Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Des nouvelles du Donbass, une autre voix sur l’UKRAINE par Andrei Doultsev

Andrei et Marianne Dunlop, qui l’a traduit, nous savons que ce texte terrible venu des dirigeants communistes du Donbass dit la vérité. A quoi sert histoire et societe quand la FRANCE parait avoir renoncé à toute utilité réelle pour l’humanité et pour sa propre population? Selon notre discussion à tous les trois, peut-être faut-il être comme les copistes du Moyen Age, transmettant des textes en se disant que certains les utiliseront, comme la pierre au jeu du ricochet. histoire et societe ne reprend pas avant avril mais de temps en temps, nous avons décidé qu’il paraitrait des textes qui nous correspondent.

– Comment la situation a-t-elle évolué au printemps 2014 et comment le parti communiste s’est-il présenté dans ce contexte ?

– Nous avons, bien sûr, perçu négativement les développements à Kiev. Je suis allé au Maidan plusieurs fois. Je travaillais dans une usine de production, dont l’entreprise mère était à Kiev. J’y allais souvent en voyage d’affaires et, à partir de novembre 2013, j’ai senti que l’Ukraine allait vers l’abîme. J’ai réalisé quel désastre c’était. Je me souviens bien avant cela, en fin 2012 d’un rassemblement antirusse sur le Krechtchatik. Il y avait au moins 50 000 personnes – des étudiants, des intellectuels et toutes sortes de “personnes éclairées sur la question nationale”. Certains scandaient des slogans très insultants contre la Russie, Poutine, les communistes et l’Union soviétique… Nous n’avions rien de tel dans le Donbass, nous regardions tout cela avec étonnement. Bien sûr, nous ne voulions pas que cela se produise dans notre pays, mais cette vague nationaliste nous a atteints à la même vitesse que les troupes nazies lorsqu’elles ont attaqué l’Union soviétique. Les nationalistes ont pris le contrôle de telle ou telle ville. La télévision montrait plusieurs fois par jour comment ils avançaient vers l’est et quelle ville ou administration régionale ils avaient conquise – c’était terrifiant à regarder. Et nous, communistes de Donetsk en particulier, avons compris que nous ne pouvions pas vivre dans une telle situation et nous complaire dans ce qui se passait. En effet, tôt ou tard, cette vague allait nous atteindre. Et quand toutes les régions étaient déjà prises, il ne restait plus rien, même la région de Lougansk, nous avons organisé la résistance à Donetsk. Étant député d’un des conseils locaux à l’époque, j’avais déjà une certaine expérience politique. Et nous, communistes, fûmes aux origines de la République populaire de Donetsk. Nous avons rétabli l’ordre dans la ville et nous nous sommes autoproclamés. Mais ce n’est pas tout – nous avons rédigé et adopté toute une série de documents sur la création d’un État soviétique. Nous allions construire une république soviétique dont l’organe suprême serait le Soviet suprême. Dans lequel le pouvoir exécutif était subordonné et responsable devant les Soviétiques. Même pour nous, cette évolution était quelque peu inattendue, car tout le monde était d’accord avec nous et nous soutenait. Parce que lorsque le système politique ukrainien s’est effondré, il ne restait qu’un seul pilier – la force structurée du parti communiste – tous les autres s’étaient dispersées. Le fameux Parti des régions, semblable en cela à Russie unie, était le pilier sur lequel reposait l’ensemble de l’État ukrainien. Il s’est effondré comme un château de cartes du jour au lendemain. Nous avons donc entraîné nos forces structurées dans un référendum sur l’indépendance. Le parti communiste avait su percevoir le moment présent. Nous avons compris qu’il était impossible de revenir à l’état antérieur et que nous devions prendre nos responsabilités – créer notre propre état. Les États sont créés non pas par un acte de volonté venant d’en haut, mais par la volonté du peuple. Nous avons mené un véritable référendum selon toutes les lois et normes. Nous avions le soutien total du peuple. En termes de droit international, nous avons pris des mesures légales et nous étions dans un parcours de pleine légitimité. Il y a les dix principes de l’ONU et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais il y a aussi le principe de la préservation de l’intégrité de l’État. Il s’avère qu’un droit contredit l’autre. Quel droit est mis en œuvre dans la pratique ? Là où se trouve le peuple. Selon la constitution de l’Ukraine, ou celle de la Fédération de Russie, le droit dans le pays appartient au peuple. Mais si le gouvernement d’un pays y contraint le peuple, celui-ci se révolte. C’est ce que nous avons fait. Et nous avions un État avec la perspective de construire le socialisme. Mais depuis fin 2014 et début 2015, il nous a semblé que cette perspective ne plaisait pas à la Fédération de Russie, elle ne l’appréciait pas. Avec notre régime soviétique, nous étions devenus un exemple pour le reste du monde post-soviétique. Mais nous avons décidé pour nous-mêmes que nous voulions être ensemble avec la Russie. Avec la Russie de Poutine, si c’est la Russie de Poutine, avec une Russie libérale, si elle est libérale, socialiste, si elle est socialiste. Certains disent que nous devrions être à l’intérieur de la Russie, mais je ne suis pas pour cette approche. Nous devrions être avec la Russie, pas à l’intérieur. Pour le meilleur ou pour le pire. Ensemble. Et de construire un État socialiste, socialement juste, même si nous sommes petits. D’un autre côté, nous sommes quatre millions d’habitants, ce qui est plus que dans n’importe quelle République balte et n’importe quel petit pays européen. J’aime la Russie et en même temps je suis un patriote de mon pays, je suis un internationaliste comme tout communiste. La Russie doit aujourd’hui montrer au monde entier, et en premier lieu aux citoyens russes, où elle va, ce qu’elle construit, quel projet elle veut mettre en œuvre. Jusqu’à présent, cela n’est pas clair pour nous. Néanmoins, nous voyons qu’en Russie, le capital règne et règne encore. C’est pourquoi nous souhaitons un nouveau virage à gauche dans notre pays, mais aussi un développement à gauche en Russie. Nous avons défendu le virage à gauche de notre pays le fusil à la main, nos camarades ont donné leur vie pour cela. Nous avons des morts parmi les membres du comité central. Et un grand nombre de nos jeunes camarades servent aujourd’hui dans notre armée. La guerre dure depuis sept ans et demi. Notre république n’est pas structurée, sept ans se sont écoulés, et il n’y a toujours pas de loi sur les associations, depuis les amoureux des chats et des chiens jusqu’aux partis. Un parti est une structure sociale, qui définit, révèle aux gens une image de l’avenir. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de loi sur les partis politiques en RPD. Aujourd’hui, en République de Donetsk, on parle mal des communistes ou on ne dit rien du tout. Même s’ils ont peur de dire du mal de nous parce que le peuple est derrière nous. Bien sûr, nous maintenons des relations avec l’administration, nous participons en tant qu’observateurs au processus. Nous avons des amitiés et des relations avec plus de 40 partis communistes ouvriers dans le monde entier. Nous avons des relations étroites avec les communistes en Ukraine. Oui, il y a eu un malentendu, car nous pensons qu’il y a eu une révolution léniniste en Ukraine en 2014, dont les communistes ukrainiens n’ont pas profité – contrairement aux communistes de la région de Donetsk. Mais même les dirigeants de notre organisation régionale n’ont pas pleinement profité de ce moment, ils n’ont pas pris la tête du mouvement. Le temps que nous nous organisions, et cela a pris beaucoup de temps, les ‘technologues politiques’ russes sont arrivés et ont inversé le processus en cours. Officiellement, nous avons un peu plus de 1 100 d’adhérents au Parti, ce qui n’est pas mal pour la République populaire de Donetsk. Mais nous avons beaucoup plus de partisans de ceux qui prônent la stabilité. L’année dernière, nous avons créé l’Union populaire et patriotique du Donbass avec diverses organisations de gauche. Tous ceux qui se situent à gauche et qui ont une orientation sociale se sont unis autour de nous. Cela fait partie de la tâche de démocratisation de notre société.

Il est temps d’adopter une loi sur les partis politiques. Il n’y a pas de place chez nous pour l’autogestion, bien que notre déclaration d’indépendance stipulait à l’origine que nous luttions pour la renaissance de la gauche – les soviets. L’Ukraine, faisant la volonté de ses maîtres américains, déstabilise constamment la situation. Elle a profité des accords de Minsk, bien qu’au départ nous ayons soutenu les accords de Minsk. Mais les documents finaux des accords de Minsk stipulent que le Donbass fait partie de l’Ukraine – confédérale, fédérale, mais en tout cas partie de l’Ukraine. C’est inacceptable pour nous. Je comprends qu’il y a des circonstances internationales dont dépend la Russie. Et l’Ukraine le comprend très bien. Elle a eu sept ans pour s’armer. De plus, la guerre encourage les trafics en tous genres. Et c’est pourquoi les dissidents ukrainiens mendient de l’argent auprès de l’Europe et de l’Amérique, en tendant la main. Quelle est la force de la composante et de l’idéologie fasciste et antisémite dans l’État ukrainien aujourd’hui ? Les médias de masse ont fortement zombifié la population de l’Ukraine. Les sondages, y compris ukrainiens, le montrent. Au moins la moitié de la population ukrainienne croit à ce que la télévision lui dit. L’éducation dans cet esprit nationaliste se fait depuis l’école. Plusieurs générations d’écoliers et d’universitaires ont été élevées dans l’idéologie de la russophobie, de l’antisoviétisme et de l’anticommunisme. En Ukraine, une ukrainisation militante est en cours depuis des années. Dans les manuels scolaires, ils écrivent des bêtises sur les “anciens Ukrainiens”, sur le moment de l’apparition de la “civilisation ukrainienne” depuis le “creusement de la mer Noire”. De notre point de vue, tout cela n’est, bien sûr, que mensonge. Pourquoi dit-on que l’Ukraine a toujours existé ? L’Ukraine est un projet antirusse, c’est, pour ainsi dire, un tremplin permettant à l’Occident d’influencer et de peser sur la Russie. Que ce soit en Union soviétique, en Russie tsariste ou Russie libérale – le conflit entre l’Occident et la Russie existe depuis des siècles. La Russie a toujours été en désaccord avec l’Occident, et l’Union soviétique, à juste titre, représentait la plus grande menace pour l’Occident avec son économie forte et son modèle social progressiste, dans lequel les travailleurs devenaient pleinement maîtres de leur terre. Tout comme la Pologne a été utilisée à la fin des années 1980 contre l’Union soviétique, l’Ukraine est maintenant utilisée contre la Fédération de Russie. Je ne vois pas de conditions en Ukraine permettant de renverser cette situation. Tant qu’il y aura des nationalistes, il y aura des clans nationalistes qui se battront entre eux pour le pouvoir et les finances de l’État.

– Quelle est la force de la répression contre les communistes en Ukraine ? Quelles sont les formes de persécution qui existent ?

– Peines de prison, confiscation de la base matérielle des organisations publiques, les exemples ne manquent pas….. Toute idéologie de gauche, et à plus forte raison communiste, est interdite. Pour une démonstration de la faucille et du marteau, du drapeau rouge, de l’étoile rouge, vous pouvez prendre cinq ans de prison. Il faut être assez courageux pour sortir le 9 mai avec un drapeau rouge avec une faucille et un marteau. Et lorsque les vétérans sortent, il y a forcément une provocation quelque part, le drapeau est forcément déchiré, quelqu’un est forcément battu. Bien que formellement l’organisation du parti communiste existe en Ukraine. Les organisations du parti communiste dans les régions de Donetsk et de Lougansk, dans le territoire occupé par l’Ukraine, connaissent une situation particulièrement difficile. Ils travaillent dans la clandestinité – ils se réunissent dans des appartements privés pour que personne ne le sache, et chaque fois, le danger est grand. Il ne peut être légalement interdit – techniquement, le parti existe, mais les cercles nationalistes mènent des pogroms systématiques. Ces conditions peuvent être qualifiées sans risque de fascistes. Il y a eu de nombreuses répressions, des incendies criminels, et personne n’a été puni pour cela. Il y a eu de nombreuses victimes et de nombreuses personnes disparues. Ce n’est pas le moment de donner leurs noms, car tous n’ont pas été retrouvés, tous ne sont pas en liberté. Beaucoup d’entre eux étaient au bord de la mort, et même le parti communiste est intervenu par ses canaux pour obtenir leur libération. Ils ont été sortis des cachots.

Dans la DNR et la LNR, la situation est certainement plus facile sur le plan des idées – personne ne nous persécute pour nos idées et nos opinions. Nous avons la possibilité de descendre dans la rue, de manifester…

– Quelle est la situation des Russes et de la langue russe en Ukraine actuellement ? Quelle est la persécution dont fait l’objet la langue russe en Ukraine ?

– L’enseignement dans les écoles, les universités, le travail de bureau – tout est organisé entièrement en langue ukrainienne. En outre, une police des langues a été introduite. Vous savez, il y a la police des mœurs, il y a la police de la plage. Et en Ukraine, ils ont mis en place une police de la langue, qui fait le tour des magasins, des cafés….. Ils écoutent qui parle quelle langue, et si le vendeur répond en russe, il est poursuivi en vertu de cette loi. Leur raisonnement est le suivant : même si le vendeur est interpellé en russe, il n’a le droit de répondre qu’en ukrainien. Et comment doivent faire les Russes qui viennent en Ukraine et ne connaissent pas l’ukrainien ? L’ukrainisation est très dure, elle paralyse nos âmes. Le russe n’est plus enseigné dans les écoles… Et ce, en tenant compte du fait qu’il n’y a pas si longtemps, Kiev était une ville absolument russophone. Maintenant, lorsque vous marchez dans la rue et que vous parlez russe, vous devez regarder autour de vous pour voir si la police vous suit.

Ensuite. La langue ukrainienne elle-même traverse un processus de polonisation – la langue ukrainienne de l’Union soviétique était différente de la langue ukrainienne d’aujourd’hui. Ils ont même introduit de nouvelles lettres de l’alphabet, et ont généralement adopté le dialecte ouest-ukrainien Volyn-Lviv, proche du polonais. Ce n’est pas la langue de Taras Shevchenko et de Lesya Ukrainka. L’ukrainien a de nombreux dialectes, comme le russe. Et il existe des dialectes spécifiques qui ne sont pas compréhensibles par tous. Le dialecte ukrainien occidental ne peut donc pas être compris par une personne née en Ukraine centrale ou orientale.

L’Occident, qui voit et sait tout cela, continue à se plier sans vergogne aux gangs fascistes. Il les encourage à s’attaquer au peuple de la DNR, sachant que l’Ukraine a amené un nombre incalculable de troupes à nos frontières – des centaines de chars, des armes américaines. Ils utilisent des drones, qui représentent un grand danger. Selon les accords de Minsk, le ciel est fermé sur 50 kilomètres des deux côtés de la frontière, rien ne doit voler. Mais du côté ukrainien, ils lancent constamment des drones qui violent cet espace aérien et le surveillent.

– À quelle fréquence les civils du Donbass sont-ils soumis aux bombardements ukrainiens ?

– Je répondrai par une contre-question : trente fois par jour, est-ce fréquent ou non ? Ce que l’Ukraine fait à la population de Donbass est une terreur d’État. Il y a des jours où quarante à cinquante obus de gros calibre sont tirés sur notre territoire. Ainsi, trente obus par jour est encore un chiffre courant. Les troupes ukrainiennes sont pratiquement à la périphérie de Donetsk, près de notre district Petrovsky, qui compte 120 000 habitants. Et toute la zone est couverte par l’artillerie tous les jours. Tous les jours. Combien ont-ils tué de civils ? Selon les données officielles, environ 13 000 personnes. Selon des données non officielles, plus de 50 000 personnes ont été tuées ou blessées au cours des cinq dernières années. Des maisons, des usines, des centrales thermiques ont été détruites. Nous avons un chômage de masse à cause de ce chaos et d’énormes pertes matérielles.

Il est vrai que la Russie a délivré des passeports russes à nos citoyens pour la deuxième année consécutive. Environ 350 000 de nos citoyens ont déjà reçu la citoyenneté russe et environ 700 000 aimeraient l’obtenir. Mais c’est une arme à double tranchant : les personnes qui ont reçu ces passeports vont le plus souvent en Russie pour gagner de l’argent – il y a de la stabilité, les conditions sont meilleures et il n’y a pas de bombardements, argumentent-ils. Et que leur dire ? Que reste-t-il de notre potentiel industriel ? Environ 50 pour cent. En 2015, alors que la guerre était déjà en cours mais que tout n’était néanmoins pas si détruit, nous avons produit 12 millions de tonnes de charbon par an. La république a besoin d’environ 4 millions. Nous avions deux puissantes centrales électriques, des entreprises industrielles, mais 4 millions de tonnes suffisaient amplement pour répondre à ce besoin… Les 8 autres millions de tonnes étaient destinées à l’exportation, c’était notre gagne-pain. Mais nous ne pouvons pas exporter – nous avons besoin d’un intermédiaire pour le faire, et c’est le capitaliste russe. Ils font leur beurre avec tout ça et on se retrouve avec des retards de six mois dans le paiement des salaires. Et les gens s’enfuient.

Mais il y a de l’espoir. L’année dernière, l’usine métallurgique de Donetsk a produit 300 000 tonnes d’acier laminé. En outre, le KPRF et les membres de sa faction à la Douma d’État ont récemment mis en avant la nécessité de reconnaître l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Cette initiative a été chaleureusement soutenue par Guennadi Ziouganov. Auparavant, en novembre de l’année dernière, le président russe Vladimir Poutine a publié un décret sur l’assistance à la République populaire de Donetsk, à la suite duquel nos produits fabriqués ici seront librement admis sur le marché russe. Pas par des intermédiaires, mais directement de nos entreprises. Nous ressentons un grand soutien de la part de la Russie, notamment des associations de citoyens, des organisations humanitaires.

Quant à l’Ukraine, nous avons besoin que le peuple ukrainien s’éloigne de l’idéologie nationaliste et fasciste. C’est une impasse. Malheureusement, il n’y a pas de forces en Ukraine qui puissent résister à cette propagande. Même pas des partis étiquetés bourgeois, orientés vers le marché russe. À cet égard, tous les hommes politiques ukrainiens sont également infectés par l’idéologie de la haine. Le président Zelensky est l’homme de l’Amérique, dirons-nous. Bien que lorsqu’il a été élu, je ne pensais pas qu’il durerait aussi longtemps. Que dire de l’ancien ministre de l’intérieur Avakov, le chef du Secteur droit nazi Yarosh ou le même Klitschko ? Les Ukrainiens doivent comprendre qu’avec de tels politiciens, l’Ukraine n’a aucun avenir.

Mon opinion personnelle est que l’avenir appartient aux communistes. Et l’avenir n’est qu’avec la Russie. Nous devons montrer par notre exemple au peuple de Donetsk que nous sommes avec la Russie. Nous avons une meilleure vie que les Ukrainiens. Malgré les bombardements et les provocations. Mais nous devons continuer à convaincre nos amis russes de la nécessité de faire revivre le gouvernement soviétique. C’est la force du peuple travailleur du Donbass.

– Vous attendiez-vous à ce que l’Europe suive une voie aussi ouvertement fasciste en 2013 ?

– Je me suis rendu dans des pays européens et j’ai toujours perçu l’Europe comme civilisée, il en va de même pour l’Union européenne. Mais il y a une partie occidentale et une partie orientale de cette entité politique. Les contradictions entre la Pologne et les États baltes, d’une part, et l’Europe occidentale, d’autre part, sont parfois très fortes – ils sont comme des araignées dans un bocal, avec leur manipulateur américain qui impose sa volonté à tous. Lorsque l’on observe la situation avec Nord Stream 2, il est évident que cette escalade n’est pas bonne pour l’Europe. Mais ils vont comme des moutons sous le fouet américain. Et où les mène-t-on ? La tension militaire est créée pour un gain égoïste et personnel.

L’OTAN a récemment envoyé six cents de ses forces spéciales en Ukraine. Ils ont installé une base près de Nikolaev – ils l’appellent un centre de formation. Les Britanniques y dominent. La même chose se passe près de Berdiansk. Des bateaux militaires de l’OTAN patrouillent près du détroit de Kerch. Tout cela peut conduire à de gros problèmes. Outre les Britanniques, il y a des spécialistes militaires américains, des Polonais, des tireurs d’élite baltes en Ukraine…

– Craignez-vous une radicalisation accrue de la politique intérieure et étrangère ukrainienne ? L’émergence d’une junte fasciste encore plus radicale ?

– Tout comme l’Allemagne est devenue un tremplin pour la guerre contre l’Union soviétique, l’Ukraine pourrait devenir un tremplin pour une nouvelle guerre. Mais vous souvenez-vous du slogan de Mao Zedong, autrefois très critiqué, à propos de l’Union soviétique : “Le pire c’est, mieux c’est” ? Il a été autrefois très critiqué pour ces mots. Mais parfois je pense que le fond n’a pas encore été dépassé. La plupart des Ukrainiens n’ont pas encore compris le caractère désespéré, inhumain et insensé de la politique de leurs principaux dirigeants.

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1 Commentaire

  • Papadopoulos G
    Papadopoulos G

    Temoignage a garder dans mes archives. Juste, emouvant, et solidaire avec cette population.

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