Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Chers camarades : Alain Hayot est une crevure …

je sors de “chers camarades” complètement bouleversée… Ce film est superbe … il dit l’impossibilité de tout interpréter… et il est tout sauf une plaidoirie contre ou pour l’URSS, le communisme… Mais il y a deux choses qui devraient s’imposer néanmoins à tout commentateur doué de la moindre honnêteté. Cette répression qui a entraîné la mort de plusieurs dizaines d’ouvriers qui se sont révoltés contre le direction de leur usine alors que leurs salaires baissaient et que les prix montaient a été cachée, il a été caché qu’ils avaient raison et qu’ils manifestaient avec des drapeaux rouges et des portraits de Lénine. Oui mais le premier constat incontournable est que cela se passe en 1962 et que constamment le film dénonce Khrouchtchev en affirmant que les prix baissaient au temps de Staline et que les ouvriers n’auraient pas été traités ainsi. Konchalovsky l’auteur n’a jamais cessé de dire que pour lui Khrouchtchev est un imbécile qui non seulement a dénoncé faussement Staline mais a nourri une bande de cadres incapables et a fait des proclamations gauchistes prétendant que le socialisme allait dépasser le capitalisme, et que le communisme était là, fini le socialisme. On pourrait ajouter à cela le fait qu’on lui doit la querelle sino-soviétique et que Staline n’a jamais eu à intervenir au plan international comme il l’a fait. Sur ce plan là le film est clair et la vraie communiste qu’est son héroïne Liouda a des icônes de Staline partout et ne cesse de le défendre. La deuxième chose incontournable du film c’est que la dénonciation de la “dictature” communiste dont font état les critiques comme ceux des cahiers du cinéma est une “dénonciation” qui n’emprunte certainement pas nos codes. Ce qui apparait ce sont les consciences malheureuses, le désarroi de chacun d’être confronté à un idéal impossible. allons donc beaux merles, critiques minables, vous ne pouvez pas feindre d’aller jusqu’à ignorer que la répression ouvrière, le capitalisme ne s’en est pas privé… Mais ce qui choque dans cette histoire est la matière même du film : est ce que le socialisme, l’union soviétique peut agir ainsi ? Et le choc que chacun ressent est celui qu’exprime chaque héros du film : il n’y a donc plus d’espoir si le socialisme peut agir comme le capitalisme ?

Mais le film c’est encore autre chose et ces interrogations il nous en laisse la maitrise, ce qui alors va entrainer l’insondable bêtise des critiques qui font le choix du stéréotype et de l’anticommunisme pour le regarder. Où et quand a commencé cette limitation de notre champ de vision ? Pourtant le film mérite autre chose et il nous traite d’une manière responsable.

Il y a ce que Konchalovsky exige de ces acteurs et qu’il obtient “s’il te plait ne joue pas!” et il faut du temps pour apprendre à un acteur à ne plus jouer… Autant qu’il en faudrait pour comprendre pourquoi certains agissent ainsi et le font au nom de ce qu’on appelle le communisme, comment s’estiment-ils le droit ? A ce propos, le film décrit une capacité à porter sa vie dans une tout autre dimension, quand la mère est au bout de la souffrance d’avoir perdu son enfant dans la répression qu’elle a pourtant cru la solution, alors qu’elle a été plongée dans tous les cercles de l’enfer de ses croyances, elle chantonne un hymne soviétique… Que faut-il en déduire, rien, d’un film il n’y a rien d’autre à faire que regarder, laisser l’intensité de chaque moment vous envahir,il y a là un ailleurs du drame ordinaire … Et ce que vous en faites est une autre histoire, pas celle du cinéaste, la votre…

Comment une communiste française, passée par une expérience historique peut assumer un tel film? Comment une fois encore au sortir de celui-ci revivre le désarroi de la croyance… dans ma boite E-mail, un camarade m’envoie un texte d’Alain Hayot et il me dit que celui-ci me cite à deux reprises, effectivement. A la prise de connaissance de ce texte qui est ici en note (1), la colère m’envahit, à l’idée qu’il soit permis à cet individu que j’ai toujours jugé médiocre dénué de toute créativité intellectuelle d’ainsi mentir… lui qui n’a du sa carrière comme tant d’autres parce que selon le mot de Raymond Navarro il m’a “sucé la roue”.. qu’il s’agisse de son poste d’enseignant à l’école d’architecture de Luminy ou de son intégration dans le monde de la culture marseillais… Il fut un temps où dans le parti nous étions nombreux à apprécier les oeuvres, au-delà de la propagande …. imaginez sortir d’un film pareil et chuter sur le quotidien de la vilenie du bureaucrate… que serait-il arrivé de moi s’ils avaient eu le pouvoir? Alain Hayot est une crevure mais que penser des autres qui s’accommodent aussi aisément de l’injustice dont je suis victime depuis plus de trente ans et qui font que chacun trouve normal que le compte-rendu de mes mémoires ait été interdit dans toute la presse communiste ou dite telle… et que l’on célèbre les 100 ans du parti à Aix alors que les dites mémoires ainsi que ma personne ont été effacés du paysage…

Alain Hayot va plus loin, il ose affirmer que ce serait moi qui aurait exigé l’exclusion de Tillon auprès de claude Prelorenzo et d’Alain Chenu qui étaient dans sa cellule. Une telle assertion dont j’ignorais même qu’elle put être avancée ne recevra jamais l’assentiment de Claude et d’Alain. Parce qu’elle est fausse et ignominieuse. J’ignorais tout de leur décision.

Ce qui à l’époque m’indignait et avec lequel je ne suis toujours pas d’accord c’est que Charles Tillon, qui avait une grande sympathie pour Mitterrand – ministre de Vichy, décoré de la francisque- ne cessait d’accuser Georges Marchais d’être parti volontaire au STO . J’ai répondu à ce qui était avancé à ce sujet dans un article du Nouvel observateur, cinq ou six lignes pas très intelligentes expliquant que ce n’était pas sur ce genre d’histoires appartenant au passé que l’on jugeait des dirigeants, lignes publiées dans le courrier des lecteurs et qui n’eurent aucun écho. Georges Marchais n’était pas au courant .

Pas plus que ni moi, ni lui n’étions au courant quand quelques jours après sa cellule l’avait exclu sans en parler à personne et à moi moins que tout autre. jamais je n’aurais voulu exclure Tillon. Mon compagnon Pascal Fieschi qui avait organisé la résistance du bassin minier d’Aix, torturé par la gestapo sans avoir parlé, avait déclenché la révolte de le centrale d’Eysses , condamné à mort avec vingt quatre autres rebelles, il avait été parmi les 12 sauvés devant le poteau d’exécution, déporté dans le train de la mort, à Dachau. Partout il a laissé un souvenir lumineux . il avait des relations de respect mutuel avec Tillon, jamais il n’aurait toléré que je réclame l’exclusion de Tillon, jamais il n’aurait approuvé une telle exclusion. C’est sa cellule de quartier dans laquelle se trouvait Tillon et Prelorenzo qui était mon beau frère et Chenu mon collaborateur et co-auteur, . Nous formions alors des couples amis avec d’autres comme les Bellan, les Amado sur tous, Pascal avait plus d’influence que moi..

La presse, le Nouvel Observateur en particulier menaient des charges mensongères, ils attribuaient à Georges Marchais cet acte qu’il n’aurait jamais commis. Ils pouvaient enfin démontrer que le parti communiste, ses dirigeants, était aussi minable que tous les collaborateurs qu’ils encensaient à commencer par Mitterrand… Mon compagnon, Pascal et moi, avons découvert cette exclusion, prise dans l’échauffement d’une réunion de cellule avec stupéfaction. Quand elle a été attribuée à Georges Marchais qui n’y était pour rien, ce fut un tel choc qu’alors que nous étions en vacances à La Ciotat, j’ai terminé à l’hôpital de cette ville en proie à des spasmes intolérables. C’était la première fois que je découvrais une campagne de presse mensongère depuis l’habitude est venue et je ne comprends même pas la violence de ma réaction, je sais ce qu’ils sont mais je n’arrive toujours pas à imaginer que des communistes soient comme eux. longtemps après, j’ai pris rendez-vous avec Charles Tillon pour lui dire à quel point Marchais n’était pour rien dans cette affaire et d’ailleurs la meilleure preuve c’est que l’exlusion de CharlesTillon n’a jamais été ratifiée même par lasection à laquelle j’appartenais comme Pascal et encore moins par leComité central. Il ne voulait pas me croire et ne pouvait admettre qu’il s’agissait là de l’acte de jeunes étourneaux qui ne supportaient plus ses colères et ses injures. ne nous faisons pas d’illusion la crapulerie d’Alain Hayot tente de recréer le lien entre l’exclusion de Charles Tillon et Georges Marchais, je serais l’intermédiaire. Au nom de qui et pourquoi pose-t-il les jalons mensongers d’une telle interprétation? Mes mémoires doivent être interdites parce qu’elles remettent en cause les liens de causalité que certains depuis trente ans tentent de tisser. pour nous inciter au négationnisme de l’histoire réelle des communistes. Ce sont eux qui comme lesKhrouchtcheviens du film recouvrent la réalité des flonflons de leurs fêtes…

Pourtant voilà les faits et ce sont les seuls que peuvent confirmer Claude Prelorenzo et Alain Chenu qu’Alain Hayot a la vilénie de faire parler pour m’accabler et pour m’attribuer encore plus un acte dont je ne suis en rien responsable, il ajoute qu’ils regrettent… ce que je leur aurais imposé … Incroyable…

Pascal Fieschi mon époux qui respectait Charles Tillon et était respecté de lui a tenté aussi à plusieurs reprises de rétablir les faits mais la noire légende était utile à Mitterrand qui avec la complicité de Berlinguer et même de ministres communistes, Rigout entre autres, menaient l’assaut contre Georges Marchais qui voulait sortir du gouvernement; C’ était une machination qu’il paraissait impossible d’arrêter tant elle trouvait des complices dans la presse, dans la gauche et désormais dans le PCF où les liquidateurs avaient commencé leur oeuvre comme le décrit d’ailleurs dans son minable article Alain Hayot.

Maintenant faites un zoom, imaginez sortir du film de Konchalovsky et découvrir ce genre de choses qui ne m’a jamais été épargné… entre censure, interdiction de prononcer mon nom et diffamation permanente, ainsi ai-je vécu… Alors la colère me submerge : cette fois comptera pour tous ce que j’ai subi depuis tant d’années, je suis prête à porter plainte sur les propos d’Alain Hayot et d’appeler à témoigner Claude Prelorenzo et Alain Chenu. Qu’ils disent quand ils ont reçu de ma part non seulement l’ordre mais la moindre invite à exclure Tillon? Je n’en finirai pas de dénoncer tous les mensonges toutes les justification de la maltraitance, de la censure dont je suis victime depuis plus de trente ans, mais là il y a un écrit et des témoins évoqués… la possibilité de faire payer celui-là pour ses semblables. Et surtout un tel procès montrerait aux historiens du futur qu’il n’y a rien à imputer à Georges Marchais.

Oui cela à avoir avec le film de Konchalovsky “chers camarades” que j’ai vu hier et que je vais revoir tant il dit toutes les trahisons et la foi du charbonnier qui était celle des communistes face à de minables carriéristes, des fainéants incompétents. Tous ces gens me rappellent effectivement ceux qui nous ont succédé et qui non seulement étaient des bureaucrates sans envergure mais comme Alain étaient d’abord de gigantesques fainéants incapables comme nous l’étions de travailler jour et nuit dans notre vie professionnelle autant que dans notre militantisme. Certains sont encore étonnés de l’énergie, de la capacité de travail qui est la mienne à 83 ans,imaginez ce que cela était vers la quarantaine… Mais ce qui nous distinguait le plus de ces gens là était le désintéressement total, et le refus de toute injustice autant que la foi en ce que nous faisions. C’était cette foi qui, comme celle de l’héroïne du film Liouda et pour une part la totalité de ses protagonistes, qui est et demeure notre talon d’Achille, nous les communistes. Nous voulions, nous voulons tellement croire. La fin du film en témoigne, est-ce que retrouver sa fille vivante sur le toit est dans l’histoire réelle ou un fantasme de l’éternel communiste qui voudrait tant que cela se termine bien? Parce que comme moi comme Liouda je ne peux pas croire que les “camarades” osent être aussi pourris qu’Alain Hayot ose l’être dans ce texte.

ce film ne cesse d’affirmer que tout est de la faute de Khrouchtchev qui a été un mensonge vulgaire à répétition, en inventant les crimes de Staline, le pouvoir personnel et en dégradant par pur gauchisme et incompétence la vie quotidienne en leur promettant le communisme immédiatement. Est-ce que Konchalovsky en voulait encore et toujours à celui qui avait détruit un rêve qu’il pense être possible ou le croit-il illusoire? C’est cela la force de ce film : à aucun moment il ne se conforme à ce que nous attendons de lui et surtout pas aux stéréotypes occidentaux. Illusion et dictature peut-être mais chacun de ces êtres revendique une humanité inconnue ici, chacun exige de l’autre et de lui même et s’effondre devant l’impossibilité d’atteindre la sainteté et il couvre le sang versé de l’asphalte. Seul Staline était capable pensent-il d’atteindre cette absence totale de compromission avec son intérêt, avec même l’amour d’un enfant. Comme ceux de ma génération, je me suis interrogée sur ma capacité à résister à la torture? Rien ne pourrait m’acheter pas même l’amour d’un homme. Seul mon fils était là planté comme une écharde sur laquelle il suffisait de tirer pour que je cède comme il en était pour sa fille dans le cœur de Liouda. Les Chiliens de Pinochet qui tentaient d’obtenir des informations des socialistes, communistes de l’Unité populaire ne les torturaient même plus ils s’attaquaient devant eux à leurs enfants pour les faire parler… Alors il reste à Liouda devant cette torture infligée par les siens à croire en Staline qui lui n’aurait pas tiré sur la foule, sa politique non seulement gagnait les guerres mais faisait baisser le prix des denrées. Ceux qu’il aurait déportés au goulag et exécutés c’étaient les cadres incompétents, les flatteurs de l’usine aux comités régionaux du parti. C’est ce qui reste de lui en Russie aujourd’hui la manière dont il a été impitoyable avec les carriéristes, les incompétents. Etait-ce vrai ou était-ce l’ultime rêve de l’illusion communiste trahie? Et le peuple russe pris dans la vague du retour au capitalisme continue à prier “seul Staline pourrait nous sortir de là!”

Est-ce que je peux répondre à cette question autrement qu’en continuant à porter les rêves de Liouda? Je sais qu’il y a eu des gens qui n’ont jamais trahi et qui pourtant avaient conscience des limites humaines… Ils étaient forts, sans compromis et bienveillants. Je les ai rencontrés à tous les niveaux et sur toute la planète. j’ai aimé deux hommes qui étaient dignes de cet idéal…En disant cela je vois Liouda dans la voiture expliquant à son ami du KGB, “oui c’était un héros de l’Union soviétique, il est mort à la guerre, j’étais enceinte, il avait une autre épouse!… ” qui ne s’interroge pas alors : est-ce seulement à la guerre que l’on est un héros? d’ailleurs, elle se retourne en accusant le KGB “c’est vous qui avez tiré et vous faites porter le chapeau à l’armée du peuple?” et ils chantent tous deux l’hymne soviétique… Ce film est très dur, un choc mais nous devons l’affronter, d’abord parce qu’il est beau, profond qu’il s’enfonce en nous comme une pierre dans l’eau avec des ronds concentriques à l’infini et nous interdit de savoir tout de suite comme la vie. Ensuite parce qu’il nous force à nous interroger sur ce que nous sommes capables de faire pour que l’humanité échappe à la misère et à l’autodestruction?

Il faut aussi que nous nous arrachions à son propos ,que nous le contestions : Konchalovsky est un dandy, il aime plaire et a toutes les facettes de l’arrivisme de sa tribu familiale les Mikhalkov. Quand dans un autre film il a décrit les limites de Michel Ange, le désarroi d’une capacité de créer qui dépasse son propre entendement sans doute est-il plus vrai que quand il tente d’expliquer un choc historique qui le dépasse… Même si c’est toujours le même propos donner à voir le sublime humain sans juger … Sa force est qu’il nous laisse penser par nous mêmes, simplement chaque image, chaque personnage porte sa part de charge et de désarroi, aucun n’est secondaire… Mais me voici bien loin de ma colère initiale devant la crapulerie d’un petit homme qui ressemblait dans mon souvenir à un hamster… il est passé et comme la petite femme enrobée qui fouille l’héroïne je m’interroge encore sur qui il est et pourquoi il apparait ainsi comme ce qui ne doit plus jamais advenir… Ce film là est celui qui me permet de comprendre la vérité du cinéma, en quoi la subjectivité est-elle histoire et histoire de quoi ?

Mais aujourd’hui il n’y aura que deux textes sur le blog, celui traduit par Marianne sur la manière dont l’URSS a sauvé d’une guerre bactériologique et celui-ci sur un film et les échos des “chers camarades”…

Danielle Bleitrach

(1) ( http://devoirdememoirebesoindhistoire.home.blog/2019/06/14/alain-hayot/) cela pourra, peut-être servir le blog m’indique l’ami qui m’envoie cette ignominie… L’ami en question a tellement intériorisé ce dont je suis victime qu’il trouve parfaitement normal que mon nom soit interdit dans la célébration des cent ans du parti à Aix, que l’on ne songe ni à m’inviter ni a inscrire mes mémoires dans le patrimoine… Il pense a juste raison que je vais être émue de voir la photo de mon compagnon… et il est légitimement alerté dans ce texte sur la manière dont Alain Hayot assume l’entreprise de liquidation mais la maltraitance dont j’ai été et suis encore victime est la norme dont tout le monde s’accommode aisément… étrange… et il en est ainsi de tous de la base au sommet, ils me téléphonent, vantent le travail du blog, m’expliquent ce qu’ils font, m’envoient des chèques pour Cuba, mais aucun d’eux ne pensent à protester devant l’injustice incroyable dont je reste la victime… ça aussi mériterait d’être un jour analysé …

(2) voici une des photos de l’exposition que la section d’Aix consacre à mon compagnon Pascal Fieschi (il est aisé à reconnaitre c’est le plus grand, le plus beau, le plus élégant) célébrant le 8 mai aux côtés de Charles Tillon, celui dont la poche baille. Notez qu’il n’y a pas une photo de moi dans cette exposition, comme dans la presse du parti mon nom ne doit plus être prononcé ce qui laisse toute latitude de me salir sans que je puisse répondre et ce depuis trente ans, des gens comme Alain Hayot et d’autres ont agi pour qu’il en soit ainsi : je me demande s’ils auraient oser agir ainsi si je n’avais pas été une femme et si mon compagnon avait été là pour le leur interdire… mais l’essentiel est l’émotion qui m’envahit devant celui qui m’a attaché pendant plus de 25 ans à cette ville provinciale, m’a fait croire que j’y avais vécu, milité…

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3 Commentaires

  • etoilerouge
    etoilerouge

    Je pense que tu as malheureusement raison et sur HAYOT et sur cette clique qui s’est développée notamment en critiquant MARCHAIS sur l’Afghanistan et qui veulent ns convaincre que l’URSS ne devait pas aider les républicains afghans mais qui ont toléré l’intervention des USA et de la FRANCE aux cotés d’islamistes contre d’autres islamistes et donc tous contre le mouvement républicain communiste Afghan dt ils ont tu l’assassinat de masse. HAYOT, ce bureaucrate fait incontestablement partie de cette engeance.

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    • Danielle Bleitrach
      Danielle Bleitrach

      Endécouvrant ce qu’Alain Hayot m’attribue à savoir de fait l’exclusion de Tillon,j’ai été très en colère et indignée d’être ainsi une fois de plus diffamée et présentée comme un procureur. j’ai d’abord contacté alain Chenu qui tout en manifestant de la sympathie pour Hayot a confirmé que jamais je n’étais intervenue dans l’exclusion de Tillon.
      Ne trouvant pas claude prelorenzo qui est actuellement au sénégal, j’ai téléphoné à ma demi-soeur son ex-épouse…
      ils sont tous tombés des nues…Non seulement je n’étais pas intervenue pour les inciter à exclure Tillon mais au nom de quoi grand dieu… et nous avons essayé de tenter de nous souvenir de la période où cettehistoire s’était passée… c’était au début juillet 1970. Nous sortions donc de mai 68 et je n’avais aucune responsabilité au PCF…
      Je n’avais jamais rencontré Georges Marchais et donc ma principale inquiétude tombait . Je n’étais vraiment pas en position de jouer les exécutants de quelques basses oeuvres de la direction.
      Le responsable fédéral du parti était un certain Avit et il avait tenté de joindre ceux qui étaient à l’origine de cette rocambolesque exclusion, en vain tout le monde était parti en vacances… Ce dont je me souviens c’est qu’Avit avait déclaré: les sections d’Aix non seulement vous êtes en retard pour les timbres mais vous excluezTillon sans le dire à personne…
      J’en avais fait une maladie parce que Pascal Fieschi, moncompagnon m’avait engueulée d’avoir écrit ce courrier des lecteurs au Nouvel Observateur dans un tel contexte… mais en dehors de ces réprimandes conjugales je n’étais responsable de rien, je n’appartenais même pas au comité de section.simplement j’étais inquiète pour mes copains face à ce déferlement médiatique. de toute façon comme jel’explique dans mes mémoires à cette époque là je passais mon temps à m’évanouir surtout l’été et il me fallait souvent des piqures antispasmodiques, c’étaient des chutes brutales de tension.

      J’étais déjà une sociologue connue et je participais activement à l’école française de sociologie dans le courant marxiste et mes seuls contacts avec la fédération étaient avec Pascal Posado à propos de l’urbanisme et de nos recherches sur l’aménagement. J’étais à la fois chercheur en sociologie et d’abord enseignante à l’école d’architecture puis à l’intitut d’ménagement régional comme sociologue,Claude prelorenzo à mon départ a bénéficié de mon poste et ensuite il l’a laissé à alain Hayot. C’est moi qui avait créé la sociologie en architecture à Marseille.

      Avec Arlette Anave-Prélorenzo nous avons revécu cette fameuse exclusion. Charles Tillon l’avait insultée, elle l’avait tutoyé en lui proposant un café et il lui avait dit : “je ne dis tu qu’aux femmes avec qui je couche!” stupéfaite elle avait protesté et il l’avait traité de peronnelle… c’était semble-t-il sur la querelle entre eux et la grossiereté de Tillon que l’exclusion avait été décidée. Mais Alain Chenu m’a précisé que la fédération avait demandé à la cellule d’étudier le “cas Tillon” qui se confondait alors avec celui de Garaudy… et leur indignation les avait conduit à traiter du dit cas par l’exclusion. Arlette m’a précisé que si Tillon lui paraissait désagréable elle avait beaucoup regretté de voir d’autres partir alors que leur cellule était formidable.

      A ma connaissance l’exclusion de la cellule n’a jamais été ratifiée par personne… et franchement si toute la biographie d’Hayot repose sur des histoires aussi grotesques je conseille aux historiens de se méfier. Est-ce que je vais porter plainte? d’un côté il l’aurait bien mérité mais de l’autre j’ai trop de mépris pour lui et ses pareils pour perdre le peu de temps qui me resteàvivre…

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      • etoilerouge
        etoilerouge

        faut-il qu’il soit bien misérable pour, ds les circonstances présentes perdre son temps à attaquer la politique du parti des années 70, se foutre de la gueule de G LAZZARINO et ns expliquer qu’avec HUE il était d’accord. Depuis ces orientations ont rendu le parti à1% et amnésique. Et il ose faire le beau en jouant l’antistalinien. Il y a des jours où je comprends mieux que cela aie pu exister.
        Il pense que le bilan c’est uniquement pour le parti et l’URSS vainqueur alors que ce pauvre type fait partie des perdants des couillons de l’histoire mais joue le gd philosophe révolutionnaire dt la Révolution n’a détruit qu’une chose le parti. Et en conséquence champ libre pour la réaction sous toutes ses formes. Vas y HAYOT chaque fois que tu l’ouvres le parti s’enfonce un peu plus

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