Je me souviens de la première fois que j’ai entendu Lula, c’était à la Realidad, le campement du commandant Marcos dans la selva. Il y avait certes un côté assez folklorique dans ce rassemblement mais déjà il y avait Lula le syndicaliste apte à jouer la complémentarité avec Chavez et bloquant de ce fait la tentative des États-Unis de faire de l’Amérique latine la zone de libre échange pour leur invasion et leur domination. Lula avec d’autres a eu la prescience du mouvement bolivarien, et aujourd’hui alors que la nouvelle contre-offensive des USA se heurte à la résistance des peuples, il dit clairement ce qui a été déjà en jeu depuis 1994, l’indépendance et le développement du tiers monde passe par un ré-équilibrage dans lequel la Chine et la Russie jouent un rôle essentiel (1). Depuis cette première époque les États-Unis agissent de telle sorte que les peuples doivent se dégager d’une emprise qui a besoin de dictature et de sous-développement. Mais la nouveauté de la période est que même l’Europe est contrainte de choisir entre l’affrontement et l’austérité pour les peuples et la coopération. Il est nécessaire que le peuple français prenne conscience de la conjoncture (note et traduction de Danielle Bleitrach)
par admin_gke11ifx28 juin 2021 dans Le monde Temps de lecture: 4 minutes de lecture 00Actions377AffichagePartager sur FacebookPartager sur Twitter
L’ancien président Luís Inácio Lula da Silva a déclaré que l’existence du PCC (Parti communiste chinois) signifie que la Chine a «un pouvoir et un gouvernement forts». Selon le PT, la compétence chinoise dérange d’autres pays développés, comme les États-Unis.
«La Chine est capable de lutter contre le coronavirus si rapidement parce qu’elle a un parti politique fort et un gouvernement fort, parce que le gouvernement a le pouvoir de contrôle et de commandement. Le Brésil n’a pas cela, ni d’autres pays» , a-t-il déclaré dans une interview avec le journal chinois Guancha.
Lula a déclaré que la Chine «a établi un modèle de développement pour le monde entier» et il a dit espérer que les pays apprendront de l’exemple chinois.
«Oui nous devons coopérer avec la Chine, nous devons établir un partenariat stratégique avec la Chine, comme je l’ai fait lorsque j’étais président. Oui nous avons besoin de coopérer avec la Russie, nous coopérerons avec la Russie» , a-t-il affirmé.
«Je suis allé à Shanghai et à Pékin. On peut dire que les progrès du peuple chinois au cours des deux dernières décennies ont été époustouflants. Et cela a pu être réalisé grâce à l’organisation politique de la Chine, à sa forte compétitivité, à sa culture, à sa grande quantité d’investissements et à ses connaissances scientifiques et technologiques».
Le dirigeant du PT a déclaré que, lorsqu’il était à la tête du Brésil, il entretenait des relations étroites avec Hu Jintao, qui a gouverné la Chine de 2003 à 2013. Lula a déclaré qu’il avait travaillé avec lui pour ne pas «dépendre davantage des pays développés».
«C’est dommage que nous ne l’ayons pas fait depuis, mais j’ai encore beaucoup de confiance et d’espoir. Je crois que nous pouvons le faire à partir de 2022», a-t-il déclaré.
«J’ai de bons souvenirs de la relation que nous avons établie avec la Chine. Bien que le pays soit le plus grand partenaire commercial du Brésil, en fait, notre gouvernement actuel ne respecte pas la Chine et ne la traite pas comme un partenaire, car ce gouvernement ne voit que les États-Unis et non la Chine », a-t-il déclaré.
«Je ne dis pas que nous devons avoir des désaccords avec les États-Unis. Nous devrions avoir de bonnes relations avec les Américains, mais je veux maintenir la même relation avec la Chine. Je veux également maintenir la même relation avec la Russie, le Nigeria, l’Angola, l’Afrique du Sud et la Malaisie.
L’ancien président s’est dit «très intéressé» par la Chine. «Je veux rester en contact avec le Parti communiste, et rester en contact avec beaucoup d’amis que je me suis fait» quand j’étais au gouvernement.
États-Unis
L’ancien président a déclaré que la puissance de la Chine fait craindre à des pays comme les États-Unis de perdre leur influence mondiale.
«La Chine se développe. Aujourd’hui, la Chine est devenue l’un des pays ayant le produit intérieur brut le plus important au monde, et l’économie chinoise a dépassé celle des États-Unis. maintenant, ils [norte-americanos] sont également préoccupés par le développement de la Chine dans le domaine de l’armement et de l’aérospatiale», a déclaré Lula.
Selon le PT, le ministère américain de la Justice a demandé aux procureurs américains de participer aux poursuites intentées contre lui. «La seule explication que je peux trouver à cela est parce que le Brésil devenait un acteur international important» , a-t-il dit.
«C’est l’explication que j’ai trouvée pour la destitution de la présidente Dilma Rousseff, mon arrestation et les nombreux mensonges fabriqués contre le PT. La seule explication que je peux trouver est la suivante. Les États-Unis interviennent toujours dans la politique latino-américaine, étant responsables des coups d’État au Brésil, au Chili, en Uruguay et en Argentine.»
SCÉNARIO POLITIQUE
Lula a déclaré qu’il pensait que la politique mondiale traversait un moment de transformation.
«La droite, qui occupe beaucoup de place, est radicale depuis longtemps. Le comportement de Trump aux États-Unis et celui du président Bolsonaro au Brésil ressemblent plus ou moins à la montée du fascisme en Italie et du nazisme en Allemagne. Ces dictateurs ne veulent pas discuter avec des gens qui ont des idées différentes des leurs et ne croient pas en leur propre pouvoir» , a-t-il déclaré.
«Que se passe-t-il maintenant? Les gens découvrent que c’est eux et eux seuls qui ont la capacité d’établir l’État souverain libre dont ils ont besoin.
Heureusement, la Bolivie et l’Argentine sont revenues au gouvernement de gauche, au Chili, le peuple a voté à grande échelle pour une Assemblée constituante, il marginalise progressivement la droite. Maintenant que nous voyons ce qui s’est passé au Pérou, je pense que la même chose se produira au Brésil».
Les Péruviens se sont rendus aux urnes le 6 juin et ont élu le candidat de gauche Pedro Castillo comme nouveau président du Pérou. Il bat la candidate de droite Keiko Fujimori.
(1) Cette problématique que j’ai exposé dans les États-Unis de mal empire ou les leçons de résistance qui nous viennent du sud (ADEN) 2004 et d’une manière plus fouillée encore dans l’édition espagnole publiée à Cuba en 2006 m’avait été inspirée par le type de rencontres que l’on pouvait faire à cette époque en Amérique latine et qui se présentaient encore comme ce que Chavez avait fini par désigner comme un “tourisme planétaire” en étant tout à fait conscient de la nécessité de passer à une étape supérieure. Mais l’essentiel de cette prise de conscience a été l’expérience cubaine et la lecture du rapport de Fidel aux non-alignés en 1883 dans lequel il prévoyait cette étape des rapports sud-sud. Il y avait également les nombreuses discussions avec Risquet qui se rendaient fréquemment en Chine pour y représenter Cuba et le meilleur conseil qu’il m’a donné était : “Méfie-toi quand tu crois comprendre la Chine trop rapidement!” et il avait ajouté :”Être un homme d’Etat c’est d’abord comprendre l’essentiel pour ton peuple. Si un dirigeant cubain ignore qu’il a à sa porte le plus terrible et le plus puissant des ennemis, il ne fera pas son travail et si un dirigeant chinois ignore qu’il a un milliard trois cent mille personnes à nourrir il ne tiendra pas plus!” Cuba plus mes voyages sur le terrain enseignent à la fois la complexité et pourtant l’essentiel, l’incontournable, ce que les politiciens français ont le plus de mal à dégager, et nos intellectuels encore plus… (note de Danielle Bleitrach)
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Jeanmomo
Un titre bien putaclick qui n’a strictement rien a voir avec les propos intelligents et pesés de Lula sur le partenariat avec la chine et la russie. Quant à la pandemie en effet, le modèle totalitariste chinois se prête mieux aux mesures sanitaires. C’est un fait , pas un jugement de valeur.
Je rappelle que le Bresil fait parti de la zone de devises monnetaires BRIC ( Brésil Russie Inde Chine)
etoilerouge
Modèle totalitarisme chinois ! Quel baragouinement des enfants français de la collaboration avec le fascisme et le nazisme dont le ventre fécond est le capitalisme et l’impérialisme qui pourrissent ce pays, la France. De tels propos pour cacher qu’un pays à caractère socialiste, parmi les plus pauvres du monde, multipliant par 4 sa population en 70 ans, maîtrise une épidémie que cesflagorneurs anti machin st incapables de faire en combattant pour la santé de tous et donc la vie de tous. Totalitaire est cette vision de haine du communisme et raciste cette façon de parler de la civilisation chinoise.
Xuan
Un pays totalitaire…
En précisant que dans notre pays la liberté du test, disons l’anarchie des tests, et la foirade complète de la lutte contre pandémie, imposent maintenant non pas la punition des retardataires mais une vaccination collective, et qu’il est naturellement hors de question de comparer un pays démocratique et une abominable dictature totalitaire. Mais voilà probablement une occasion de comparer une démocratie réelle avec l’hypocrisie, le discrédit du gouvernement et le foutoir généralisé :
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Le Global Times du 14 juillet relevait que, dans certaines villes de la région autonome Zhuang du Guanxi (sud de la Chine) « Les étudiants peuvent ne pas être autorisés à entrer dans les campus scolaires si leurs parents ne reçoivent pas de vaccins COVID-19 ».
Et ceci « Alors que le calendrier de vaccination de la Chine entre dans la seconde moitié de la phase, les gouvernements locaux subissent des pressions pour atteindre l’objectif de vaccination ».
Tout en signalant « une controverse en ligne … Certains internautes sur Sina Weibo qui ont choisi de ne pas recevoir le vaccin pour diverses raisons ont publié des commentaires disant que leurs choix devaient être compris et respectés. », (tiens donc, et la censure totalitaire alors ?), l’article faisait valoir que :
« Liu Changsong, un avocat du cabinet d’avocats Beijing Mugong, a déclaré mercredi au Global Times que demander aux étudiants de partager la responsabilité conjointe avec des personnes qui ne reçoivent pas de vaccin peut constituer une violation de la loi sur l’éducation obligatoire, car la loi protège les droits des étudiants à recevoir une éducation. »
Ajoutant : « Mais les approches universelles et radicales ne sont pas appropriées. La vaccination doit être volontaire, ce qui signifie que les choix individuels doivent être respectés et que tous les cas particuliers doivent être prioritaires ».
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Trois jours plus tard, Global Times revient sur le sujet en titrant :
La plus haute autorité sanitaire chinoise rectifie les ordonnances locales de vaccination obligatoire, soulignant le principe du volontariat
La plus haute commission chinoise de la santé a déclaré avoir remarqué les réglementations locales émises par certaines villes qui interdisent aux résidents qui n’ont pas reçu de vaccin contre le COVID-19 d’entrer dans certains lieux publics clés, soulignant que la commission est intervenue et a donné des orientations supplémentaires.
« Informé, consenti et volontaire » sont les principes de base du programme d’inoculation des vaccins COVID-19, a déclaré le centre de contrôle et de prévention des maladies relevant de la Commission nationale de la santé.
Selon la loi chinoise sur la prévention et le traitement des maladies infectieuses, les personnes sans contre-indications qui ont l’âge acceptable pour recevoir le vaccin doivent être vaccinées autant que possible.
Récemment, les gouvernements locaux de plusieurs villes ont publié des règles stipulant que les personnes non vaccinées seront interdites d’entrer dans les lieux publics tels que les hôpitaux et les supermarchés.
Plusieurs villes ont également déclaré que les gens devaient être vaccinés pour entrer dans les lieux publics tels que les hôpitaux, les supermarchés, les restaurants, les lieux de divertissement, les salles du gouvernement ou pour accéder aux transports publics.
Certaines villes ont également stipulé que, pour assurer la sécurité du campus, les étudiants et les membres de leur famille devraient être vaccinés dès que possible. Dans le cas contraire, les élèves ne seront pas autorisés à retourner à l’école en septembre.
La réglementation a déclenché des discussions animées en ligne, beaucoup affirmant que la vaccination d’une personne devrait être un choix personnel. Certains experts ont également déclaré que les règles relatives aux enfants sont soupçonnées de violer les lois sur l’éducation.
Dans le cas le plus controversé, le gouvernement du comté de Tanghe, dans la province du Henan (centre de la Chine), a demandé aux fonctionnaires, y compris aux retraités, de se faire vacciner, à l’exception de ceux qui ne se prêtent pas à la vaccination, sinon ils ne seront pas autorisés à continuer de travailler ou recevoir un salaire.
Le gouvernement du comté a ensuite répondu que le règlement ne serait pas mis en œuvre et avait été supprimé.
En avril, les plus hautes autorités sanitaires chinoises ont exhorté les autorités locales à suspendre les ordonnances de vaccination obligatoire, car certaines villes auraient adopté des mesures obligatoires pour atteindre l’objectif du pays de vacciner 560 millions de personnes d’ici juin.
La Chine adopte une approche consistant à ” faire vacciner les personnes qui en ont besoin et à faire avancer la vaccination par étapes”. Le pays a administré plus de 1,4 milliard de doses de vaccins COVID-19, couvrant environ la moitié de ses 1,4 milliard d’habitants.