Le MI5 se prend pour James BOND selon les Chinois…

Un récent éditorial du Global Times publié le 14 janvier proteste sur la manière dont la GRANDE-BRETAGNE s’est auto-intoxiquée avec JAMES BOND, cette référence à son héros favori en réalité masquerait-elle une profonde crise identitaire? A force d’être le larbin de la CIA, le MI5 confond une dame chinoise tout à fait tranquille, citoyenne britannique, avec l’ignoble FU MAN CHU et le parlement britannique confond Boris JOHNSON avec Winston CHURCHILL face à HITLER … La seule chose qui rassemble tout ce beau monde serait-il -en sus des bonnes œuvres de l’impérialisme- un goût immodéré pour le whisky ? Chez nous Glucksman dans le rôle de l’inspecteur Clouzot menace-t-il Raffarin et le vendeur de nems de Belleville, sans parler du risque de tous nous envoyer jouer Apocalypse now en Asie et docteur fol amour sur place ? (à propos, ne ratez pas orange mécanique à la télé) (note et traduction de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

PHOTO AFFICHE de James Bond et le docteur NO

Le MI5 a récemment lancé un avertissement aux députés, affirmant que Christine Lee, une femme d’origine chinoise, travaillait comme espionne pour le compte du Parti communiste chinois dans le but d’infiltrer le Parlement pour s’immiscer dans la politique britannique. Certains députés, trop contents de trouver une diversion aux scandales locaux qui n’épargnent ni la monarchie, ni surtout le premier ministre, se sont mis à dénoncer à grands cris la « menace chinoise », le péril jaune désormais teinté de rouge, une sorte d’orange mécanique contre James BOND. Le député Tom Tugendhat, président du Comité spécial des affaires étrangères, a déclaré que « le défi de Pékin ne connait plus de bornes ». Pour ne pas être en reste, le député conservateur et ancien chef du parti, Iain Duncan Smith, a demandé l’expulsion de Mme Lee et a exigé que le gouvernement fasse une déclaration à la Chambre.

Le MI6 est célèbre dans le monde entier grâce aux films de James Bond. Le MI5 est un département frère du MI6. Ken McCallum, l’actuel directeur général du MI5, avait reçu le surnom de « 007 » lors du pot d’intronisation dans ses fonctions, par des collègues un tantinet éméchés, en avril 2020. Pour être digne d’une telle réputation, lors de la publication annuelle qu’il doit adresser au gouvernement, à la monarchie et aux députés, pour dénoncer les menaces qui pèseraient sur la Grande Bretagne, il a averti qu’en 2021, les activités de la Chine, de la Russie et d’autres « États hostiles » pourraient avoir un impact aussi important sur le public que le terrorisme. On s’interroge sur les origines du message ? S’expliquerait-il par l’excès de whisky dans les “parties fines”, l’allégeance aux diktats des USA, d’Assange à la sinophobie en passant par les empoisonnements russes, le roman et film d’espionnage n’est jamais loin, avec quelques traces de maccarthysme ou tout à la fois…

Le fait est que cette confusion des genres n’est pas du tout du goût des autorités chinoises…

“Le MI5 ne se contente pas de quelques remarques générales et il a inventé un scénario 007 protestent les Chinois qui commencent à en avoir sérieusement assez de l’excès d’imagination des occidentaux.“

Dans l’éditorial du Global TIMES, le très officiel tabloïde chinois, ils protestent que “dans cette fiction, presque toutes les accusations portées contre Mme Lee viennent de nulle part.” Cela commence à relever de l’incivilité diplomatique, cette étrange conception de l’information qui fait que les activités de lobbyistes, des sectes, des milliardaires chassés pour leurs escroqueries, des fanatiques d’extrême-droite et ceux qui financent des plumitifs, puissent dire n’importe quoi et que ces dires deviennent « preuves concrètes ». l’édition du Global Times souligne en particulier les propos du ministre de l’Intérieur, Priti Patel, qui a déclaré que des lois plus strictes étaient nécessaires puisque l’activité de Mme Lee était « en dessous du seuil criminel ». Cependant, le Parlement britannique a lancé une campagne de diffamation contre Mme Lee. “Il est honteux pour l’État de droit britannique de juger avant le procès.”

Non seulement il suffit que des lobbyistes raconte n’importe quoi, mais désormais quand les renseignements viennent sans preuve non plus proposer un scénario à la JAMES BOND, ils soient accueillis sans la moindre réserve par certains députés et de là devienne parole d’évangile dans les médias. Cela aboutit à du grand n’importe quoi : “peut-être Duncan Smith pensait-il inconsciemment que Mme Lee était chinoise et il a donc appelé à l’expulser. Cependant, Mme Lee est de nationalité britannique et fondatrice d’un cabinet d’avocats ayant des bureaux à Londres.”

Il convient de mentionner ajoute l’éditorialiste que Mme Lee a été honorée comme l’une des « sources de lumière » du numéro 10 (dowingstreet qui outre un être un lieu de parties arrosées par temps de confinement est également le lieu de résidence des premiers ministres) par l’ancienne Première ministre britannique Theresa May pour son travail visant à promouvoir les interactions entre les communautés chinoises et d’autres communautés du pays. “Selon les normes que tente d’établir le MI5, un employé du gouvernement occidental ou d’une entreprise travaillant en Chine pourrait être un espion suspect s’il invite un ami chinois à un repas, et de nombreux Occidentaux en Chine seraient donc définis comme des « agents » ou des « mandataires ».

Dans cette farce mettant en vedette le MI5 et certains députés, toute personne avec un visage chinois est suspecte de tramer quelques malveillants complots contre la Grande-Bretagne.

“Ils ciblent de ce fait et à plusieurs reprises les minorités ethniques, proteste l’éditorialiste du Global Times, ce qui est essentiellement une discrimination raciale découlant de la mentalité selon laquelle « ceux qui ne sont pas de notre espèce ont des cœurs différents ». Le box-office d’un tel film avec un point de vue prédéfini et une narration tirée par les cheveux sera un désastre. Cependant, cela aura inévitablement un impact négatif sur la société lorsqu’il sera largement diffusé par les médias britanniques.”

Les individus, les entreprises et les organisations qui se consacrent à la promotion de l’amitié et de la coopération sino-britanniques seront les premières victimes.

Faire tomber Mme Lee est-il destiné à effrayer d’autres personnes qui œuvrent sur des relations sino-britanniques amicales? Les politiciens anti-chinois auront plus d’espace pour manœuvrer – et ajoute l’éditorialiste : “ces gens-là ne se soucient pas de savoir si de telles mesures nuiront aux propres intérêts de la Grande-Bretagne. Ces dernières années, il y a eu une augmentation significative des crimes de haine contre les Asiatiques au Royaume-Uni, ce qui est également une manifestation des conséquences négatives du sentiment anti-chinois.”

Mais en effet, les politiciens anti-chinois, comparables à nos Glucksman et d’autres stipendiés, n’ont pas le moindre souci de nuire aux intérêts de leur propre pays ou des originaires de Chine résidant en Europe, tout ce à quoi ils se vouent par idéologie ou intérêt financier personnel c’est à la propagande des Etats-Unis dont ils sont les serviteurs empressés dans ce domaine comme dans d’autres.

Notons que les mêmes qui publient sans la moindre preuve les scénarios fantaisistes qui vont des massacres de bébés en couveuses, des armes de destruction massive de Saddam Hussein au génocide chez les Ouïghours, sont souvent les adeptes d’un sociétal débridé qui ne craint pas d’accuser de racisme ou de sexisme sur les prétextes les plus vains, alors qu’ils en appellent à la guerre sur un mode que ne renierait pas Goebbels et concrètement développent la haine contre une population asiatique.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré vendredi que la Chine espérait que les responsables britanniques concernés s’abstiendraient de faire des remarques sans fondement, et ne brandiraient pas la « théorie de la menace chinoise » à des fins politiques ultérieures.

“La Chine n’a pas besoin d’interférer au Royaume-Uni, et la Chine ne le fera pas. La coopération entre la Chine et le Royaume-Uni dans de nombreux domaines au cours des dernières années est le résultat naturel des intérêts communs des deux pays. Ce n’est pas en achetant un ou deux députés que la Chine imposera cet intérêt s’il n’est pas réel. N’est-ce pas une humiliation pour leur statut national que cette manière de fabriquer la logique selon laquelle la Chine peut interférer dans la politique britannique en achetant des députés ?

Au cours des deux dernières années, le MI5 en est venu à ressembler à la CIA. Il répond davantage aux besoins stratégiques de Washington tout en ne craignant pas d’emmener la Grande-Bretagne dans les tranchées. La Grande-Bretagne a toujours dit qu’elle avait une « diplomatie indépendante ». Il est maintenant temps de le prouver, a dit le porte parole du ministre des Affaires étrangères chinoises.

J’ajouterai que même si nos propres “espions” de cinéma se situent entre l’inspecteur Clouzot et OSS 117 avec Dujardin, il est non pas risible mais dangereux de voir la manière dont Glucksman, quelques édiles “communistes”, la quasi totalité des Verts s’accommodent de voir Assange croupir en prison tandis qu’ils reprennent la propagande de Steve BANNON et de ses copains de l’internationale des milliardaires en fuite avec la caisse derrière l’OTAN et la CIA, quitte à favoriser les agressions contre les vendeurs de nem à Belleville,. Sans parler d’un Apocalypse now dans le détroit de Taiwan et pourquoi pas notre Raffarin, jouant le docteur No ? Vivement que nous sortions de la confusion et cela dépend de l’existence en France d’un parti communiste qui retrouve ses marques en particulièrement la lutte pour la paix, pour la souveraineté nationale et la justice sociale, en Grande BRETAGNE je l’ignore…