Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Avec férocité mais avec humour par danielle Bleitrach

A quoi on reconnait un “vrai” communiste: à son optimisme et celui-ci est fondé c’est ce que je voudrais démontrer ici…

c’est la conclusion à laquelle j’ai abouti non seulement parce que je suis une indécrottable optimiste et parce que je me débrouille toujours pour éprouver ces bouffées de bonheur et de plénitude qui m’ont accompagnée tout au long de ma vie. je mesouviens de cettejoie éprouvée dans l’enfance àl’idée que j’étais née avec moi etcombien je me serais ennuyée si j’étais née avec certains autres… Un si profond accord avec moi même que le monde en est transfiguré,j’ai retrouvé ça chez frida Khalo, chez elle c’est pousser le paradoxe jusqu’àfaire l’amour avec Trotski pour mieux demeurer fidèle à Staline . Rien ne peut entamer la certitude d’avoir choisi l’essentiel parce qu’on a l’art et la manière de fuir cequi est négatif, pervers …

Mais en ce moment où le ton général est plutôt au catastrophisme il m’arrive de m’interroger sur la nature de cette euphorie, est-ce bien raisonnable? . Heureusement en lisant attentivement ce que Baran m’envoie sur la Chine et Andrei en provenance de Russie, j’ai eu une sorte d’illumination. Alors que nous assistons à la chute de l’empire romain et que les conservateurs et autres sociaux démocrates y voient un barrage en train de céder, les communistes (les vrais) tentent d’apprendre à nager dans un tsunami et ils trouvent cela passionnant comme de s’initier au saut à l’élastique (y compris à 83ans alors que L’arthrite me fait craquer à chaque pas sur le sol ferme).

Prenons un cas, c’est fou le nombre de gens qui passent leur vie à se prémunir contre des dangers que je considère comme totalement imaginaires . je considère même qu’il s’agit de protections, le cas des vaccin témoigne de l’étendue de la perception des dangers de mes contemporains. Mais ce n’est pas le seul cas, il y a le nucléaire, avant l’épidémie il y avait les maniaques de la 5 G. Je me suis ainsi aperçu que le monde se divisait entre ceux qui luttaient contre tout progrès et d’autres qui y voyaient le moyen de se prémunir contre les dangers qui s’accumulaient à l’horizon et dont il est difficile de nier l’ampleur.

Bref comme je le disais à la bande de jeunes écolos, qui se sont emparés de mon quartier et prétendent le végétaliser en cassant la chaussée refaite à neuf il y a peu pour y installer arbustes et fleurs: “l’écologie sans la lutte des classes c’est du jardinage! “.

Et nous sommes tombés d’accord sur la nécessité d’envoyer les trois connards multimilliardaires, qui inventent le tourisme spatial, aller casser des cailloux dans le massif central ou tenter du côté du sahel d’arrêter le désert en plantant des tamaris. Cet accord avec mes écolos du quartier nous a tous fait avancer sur la voie du marxisme-léninisme. Ils ont même reconnu que je n’avais pas tort quand je leur ai signalé que ces nobles tâches utiles pour milliardaire réfractaire, étaient une version actualisé du goulag et que le dit goulag était lui même une version très humanisée de la guillotine sans laquelle nos ancêtres ne se seraient jamais débarrassés des féodaux… Il fallait une révolution et si les trois abrutis qui ne savaient plus quoi faire de leur fric étaient d’accord pour rendre gorge comme les milliardaires chinois sous le regard attentif de XI on pourrait avancer mais si avec leur presse, leurs armées ils refusaient faudrait peut-être réfléchir à des mesures plus contraignantes. On pourrait d’ailleurs étendre la solution à la bande en train de faire un happening du côté du G 20, à Biden accompagné de 85 voitures pour montrer qu’il était le maître…

Donc la première étape de ma réflexion a été le retour à ce constat de bon sens qui est l’affirmation du Manifeste de Marx et Engels :
le prolétariat (se sert) de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’Etat, c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante,et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives.

J’ajouterai à la quantité “la qualité” et qu’est-ce qui détermine la qualité ?

Là j’opérerai un retour à Spinoza et à notre débat sur la “sécurité”.

“Partons desprincipes de toute organisationen société,démontrés plus haut; il s’ensuit, avec la plus grande évidence, que le but final de l’instauration d’un régime politique n’est pas la domination, ni la répression des hommes, ni leur soumission au joug d’un autre. Ce à quoi l’on a visé par un tel système, c’est libérer l’individu de la crainte – de sorte que chacun vive, autant que possible, en sécurité ; en d’autres termes conserve au plus haut point son droit naturel de vivre et d’accomplir une action (sans nuire ni à soi-même, ni à autrui). Non, je le répète, le but poursuivi ne saurait être de transformer des hommes raisonnables en bêtes ou en automates! Ce qu’on a voulu leur donner , c’est, bien plutôt,la pleine latitude de s’acquitter dans une sécurité parfaite des fonctions de leur corps et de leur esprit. Après quo,ils seront en mesure de raisonner plus librement, ils ne s’affronteront plus avec les armes de la haine, de la colère, de la ruse et ils se traiteront mutuellement sans injustice. Bref, le but de l’organisation en société, c’est la liberté!”
Spinoza, autorités théologiques et politiques, La pleiade, p.899

Voici qui doit nous permettre d’avancer sur la question de la “qualité” des forces productives, c’est celle qui assure la sécurité donc la liberté. C’est pourquoi pour définir la dite qualité il faut toujours partir des “masses” (idée spinoziste de la multitude) et de ceux qui subissent le maximum d’insécurité sous toutes ses formes. C’est pourquoi les femmes quand elles sont les prolétaires des prolétaires sont une assez bonne référence en matière d’insécurité.

C’est pourquoi les formes variées d’exproriation du capital de la maitrise des forces productives doivent être politiques et considérer les rapports de forces, les capacités de nuisance et c’est pourquoi l’insécurité peut et doit en cas de résistance et de violence contrerévolutionnaire changer de camp.

DANIELLE BLEITRACH

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