Bonjour Danielle,
je te lis sur ton blog et sur facebook quand tu y a accès ! Et nous avons eu l’occasion d’échanger à Aix-en-Provence à lors de l’université d’été du PCF.
J’espère que tu vas bien, et je commence par te souhaiter un joyeux Noël, de très belles fêtes de fin d’année entourée de tes proches et amis.
Je souhaitais attirer ton attention sur ce qu’a pu publier Descartes par le passé, lorsqu’il a a explicitement soutenu Marine Le Pen pour l’élection de 2017. Partout où je le vois cité ou diffusé, j’alerte les camarades car si les analyses peuvent parfois sembler justes, il y a à mon sens chez lui un prisme profondément d’extrême-droite, reposant sur la haine et l’absence de perspective d’espoir.
Voici quelquels références :
http://descartes.over-blog.fr/2017/03/carnet-de-campagne.html
“Mais surtout, Marine Le Pen est, de tous les candidats, celle qui se repose le moins sur le vote des « classes moyennes ». Et du coup, elle arrive à s’affranchir de la logique de la « politique plaisir » et tenir un discours qui s’ajuste au réel et qui tranche les problèmes sans faire fuir ses électeurs. “
http://descartes.over-blog.fr/2017/04/le-triomphe-de-l-ego-politique.html
“Par opposition, Marine Le Pen devient donc le candidat des autres : des chômeurs, des ouvriers, des paysans. Ceux qui sont menacés par la précarité de l’emploi, par les délocalisations, la désindustrialisation n’ont rien à espérer de Macron. Et le soir du 7 mai, le résultat apparaîtra qu’on le veuille ou pas comme une victoire d’une France sur une autre, celle des possédants sur celle du petit peuple.”
http://descartes.over-blog.fr/2017/05/le-debat-des-nuls.html
“Pourtant, ce débat m’a convaincu de voter pour Marine Le Pen au deuxième tour.(…) Si MLP était élue, elle ne sera probablement pas en mesure de gouverner. Mais au moins, cela fera sur notre classe politique, sur nos élites culturelles, l’effet d’un coup de canon. Ca les obligera à se poser des questions, à changer leurs comportements, à prendre en compte enfin ceux que la « mondialisation » a laissé sur le bord du chemin. Et aussi à changer des choses pour pouvoir reconquérir le pouvoir.”
Et son argumentaire sur les retraites (2019) :
– liquidation de la lutte des classes, dans le sens où les grandes conquêtes sociales du CNR ne seraient pas le résultat du rapport de force créé par le mouvement communiste international et sa victoire contre le nazisme, mais un choix du patronat indépendant du contexte social et politique :
“C’est ainsi que les régimes spéciaux et les statuts sont nés. Ils n’ont pas été arrachés aux patrons par les travailleurs, tout au contraire : ce sont les organisations patronales qui les ont voulus, et ils l’ont voulu pour une raison qui est très rationnelle : fidéliser le personnel, c’est rentabiliser la formation et la compétence acquise.”
– vision au fond très libérale où il n’est plus question de lutte pour des garanties collectives, pour des nouveaux droits pour tous, mais d’individus qui agissent en fonction de leur intérêt bien compris et qui doivent être récompensés en fonction de leur mérite :
“Pour juger de la « justice » d’un système, il faut avoir un regard global sur l’ensemble des éléments du « contrat » autour duquel chaque individu organise l’ensemble de sa carrière professionnelle.”
“Car on peut soutenir que notre système aux régimes multiples est fondamentalement « juste » dans la mesure où les inégalités entre régimes sont fondées sur le mérite“
– ignorance et mépris profond pour le travail mené par la CGT et le PCF (même s’il est bien sûr imparfait) :
“Mais on ne peut que constater que l’idée même de nouvelles conquêtes de progrès social ont disparu du paysage politique et syndical. Tout le combat se réduit à défendre les acquis, à demander le retrait des réformes rétrogrades. Mais c’est un combat défensif, et en politique toute stratégie purement défensive est condamnée à long terme à l’échec. Les grévistes réussiront au mieux à forcer le gouvernement à retirer son projet – c’est en tout cas ce que je leur souhaite – mais ce ne sera que partie remise. Dans quelques années, un autre gouvernement fera ce que celui-ci n’aura pas réussi à faire. Au pire, on négociera pour garder quelque chose en sacrifiant le reste, et ainsi, de lutte en lutte on perdra tout.”
– et saillies sexistes, où le plaisir ultime d’une grève serait de voir des femmes s’énerver :
“Et dites-vous bien qu’un mouvement qui énerve les commentateurs de LCI et les dindes dont LREM a fait des députées ne peut être tout à fait mauvais.”
Depuis j’ai cessé de le lire. J’ai aussi fait part de cette analyse aux camarades de Faire vivre et renforcer le PCF il y a 2 ans.
T’adressant mes pensées les plus fraternelles,
amicalement,
MURIEL
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Michel BEYER
MURIEL a posé un vrai problème vis à vis de DESCARTES. J’avoue avoir été plusieurs fois mal à l’aise avec ses analyses.
Il n’empêche que cette fois, je suis entièrement d’accord avec lui.
Nous n’avons pas besoin de cette “gauche” qui a souvent fait pire que la droite. Malheureusement parfois avec l’aide de ministres communistes. Rappelons-nous un certain ministre des Transports qui déclarait qu’il ne serait jamais le ministre de la privatisation.
La “Gauche ” est éparpillée. De quoi nous parle-t-on?
L’autre jour des camarades de la CGT sont venus m’apporter le calendrier 2022.
Un de ces camarades n’arrêtait pas d’être attristé sur la situation de cette “gauche”. Ce qui prouve que cela marche encore….au moins pour lui jusqu’à mon coup de gueule: Tu veux voter à “gauche”, VOTE FABIEN ROUSSEL.
Bien sûr F.ROUSSEL ne sera pas au 2ième tour. Ce n’est pas cela l’enjeu pour les travailleurs. L’enjeu c’est d’affirmer qu’il est plus que temps de faire une autre politique.
Prêchons-nous dans le désert!!! F.ROUSSEL n’apparaît même pas dans les sondages. Et alors!!!
Les idées développées font leur chemin.
Chaque Election présidentielle donne l’occasion de magouilles pour piéger l’électorat populaire(vive la Démocratie).
COMAGUER a démonté l’opération Zemmour/Bolloré….Ce n’est pas exclu que ce soit une opération pour favoriser la réélection de MACRON. Pendant 4 mois nous n’avons pas fini d’avoir des vertes et des pas mûres. Je maintiens: pour l’électorat populaire un seul vote F.ROUSSEL!!!!
Jeanne Labaigt
Sur “Descartes” ,je pense que ce type est très ambigu.
Il est extrêmement rigide , a une vision très raide de la théorie comme de la pratique.
Son surnom de “Descartes” je crois qu’il l’a choisi pour cela et pas pour le Descartes qui avoue qu’il tombe toujours amoureux de “femmes louches” car dans son enfance il aimait une petite voisine qui était affligée de strabisme et il se dit que dans toutes les femmes qui l’attirent il cherche à retrouver son amour d’enfance…un Descartes peu connu des cartésiens.
J’ai commencé à regarder ses posts (au pseudo-Descartes) en 2012 sur le blog de Mélenchon, le blog Descartes n’existait pas.
C’était l’époque où Mélenchon du parti de gauche, faisait la “critique” du PS, se paraît de l’insigne des déportés communistes et cherchait l’appui des communistes: financier, idéologique et des militants, on l’a payé cher : “Descartes ” n’a pas cessé alors d’éclairer par ces commentaires les failles du Mélenchonisme: il s’est fait exclure du blog, il le faisait en montrant comment des communistes ne pouvaient pas ne pas réagir aux propos, aux comportements pratiques de Mélenchon (rappelons comment Chassaigne se faisait traiter par celui-ci).
Je ne pense pas que Descartes soit un “rouge-Brun” comme le jeune loustic, paltoquet de la philosophie d’un article ici dont j’ai oublié le nom.
Je crois que les phrases sur Marine Le Pen sont une espèce d’appel à la politique du pire quand depuis tant d’années on ne peut plus voter ni au premier ni au second tour communiste, et qu’on ne peut que voter Macron puisque “il serait le moins pire”. Moi je n’ai pas voté ni au premier ni au deuxième tour. Mais je n’étais pas totalement tourneboulée… et je n’ai pas songé à voter Le Pen !!!
Pour ce qui est du combat syndical je crois en marxiste que c’est TOUJOURS un combat défensif, sur les empiétements du patronat, le combat politique par un parti Communiste, lui est un combat offensif et la plupart du temps quand il y a succès c’est que les masses ont porté le Communisme au pouvoir ou que la lutte politique locale, nationale ou internationale le permet.
Ambroise Croizat était ministre quand il y a eu la Sécurité sociale, la cinquième République était bourgeoise quand les “ordonnances de 1967″ ont commencé la liquidation.
Le combat syndical est un combat nécessaire mais non suffisant.
En 1967 la Vème République était féroce,la lutte de classe aiguë,”Descartes” à mon avis est très ambigu là dessus, d’abord il croit à la fable des “trente glorieuses” et s’imagine que les choses allaient bien dans une parfaite ligne de progrès (trop jeune je suppose pour avoir connu une enfance et une jeunesse dans la classe ouvrière entre 1945 et 1974), et surtout il avalise la fable d’un “contrat” passé entre le gaullisme au pouvoir et les communistes, il pense que “les grands projets”des entreprises nationales étaient le fruit d’un “compromis” entre De Gaulle et le Parti.
C’est une idée que bien des Russes avaient quand j’étais étudiante à Moscou, même les membres du komsomol et cela était ahurissant pour nous.
C’est là je crois l’origine de ses ambiguïtés qui me mettent aussi mal à l’aise que Michel Beyer.
Il ne met pas en cause du tout la cinquième République, il veut voter et fustige l’abstention et cela l’entraîne dans des dérives inadmissibles, mais personnellement encore une fois je pense qu’il n’est pas un “rouge-brun”.
Mais il oublie la lutte des classes ce faisant, la pensant uniquement en termes d’alliances politiques.
Quant aux “dindes” pour les députées LAREM c’est assez vrai tout de même! même si les mots histrions, loustics et autres paltoquets je les applique personnellement surtout aux députés messieurs.
En tous les cas, merci Muriel de cette mise en garde, car moi aussi je me demande toujours d’où parle ce type,je trouve très bien que Danielle nous ait permis de voir toute la réflexion qu’on peut avoir dans nos interrogations communistes sur les propos d’un gars qu’on voit repris ici ou là.
Je pense qu’ici on doit effectivement essayer d’éclaircir les propos et les lectures diverses que l’on fait de ces propos.