Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pouvoir et manifestants même combat, à vomir …

La bande de crétins qui défile le samedi avec et derrière les troupes de Philipppot en organisant la confusion entre anti-vaccins, anti-passe sont en train de rendre le plus grand des services à Macron. Ils font monter la colère contre eux, contre ceux qui mettent en danger la vie d’autrui par caprice et obscurantisme et on va assister à une violence des réactions contre ceux qui ne seront pas vaccinés, tant ils ont réussi à faire oublier l’essentiel : la responsabilité de ce pouvoir dans l’inégalité aux soins, la manière dont il a organisé pénurie et monopole de certains vaccins et ce aux dépends des plus fragiles.

Comme le dit Xuan un des participants de ce blog :

On ne doit pas oublier que Blanquer a défendu comme Trump, Bolsonaro et Johnson l’immunité collective, que Larcher et Fabius ont empêché Macron de reporter les Municipales, que le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats dont la CGT pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad, que le port du masque a été discrédité par les ministres de Macron, que les mesures de t° ont été écartées, que les tests ont été laissés à l’appréciation de chacun, et que c’est finalement à cause de l’échec successif de plusieurs confinements sans contrôle de masse systématique que le gouvernement s’est résolu à vacciner la population.
La vaccination est l’échec du libéralisme sanitaire, l’échec de la théorie de l’immunité collective, l’échec des tests au gré de chacun, l’échec des théories complotistes et la victoire des mesures de prévention collectives indispensables.
Au fond, le gouvernement est contraint de vacciner massivement parce que tous les atermoiements face à des mesures sanitaires strictes ont foiré systématiquement
.

La vaccination et les contrôles sanitaires signent l’échec de la politique sanitaire bourgeoise.

Au lieu de dénoncer cet échec, de réclamer la vaccination, de créer les conditions de ce vaccin y compris pour les plus pauvres, les plus isolés, un certain nombre d’irresponsables, de dirigeants politiques en perte de vitesse comme Mélenchon et leurs groupies ont cru devoir renforcer la bande de crétins obscurantistes qui refusent la vaccination. Ils ont isolé personnels soignants, pompiers et autres en les faisant passer pour des irresponsables capables de mettre en danger la vie de ceux qu’ils ont en charge. Ils accompagnent les visées du pouvoir contre le service public et ses pseudos privilégiés. La plupart de ceux qui manifestent dans de telles conditions sont les mêmes qui n’ont cessé de diffuser et cautionner toutes les boules puantes de l’épidémie, comme par hasard en parfait accord avec l’incurie gouvernementale: complaisance envers ceux qui refusaient les mensures barrières, complaisances envers le mégalomane Raoult, et rumeurs aujourd’hui concernant le “manque de recul face aux vaccins”…

Mais qui parmi ces gens-là a revendiqué des moyens pour l’hôpital public, une vaccination bien commun et pour tous ?

Et la description des effets de la politique du pouvoir telle qu’on la voit ici face à la très grande misère qui ne cesse d’exercer ses ravages dit ce qu’est cette politique. Il y a une logique entre la politique de Macron au seul profit des très riches et la manière dont il crée les conditions d’une répression des plus démunis. Cette logique-là, les crétins qui défilent sous les plus étranges bannières la masquent et démontrent à quel point ils sont les mêmes que ce pouvoir. Ces manifestants qui n’ont jamais songé à revendiquer le vaccin pour tous, pour les pays du tiers monde comme pour ceux qui souffrent chez nous.

SDF, travailleurs sans papiers, déboutés de l’asile, exilés en attente de couverture sociale : autant de situations qui freinent l’accès à la vaccination. Pour ceux qui les subissent, le passe sanitaire rend la survie encore plus compliquée.

Reportage.

« C’est aux Restos du cœur que l’on m’a indiqué qu’ici, on pourrait être vacciné même si on n’a pas de papiers », confie Mizata, une Ivoirienne, devant la clinique mobile de Médecins sans frontières (MSF), porte de la Villette, à Paris. Accompagnée de son mari Mamadou et de Maéva, leur petite fille de 3 ans, elle mesure sa chance : « Au pays, c’est très difficile d’y avoir accès, ici, en plus, c’est gratuit », se réjouit-elle tandis que la famille prend sa place dans la file où se pressent déjà une bonne cinquantaine de personnes, alors même que les logisticiens de MSF sont encore en train d’installer les barnums.

Depuis le début de l’opération, le 8 juin, plusieurs centaines de personnes affluent chaque mardi et jeudi, de 11 heures à 16 heures, pour recevoir leur première ou deuxième injection devant les tentes blanches où MSF vaccine sans rendez-vous. « Cela ne désemplit pas depuis que nous avons commencé, précise Cristiana Castro, la responsable d’activité Covid-19 à MSF. À ce jour, nous avons déjà injecté 5 000 doses de Pfizer, mais c’est une goutte d’eau par rapport aux besoins. » Médecins sans frontières est l’une des seules ONG à proposer la vaccination sans rendez-vous en région parisienne. « Malheureusement, il y a beaucoup d’attente et, même si nous faisons le maximum, nous sommes parfois obligés de refuser des gens en fin de journée », regrette Cristiana. Qui pointe le caractère essentiel de dispositifs tels que celui-là : « Les gens qui viennent ici ne se seraient pas fait vacciner ailleurs : ils n’ont souvent pas de papiers, pas ou plus de couverture sociale, beaucoup vivent à la rue et ne peuvent pas prendre de rendez-vous sur Internet. Ils sont en confiance car ils connaissent MSF et savent qu’on ne leur demande pas de numéro de Sécurité sociale… »

Bien souvent, la prise en charge dépasse d’ailleurs la simple vaccination. Pour Momo, 25 ans, en France depuis cinq ans, où il survit en faisant des livraisons à vélo tout en dormant dehors, c’est plus que salutaire. L’un des travailleurs sociaux de l’équipe s’adresse à lui : « Je vais prendre ton nom et reviens te voir après ton injection, on va voir ensemble si on peut te trouver un hébergement pour ce soir. » Le visage du jeune Malien, visiblement épuisé, s’éclaire. « J’ai bien fait de venir ici, souffle-t-il. Il faut que je protège ma santé, car dans le squat où je dors, parfois, on est beaucoup et, dans ma situation, c’est quasiment impossible de respecter les gestes barrières, d’avoir un masque propre et de se laver régulièrement les mains… »

Brutalité des mesures restrictives

Le jeune homme, dont plusieurs symptômes ont inquiété les infirmiers, verra aussi Sandra Petiot, la médecin, sur place. Stéthoscope autour du cou, elle reçoit essentiellement des personnes touchées par des pathologies liées à la vie à la rue, comme la gale, les infections pulmonaires, mais aussi beaucoup de patients avec des problèmes psychologiques dus à des chocs post-traumatiques. « Nous donnons des médicaments pour les affections qui peuvent être soignées rapidement. Pour les gens qui souffrent de maladies chroniques ou requièrent une prise en charge longue, nous les orientons vers le service dédié à l’hôpital avec des lettres de recommandation. Sans notre aide, il y a très peu de chance qu’ils trouvent la bonne porte pour se faire soigner. Or, sans passe sanitaire, s’ils ne sont pas en urgence vitale, ils n’auront plus la possibilité d’entrer à l’hôpital… » soupire-t-elle.

Le principal frein à la prise en charge médicale et à la vaccination des plus démunis, c’est la barrière de la langue. Pièce maîtresse du dispositif de MSF, Elias, le traducteur, n’arrête pas une seconde. Le jeune Afghan de 27 ans fait la navette entre le point d’accueil, les barnums de vaccination, ceux des infirmiers et le camion du médecin, passant d’une langue à l’autre avec une facilité déconcertante. Il en parle huit ! « Français, turc, anglais, arabe, grec, italien et les deux langues de mon pays, le dari et le pachto… », énumère le jeune réfugié politique qui a été traducteur pour les soldats français et américains avant de devoir quitter l’Afghanistan, où sa vie était menacée. Il a travaillé dans le camp de Lesbos, en Grèce, et enchaîne désormais les missions pour MSF. Encouragés par son visage souriant et profitant de pouvoir (pour une fois) se faire comprendre, beaucoup d’étrangers lui confient leurs interrogations concernant le passe sanitaire. « Les personnes à la rue ne savent pas si elles vont encore pouvoir entrer dans un café pour recharger leur téléphone ou aller aux toilettes, si elles auront encore accès aux hébergements d’urgence, aux accueils de jour et même si elles pourront encore entrer dans les bâtiments publics comme la préfecture ou la caisse d’allocations familiales… les restrictions les inquiètent énormément », rapporte le traducteur.

Ce qui choque les personnes qui font la queue, c’est la brutalité de la mise en place des mesures restrictives, parfois appliquées de manière un peu trop zélée par leurs employeurs. « Quand mon patron a entendu Macron parler du passe sanitaire à la télé, il m’a dit le lendemain que si je ne me faisais pas vacciner, je ne pourrai plus travailler. Lui se fiche de ma santé, mais il a peur des contrôles », témoigne Blerdi, Albanais de 38 ans qui vend des tapis sur les marchés.C’est aussi pour garder son emploi que René, responsable sûreté à la Cité des sciences, est venu se faire vacciner « en voisin » ce matin-là. « Je viens sur mon temps de travail et les collègues n’arrêtent pas de m’appeler car ils ont besoin de moi, je ne pensais pas qu’il y aurait autant d’attente… mais je n’ai pas le choix », peste-t-il. Pas le choix non plus pour Aicha, qui garde des enfants. « Les parents ne veulent pas d’une nounou qui ne serait pas vaccinée, mais je le fais aussi pour ma propre santé », assure la jeune Guinéenne. « C’est un scandale, ce passe sanitaire ! », lance Parwaiz, très en colère. Récemment arrivé à Paris après plusieurs années à Toulouse, où il a été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance à son arrivée en France en 2008, le jeune Afghan, polyglotte, vient chaque jour à la clinique mobile de MSF pour « donner un coup de main ». Tandis qu’il garde le vélo d’un jeune livreur en train de se faire vacciner, il explique : « J’ai des amis qui sont descendus dans le Sud pour travailler au ramassage des fruits. Là-bas, on ne leur demande pas de vaccin, d’ailleurs, ils n’ont même pas de contrat. Mais comment vont-ils faire pour rentrer à Paris en train à la fin de la saison ?

Sans passe sanitaire, ce ne sera pas possible. Ou alors, ils vont payer une amende ? C’est vraiment du racket, et on cible toujours les mêmes ! » s’énerve le jeune homme.

« Pallier les manquements de l’État »Mêmes interrogations chez les bénévoles de la Chorba, qui distribuent les repas quelques dizaines de mètres plus loin. « Moi, j’incite nos bénéficiaires à aller se faire vacciner, c’est important de ne pas ajouter la maladie à tout ce qu’ils subissent déjà », assure Marie en tendant un sac plastique contenant un repas froid à Ali, un chibani qui vient ici tous les jours. La jeune retraitée, qui œuvre dans plusieurs associations d’aide aux plus pauvres « pour pallier les manquements de l’État », alerte cependant sur les problèmes d’accès au vaccin pour le public de son association : « Si les jeunes ont tous des téléphones portables, ce n’est pas le cas des plus âgés et des plus abîmés de nos habitués.

Certains de nos SDF ne sont pas en mesure de conserver un certificat de vaccination, d’autres sont si désorientés qu’ils auront du mal à venir pour la deuxième dose, même si on leur fixe un rendez-vous après la première… »Faute de vaccin et donc de passe sanitaire, la survie de ceux qui peinent déjà à se loger et à se nourrir va donc se compliquer. « Le midi, nous distribuons environ 750 repas à emporter, ça, on va pouvoir continuer à le faire, mais le soir nous servons des repas chauds à l’intérieur. Là, il va peut-être nous falloir trier les gens et refouler ceux qui ne sont pas vaccinés. » Un crève-cœur pour la bénévole, alors même qu’en plein mois d’août plusieurs lieux de distribution alimentaire et d’accueil de jour sont fermés. « Le passe sanitaire me paraît en totale contraction avec l’accueil inconditionnel, qui est notre ADN », conclut-elle.« Les gens qui font la queue pour se faire vacciner ce matin ne sont pas venus par hasard, c’est le fruit d’un gros travail de sensibilisation sur les lieux d’hébergement, de domiciliation ou même dans la rue, en partenariat avec le Samu social ou d’autres associations comme les Restos du cœur, Aurore, etc. », insiste Cristiana.

Hélas, plutôt que de renforcer les moyens dédiés aux plus marginalisés de nos concitoyens, le gouvernent a délibérément choisi la répression. « Le passe sanitaire rajoute de l’injustice à l’injustice », résume la cadre de MSF.

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1 Commentaire

  • Xuan

    La critique des mesures sanitaires devrait sortir de la rhétorique sur les “libertés bafouées” et réclamer des mesures sanitaires collectives efficaces pour tous.

    reconnaissance des vaccins chinois, russe et cubain !
    systématisation des tests!

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