S’il y a quelque chose d’écœurant dans la presse, la télévision, les radios françaises – la palme revient à France-inculture dans ce domaine, c’est la manière dans leur accès de propagande otanesque, anti-chinoise et anti-russe, ces gens-là dénoncent la main mise de la Chine sur les terres africaines, leur achat, en oubliant simplement qui ils sont et d’où ils parlent avec des armées françaises qui sont ce qu’elles sont, une histoire non pas d’achat mais de vol et pillage. Sans vouloir tout attribuer à la colonisation, ni même aux ganaches que nous avons imposées aux peuples en exécutant leurs dirigeants révolutionnaires, passons à ce néo-colonialisme sous “protection militaire” y compris en tant que supplétifs méprisés des reitres made in USA qui coûte un maximum aux peuples, en victimes comme en impôts et détournement du travail, c’est une histoire qui vient de loin et qu’il serait temps d’arrêter. Pourtant, les témoignages ne manquent pas. Ici celui de Maupassant sur l’Algérie et le Maghreb. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
j’ajouterai les deux références littéraires ethistoriques suivantes :
Tâche du travailleur selon Brecht
Certains, qui ont mal étudié les classiques, disent que les travailleurs ont une mission à remplir vis-àvis de l’humanité. C’est là un trés dangereux verbiage. Les travailleurs sont la partie la plus avancée de l’humanité s’ils ont reconnu que les choses iront on ne peut plus mal pour eux s’ils ne bougent pas; mais ils ne doivent rien à l’humanité, c’est elle qui leur doit. Mission veut dire envoi, ceux qui ont une mission sont ceux qui sont envoyés. Je ne peux pas dire,par exemple: “j’ai mission de me procurer un morceau de pain”. Les travailleurs devraient regarder avec une méfiance particulière ceux qui veulent faire d’eux des missionnaires.
même incitation àla méfiance de Robespierre :
Robespierre : Extrait de son discours sur la guerre prononcé à la Société des Amis de la Constitution, le 2 janvier 1792 :”La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique, est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses loix et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis.”
COLONIES le 16/05/2018 par Pierre Ancery – modifié le 27/07/2021 ABONNEZ-VOUS
photo : Algériens devant une habitation, photo de Jean Geiser, 1880-1890 – source : Gallica-BnF
En 1881, Le Gaulois envoie en Algérie un de ses collaborateurs, qui en ramène une série de reportages très critiques sur la réalité coloniale. Son nom : Guy de Maupassant.
Le 20 juillet 1881, alors que des révoltes contre l’occupant français sont en train d’éclater dans l’Algérie colonisée, le journal Le Gaulois publie en une cette annonce :
« Un homme très considérable de l’Algérie, et qui l’habite depuis l’enfance, nous adressa la lettre suivante, la première d’une série sur l’état actuel de nos possessions algériennes.
Nous croyons rendre service au gouvernement lui-même en publiant ces études intéressantes, qui compléteront les correspondances plus spécialement militaires de notre collaborateur M. Guy de Maupassant, en ce moment bien près de nos colonnes expéditionnaires. »
https://www.retronews.fr/embed-journal/le-gaulois/20-juillet-1881/37/212613/1?fit=15.743.1292.533
C’est un mensonge : l’auteur de ces « Lettres d’Afrique » qui, pendant deux mois, vont être publiées sous le pseudonyme mystérieux d’ « Un colon », n’est autre que Maupassant lui-même. Durant l’été 1881, l’écrivain, alors âgé de trente ans, s’est en effet rendu en Algérie (il ira aussi en Tunisie) pour le compte du journal afin d’y décrire les soulèvements anti-français.
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