Déclaration du Comité central du Parti communiste de Transnistrie

La population de Transnistrie suit depuis longtemps les développements dans l’Ukraine voisine avec une inquiétude croissante. Nous n’avons jamais remis en question le droit du peuple ukrainien à l’autodétermination, mais les habitants des régions de Donetsk et de Lougansk ont exactement le même droit. Comme cela est d’ailleurs consigné dans les documents des Nations Unies. la Transnitrie est cette république autoproclamée qui avait refusé d’appartenir à la Moldavie, ce qui avait provoqué une brève guerre et gelé une situation. Nous nous y sommes rendues Marianne et moi et faisons un compte-rendu de la rencontre avec les communistes de ce territoire dans notre livre-reportage (1) depuis les nouvelles ont montré que comme les communistes ukrainiens, les communistes de Transnistrie subissent une répression de la part des nationalistes ralliés à Poutine autant que les communistes d’Ukraine la subissent des fascistes ukrainiens au pouvoir. Partout les communistes réclament le droit à la paix à travers l’autodétermination, la guerre est née du refus de reconnaitre ce droit, aucun communiste ne propose l’annexion par la force au contraire. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/kpss/209121.html

Dans notre second voyage MARIANNE et moi sommes passées de Chisineau capitale de la Moldavie, à la TRANSNISTRIE et à la Gagaouzie, de là nous avons rejoint Odessa, ce sont traditionnellement des zones pro-russes et depuis Catherine de Russie, nous avons interrogé les habitants dans les cars que nous prenions et dans les auberges où nous nous y installons et avons pris contact avec les partis communistes. (note de Danielle Bleitrach dans Histoireetsociete)
Service de presse de l’Union des Partis communistes-PCUS
2022-03-11 19:36

Malheureusement, les dispositions de ces documents ne sont pas interprétées de manière uniforme pour les différents pays, ce dont nous avons des exemples précis. Par exemple, l’ “occident collectif” a facilement reconnu le Kosovo après le démembrement de la Yougoslavie, mais refuse catégoriquement de reconnaître des États tels que l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, la PMR (Transnistrie), la DNR et la LNR.

Cependant, pour nous, Transnistriens, l’expression de la volonté des personnes vivant sur ce territoire est toujours une priorité. Et la volonté des habitants des régions de Donetsk et de Lougansk a été clairement exprimée. C’est le rejet du banderisme et de toutes les manifestations de nationalisme, même si elles sont déguisées en patriotisme ukrainien. C’est le respect de notre histoire nationale et des personnes qui ont fait l’histoire de notre grand pays commun. Il s’agit d’une aspiration à préserver le lien traditionnel avec la mère patrie.

Les autorités ukrainiennes auraient pu éviter le conflit dans le sud-est du pays en faisant preuve d’un respect élémentaire pour les personnes qui y vivent. Mais enivrés par la permissivité et poussés par l’Occident, les dirigeants ont choisi d’agir par la force brute. La création de nouvelles formations étatiques – la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk – n’était qu’une réponse adéquate, un acte d’autodéfense de la part des personnes vivant sur place.

En conséquence, une guerre civile a éclaté en Ukraine. Nous sommes tous témoins de la façon dont, pendant de nombreuses années, les nazis, qui s’arrogeaient le droit de parler et d’agir au nom du peuple ukrainien, ont martyrisé Donetsk et Lougansk, empêché le développement normal de ces territoires et tiré sur des civils. En outre, ils ont tout reproché à la Russie, bien que les dirigeants russes se soient longtemps abstenus d’intervenir dans le conflit militaire en fournissant simplement une aide humanitaire aux républiques de Donetsk et de Lougansk.

Enfin, après que les dirigeants de la DNR et de la LNR ont demandé une protection, les autorités russes ont lancé une opération militaro-politique, que l’on peut qualifier plutôt d'”imposition de la paix”. Immédiatement, l’Occident a déchaîné toute la force de sa propagande hostile sur la Russie, l’accusant d’agression militaire. Mais ce barrage de propagande ne doit pas tromper ceux qui ont du bon sens : nous voyons qu’en réalité les mesures prises par les dirigeants russes visent à rétablir la paix en Ukraine et à empêcher l’OTAN de s’approcher des frontières de la Fédération de Russie.

En parlant de la situation en Ukraine aujourd’hui, nous ne devons pas oublier que les actions du régime nazi sont également en contradiction avec les intérêts fondamentaux du peuple ukrainien.

Lorsque l’on évalue le bilan de l'”élite” ukrainienne pro-occidentale arrivée au pouvoir à la suite du fameux Maïdan, on ne voit pas ses réalisations positives, mais seulement la destruction de l’économie, l’effondrement de la sphère sociale, une baisse catastrophique du niveau de vie des citoyens et une augmentation de la criminalité.

Pour sauver non seulement les habitants de la DNR et de la LNR, mais aussi toute l’Ukraine, il est nécessaire de mettre un terme au mouvement Banderiste dans ce pays qui souffre depuis longtemps. Ce n’est que de cette manière qu’il sera possible de redonner au peuple ukrainien une vie paisible, la possibilité d’un travail constructif et l’espoir d’un avenir meilleur.

Sur la base de ce qui précède, le Comité central du Parti communiste transnistrien

1. Déclare son soutien aux actions de la Fédération de Russie visant à protéger la population de la DNR et de la LNR, à garantir les intérêts géopolitiques légitimes de la Fédération de Russie et à empêcher le peuple ukrainien de tomber dans l’abîme du nazisme ;
2. Propose que les organisations publiques, les entreprises et les particuliers de Transnistrie apportent toute l’aide possible aux réfugiés et aux civils souffrant de la guerre, quelle que soit la partie de l’Ukraine où ils résident ;
3. Condamne fermement les hommes politiques et les personnalités publiques qui, oubliant les leçons de l’histoire, ont défendu de leur plein gré le nazisme renaissant ;
4. Appelle les citoyens de Transnistrie à ne pas croire la propagande nazie, à ne pas les soutenir et à ne pas diffuser de fausses informations sur les événements en Ukraine.

Se dit confiant que l’opération militaire de la Fédération de Russie sera bientôt terminée et que la paix tant attendue arrivera sur le territoire ukrainien.

(1) Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop URSS vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre, DELGA, 2015