait la preuve irréfutable qu’ils n’avaient aucun potentiel électoral significatif ni même apte pour infléchir une politique.
Cela dit, je préfère (et ici, je parle en général, moi qui suis Belge) ne pas agir dans le système (donc aller voter), je ne crois plus qu’on puisse changer un système de l’intérieur.Seule la révolution, le change, mais une révolution dure plusieurs siècles (la révolte — comme la prise de la Bastille — n’est jamais motivée que par la faim et ne produit absolument rien de révolutionnaire). Il faut développer des idées et les diffuser, même à petites échelle. Les idées ont leur vie propre. Elles traversent les esprits insidieusement… les contaminent. Et un jour émerge la révolution, c’est-à-dire le basculement d’une représentation du monde vers une autre. Il faut rester modeste sur nos capacités d’actions. Celles que je suggère sont à la fois limitées, extrêmement limitées et insidueusement très efficaces. Une telle attitude se fout des élections et de la publicité que reçoivent les idées qu’elle défend.
Nous sommes trop pressés. Si les esprits ne sont pas prêts à recevoir nos idées, elles n’ont aucun intérêt car n’auront aucune capacité d’action. C’est donc travailler à éveiller les esprits qu’il convient d’entreprendre. Et c’est dans la modestie et la plus grande discrétion que ce travail est le plus efficace, parce qu’il “pervertit” les esprits de ceux qui ne sont pas prêts à entendre ces idées.
Marc
Bonjour,
Roussel appelle à voter pour le candidat qui défend bec et ongles notre impossibilité de sortir du cadre juridique des traités ultra-libéraux européens alors qu’en votant MLP on a la possibilité que le RIC permette aux Français de déclencher un référendum sur la sortie de l’UE… Quelle est la logique communiste dans cet appel ?…
admin5319
NOUS NE PASSONS PAS LES PROCES D’INTENTION NI LES ATTAQUES SANS FONDEMENT MAIS NOUS N’INTERDISONS PAS LE DIALOGUE ARGUMENTE AU CONTRAIRE…
Xuan
D’abord la logique communiste serait de ne pas voter pour l’ennemi de classe quel qu’il soit.
Macron réitère le coup du père Francois et Le Pen préconise ouvertement la division de la classe ouvrière et du peuple, au cas où on aurait oublié.
Ensuite si on se rappelle le sort qui a été réservé au référendum sur le traité de Maastricht, il est aisé de comprendre que ça ne garantit rien du tout.
Déjà un référendum donne la parole aux exploiteurs, appelés des “citoyens” et c’est hors de question.
Ce projet attribué au Topaze de la politique Etienne Chouard n’a rien à voir avec le renversement du capitalisme et l’instauration d’une société socialiste.
Si les gilets jaunes se sont rabattus sur un objectif aussi naîf, la raison est simple c’est qu’aucun parti révolutionnaire n’a dirigé ce mouvement. Et ils ont échoué.
“Pour faire la revolution il faut un parti révolutionnaire”. C’est exactement notre propos.
etoilerouge
Les gouvernements à la botte des germano américains ont déjà démontré qu’ils n’avaient rien à foutre des référendum mais peut être êtes vs trop jeune pour vs souvenir de2005?
Marc
Quelle mauvaise foi !… Le traité de Lisbonne est une pure forfaiture de Sarkozy et de l’ensemble des représentants qui ont déguisé le TCE, rejeté en 2005, en ”nouveau traité” (et même, en ”mini-traité”, osait-on dire…) et l’ont ratifié selon la procédure du Congrès (une procédure à supprimer de toute urgence).
Le résultat d’un référendum d’initiative citoyenne, lui, s’impose sans filtre.
Et d’ailleurs, en 2005 le PCF s’oppose au TCE… Il lui paraît de type fédéral et dont l’orientation, notamment sur les point suivants, est selon lui trop libérale :
• la libéralisation totale des mouvements de capitaux,
• l’ouverture obligatoire de tous les services publics et toutes les entreprises publiques à la concurrence,
• des critères de convergence qui viseraient à réduire les dépenses sociales et publiques (wiki).
•
• Or, vous êtes forcément assez vieux – qui y a t’il d’autre au PCF ?… – pour constater que tout c’est déroulé exactement comme le prédisait et le redoutait le PCF de 2005… Et pour autant, vous semblez vous complaire dans cet environnement juridique dont vous sauriez, si vous aviez le remarquable niveau de culture politique, ou ne serait-ce que le bon-sens de vos prédécesseurs, qu’il verrouille irrémédiablement toute ambition sociale dans la construction européenne.
Alors, il vous reste la révolution…
Avec qui ?… Mystère…
Êtes-vous assez stupides, vous aussi, pour vouloir mourir avec vos bottes, comme de vulgaires bas-du-front d’Indochine ?… N’y a t’il rien de mieux à faire que de léguer à la postérité l’image d’un PCF qui, début vingt-et-unième siècle, se sera sabordé au milieu de la tempête, préférant un baroud d’honneur dans sa bulle à l’intérêt national ?
Combien de jeunes tourneraient leur regard vers un PCF qui mènerait – AUSSI – le combat révolutionnaire de la libération nationale par le Frexit ?… Marx l’a interdit, ou bien vous attendiez qu’ils aillent tous chez Le Pen pour casser du colleur d’affiche ?… C’est fait !
RIP
admin5319
j’ai hésité à vous publier tant votre ton de donneur de leçon est insupportable et pue l’incapacité réelle, l’insulte gratuite et à vomir… JE préfère mille fois à des gens comme vous le vieux militant du PCF qui a tout donné et continue, il peut se tromper mais il vaut mille fois mieux que tous les bobos fascisants de votre espèce. Dégagez et vite, vous n’aurez plus droit ici à publication de ce type.
DANS un tut autre genre, je remercie ceux qui s’inquiètent pour ma santé, j’ai pris une autr hygiène de santé, à partir de 8 heures du matin, après avoir placé les textes sur le blog, Marianne place les siens, j’interromps ma relation au réseaux sociaux et je m’occupe d’autres choses qui me détendent…
etoilerouge
La gde bourgeoisie apprend de ses victoires et de ses défaites. apparemment vs non. Ts les référendum contredisant l’UE ont abouti ou à la remise en cause d’un refus populaire,ou à trahison comme en Grèce de la gauche non communiste ou à une remise en cause partielle ensuite digérée. Votre référendum, moi qui souhaite le frexit,l’euroxit et l’otanexit ne peut se réaliser par cette voie typiquement bourgeoise et balisée d’échecs. Seule l’angleterre ,sous marin des usa, restant membre de l’OTAN et ayant maintenu sa monnaie a pu se distraire des griffes de l’union colonialiste néo fasciste. Croyez bien que dorénavant des violences meurtrières vont advenir si une remise en cause sérieuse de l’ensemble impérialiste se manifeste. J’en veux pour preuve l’assassinat des militants du parti communiste grec à Thessalonique après que celui ci ait agi contre le transit d’un train d’armement de l’OTAN. Le petit bourge que vs êtes devra élever sa conscience,sa volonté et remettre en cause son bon vouloir du ric car la guerre intérieure et extérieure menace.
pedrito
Bas du front d’Indochine!!! Qui est ce connard qui vient me donner des leçons de vie, de civisme, de politique, de combats, d’analyses, de sacrifices, de socialisme, de communisme, de fraternité internationaliste, de tout, sauf des provocations politiciennes infamantes et puantes?
Trouduc: j’ai deux beaux frères qui sont partis en Indochine, nés tous les deux en 31, l’un d’une famille communiste chti’mi, l’autre d’une famille émigrés espagnole. Le premier est tombé sur une mine à DIEN BIEN PHU, – il est “mort pour la France ” capitaliste impérialiste coloniale, l’autre a eu la chance de revenir, il vit encore à MALAGA. Je n’ai pas connu le premier, l’autre est resté pour moi un frère, 49 ans après le décès brutal de sa femme, ma sœur ainée.
Ton expression, comme ton raisonnement sur les gens, les humains, ceux qui ont toujours lutté pour abolir ce système pourri comme sur ceux qui l’ont subi, vivants ou morts, est d’une connerie rare, incommensurable. J’ai 83″ ans, j’ai lutté depuis longtemps, et je continuerai jusqu’à la mort à lutter pour ce que je crois, un monde meilleur, débarassé de la pourriture capitaliste impérialiste. Mais il faut être capable de comprendre le sens du sacrifice, de l’abnégation, du respect.
Ce qui ne semble pas le cas des êtres abjects?
admin5319
ON SE CALME ET JE PARLE POUR LES DEUX
Daniel Arias
Le RIC dans une société communiste, attention je dis bien communiste et non socialiste, c’est à dire au stade ultime de la libération des travailleurs au moment de la libre association des travailleurs OUI.
Mais nous ne sommes pas à cette étape, la bourgeoisie contrôle l’opinion publique, la preuve est le vote de 65% des exprimés pour la droite dure ; loin du rapport patrons/salariés.
C’est bien la démonstration que le choix n’est pas rationnel et que d’autres ressorts sont utilisés les émotions, la peur.
Dans ce cas le RIC peut même être dangereux, le rétablissement de la peine de mort, l’interdiction du parti communiste, même des LFI voteraient volontiers pour notre interdiction ou notre suppression.
Le plus grand danger provient de l’absence de conscience de classe et de stratégie politique pour la fin du capitalisme. MLP ne fera que renforcer la réaction et de plus au sein des couches populaire tentées de dégager Macron.
C’est là qu’il faut travailler.
Les deux candidats sont tout aussi dangereux l’un que l’autre et sont promesse de misère et horreur, chacun par une voie différente.
La tentation aussi peut être grande de ce dire on va griller MLP en la menant aux responsabilités.
Dans le meilleur des cas nous auront un gouvernement à la Orban mais je n’en suis pas sûr.
Depuis sa naissance l’extrême droite a toujours comploté avec les puissances étrangères ce sont des faits historiques; ils sont les représentants d’une alliance des bourgeoisies franco allemandes cela se démontre : MLP n’a d’ailleurs plus aucune volonté de sortir de l’UE comme d’ailleurs l’ensemble des candidats; pour avoir l’aval de la grande bourgeoisie il faut se soumettre et servir; rien de nouveau.
L’intensification de la crise apportera une internationale fasciste européenne comme dans les années 30 et le RN se mettra d’accord avec l’AfD, Vox et toutes leurs déclinaisons; comme Zelensky ils laisseront les escadrons de la mort faire le sale boulot.
MLP est au service du capitalisme elle n’est pas pour le peuple si elle est forte c’est par la faiblesse de l’alternative révolutionnaire communiste et par le développement de la crise capitaliste impérialiste.
Cette crise nécessite de verrouiller le peuple pour en baisser le coût du travail MLP en est un élément, ces propositions d’augmentation de salaires ne sont promises qu’au prix de la fiscalisation des cotisations sociales et de leurs interdictions aux étrangers ; c’est à dire sans modifier la répartition des richesses, sans augmenter la part du salaire dont les cotisations sont une composante ne l’oublions pas. Cet élément ne trompe pas sur la classe sociale que sert MLP les exploiteurs et les rentiers.
Rien de bon à ce mêler de ce débat.
Le RIC ce sera peut être pour nos petits enfants et bien après le socialisme.
Il faut franchir les étapes dans l’ordre et pour cela bien les identifier.
pedrito
Aucune logique. ROUSSEL n’a pas été très logique de dire avant le premier tour qu’il voterait Macron au second. Il a même été très mauvais, çà a du lui coûter cher. Aujourd’hui il a beau répéter qu’il faut voter MACRON, je ne peux pas entendre çà dans la bouche d’un communiste. Croit-il que MACRON serait capable d’appeler à voter ROUSSEL? Faut pas rêver….. Je reste chez moi. JE RESTE CHEZ MOI !!! Se coucher devant ce prédateur? ET puis quoi, encore….Ras le bol de tendre l’autre joue en prenant des baffes par des fumiers.
etoilerouge
Je revois notre camarade Jacques Duclos en 1969″vs ne voterez ni pour Pompidou ni pour Poher et encore moins pour Gaston Defferre. Encore aujourd’hui c’est la bonne réponse face aux multiples fers au feu de l’âge bourgeoisie et l’inconséquence anticommuniste des sociaux democrates et d’une certaine gauche. Bonnet blanc blanc bonnet vote blanc.
roger
Je peux me tromper, mais ma première impression et hypothèse est qu’il faut reconstruire un parti, une union des communistes avant de penser à des élections (qui peuvent être truquées ou biaisées de différentes manières). Ce parti doit avoir une ligne claire, se situer clairement, y compris par rapport aux questions internationales. Il doit analyser ce qui fonctionne, notamment en Europe, mais pas seulement, au niveau des organisations communistes (KKE, PTB, PCP et organisations communistes en Bulgarie et pays où elles sont interdites). Nous devons intégrer les apports scientifiques, la démarche scientifique du Parti Communiste Chinois et comprendre le fonctionnement du système politique russe et son évolution depuis la disparition de l’URSS (il y a beaucoup d’organisations communistes en Russie et en Biélorussie ou dans les pays d’Asie centrale). Ce parti doit dénoncer systématiquement le capitalisme et l’impérialisme et en montrer les effets négatifs à toutes les échelles. La crise du système capitaliste, sa faillite actuelle doit être intégrée à l’analyse, avec les conséquences politiques à en tirer, les perspectives qu’elles ouvrent. Ce parti doit irradier les autres sphères de la société en propageant ses idées sans cliver, en expliquant inlassablement, en démontrant, tout en étant ferme. Beaucoup de travail en perspective. Il doit surtout énoncer la nouveauté de la situation actuelle et être actif dans la résolution de la crise. Il faut renouer avec la dialectique de base, les contradictions antagoniques et non-antagoniques, la résolution des contraires. Il faut s’appuyer sur le travail syndical qui est l’école du communisme s’il y a des communistes dedans ou impliqués (la FSM est un bon point d’appui malgré ses faiblesses et ses limites, surtout elle donne une notoriété et une légitimité, elle permet aussi de rencontrer d’autres communistes de TOUS les pays, même la Chine avec des rencontres régulières, en plus rien n’est figé). Il faut aussi réfléchir à son positionnement par rapport au PCF. Ayant expérimenté dans les années 2000, l’adhésion à une organisation qui a tenté cela, je penserai plutôt à dans un premier temps une sorte d’école, de structuration de la pensée communiste qui agirait de manière autonome quand c’est nécessaire et en conjonction quand c’est possible avec d’autres forces dans des combats pratiques. À l’heure d’internet des réseaux sociaux, une atomisation excessive pourrait être contrebalancée par des fusions, unions pratiques. Il faudrait surtout ne pas être naïf et ne pas voir qu’une telle tentative serait aussitôt infiltrée par des éléments hostiles voir quasiment nativement. Il faudrait apprendre à se prémunir de ce genre de phénomènes car n’oublions pas que nous dormons sous l’un des sous-centres de l’impérialisme et qu’ils se protègent très fortement.
Olivier MONTULET
On peut quand même regretter que pour 1,21% de voix Mélenchon ne soit pas au second tour. Quand on voit les faibles résultats des autres candidats de gauche, on se dit, que ce dispersement inutile aurait pu servir au moins à avoir un homme de gauche (avec toutes ses limites, j’en conviens) au second tour. Et avec un peu plus de mobilisation au second tour… pourquoi pas un Président ?
Les regrets ne servent à rien (surtout pour un Belge comme moi).
Il n’empêche…
Daniel Arias
Il n’y a pas tant de dispersement que cela.
La ligne communiste est une expression de la lutte des classes interne au parti, en 2012 quand j’ai quitté le Parti à cause de ce même débat j’étais quasiment seul a refuser allégeance à Mélenchon, je me suis plié au choix des camarades et rendu ma carte.
Je n’ai pas adhéré au PCF pour servir la social démocratie quelle que soit sa forme.
Je n’ai pas non plus adhéré à la gauche qui pour moi est un concept creux.
Adhérent communiste mon objectif était la construction du socialisme réel et la confiscation du pouvoir aux bourgeois que l’on soit clair.
Le programme de Roussel est encore sur l’ancien disque social démocrate, mais la volonté des militants de renvoyer le PCF face au peuple est une victoire sur les liquidateurs.
C’est ça l’important, pas la gôche.
La gauche n’a qu’a se démerder avec les contradictions qu’elle a contribué à construire depuis la naissance de la SFIO et qui n’ont cessées de générer des divisions de la classe ouvrière, les syndicats réformistes, la dispersion des luttes, les falsifications, l’opportunisme, l’abandon des travailleurs, l’acceptation sans critique des institutions bourgeoises jusqu’à l’entreprise capitaliste privée y compris au PCF et à la CGT.
Ce manque de vigilance et surtout le manque de débat des camarades, la parole confisquée par une poignée d’élus et d’intellectuels ont été désastreux.
Ceci sur abandon du léninisme pour être social démocrate compatible, nous avons été mis KO pour avoir baissé la garde. Aujourd’hui on se relève en titubant.
Maintenant Mélenchon au second tour ? 65% des votes se sont exprimés pour la droite dure.
Les verts, les Hidalgo auraient probablement voté Macron pour la moitié ou plus.
Les communistes au second tour ? ils auraient déjà été fagocités par LFI, donc rien de plus en réserve.
Reste qui ? Poutou, Arthaud, oui peut être mais insuffisant.
La gauche n’avait plus de réserves vous le remarquez avec justesse “les faibles scores des autres candidats”.
Les militants LFI s’en donnent à cœur joie et nous crachent à la gueule depuis le début de cette campagne et nous désignent comme seuls coupables; pour eux le mot d’ordre en est presque “à mort les communistes !”.
Je plains ceux qui en 2012 me disaient: “Camarade ! il faut bien faire des compromis !?”.
L’extrême droite a fait à elle seule plus que la gauche rassemblée.
Joe Biden aurait de toutes manières gagné la présidence française via son fidèle employé.
Après ça quoi ? Une gôche menée par un despote vieillissant et sans relève ?
Dans un miracle de victoire au mieux nous aurions un Mitterrand bis avec aucune avancée vers le socialisme, aucune stratégie internationale, la déception des masses et le retour de l’extrême droite victorieuse.
Mélenchon représente la défaite et l’enterrement du mouvement socialiste la fin de l’espoir des travailleurs, le révisionnisme d’un ancien cadre du PS déguisé en “Insoumis” comme son mentor décoré de la francisque par Pétain déguisé en “Socialiste” lui qui jeune militait dans les ligues d’extrême droite.
Les communistes et ceux qui ont soutenu voté communiste ont été lucide est anticipent le long terme, conscient de nos faiblesses, des enjeux et de notre rôle.
La lutte interne au PCF ne fait que commencer et les liquidateurs vont probablement tenter de casser la dynamique naissante; un jour il faudra bien leur montrer la direction de la sortie, si l’on veut que cette expérience ne soit pas vaine.
Le seul espoir pour le PCF est la rencontre avec le peuple et non pas avec les caciques.
pam
JLM n’a pas un pb de 1,21%, mais bien plus grave, car pour la première fois en France, le total gauche est en dessous du total extrême-droite… c’est ce fait fondamental qui doit interroger les communistes pour répondre à l’inquiétude populaire bien réelle sur le fascisme.
Car si le vote utile a si bien fonctionné dans les quartiers (à Vénissieux, c’était impressionnant aux minguettes ou j’habite, les familles venaient voter en masse et plutôt dans la joie), ce vote était d’abord un vote d’inquiétude devant Zemour Le Pen… Leur dire qu’on s’en fout qu’elle soit élue ou pas serait une catastrophe !
Cela dit, le système continue à piloter cette élection pour arriver au résultat préparé. Elle ne passera pas. Et dans l’état de division militante, il faut être attentif à ne pas générer plus de tensions avec les plus remontés contre Macron… Il est normal que le candidat s’exprime clairement pour voter contre Le Pen, les communistes n’ont pas besoin d’en faire des tonnes sur le sujet, et doivent par contre tenter de montrer à ces électeurs populaires de Mélenchon la limite d’un bulletin de vote présidentiel…
S’ils sont maintenant dans ce piège de voter Macron contre Le Pen ou de ne pas voter au risque de Le Pen, c’est la traduction d’un rapport de forces dans le réel. Et les gens le savent bien. Ce sont les riches qui décident, les propriétaires et cet instinct de classe peut être réveillé à cette occasion. Fais au mieux le 24 avril, mais ne t’arrête pas comme en 2017. C’est après que ca se joue, dans l’action pour le droit au logement, à l’emploi, à un salaire digne.
Et on retrouve alors la question du parti, et la difficulté.. il faut plus de radicalité, avoir un positionnement plus clairement de classe, orienter tout le parti vers le monde du travail, mais sans tomber dans un gauchisme déclaratif. LO malgré la ténacité et les efforts impressionnants de ces militants nous montre aussi cette impasse…
Et donc, il faudra du temps, et il faut un réveil militant dans la jeunesse sans lequel, il est difficile d’espérer… Malheureusement, les anciennes directions du parti ont pourri beaucoup de choses dans la JC, perdu beaucoup de militants de valeurs. Mais il en reste, et il faut les aider en priorité.
rien n’est jamais acquis à l’homme, ni sa force, ni sa faiblesse...
etoilerouge
65/100 des voix étant droite extrême droite la merluche admirateur du conducator des guerres coloniales résistant de la dernière heure après avoir été collabo de la première, le sieur Mitterrand, ns aurait mené de tte façon à la défaite. Seule issue des sociaux democrates
Chabian
Merci pour ce billet et il vous fallait réagir. Mais ne négligez pas de débrancher la prise et tracer votre chemin tranquille ! (Je me permets)
Très bonne analyse. Pour moi, Roussel a fait le job en tenant longtemps les 4 % et en imposant le “pouvoir d’achat” à l’agenda. C’est un bon début. Les communistes feront mieux progressivement. Alors que PS et LR s’écroulent à leur tour…
Décidément cette Constitution conçue par et pour De Gaulle et aggravée depuis est mortifère. Et la gauche social-démocrate a largement pourri et obscurci la lutte de classes depuis 1980, et depuis 2016 avec les deux Manuel, Valls et Macron.
J’ai retenu votre phrase (à moitié de Xian) “Cette stratégie ne fait absolument pas progresser la reconstruction d’un parti communiste mais tourne en rond.” Elles contribuent à l’affaiblissement théorique et politique général en s’affirmant plus révolutionnaires que moi tu meurs.”.
Je pense que la démocratie de la Ve est en fin de course, et que l’enjeu va se jouer ailleurs, sur le plan social et climatique (il nous reste trois ans, disent les experts du GIEC).
Il faut être attentif à la fois à l’émanation d’un mouvement collectif qui viendra, et à la fois au renforcement “théorique et politique” du parti sur ces combats.
Mais il ne faut pas se cacher l’ampleur de cette tache de renouvellement. Beaucoup de communistes sont plutôt dans le “travail de deuil”…
J’ai rêvé d’un mouvement de la base qui impose aux appareils des candidats parlementaires unitaires à gauche… mais je ne suis pas français…
Jean-Claude Delaunay
Personellement, ce qui m’embête vraiment après cette campagne, ce n’est pas tant le faible résultat électoral qui l’accompagne que les arguments de fond qui ont été développés. Ils ont été misérablement défaillants, révélant, de la part du candidat et de son équipe, une forte méconnaissance de ce qu’est l’impérialisme au stade actuel et final de sa mondialisation.
1) Puisque nous sommes à l’époque de la mondialisation capitaliste, c’est–à-dire de l’impérialisme dans sa phase suprême, mondialisée, cela veut dire qu’aucun problème national ne peut être traité et résolu sans qu’il soit aussi situé dans son contexte mondial (et donc européen, pour nous, Français, membres de l’Union européenne). Roussel a certainement mouillé la chemise pour que l’on reparle à nouveau de la classe ouvrière et du peuple de ce pays. Mais il l’a fait comme un élu lambda, c’est à dire comme quelqu’un ayant le nez sur les intérêts qu’il défend mais ne voyant pas plus loin.
2) Nous sommes à l’époque de la mondialisation capitaliste en son stade vraiment suprême (car après la mondialisation, il ne reste plus qu’à aller exploiter les martiens), et, de toute évidence, ce stade est en même temps celui du renforcement, quantitatif et qualitatif, de la domination de l’impérialisme nord-américain, tant sur le monde que sur ses propres alliés “naturels”. Par conséquent, nous résoudrons d’autant plus facilement les problèmes que nous, communistes, prétendons résoudre, que nous aurons des alliés, non seulement au plan intérieur (par exemple la paysannerie) qu’au plan extérieur, à commencer par la Chine. Oui mais voilà, Roussel pense que les Chinois sont des gens inquiétants qui viennent dans le Nord Pas de Calais piquer “nos” voitures et nos emplois, que ce sont des massacreurs de Ouighours, et quant à être des socialistes, non, mais vous plaisantez?
3) Enfin, puisque nous sommes à l’époque de la mondialisation capitaliste, cela veut dire que la démocratie bourgeoise est elle aussi à l’heure de la mondiatisation capitaliste. Elle l’est, de par l’idéologie qui la baigne (un individualisme forcené pour usage interne et les droits de l’homme pour usage externe). Elle l’est de par la gravité de ses manquements. Au 19e siècle, la bourgeoisie a normalisé le fonctionnement de l’Etat. Mais aujourd’hui, elle n’en a plus rien à foutre sous cet angle. Son Etat a changé de nature. Elle l’est par la puissance des moyens de contrôle et d’influence à sa disposition. Autrement dit, le cadre de cette démocratie n’est plus acceptable. Il faut la briser, chasser du pouvoir, de tous les pouvoirs, la grande bourgeoisie française. L’Union du peuple de gauche avait un sens dans le cadre de la démocratie bourgeoise de base nationale. Elle n’en a plus dans le cadre de la démocratie bourgeoise à l’époque de la mondialisation capitaliste.
Et Roussel appelle à voter Macron. Nous avons l’air malin.
Jean-Claude Delaunay
Je souhaite ajouter aux 3 précédents un quatrième point, visant à souligner que la mondialisation capitaliste n’est pas seulement la conséquence d’une quelconque volonté politique. C’est la réponse à une situation de suraccumulation durable du capital dans un contexte donné de développement des forces productives. Nous ne comprenons pas bien la mondialisation capitaliste si nous ne voyons pas, si nous ne comprenons pas l’état et la dynamique actuelle des forces productives, matérielles et humaines. Ivan Lavallée est en train de sortir, au Temps des Cerises, une édition renouvelée du bouquin qu’il avait écrit avec Nicoul sur la Cyber Révolution. Il faut le lire. Ce sont ces phénomènes qui sont derrière la mondialisation capitaliste et que la dite mondialisation a stimulés à son tour.
Le problème soulevé par cette révolution, dans le contexte du capitalisme, est que la socialisation qu’elle impulse (socialisation veut notamment dire : accroissement des quantités produites, élargissement de l’espace géographique, socialisation des dépenses nécessaires pour que cette révolution fonctione, intégration du travail de service dans les domaines traditionnels de l’exploitation, etc;), est prise en charge par des rapports sociaux non seulement privés mais si je puis dire, hyperprivés, monopolistes. A la socialisation induite par la cyber-révolution, le capital monopoliste a apporté une réponse privée à la puissance 2 ou 3. Et la domination amériacine désormais de volonté absolue sur les affaires du monde est la forme que prend cet hyper-hyper privatisation, avec ce que cela entraîne de conflits et de guerres, car en même temps les forces productives humaines se développent et veulent elles-mêmes participer au développement général.
J’en viens au point le plus important. Si on ne comprend pas ce phénomène, on ne comprend pas sa solution. Au profit privé, il convient de subsituer un profit socialisé, celui des nations, des Etats, des zones géographiques et culturelles de niveau identique de développement. Il convient de redonner aux peuples et donc à la société dans laquelle ils vivent, produisent, consomment, se reproduisent, etc. le pouvoir de décider et tout un ensemble de sécurités, alimentaires, énergétiques, etc… et donc il faut vraiment aujourd’hui libérer le commerce, contrairement à ce que fait la gr.ande bourgeoisie américaine, qui cherche à le super-contrôler à son avantage et pour son profit privé. Mais il faut le libérer d’une part en organisant la souveraineté sur la décision et d’autre part en organisant, tout autrement que ce qu’ont fait les bourgeoisies monopolistes autour des années 19701980, les relations internationales, les règles du commerce, le système bancaire international. Et puis bien sûr, on ne libère pas le commerce mondial si l’on fait la guerre en permannce. La paix est une condition du fonctionement des forces productives contemporaiines
Dire ; on va rapatrier les productions et on aura de l’emploi, c’est rikiki. C’est une noisette dans l’estomac d’un éléphant. Sans doute certaines productions devront être rapatriées ou refaites. Mais c’est le petit trou de la serrure, c’est le fond du puits pour regarder le ciel. Il faut rapatrier le pouvoir de décision populaire en se disant que l’avenir est à la libéralisation organisée des échanges internationaux, avec les nations et les Etats comme agents premiers de ces échanges, et non les entreprises. Bref, il faut socialiser, déserrer la griffe de la privatisation américaine, aujourd’hui incapable de gérer rationellement et pacifiquement le processus qu’elle a pourtant contribué puissamment à mettre en place.
La mondialisation, la compréhension de ce phénomène, tant dans sa structuration impérialiste que dans sa perspective socialiste et communiste est, à mon avis, la pricipale clef conceptuelle des erreurs commises au cours de cette campagne, et même des circonstances et difficultés rencontrées à cette occasion. Par exemple, le so-called vote utile est, selon moi, la manifestation du décalage existant entre l’état actuel de la démocratie des pays capitalistes développés, perçue selon le prisme de l’impérialisme à base nationale, et la démocratie populaire. On vote utile parce qu’on n’a même pas conscience qu’existe une autre forme de démocratie que la démocratie bourgeoise.
Mais qui va expliquer si ce n’est l’organisation communiste, la nécessité à notre époque du socialisme et de la démocratie populaire? Fallait-il attendre que le PCF fut remis sur ses pieds pour dire que le socialisme est l’actuelle solution de la contradiction entre le développement des forces productives de plus en lus sociales et les rapports impérialistes privés de production et de consommation? .
Xuan
Jean Claude, tu disais avant les élections que le socialisme est d’actualité immédiate, je dirais aussi à ma façon que les jours heureux c’est le socialisme. C’est la seule solution à la crise et à la guerre.
Je m’interroge sur les caractéristiques de cette crise que nous abordons. Au vu des pénuries provoquées par les sanctions que nous impose l’OTAN, on dirait une crise de sous production comme sous l’ancien régime. Naturellement c’est très différent, beaucoup plus évolué maintenant. Il faut bien une telle raréfaction des marchandises pour annihiler leur reflet, les billions de dollars accumulés, mais il existe aussi un nœud de contradictions.
Guenadi Ziouganov a dit aujourd’hui « Josep Borrell a déclaré que la confrontation entre l’Ukraine et la Russie « sera gagnée sur le champ de bataille »… En mai 2019, il a qualifié notre pays de « vieil ennemi »… Borrell a annoncé publiquement les intentions des stratèges occidentaux, qu’ils ont jusqu’à présent soigneusement dissimulées. Ce n’est pas une guerre entre la Russie et l’Ukraine. C’est la guerre de l’OTAN contre la Russie… Les États-Unis et leurs alliés n’ignorent pas seulement le fait que le gouvernement actuel en Ukraine est sous le contrôle de nazis purs et simples. Le vote du 7 décembre 2021 sur la résolution de l’ONU intitulée « Combattre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres formes de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie » le confirme. Seuls deux pays, en fait, ont soutenu le fascisme en votant contre la résolution : les États-Unis et l’Ukraine. L’écran de fumée de la « lutte pour des valeurs civilisées » a été écarté. Josep Borrell a publiquement assimilé l’Union européenne, l’OTAN et les Banderites. Dans ces conditions, la solidarité de toutes les forces progressistes du monde est importante. »
Mais la guerre n’est pas seulement entre l’OTAN et la Russie
L’hégémonisme US veut imposer à l’Europe son monopole du pétrole et du gaz de schiste. Après l’échec de nombreuses tentatives, dont l’empoisonnement de Navalny, les USA ont réussi à tordre le bras de l’Allemagne. Le fer est porté au cœur de la vieille Europe qui se croyait enfin guérie de la guerre.
Et nous voyons les différents gouvernements de l’Europe « enfin unie » se battre comme des chiffonniers, engager des mesures de rétorsion contre la Hongrie, ou se reprocher des « liens avec Poutine », « alors qu’il était encore ministre des Affaires étrangères, il a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov », de vouloir « négocier avec des criminels », « avec Hitler, Staline ou Pol Pot », ou encore dénoncer « un antisémite d’extrême droite qui, en plus, combat les personnes LGBT. (…) Il soutient Marine le Pen, qu’il a reçue à de nombreuses reprises. » « Ne soyons pas naïfs, il veut l’aider avant l’élection ».
Le spectacle des bourgeoisies européennes sous la botte des USA est surprenant, symptomatique d’une équipe qui vient d’encaisser but sur but et qui voit tourner le chronomètre.
Pourquoi ce déchaînement ? L’UE ne devrait pas être intéressée par le pétrole US, elle devrait s’opposer aux sanctions avec davantage de fermeté, s’abstenir de poursuivre les livraisons d’armes et l’envoi de mercenaires comme certains légionnaires français et quelques gradés enfermés à l’usine Azovstal de Marioupol. Apparemment ce n’est pas l’intérêt des capitalistes de cesser le commerce avec la Russie non plus. Et Le Drian and Co sont parfaitement informés des simagrées et des mises en scène de Zelensky.
Il existe peut-être une raison différente, et je reprends le mot de Chabian « la démocratie de la Ve est en fin de course » (pas seulement chez nous d’ailleurs). Roussel a été très gentil, mais nous n’avons pas affaire à des gentils.
Le score des abstentions dit que les institutions bourgeoises sont au bout du rouleau et que les capitalistes sont prêts à tout pour préserver cette façade, sinon tomber le masque et montrer leur visage de mangeur d’homme, quel que soit le résultat du second tour.
garlaban
je suis complètement abasourdi que Roussel appelle à voter Macron !!!!Donc il ne me reste plus que le choix de voter blanc et de me méfier des candidats qui vont ressortir de la tambouille électorale pour les législatives.
Je viens de lire tes commentaires et je partage ton analyse.Ce blog ,si tous les communistes prenaient un peu de leur temps pour le lire et partir de ce qui est débattu pour informer plus profondément les gens avec comme moyen les articles et commentaires de ce blog au lieu de leur distribuer des papiers en forme de pub vite fait,cela éveillerait il me semble leur conscience en particulier au moment des élections.
Daniel Arias
Que penserait le Grand Charles De Gaulle de ce premier tour ?
Face au produit d’une réforme faite pour lui,la Vème, il serait face aux descendants de l’OAS et de l’OTAN ses deux ennemis qui sont allés jusqu’à le mitrailler au Petit Clamar dont l’organisateur a été défendu par un avocat d’extrême droite.
D’ailleurs le père de la prétendante était à la messe de Jean Bastien Thiry.
L’autre candidat est l’ami des USA et de l’OTAN.
USA qui déjà du temps de de Gaulle comme aujourd’hui regardent de loin les conflits et calculent les gains escomptés.
Les USA n’ayant rien à gagner lors de la crise du canal de Suez et ayant tout à perdre avec un embrassement impliquant éventuellement l’URSS et une mauvaise image dans le tiers monde ont laissé les français et les britanniques prendre des risques et perdre leurs colonies.
Les USA qui à la conférence de Casablanca préféraient le Général Giraud à De Gaulle ce dernier soutenu par les Soviétiques.
Le choix entre les descendants des ennemis de ceux qui ont résisté en France et un Empire qui veut nous faire la peau; comme les charognards il attend que nous soyons bien faibles.
Il va d’ailleurs nous vendre fort cher ses vaccins, son informatique, son gaz et piller nos forces productives.
L’Empire finissant français a préféré poursuivre dans la voie capitaliste impérialiste en position de vassal et affaiblie par deux guerres mondiales plutôt que de tenter le socialisme et la coopération sincères avec ses territoires coloniaux.
Aujourd’hui comme puissance financière vacillante il va nous rester que nos propres forces productives; la fin de l’empire français sous toutes ses formes est proche.
https://www.press.umich.edu/pdf/0472108670-06.pdf