Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’OTAN ? Non, merci.

Après l’expulsion des diplomates : la Russie ferme la représentation de l’alliance militaire à Moscou et retire son personnel de la mission de Bruxelles. Le journal allemand Junge Welt annonce cette décision importante de la Russie qui n’a pas suscité beaucoup de commentaires en France où les actions belliqueuses de l’Otan sont passées sous silence comme d’ailleurs leurs coûts pour le budget français et la vassalisation totale que cela exige du gouvernement français. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoire et société)

Par Matthias István Köhler

https://www.jungewelt.de/artikel/412730.nato-und-russland-nato-nein-danke.html

Ana Brigida/AP/dpa

Malgré toutes les tensions diplomatiques avec la Russie, l’OTAN répète depuis lundi la guerre nucléaire. (Porte-avions de la Royal Navy au large des côtes du Portugal, 27.5.2021)

C’est une mesure forte, mais la porte reste entrouverte : « En cas d’urgence, l’OTAN peut contacter notre ambassadeur en Belgique », a déclaré lundi le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Auparavant, selon l’agence de presse russe TASS, il avait annoncé qu’à compter du 1er novembre, la représentation de l’OTAN à Moscou serait fermée et que le personnel russe accrédité auprès du siège de l’alliance militaire à Bruxelles serait retiré jusqu’à nouvel ordre. La décision est notifiée : elle vient en réaction à l’expulsion de huit diplomates russes du siège de l’OTAN à Bruxelles il y a dix jours, le personnel de la mission russe étant réduit à dix employés.

« En raison des mesures délibérées de l’OTAN, les conditions d’un travail diplomatique élémentaire ne sont pas réunies », a déclaré M. Lavrov. Il a rappelé que l’alliance militaire avait déjà restreint le nombre de diplomates russes en 2015 et 2018. « Depuis 2014, l’OTAN a rompu tout contact avec notre mission et a annoncé la fin complète de la coopération pratique tant dans la sphère civile qu’entre les armées. » Une interdiction de se rendre au siège de l’OTAN avait même été imposée.

Puis, le 6 octobre, l’alliance militaire a de nouveau durci sa position à l’égard de Moscou. Selon un porte-parole de l’OTAN, les employés russes dont l’accréditation a été retirée étaient des “agents secrets du renseignement russe”. Il n’a pas voulu entrer dans les détails : la décision avait été prise au vu des informations fournies par les services de renseignement, et aucun autre détail ne pouvait être donné.

Le lendemain, le secrétaire général de l’alliance militaire, Jens Stoltenberg, a été plus précis et a justifié l’expulsion par les “activités malveillantes” de Moscou. Cependant, aucun motif concret n’a été évoqué. Stoltenberg a dit cela, non sans renouveler en même temps son “offre de dialogue” avec la Russie. Il est « important de parler » lorsque « les tensions sont aussi fortes qu’elles le sont en ce moment », a souligné le Secrétaire général.

Moscou avait déjà critiqué cette approche à l’époque. Il y a une « contradiction évidente entre les déclarations des représentants de l’OTAN appelant à la normalisation des relations avec notre pays et leurs actions », a déclaré le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, à Moscou. L’expulsion des diplomates russes ne laisserait « aucune place aux illusions en ce qui concerne la normalisation des relations et la reprise du dialogue avec l’OTAN ».

Quelle réaction à Bruxelles lundi ? Ils avaient pris note des remarques de Lavrov, mais n’avaient reçu aucune communication. Le ministre russe des Affaires étrangères, quant à lui, avait précédemment déclaré que l’OTAN avait été informée.

Pendant ce temps, l’OTAN s’entraîne à nouveau à la guerre nucléaire : des troupes d’Allemagne et de 13 autres pays de l’alliance militaire ont entamé lundi “Steadfast Noon”, leur manœuvre annuelle « pour la défense de la zone de l’alliance avec des armes nucléaires ». Y participent des avions de combat à capacité nucléaire ainsi que des avions conventionnels et des avions de surveillance et de ravitaillement. Le lieu exact où se déroulera la manœuvre n’a pas été précisé. Ce serait dans la “zone d’alliance sud”. Selon le principe de “partage nucléaire” de l’OTAN, les armes nucléaires américaines stationnées en Europe peuvent également être utilisées par les États partenaires.

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1 Commentaire

  • kath
    kath

    La patate est plus que chaude , ça risque d’etre brulant sous peu et je pense ( cela n’engage que moi ) qu’il nous faut a tout prix nous défaire des US et sortir de l’Otan …. ca sent pas bon … Un Bonjour en passant !!

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