Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

le rôle de BHL, le philosophe des guerres de l’OTAN… A PRIS LE POUVOIR EN FRANCE

J’ai trouvé cette perle du philosophe de l’OTAN Bernard-Henri Lévy (BHL) qui s’exprimait le 9 février à la foule à Kiev.S’il y avait eu le moindre doute sur les véritables intentions de l’Europe et du département d’État à Kiev, eh bien, BHL le dit clairement dans son discours.Maintenant, si ce n’est pas de l’incitation à la violence, si cela n’est pas un discours inflammatoire, faisant l’éloge des « bons nazis » d’Ukraine, et visant à exécuter la Russie en déployant un arsenal complet de stéréotypes xénophobes, alors je ne sais pas ce qu’est l’incitations à la violence.Non pas que BHL compte beaucoup à Kiev et en Ukraine. Mais sa vocation de libérateur de l’OTAN s’est avérée utile pour préparer le terrain, pour changer l’ambiance des interventions de l’Otan – en Bosnie – en Libye, à un moment où Christiane Amanpour interviewait encore Kadhafi – à Syira.Il est difficile de qualifier BHL de philosophe. Un agitateur serait beaucoup plus approprié. Merde, même McCain a l’air d’un gars très bien comparé à lui.Et oui, il traite la Russie et la culture russe d’incivilisée. Oh mon Dieu, nous avons fait le cercle complet, semble-t-il.(BHL à Kiev : http://www.huffingtonpost.com/…/kievs-

La place de l’Indépendance de Kiev — Là où l’Europe est en jeu

Peuple de Maïdan, vous avez un rêve qui vous unit. Votre rêve, c’est l’Europe. Pas l’Europe des comptables, mais l’Europe des valeurs. Pas l’Europe des bureaucrates, mais celle de l’esprit.ParBernard-Henri Lévy, Contributeurphilosophe et écrivain Français18/02/2014 10h54 HNE | Actualisé 1 décembre 2014Cet article a été publié sur la plateforme HuffPost Contributor, désormais fermée. Les contributeurs contrôlent leur propre travail et publient librement sur notre site. Si vous devez signaler cette entrée comme abusive, envoyez-nous un e-mail.

J’ai eu le privilège de m’adresser le 9 février à la foule rassemblée sur la place de l’Indépendance de Kiev, connue sous le nom de Maïdan. Voici ce que j’ai dit :

Peuple de Maïdan! Ici, sur cette place, le peuple ukrainien s’est réuni. Ceux de l’ouest du pays et ceux de l’est. Ukrainiens de la ville et ceux de la campagne. Tatars et Polonais. Cosaques et Juifs. Il y a les petits-enfants des survivants de l’Holodomor, le massacre par la famine orchestré par Staline, et ceux de Babi Yar, ce symbole terrifiant de l’Holocauste par balle. A Paris, nous avons la place de la Bastille où les Français peuple se sont regroupés. Vous avez Maïdan, où le peuple ukrainien s’établit. Il est très émouvant, pour un citoyen du pays de la déclaration originelle des droits de l’homme, d’être présent, sur cette place, à un moment exceptionnel de l’histoire que seuls les grands peuples peuvent produire. Arseni Iatseniouk, le chef du parti de la Dame de fer emprisonnée de Kiev, Ioulia Timochenko, vient d’annoncer, dans ce forum, la création d’un « gouvernement parallèle », un gouvernement issu de Maïdan, qui jouit déjà d’une plus grande légitimité que celle des marionnettes du Kremlin. Je salue ce nouveau gouvernement.

Peuple de Maïdan, vous avez un rêve qui vous unit. Votre rêve, c’est l’Europe. Pas l’Europe des comptables, mais l’Europe des valeurs. Pas l’Europe des bureaucrates, mais celle de l’esprit. Non pas l’Europe qui se lasse d’elle-même, qui doute de sa mission et de son sens, mais une Europe ardente, fervente, héroïque. Et il est tout aussi émouvant pour un Européen venant d’une Europe assaillie par le doute, qui ne sait plus ce que c’est ni où elle va, de redécouvrir cette flamme ici. Vous nous donnez une leçon sur l’Europe. Vous nous rappelez à quel point l’Europe peut être une merveille si nous pouvons la tirer de ce que le philosophe allemand antinazi Edmund Husserl appelait les « cendres de la grande lassitude ». Je suis un citoyen Français. Je suis un fédéraliste européen. Mais aujourd’hui, ici à Maïdan où l’Europe est appelée à revenir à sa première vocation et à son génie particulier, je suis aussi un Ukrainien.

J’ai d’ailleurs tort de parler d’un rêve européen. Car rien n’est plus concret que l’Europe que m’a peinte chacune des femmes et des hommes à qui vous avez demandé de diriger votre mouvement : une Europe qui signifie, pour tous, la liberté, les valeurs civiques, le bon gouvernement et la lutte contre l’État gangster des oligarques. Vous incarnez le projet européen. Vous y restaurez son contenu et son programme. Vous donnez à la parole et à l’idée d’Europe un sens qui n’est pas « plus pur », comme disait un poète Français, mais plus précis et plus riche. Et c’est pourquoi je crois que la véritable Europe est là. C’est pourquoi les vrais Européens sont ceux qui se sont réunis ici à Maïdan. C’est pourquoi l’Ukraine n’est pas un vassal de l’empire russe qui supplie d’être rattachée à l’Europe. C’est, du moins pour le moment, le cœur battant du continent, et Kiev est la capitale de ce continent.

Peuple de Maïdan, frères et sœurs en Europe ! Je veux aussi vous dire combien d’entre nous, de Paris à Berlin et ailleurs en Europe, ont entendu votre message. Je sais que tu te sens seul. Je sais que vous avez le sentiment d’être abandonné par une Europe qui, en vous tournant le dos, tourne le dos à sa substance même. C’est vrai. Mais il est également vrai que vous avez des amis dans les sociétés européennes. Et même ici à Kiev, dans les postes diplomatiques européens, vous avez des alliés discrets qui partagent votre esprit et travaillent en votre faveur. Ils sont votre espoir; mais vous êtes à eux. S’ils vous abandonnent, vous perdez; mais si vous perdez, ils perdent aussi. Ils le savent. Nous le savons tous. Des millions d’entre nous ont compris que notre propre destin se joue ici, sur la place de l’Indépendance, que vous avez rebaptisée place de l’Europe.

J’ai la ferme intention, à mon retour en France, de le proclamer haut et fort : pas de visas pour les voyous qui, comme Louis XIV quand il avait gravé sur ses canons « Ultima Ratio Regis », menacent de prendre d’assaut Maïdan ; un gel de leurs avoirs dans toutes les banques de l’Union européenne ainsi que dans les paradis fiscaux dont nous savons aujourd’hui défoncer les portes. Il y a toute une série de sanctions que les démocraties peuvent appliquer, et nous ne devons laisser personne l’oublier. Le président de mon pays rencontrera bientôt le président des États-Unis. Qui sait? Peut-être que M. Hollande pourra convaincre M. Obama de se joindre une fois de plus à une initiative visant à sauver ce morceau d’Europe kidnappé.

Peuple de Maïdan, un dernier mot. Je vous laisse le cœur lourd parce que je sais que dans les prochains jours, tout peut arriver, même, hélas, le pire. Dans la longue histoire des peuples qui affirment leurs droits souverains en occupant les places et les lieux de leurs villes, on se souvient de la place de la Bastille à Paris ou de la place Venceslas à Prague, et même de l’Agora à Athènes. En même temps, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous souvenir de cet autre modèle, l’anti-modèle: la place Tiananmen et la rébellion qui s’est noyée dans le sang! Mais sachez aussi qu’en vous quittant, je suis rempli d’une immense admiration pour le courage, la maîtrise de soi, la sagesse et la retenue que vous avez illustrés pour le monde. Votre arme est votre maîtrise de soi. Votre force est la détermination calme, non entachée de pathos, montrée par tout le monde, de Lisa, qui dirige la cantine qui nourrit Maidan, Vitali Klitschko, l’ancien boxeur qui sera peut-être un jour le président de la nouvelle Ukraine , qui m’ont tous dit que rien n’arrêterait l’éthique de Maidan.

Votre force réside aussi dans l’esprit de responsabilité, j’allais dire, de discipline, avec lequel vous entretenez vos barricades et, derrière ces barricades, prenez soin de la partie de la ville que vous avez libérée. Car un seul mot couvre à la fois l’entretien des villes et la qualité des civilisations. Civilisé, dans ma langue comme dans celle des artistes de fresques qui, au Xe siècle, ont peint la Vierge priante, les mains levées en signe de paix, dans votre cathédrale Sainte-Sophie, décrit à la fois l’amant de la civitas et le porteur de la civilisation. Et, oui, votre force est cette grande civilisation dont vous faites partie, malgré ce morceau de l’histoire tragique et criminelle de l’Europe qui vous hante, tout comme tous les peuples du continent. Avant que la Russie n’existe, l’Ukraine et Kiev fleurissaient. Il y a dans chaque citoyen de Maïdan plus d’histoire et de culture que dans le fanfaron de Sotchi, le futur Tarzan qui ressemble plus à un Popeye, un tigre de papier et un véritable ennemi de Sainte Sophie et de sa sagesse. C’est pour cette raison que vous gagnerez. C’est pour cette raison que, tôt ou tard, vous vaincrez le maître Poutine et son valet, Ianoukovitch.

Je vous souhaite la bienvenue en Europe.

Des extraits de ce discours sont parus dans le Wall Street Journal le 13 février. Le discours a été traduit par Steven B. Kennedy.

Peut être une image de une personne ou plus et texte qui dit ’Les États-Unis dénoncent les actions de la Russie en Ukraine! LIBYE SYRIE IRAK YOUGOSLAVIE B. MAnRty SPJTNiK’

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3 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Je ne voterais pas aux Présidentielles !

    Marre de cette union sacrée derrière l’OTAN et de cette confusion mentale qui règne au PCF:
    https://youtu.be/g7eYls5-OIo

    Comme si la guerre n’aurait pas eut lieu si la Russie été restée tranquille, docile.
    Fallait-il laisser mourir les deux Républiques du Donbass, laisser les obus exploser dans les écoles, brûler les syndicalistes, maintenir l’interdiction des communistes et les nazis dans les bataillons ?
    Républiques et peuples à abandonner aux délibérations interminables de nos démocrates.
    Républiques comme celle de mes grands parents, qu’un pacifisme bienveillant à abandonné aux franquistes, aux fascistes de Mussolini le socialiste et aux nazis d’Hitler.
    La chute de l’Espagne était le prélude à la seconde guerre mondiale.

    J’attendais une voix communiste mais cette adhésion aveugle à l’Union Sacrée de ceux qui vont nous broyer m’est intolérable.

    Poutine mérite le Goulag mais pas pour avoir voulu stopper la naissance d’une puissance militaire nazie en Europe, raciste, antisémite, anti communiste, dont le projet est l’extermination des Russes d’Ukraine. Toutes les interventions militaires russes depuis la chute de l’URSS ont été des réponses à des agressions étrangères menaçant directement les frontières de la Russie.
    Des terroristes dits islamistes du caucase à la Géorgie.
    Une intervention militaire qu’aurait du mener la France en 1933 contre l’Allemagne aux mains d’Hitler. Une telle intervention aurait épargné la vie de dizaines de millions de personnes.
    Oui des militaires et des civils seraient morts, mais la France a été lâche et a offert aux nazis allemands le temps de s’armer en lui offrant même les usines Skoda de Tchécoslovaquie et de s’entraîner en Espagne.

    Depuis 2014 le concert des nations auxquelles s’associe Fabien Roussel avait tout le temps au moins de faire interdire les activités nazies en Ukraine.

    Ce n’est pas une vision hystérique le culte de Stepan Bandera le criminel !

    Depuis 2014 l’UE aurait pu essayer de tirer à elle et exploiter l’Ukraine tout en faisant en sorte qu’elle reste neutre militairement. Non ! nos pays et nos média ont soutenu le pire comme je l’ai dénoncé souvent par rapport aux reportages d’ARTE. Ils auraient pu comme pour le sud de l’Europe se contenter d’une exploitation de la force de travail et des ressources et même profiter du marché russe.
    L’exploitation économique de l’Ukraine ils s’en foutent ils veulent un chaos bien plus important, la chute de la Russie et de la Chine, dont aujourd’hui encore une provocation a Taïwan a eut lieu.

    Poutine est diabolisé comme hier Kadhafi, les Ceaușescu, Bachaar El Asad, ou Saddam Hussein dont certains étaient nos chers amis quand cela arrangeait les intérêts de notre bourgeoisie colonialiste et impérialiste. Leurs points communs tenir à la souveraineté de leur pays et choisir leur voie de développement hors des commandements de Washington.
    Fabien Roussel pense-il que la lutte sera plus facile avec une Russie détruite ?
    Avec Franco il suffisait d’être sympathisant de gauche pour mourir et ceux qui n’avaient pas bronché était exploités dans les pires conditions de travail.
    Si la Russie tombe toutes les forces se concentreront contre la Chine qui aura un géant nucléaire à ses portes.
    Combien de morts sous le gouvernement Obama ? De missiles invités lors de mariages en Afghanistan ?
    C’est la même coalition qu’aujourd’hui qui a détruit la Libye de Khadafi où le logement était gratuits pour tous avec une des meilleures qualité de vie d’Afrique.
    Aujourd’hui les multinationales rapaces de ces démocraties se paient sur les ressources laissant le peuple libyen dans la misère, la guerre, le terrorisme et l’esclavage.

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  • Bernert
    Bernert

    Bon sang, mais c’est bien sûr…

    Voilà un type qui voit des bruns-rouges partout, qui traite tous ceux qui ne pensent pas comme lui d’antisémites, et qui lorsqu’on lui met sous les yeux des bons bruns-bruns, très bruns-bruns, et des vrais de vrais racistes à tout crin, il ne voit que des gentils démocrates prêts à se sacrifier pour sauver La Démocratie…

    Faut vite qu’il aille voir son ophtalmo……

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    • Mondoloni
      Mondoloni

      un ophtalmo… ou un psychiatre !

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