Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Hôpital : 5.700 lits supprimés en 2020 en France

les faits relativisent bien des discours et autant je suis pour la vaccination en particulier des personnels soignants, autant il est évident qu’il y a eu dans cette campagne gouvernementale dénonçant les quelques soignants refusant le vaccin une manière de plus de masquer le fond d’une politique qui nuit à la santé publique (note de danielle bleitrach pour histoireetsociete)

Par Sciences et Avenir avec AFP le 29.09.2021 à 08h00 Lecture 2 min.

Plus de 5.700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps, près de 1.400 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la Santé publiée mercredi 29 septembre 2021.

Le Covid-19 n’a pas interrompu la réduction inexorable des capacités hospitalières. Au contraire, la crise sanitaire a en partie amplifié les fermetures de lits. Signe de ce déclin, la France compte désormais moins de 3.000 hôpitaux et cliniques. “Sous l’effet des réorganisations et des restructurations”, 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, indique la Drees. Les 2.983 structures encore ouvertes fin 2020 disposaient très exactement de 386.835 lits d’hospitalisation complète fin 2020, soit 5.758 de moins en un an – comparé au dernier bilan pour l’année 2019, publié en juillet par la même direction statistique des ministères sociaux.

La baisse des lits d’hospitalisation complète est plus marquée que les années passées

Cette baisse est “un peu plus marquée” que les années précédentes, ce qui “pourrait s’expliquer par le contexte d’épidémie”, avec “de nombreuses chambres doubles transformées en chambres simples pour limiter la contagion”, ainsi que des déprogrammations massives pour réaffecter les personnels soignants dans les services de soins critiques. Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a d’ailleurs terminé l’année en hausse de 14,5% (soit environ 6.200).

Le “virage ambulatoire”

Cela n’a pas empêché la tendance de fond du “virage ambulatoire” – sur fond de “contraintes de personnel” – de se poursuivre : 1.369 places d’hospitalisation “de jour” ont été ouvertes en 2020, portant leur nombre total à 80.089. L’hospitalisation à domicile a dans le même temps connu une “croissance particulièrement vive” de 10,8 %, soit 21.276 patients “pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire”. Ce mode de prise en charge représentait ainsi, fin 2020, “7% des capacités totales en hospitalisation complète” hors psychiatrie, contre 2,1% en 2006.

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2 Commentaires

  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    Bien vu, la cacophonie pour empecher d’entendre la petite musique fasciste de la destruction des capacités de soins s’adressant aux travailleurs et retraités. Mais si l’avenir de l’essentiel du peuple français est l’extermination au balcon par une “guerre dure” comme le dit la baderne BURCKHARDT , chef des armées de la collaboration atlantiste, à quoi bon soigner?

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  • Jeanne Labaigt
    Jeanne Labaigt

    Sans parler de la catastrophe qu’est devenue la médecine de ville.
    On se targuait dans les media du “meilleur système de santé au monde”, mais dans ma ville “capitale de région”, à 120 km de Paris, plus ou pas de médecin de ville, quand vous vous installez à Orléans vous faites le tour téléphonique pendant des heures pour vous inscrire chez un médecin traitant et toujours un refus,il faut attendre des mois qu’une place se libère pour monter dans la liste d’attente, si votre médecin prend sa retraite et qu’il n’est pas remplacé, vous faites de même.
    Nous avons eu la chance que notre médecin ait un successeur mais dorénavant il faut de dix à quinze jours pour avoir le moindre RV tant notre généraliste a de monde toute la journée.
    Sinon les urgences à La Source (plusieurs km) en taxi ou en tram.
    Les jeunes médecins ne s’installent pas, pas de CHU, mais un CHR ( la fac de médecine étant à Tours), pourtant des terrasses et des fêtes de Loire et de Jeanne d’Arc.
    Pas de dentistes non plus, nous allons à Paris au centre médical de la MGEN en regroupant les RV et il faut ajouter le transport non remboursé !!, mais en cas d’urgence on ne saurait que faire.
    Ceci du point de vue du “désert médical” .

    La médecine est devenue affaire de “protocole”, la médecine n’est pas qu’une science appliquée par recette, formule ou par ce mot imposant de “protocole” elle est à la fois connaissance scientifique et théorique qui comme le disait l’autre “n’est que du général” mais aussi pratique, ou plutôt un Art (toujours pour parler comme Aristote, portant sur un corps particulier, réagissant individuellement, elle s’effectue dans un rapport interhumain.
    Dorénavant chez le médecin, il vous interroge, vous prend des “constantes”, file à son ordinateur, revoit la liste passée de toutes vos maladies et “applique le protocole” à la lettre en vous collant une tripotée de médicaments ou vous renvoyant faire un “parcours” chez le spécialiste.
    Bon c’est parait-il “scientifique”.
    C’est parait-il “organisé”.
    C’est parait-il “économiquement rentable” pour la sécurité sociale.
    Croyons -le.

    Mais ni l’organisation, ni la Sécurité, ni la façon, l’éthos médical ne font de notre structure actuelle médicale un bon système, il s’agit d’une appropriation de profits (du médecin, des labos, des centres d’imageries ), de “services” “tout cousus” alors que la médecine encore une fois a quelque chose d’une relation individuelle, même si il y a nécessité d’une SANTé publique. Les gens comprennent cela spontanément et rejettent du coup cette médecine pédante, tout en reconnaissant la nécessité d’un savoir médical, en même temps il y a une aspiration à la meilleure médecine individuelle et publique, la crise n’a fait qu’accentuer ce balancier.

    On est malade,et dire qu’ il y a des médecins qui ne font que contrôler le fait que vous avez bien le droit à l’ arrêt de travail qu’ils vous ont prescrit , ils sont payés par des assureurs privés du patronat: que ne sont -ils au travail à l’hôpital public ou en Banlieue, à Orléans, en Lozère … dans des centres municipaux de santé gratuits, à la PMI etc…avec leur bagage intellectuel et pratique?
    Que sont devenus les dispensaires de nos banlieues ouvrières et démocratiques?
    L’éducation à la santé, l’hygiène à l’école primaire ?

    Les gens sont rétifs à la vaccination certes par obscurantisme: mais où est l’éducation scientifique au lycée, au collège ?
    On apprend à résoudre des équations, à connaître vaguement des lois de chimie, à gloser doctement sur l’ADN, mais la science comme “culture” partagée dans la société: rien de rien.
    Les gens sortent des études secondaires et ne relient aucune science à leur expérience, àleur vie.
    Pas de raisonnement, rien n’est appris sinon par “formule” encore une fois.

    En URSS, et aussi les scientifiques du Parti communistes avaient (Zut! je dois le mettre au passé ce verbe) le souci de faire circuler la science dans les masses, c’était un point d’honneur et de valorisation des individus et d’une société toute entière.
    Aujourd’hui comment vouloir que les gens réagissent sainement à cette épidémie: ils n’ont ni les conditions sociales, ni les moyens intellectuels, ni l’organisation des forces productives matérielles et intellectuelles pour pouvoir tirer des nouvelles approches et conduites.

    Oui là aussi un parti marxiste et Léniniste,intégré à la société et en plus la compréhension acquise par une éducation rationaliste diffusée partout que la science est toujours révolutionnaire,ces deux choses nous manquent …

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