De partout me parviennent les mêmes échos ALORS VOILA CE QUE JE VOUS DIS…

Voilà un parmi d’autres qui interpellent ma décision concernant histoire et société… Je voudrais vous faire comprendre ce qui me parait essentiel… D’abord le fait que tout n’est pas noir, il y a mise en mouvement et c’est pourquoi je passe le flambeau politique de ce site à ceux qui sont ce qu’ils sont mais néanmoins le meilleur d’un potentiel renouveau… il y a mise en mouvement, action et des résultats divers…

PHOTO : affiche soviétique de 1975 / NOUS SOMMES LÉGION …

Il y a ceux qui ont tenté et qui ont du mal à s’intégrer, ils croient même être l’objet d’ostracisme parce que les cadres actuels toujours en place ne foutent rien et ne font même pas appel à eux… Il y a ceux qui arrivent à agir, à organiser un peu sur de nouvelles bases… Tout n’est pas aussi noir que ma propre situation dans les Bouches du Rhône, il est vrai que la tactique de la direction nationale qui renforce la droite du parti empêche d’un côté le renouvellement en profondeur, mais peut-être est-ce la seule possible pour passer le cap, pour conserver un groupe après le tsunami annoncé de l’élection présidentielle. Il fallait tenir ceux qui sont toujours prêts à appeler à voter pour un autre candidat, s’afficher avec Pierre Laurent, se donner des bobos comme porte-parole… Je comprends tout cela et peut-être fallait-il en passer par là, c’est ce que je réponds à ceux qui m’écrivent ou me téléphonent pour me dire leur désarroi devant ce que le parti est devenu et comment il maintient en place et favorise ceux qui n’ont pas changé…

Honnêtement je crois que cette question de l’existence d’un groupe communiste aux législatives pèse lourdement sur la tâche principale qui est la reconstitution du parti, ce sont les institutions de la cinquième république. Fabien Roussel s’en sort plutôt bien et il est le seul à gauche avec qui tout le monde discute, le seul prêt à s’entendre avec tout le monde, cela tient à son positionnement sur le fond mais aussi aux limites dans lesquelles il est enfermé.

Donc comprenez bien ma position, c’est la mienne encore plus que la vôtre… je ne suis ni triste, ni désespérée, simplement je sais quand on m’a mise en situation ne plus pouvoir bouger aucune pièce sur le jeu d’échec : cela s’appelle échec et mat. Inutile de me fatiguer avec l’accord de tous c’est ainsi, je suis bloquée et je me fatigue inutilement. Ce qui n’est pas votre cas, si vous pouvez encore FAIRE…

Ne croyez pas à mon désespoir, ça fait trente ans que je les subis et je n’aurais pas survécu si j’avais exagéré leur importance… Simplement quand ils agissent, une sorte de viol collectif en bande organisée de Danielle Bleitrach, avec l’assentiment de tous, pas un pour leur dire d’arrêter, je pense que la plaisanterie a assez duré. Qu’il ne se trouve pas un individu mâle ou femelle pour avoir les couilles de leur dire que trop c’est trop, cela marque la faiblesse de ma position réelle et il est impossible de continuer à subir cela.

Comme je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais le site patine, s’ouvre difficilement et que je suis incapable d’améliorer la situation, il y a là un signe et j’en tiens compte… Mais je suis assez lucide pour mesurer la réalité et ne pas me prendre pour le test universel.

Je comprends donc le positionnement de Roussel mais j’estime qu’il a le danger de ses qualités, celui de penser seulement en terme de sommet et de limiter trop son propre jeu aux couloirs de Fabien, la seule chose que je lui reproche à lui et à l’exécutif qui marque le renouvellement c’est de ne pas avoir su faire un appel à tous ceux qui ont dû quitter le parti, ce faisant il donne de la force aux groupuscules qui ne sont que haine du parti…

Et ce qui arrive à histoire et société illustre bien la folie de cette absence d’appel, ce choix exclusif de la droite, le ridicule de n’avoir comme porte parole que des caricatures de ce que à tort ou à raison la France entière vomit.. C’est fou le temps que ces gens-là perdent à bavarder dans les couloirs et à ne jamais agir pour soutenir ceux qui veulent réellement changer… Comme disait déjà Clément Marot: il n’est bon bec que de Paris, quand c’est celui de la Commune on peut s’en féliciter mais quand c’est celui de cette gourde d’Hidalgo on a des doutes… Et quand on laisse les couloirs du sénat juger avec la corbeille des destinées de la France comment s’étonner de la suite? Je veux parler du couple Elsa Faucillon et Clémentine Autain définissant la géopolitique française… se retrouver en train de soutenir les femmes afghanes qui ont tant perdu au retrait des merveilleux ricains sans même avoir une pensée pour celles qui ont tant souffert de l’invasion de la coalition… ou soutenir les non moins merveilleux kurdes supplétifs de l’exploitation des puits de pétrole syriens… En dénonçant partout les “dictatures” du Venezuela aux communistes chinois… histoire et société peut-ils survivre quand on accorde tous pouvoirs à ces gens-là ?

Parce que je ne suis pas malheureuse du tout, je n’ai pas perdu la joie de vivre et l’humour, je méprise ces gens-là et si je ne les méprisais pas depuis tant d’années je n’aurais pas survécu et je considère que ce n’est pas moi qui ai perdu mais bien le parti qui a subi une défaite grave en perdant histoire et société. Il fallait le mesurer et visiblement ce n’était pas le cas donc que chacun juge de ce qu’il peut FAIRE pour empêcher leur victoire et donc celle des forces réactionnaires.

Donc mon camarade qui m’écrit après tant d’autres dis-toi bien que ces gens-là, ceux qui continuent à lester le parti du poids de leur médiocrité et voire de leur méchanceté sont certes nocifs mais ils ne le sont que parce qu’ils appuient le poids de la réaction. La censure, la diffamation de la presse communiste et de ces gens-là me concernant n’a de force que parce qu’elle est la même que celle de la presse aux ordres. C’est de leur conformisme, de leur fainéantise, de leur inertie qu’ils tirent leur pouvoir sur nous, donc n’exagérons pas leur capacité de nuisance interne et AGISSEZ ….

Voilà donc un parmi des tas d’autres… Je n’ai qu’une chose à te dire, tu n’es pas Danielle Bleitrach tu peux et dois agir…

bonjour Danielle. Je viens d’entendre ton cri alors que tu dois subir la torture depuis tant d’années…”que les bouches s’ouvrent” a déjà été proclamé en d’autres temps, ainsi que “les idées ne peuvent être mises derrière les barreaux”, mais les “tenants du pouvoir” ne sauraient laisser contester leur “autorité”…et pour l’organisation qui nous intéresse, ayant balancé par dessus bord ce qui faisait son caractère révolutionnaire, la lutte de classes comme moteur de l’histoire et le centralisme démocratique comme mode d’organisation de la construction de l’unité idéologique du parti, elle ne fait que dériver au gré des opportunités politiciennes….enfin voilà pour te dire, juste, que celui ou celle qui se place devant les contestataires va devoir subir les mauvais coups : des 650 000 qui ont quitté le parti depuis les années 70, combien de rancoeurs, de blessures,…de suicides même! Beaucoup sont restés communistes, fidèles à leurs engagements, mais d’autres se sont “perdus corps et âmes”, comme un Robert Hue qui en fût même son secrétaire général…ce qui, par ailleurs, en dit beaucoup de ce que furent les derniers dirigeants de l’URSS .

Toi tu peux te regarder dans la glace chaque matin, et je ne suis pas sûr que ceux que je dois caractériser par “salauds” le fassent aussi facilement, même s’il y a belle lurette que je suis convaincu que les “salauds” n’ont pas de conscience, et donc aucun regret et encore moins un soupçon de culpabilité. Je ne suis pas un intellectuel, et ces quelques mots sont sans doute maladroits, mais je veux te dire combien les camarades comme toi manquent à ce parti que j’ai déserté il y a plus de 20 ans, que j’ai voulu rejoindre il y a quelques mois, démarche à laquelle j’ai dû renoncer en y retrouvant ceux qui avaient liquidé l’organisation du parti à Vaulx en Velin, toujours là, eux!!!.

Donc en résumé : je vis à Mahdia, Tunisie, et chaque matin je remonte la Corniche, magnifique, qui me mène au café de Tunis où m’attendent mes amis mahdois, nous parlons politique et nous disputons juste ce qu’il faut sur la situation tunisienne, catastrophique et si pleine d’espoir révolutionnaire (j’ai fait la rencontre de jeunes “marxistes léninistes” locaux…), et c’est de Mahdia que je t’envoie ce salut fraternel en te remerciant pour ce que tu m’as apporté dans ton histoire militante depuis des dizaines d’années jusqu’à aujourd’hui. Profite bien de la vie!