Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Pravda : les USA ont développé tout un réseau de “fabriques de la mort”

Hier nous vous présentions, en particulier en provenance de Cuba, mais aussi des ETATS-UNIS où le Congrès a ouvert une enquête contre le fils Biden, Hunter, impliqué après le gaz dans ces laboratoires, la dénonciation de la Russie qui a découvert une trentaine de ces laboratoires et à apporté les preuves au Conseil de sécurité. Il y a eu tentative de masquer ces preuves, mais la Chine a exigé une enquête. Aujourd’hui c’est la Pravda, les communistes russes qui décrivent cette prolifération mise en place avec la complicité de gouvernements à leur solde par les USA et entre autres l’Allemagne. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/international/capitalist/209542.html

Elles se sont implantées non seulement en Ukraine, mais aussi en Transcaucasie et en Asie centrale.

Vladimir Ryashin.
2022-03-31 09:36

En juin 2014, la secrétaire d’État adjointe américaine Victoria Nuland est arrivée à Odessa. Non, non, pas pour commémorer les citoyens qui ont été martyrisés par les néo-nazis de Secteur Droit à la Maison des Syndicats. Le protocole de son séjour ne prévoyait pas le dépôt d’une gerbe ou le lancement de ballons noirs en souvenir des dizaines de personnes mortes le 2 mai. L’emploi du temps de la diplomate prévoyait des événements bien différents. Tout d’abord, elle s’est entretenue avec le gouverneur régional Igor Palitsa et le gouverneur de la région de Dniepropetrovsk, le “cardinal gris” d’Ukraine, l’oligarque Igor Kolomoysky ; ensuite, elle a rendu visite aux orphelins du camp de sport et de loisirs “Victoria”. Et puis, dans le cadre du programme officieux, une visite de l’institut de recherche contre la peste était prévue. Nuland n’a pas eu besoin d’interprète, elle parle couramment le russe. Victoria était déjà venue ici à l’époque lointaine de sa jeunesse estudiantine, lorsqu’elle accompagnait les jeunes Américains qui venaient en échange au camp de pionniers “la Jeune Garde”. Mais ce qui l’attendait à l’Institut de recherche n’était pas un passé gai et insouciant, mais un avenir sombre dont le signe avant-coureur est le diable lui-même lâché sur le monde, non sans la complicité des collègues de Nuland.

Les héritiers de l'”Unité 731“.

Revenons à il y a presque 12 ans. Ainsi, le 15 juin 2010, l’ambassadeur des États-Unis en Ukraine, John Tefft, arrivé à Odessa, a déclaré lors d’une réunion à l’hôtel de ville que sa venue n’était “pas seulement une visite de courtoisie, nous ouvrons un nouveau laboratoire anti-peste équipé avec la participation des États-Unis”. Le maire Eduard Gurvits, qui avait répété un discours écrit pour lui la veille, a poursuivi en disant : “L’événement d’aujourd’hui est un exemple brillant de coopération internationale, d’une importance qui nous permet de la qualifier de stratégique”. La seule chose qui restait à ajouter était un remerciement au Pentagone.

Avant de parler de l’ouverture du laboratoire du Pentagone à l’institut anti-peste, nous devons nous souvenir du célèbre biologiste russe, lauréat du prix Nobel, Ilya Metchnikov, qui a travaillé à Odessa dans les années 1870-80. Mais, comme l’écrit la Pravda dans son article “Où la bombe biologique ukrainienne explosera-t-elle ? (n° 75, 17 juillet 2014), il n’a pas été l’inspirateur des biologistes militaires américains. Ils avaient d’autres modèles. Parmi eux, on pourrait bien trouver les généraux japonais qui, dans les années trente et quarante du siècle dernier, ont dirigé l'”Unité 731” stationnée dans la partie de la Mandchourie occupée par l’armée japonaise du Kwantung, près de Harbin. Plus de trois mille personnes infectées par la peste, le typhus, l’anthrax et d’autres maladies mortelles ont été victimes de sa “base scientifique”.

À la suite d’une offensive soviétique rapide sur les positions de l’armée japonaise du Kwantung en août 1945, le lieutenant général Shiro Ishii, commandant du détachement 731, a ordonné la mise à mort des prisonniers expérimentaux et le retrait des archives de l’usine de la mort. Le matériel qu’il a remis au quartier général des troupes d’occupation américaines y a provoqué une jubilation tranquille. Les États-Unis, seul pays au monde à l’époque à posséder un arsenal de bombes atomiques et à en utiliser les premiers échantillons à Hiroshima et Nagasaki, disposaient d’une autre arme de destruction massive.

Les archives d’Ishii ont été transférées à Fort Detrick, dans l’État américain du Maryland. Là, les biologistes militaires de l’armée américaine ont commencé à “maîtriser de manière créative” l’héritage de l’Unité 731. Après la signature par Washington de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, les programmes d’armes biologiques de Fort Detrick ont été réduits. Mais à leur place, des projets à double usage ont vu le jour. Ils devaient développer non seulement les méthodes de protection contre les épidémies, mais aussi les moyens de bioagression capables de causer des dommages tant à la vie humaine de l’ennemi potentiel qu’à son économie.

À propos, John Tefft, avant de s’installer en Ukraine, a eu le temps de travailler comme ambassadeur des États-Unis en Lituanie, puis en Géorgie. C’est sous Tefft que le développement des programmes du Centre Robert Lugar – dans la banlieue de Tbilissi – s’est intensifié. Le secrétaire adjoint à la défense, Andrew Weber, et d’autres hauts fonctionnaires ont assisté au lancement de cette merveille du Pentagone.

Cependant, tout le monde n’a pas été heureux d’entendre la nouvelle. “La voix de l’Arménie” a noté que “chaque résident de la région du Caucase du Sud a dû se sentir anxieux en apprenant que le laboratoire investi par les États-Unis en Géorgie est capable de produire des armes biologiques, qui, au cas où, peuvent devenir incontrôlables”.

Mais il n’a pas fallu longtemps pour qu’Erevan retienne sa langue. Les biologistes militaires américains ont maîtrisé avec succès les terres vierges arméniennes. Ils sont rapidement arrivés en Azerbaïdjan, au Kazakhstan et en Ouzbékistan. Selon les experts, le Pentagone a dépensé plus d’un demi-milliard de dollars pour créer un réseau d’implantations biologiques en Ukraine, en Transcaucasie et en Asie centrale.

Des spécialistes de Fort Detrick se sont rendus à Almaty.

Je pense que nombre de nos lecteurs pourraient être intéressés par l’article de Yevgeny Fedorov, candidat en sciences biologiques, publié sur topwar.ru. L’auteur prend le taureau par les cornes, comme on dit : “la question principale est de savoir pourquoi la DTRA (Defense Threat Reduction Agency) américaine construit-elle tout un réseau de laboratoires biologiques à l’étranger ? Selon la version officielle, cela est dû aux normes de sécurité extrêmement élevées aux États-Unis.

L’histoire du laboratoire de Fort Detrick, qui a été temporairement fermé en 2019 en raison de mauvaises pratiques de sécurité, mérite d’être soulignée. En bref, en raison de la négligence du personnel, des monstres de l’enfer tels que les virus de Marbourg, d’Ebola, de Lassa et les agents responsables de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont pu pénétrer dans l’environnement.”

Fort Detrick a été rouvert après reconstruction, mais le financement de telles structures est de plus en plus coûteux pour le Pentagone. C’est pourquoi, selon le scientifique, le ministère américain de la défense a commencé à “délocaliser” ses biologistes vers la CEI. L’opération est très rentable tant pour l’armée américaine que pour les responsables locaux. Les premiers obtiendront une installation où ils pourront se livrer en toute sécurité aux expériences les plus audacieuses, tandis que les seconds bénéficieront de généreux investissements et d’emplois. En cas d’apocalypse biologique locale, les Yankees seraient rapidement évacués vers leur pays d’origine, où ils regarderaient l’infection se propager dans la région en mangeant leur burger.

L’auteur de topwar.ru rappelle : “Les récents événements au Kazakhstan ont montré que l’État n’est pas toujours en mesure de protéger ses citoyens des maraudeurs et des bandits. Plus de 200 personnes sont mortes dans les émeutes – une preuve évidente de cela. À Alma-Ata, le Centre national de recherche sur les infections extrêmement dangereuses (CNRIED), qui porte le nom de Magut Aikimbayev, s’est retrouvé dans la zone d’opérations, de courte durée certes, mais ce sont toujours des combats. Le CNRIED est un complexe d’installations de recherche sur les maladies hautement infectieuses.

Le CNRIED est un complexe de laboratoires où l’on peut cultiver des agents infectieux tels que les virus du Nil occidental, la fièvre de la vallée du Rift, le chikungunya, la bactérie de la peste et le tristement célèbre SRAS-CoV-2. Le Kazakhstan accueille désormais plusieurs antennes des biolaboratoires de référence américains, avec des spécialistes de l’Institut de microbiologie de la Bundeswehr, du britannique Porton Down et de l’US Naval Medical Center.

Le site Web fondsk.ru révèle une liste de superviseurs du directeur du CNRIED, Toktasyn Yerubayev. Parmi eux, les lieutenants-colonels Stephen Calder, Daniel Singer et d’autres officiers de l’armée américaine. Le Docteur en médecine Yerubayev, a également dû rendre compte à des représentants du Sénat américain. Les sous-traitants ouzbeks du Pentagone de Tachkent ont aussi été très sollicités par les inspecteurs américains. Quel est donc le résultat net de cette longue expédition de biologistes militaires en Asie centrale ? Y aurait-il un rapport avec les épidémies de plus en plus fréquentes de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, de brucellose et d’autres maladies redoutables dans la région ?

Les États-Unis dissimulent leur piste ukrainienne

Mais aucun pays n’a pu égaler l’Ukraine en termes de “construction virale et bactériologique”. En 2005, le président Viktor Iouchtchenko a béni la signature d’un accord entre le ministère ukrainien de la santé et le ministère américain de la défense. À l’automne 2013, un début d’émeute a eu lieu à Kharkov. Après avoir appris qu’un laboratoire bactériologique allait être construit dans la ville voisine de Merefa, les gens ont manifesté sous les slogans “A bas les laboratoires bactériologiques du Pentagone en Ukraine !” et “Nous ne voulons pas être des cobayes pour le Pentagone !” Mais le gouverneur de Kharkov et le maire du centre régional ont fait la sourde oreille. Et à propos du président Viktor Ianoukovitch, il n’y a rien à dire : il avait peur des observateurs de Washington et le spectre d’un Maïdan n°2 l’effrayait. Et sous Petro Poroshenko et Volodymyr Zelensky, le pays est finalement passé sous contrôle extérieur.

Au cours de l’opération spéciale en Ukraine, des unités des forces armées russes ont découvert une solide collection de documents qui ont permis d’évaluer l’étendue du réseau de laboratoires militaro-biologiques créés dans la république avec l’argent du Pentagone et fonctionnant sous son contrôle. La publication de ces documents secrets, soigneusement gardés par les services de renseignement américains, a provoqué une vive émotion à Washington. Après une certaine confusion, cependant, un torrent de démentis, déversé par les responsables de l’administration de Joseph Biden, a éclaté en réponse aux accusations émanant de Moscou.

Pourtant, au final, il a fallu reconnaître l’existence de l’Ukrainegate. S’exprimant lors d’une audition de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, la secrétaire d’État adjointe Victoria Nuland n’a pas nié l’évidence : “Il existe des installations de recherche biologique en Ukraine. Nous sommes en fait assez préoccupés en ce moment par le fait que l’armée russe pourrait essayer d’en prendre le contrôle. Nous travaillons donc en ce moment avec les Ukrainiens pour nous assurer qu’ils peuvent empêcher que ce matériel de recherche ne se retrouve entre les mains des forces russes si elles s’en approchent.” Comme on dit, les faits sont têtus, et les pouvoirs en place n’y peuvent rien.

Et le 17 mars, une autre série de révélations a suivi. Le lieutenant-général Igor Kirillov, chef des forces de défense contre les radiations, les produits chimiques et biologiques des forces armées russes, a fait un exposé sur les résultats de l’analyse des activités militaires et biologiques des États-Unis en Ukraine :

  • Les documents obtenus par le ministère russe de la défense montrent que les recherches militaires du Pentagone étaient systématiques et qu’elles étaient menées depuis au moins 2009 sous la supervision directe de spécialistes américains dans le cadre des projets P-382, P-444 et P-568. L’un de leurs superviseurs était le chef du bureau de la DTRA à l’ambassade des États-Unis à Kiev, Joanna Winthrall.

M. Kirillov souligne : “Au cours de ces projets, six familles de virus (dont des coronavirus) et trois espèces de bactéries pathogènes (agents pathogènes de la peste, de la brucellose et de la leptospirose) ont été isolées. Des tentatives de destruction de biomatériaux et de documentation par des Américains dans des laboratoires ukrainiens continuent d’être signalées. Par exemple, pendant les activités de liquidation à Khlebodarskoye, le personnel du laboratoire, des citoyens ukrainiens, n’a même pas été autorisé à entrer dans le bâtiment. Ce laboratoire interagit avec l’Institut Metchnikov d’Odessa, qui mène des recherches sur les agents pathogènes de la peste, de l’anthrax, du choléra et de la tularémie.

En outre, a souligné le général, le fait que les cas de tuberculose causés par une nouvelle souche multirésistante aient fortement augmenté en 2018 chez les citoyens vivant dans les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk attire l’attention. Un foyer de masse enregistré près de la localité de Peski a recensé plus de 70 cas, qui ont entraîné des décès rapides. Cela pourrait indiquer une contamination délibérée ou une fuite accidentelle de l’agent pathogène d’un laboratoire biologique ukrainien.

Par une coïncidence terrifiante, la même année 2018, près de Tbilissi, au centre Robert Lugar qui a des projets d’armes biologiques en commun avec ses homologues ukrainiens, 24 personnes sont décédées en un mois. L’ancien ministre géorgien de la sécurité d’État Igor Giorgadze, qui a eu connaissance des détails de cette tragédie, a déclaré au correspondant de REN TV que les noms et prénoms des “patients” testés n’ont pas été donnés, mais seulement des numéros. La cause de la mort n’a pas été donnée non plus. Et d’ailleurs dans le passé, il y avait déjà eu des morts fulgurantes de gens qui étaient malheureusement tombés entre les mains des biologistes transocéaniques.

Comment est-il possible de ne pas se souvenir du “centre 731” japonais où les bourreaux envoyaient leurs victimes dans l’oubli, sans nom ! Tout revient à la normale. Seulement sous une forme différente. Cette fois, à l’horizon post-soviétique, sont apparus en laboratoire de combat les camouflages de spécialistes américains, dont le métier est la mort.

*Organisation interdite dans la Fédération de Russie.

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