Merci a ceux qui ont répondu à notre appel et nous fournissent de quoi améliorer notre projet éditorial. Nous avons actuellement trois jours d’avance et plus de publications toutes plus passionnantes les unes que les autres. Les promesses de contributions affluent. Nous allons donc renforcer l’unité de chaque jour de publication. Aujourd’hui, vous remarquerez qu’autour de l’événement qui a eu lieu le 14 octobre à la maison de la Culture Russe, la soirée sur la figure du fondateur du parti communiste français Maurice Thorez, nous présentons quelques éléments d’une réflexion sur le dialogue entre la Russie post-soviétique mais toujours proche du socialisme et le parti communiste français tel qu’il est en train de chercher sa voie. Nous publions des articles qui venus de Russie parlent du problème très concret de l’énergie ou du rôle des jeux vidéos dans l’idéologie militariste anti-communiste et pseudo “démocratique”. Cette rencontre internationaliste est un thème ouvert sur lequel nous reviendrons fréquemment.
Demain mercredi 20 octobre, nous développerons un ensemble sur l’anti-impérialisme et le rôle de la France et enfin jeudi 21 octobre, nous poursuivrons la discussion entamée sur la Chine, les forces productives. Nous sommes en effet le 19 octobre : le 19 octobre 1935 est une date sur laquelle peut se faire le bilan d’une révolution, après un périlleux périple d’un an pour échapper aux troupes nationalistes de Tchang Kaï-chek, l’armée rouge chinoise conduite par Mao atteint la région du Shaanxi sous contrôle communiste. C’est la fin de la terrible Longue Marche, retraite militaire lors de laquelle l’armée rouge chinoise a perdu autour de 90% de ses effectifs. Le temps est à ce moment à la réorganisation et à la préparation pour la révolution et le nouveau conflit mondial à venir. Aujourd’hui Longue Marche est le nom du missile qui envoie les astronautes dont une femme occuper la station spatiale dans laquelle se lance l’assaut de l’univers pour l’humanité entière, cette accélération et cette permanence mérite plus que des idées reçues. (1)
Ce sont des contributions à un projet éditorial dont nous vous rappelons les lignes forces en précisant que nous conservons chacun notre liberté de dire ce que nous estimons la “vérité” – qui seule est révolutionnaire – et de publier des textes qui nous paraissent susceptibles de l’éclairer au-delà des positions partisanes. Aucun des auteurs de textes ou de ceux qui les ont choisis n’ont à faire allégeance politique. Le comité de direction qui se dessine est lui-même hétérogène et chacun y conserve sa liberté dans le projet éditorial commun. La seule exigence est le respect et le dialogue sur le fond, les personnes ne doivent être citées que dans leurs “œuvres”.
Nous ne nous prétendons pas apolitiques, ni d’ailleurs partisans du “mouvement”, mais ayant opté pour le socialisme, le vrai, celui qui à ce jour n’a jamais pu se réaliser sans un parti communiste, sur des bases historiques à la fois générales et spécifiques à chaque formation sociale, mais en étant conscients de l’importance de l’élargissement du front progressiste. A ce titre, nous sommes inquiets devant le virage à droite et à l’extrême-droite de la France et plus généralement de l’Europe. Il y a la préparation à la guerre, mais aussi au fascisme et à l’autoritarisme pour faire accepter l’exploitation renforcée. Nous sommes d’autant plus inquiets que la colère populaire est bien réelle et ne trouve pas d’expression politique à la hauteur de ce que non seulement les couches populaires mais tout une frange de jeunes diplômés, de couches moyennes subissent. Le Capital est en train de mettre en place un exutoire d’extrême-droite à cette colère, comme il l’a fait dans les années trente. Il fait à la fois jonction avec ce qu’il y a de plus réactionnaire et de plus rétrograde et dans le même temps il utilise à plein la déshérence de la gauche, sa rupture avec le social, sous des prétextes sociétaux.
C’est pourquoi la situation est pire que dans les années trente où il existait partout de puissants partis communistes (y compris en Allemagne, en Italie, en Espagne) qui menaient un combat antifasciste. La gauche est partout en situation de collaboration de classe et appuie le bellicisme des USA, sous prétexte de lutte contre le totalitarisme et pour la démocratie, elle accepte l’équivalence entre communisme et nazisme pour mieux cautionner la montée de ce dernier. Il n’y a plus de vision anti-impérialiste et cette collaboration l’affaiblit, entre ceux qui cèdent aux sirènes de l’obscurantisme et ceux qui ne voient pas la réalité de la situation vécue et la moralisent au lieu d’apporter des remèdes concrets. Seul un parti communiste peut rétablir les fondamentaux.
Face à cela, ce blog a donc fait le pari de soutenir la reconstruction d’un parti communiste proche des couches populaires, intervenant à leurs côtés avec leur langage et leurs préoccupations, soucieux de la souveraineté nationale et d’un véritable internationalisme. Nous soutenons donc l’espoir ouvert au 38e congrès et nous nous félicitons de ce qui se passe avec la candidature communiste de Fabien Roussel. Non seulement parce que cette candidature est la seule qui en recentrant le débat oblige l’ensemble de la gauche à en faire autant et crée les conditions y compris pour limiter les dégâts dans les législatives qui suivront la présidentielle en fournissant une base unitaire nationale. Nous approuvons l’idée qu’il n’y a pas d’ennemi à gauche.
Nous pensons également que la bataille pour la reconstruction d’un parti communiste va bien au-delà des élections et suppose une réflexion sur la stratégie en faveur du socialisme, et le parti qui convient idéologiquement, politiquement pour cette tâche. C’est une tâche de longue haleine, ce qui a été détruit durant trente ans au minium exige ce qui manque le plus : le temps. Et nous pensons qu’il n’y a pas d’issue dans les groupuscules dont la seule vocation semble être de critiquer le PCF et la CGT.
Pourtant nous sommes conscients des limites de notre pari, le principal danger étant à nos yeux que la recherche nécessaire d’unité se fasse au prix des avancées possibles et nécessaires. Notre position indépendante peut fournir une aide à cette prise de conscience.
C’est notre seule ambition, merci à ceux qui l’ont compris et sont prêts à se lancer dans l’aventure.
Danielle Bleitrach
(1) l’apport de nos amis russes est incontournable en particulier en tant que “politique” mais les aspects civilisationnels, ceux où se rencontrent la subjectivité des individus avec les crises de transition entre mode de production, l’ébranlement impulsé par les forces productives dans les rapports de production et toute l’énorme superstructure institutionnelle, idéologique personnellement m’intéresse au plus haut point. C’est la manière de rompre avec l’idéalisme psychologisant dont Marx se moquait à propos du capitalisme qui transformait les individus concrets en marchandises (Ricardo et l’économie) et en idées (Hegel et la philosophie idéaliste). Ce blog porte donc une temporalité qui excède l’événement politique auquel pourtant il accorde une large place… UN SOUCI DIALECTIQUE que je vous remercie de partager si nombreux.
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Smiley
monté de Corse voir mon fiston qui quitte Paris et s installe à Marseille.
Un demi bu place Pierre Roux au Foyer du Peuple . Il y a des communistes ds ce coin du 5e.
Je ne sais si je contribuerai un jour à mon blog unique et préféré
MICHEL Michel
Je suis très heureux de l’élargissement de l’activité de notre blog. Je diffuse ce texte à tous mes contacts membres du parti ou sympathisants. Merci pour l’espoir qu’il ne manquera pas de lever !