Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Au Mali aussi la France aurait intérêt à revoir la conception de son rôle international …

Malgré le contexte du contrat rompu par l’Australie, cet article hélas se fait des illusions sur la capacité de l’opinion publique française à protester contre le coût financier et humain de la catastrophe du colonialisme français. Comme le dit joliment l’article, le gouvernement Macron a mal du côté de son colonialisme amputé. Partout de la Syrie au Mali, en passant par l’Afghanistan et les lointaines possessions du Pacifique, l’armée française joue le supplétif des intérêts USA avec les résultats que l’on sait, masqués périodiquement par l’annonce d’un méchant tué. Mais comment penser que l’opinion française protesterait quand on assiste au spectacle déshonorant donné sur la grande scène de la fête de l’Humanité? ou loin de réclamer la fin des expéditions coloniales, on les a cautionnées à travers les Kurdes en Syrie et les femmes hélas prétexte en Afghanistan. Qui s’est étonné ? Pourtant il serait temps non seulement de réclamer une politique de paix, de non intervention coloniale au lieu de nourrir les fantasmes de Zemmour en limitant les effets de notre néo-colonialisme made USA à la seule question de l’immigration. Mais surtout, peut-être conviendrait-il également de se demander si la manière dont les USA nous ont embringués depuis plus de 20 ans dans une lutte contre le “terrorisme” et au nom de la démocratie et maintenant dans une croisade contre la Russie et la Chine, sous des prétextes encore moins valides ne devraient pas être remise en cause par la “gauche” et a fortiori par le candidat communiste s’il bénéficiait d’un secteur international ayant la moindre idée des intérêts populaires en matière de paix et de souveraineté nationale. La politique de Macron restera celle qu’elle est, équivalente à la xénophobie de l’extrême-droite, soumise aux intérêts financiers, tant que les communistes ne joueront pas leur rôle et on voit à quel point la France a besoin d’un parti communiste; (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Les gens tiennent le drapeau de la France - RIA Novosti, 1920, 16.09.2021

© AP Photo / Morry GashLire dansPlomb

Elena Karaeva

Elena
Karaeva Deux ministres Français ont tenté de remettre les dirigeants du Mali à leur place en raison des « négociations avec la Russie ». Lire la suite – Elena Karaeva, spécialement pour la radio Spoutnik.

Représentante officielle du ministère des Affaires étrangères de Russie Maria Zakharova lors d’un briefing à Moscou - RIA Novosti, 1920, 16.09.2021

Hier, 14:39Zakharova a rappelé à la France l’échec du contrat pour les « Mistrals »

La réaction des autorités françaises aux informations parues la veille indiquant que les dirigeants actuels du Mali peuvent négocier le déploiement dans le pays d’un petit contingent du PMC prétendument russe « Wagner », est difficile à caractériser autrement qu’hystérique. Deux ministres directement subordonnés au président français Emmanuel Macron – le chef du ministère des Affaires étrangères et le chef du ministère de la Défense, Le Drian et Parly, ont immédiatement informé qu’« un tel comportement de Bamako n’est bon pour rien », ajoutant que ce faisant, le Mali envoie « un signal contradictoire à la fois à la France et à ses alliés de la coalition, ainsi qu’à l’ensemble de l’UE ». Même en ignorant la manière de faire des suggestions publiques aux dirigeants d’un État souverain, qui peut (et devrait, soit dit en passant) mener des consultations avec n’importe qui, à tout moment et sur n’importe quel sujet, cela interroge. En mai dernier et tout à fait officiellement, la France a annoncé son intention de réduire ses opérations militaires au Mali, de réduire le contingent de l’armée et de fermer les bases. Bien sûr, cela a été servi enrobé de la sauce diplomatique des « tâches accomplies et des changements dans la stratégie de lutte contre les groupes islamistes ». En fait, le refus de la France de continuer à assurer la sécurité dans la région du Sahel est le fruit de raisons plus prosaïques : d’une part, le pays n’a pas la capacité financière pour atteindre les objectifs énoncés il y a huit ans, et, d’autre part, à sept mois de l’élection, il devient de plus en plus difficile pour Macron de convaincre la société de la nécessité de dépenses aussi importantes, et que les pertes humaines qui l’accompagnent (cinquante soldats et officiers morts) est nécessaire pour maintenir la stabilité et la sécurité. La fuite honteuse de l’OTAN menée par les États-Unis en Afghanistan semblait confirmer la justesse de la décision.

Au Mali même, qui connaît son troisième changement de direction en plus de deux ans, le retrait de la France a suscité des inquiétudes et souligné la nécessité de trouver un nouvel allié fort. Que le Kremlin nie fermement ou non l’existence de négociations officielles en vue prochainement de l’appel à la Russie – dans ce cas, est secondaire. Après tout, nous vivons dans un monde depuis des décennies où la tactique de recherche de ceux qui peuvent vous soutenir dans une situation difficile est basée non pas tant sur le politiquement correct tant aimé par l’Occident, mais sur le respect toujours ferme des obligations contractées et sur la force de la parole donnée aux partenaires potentiels.

À cet égard, la réputation de la Russie est absolument irréprochable, mais la réputation de nos partenaires européens est sérieusement ternie. Qu’il s’agisse d’unir ses forces dans la lutte contre les terroristes de Daech en Syrie ou dans les combats en Afghanistan ou en Irak, et dans de nombreux autres endroits. La façon dont les médias tentent d’expliquer aux autorités d’un pays souverain ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire à l’aide de réprimandes, provoque des associations d’idées concernant une attaque de douleurs fantômes du colonialisme, quand quelque chose qui n’est plus là est douloureux. Eh bien, du point de vue de l’obtention du résultat, une telle marche sur un « casque de liège », et même devant le monde entier, semble également douteuse: personne n’a encore réussi à rendre heureux les autres par la force et à les convaincre de ses « bonnes intentions » à l’aide de menaces. Pas dans la vie privée, encore moins dans les relations internationales

.Auteur Elena Karaeva, spécialement pour la radio Spoutnik*

Dernière MINUTE : EXCELLENTE PRISE DE POSITION DE FABIEN ROUSSEL

Peut être une capture d’écran de Twitter de texte qui dit ’Fabien Roussel @Fabien_Roussel Biden vend des sous marins nucléaires d'attaque à l'#Australie, au cœur de la zone indo-pacifique, pour menacer la Chine tout en trahissant la France. La guerre US contre la Chine est décidément dangereuse, pour la Paix, pour l'Europe, pour la France. Sortons de I'OTAN. 7:23 17 sept. 21 Twitter for Android’

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