Histoire et société

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Un spécialiste français juge le blocus de Cuba comme terrorisme d’État

Comme le dénonçait hier Katia, notre amie Cubaine, on se contente trop d’espérer de la bienveillance des USA dans le desserrement d’un blocus qui est un crime terroriste, il faut comme l’affirme ici Maurice Lemoine, un des meilleurs connaisseurs de l’Amérique latine, montrer que les Etats-Unis et ceux qui acceptent le blocus sont ni plus ni moins que des “terroristes” attaquant sans aucune justification des populations civiles. Il faut une solidarité plus effective financière et politique (noteet traduction de danielle Bleitrach)

Paris (Presse latine) Le journaliste et écrivain français Maurice Lemoine a qualifié de terrorisme d’État la politique de blocus économique et commercial maintenue depuis plus de 60 ans par les différents présidents américains contre Cuba.


S’adressant à Latin Press, l’enquêteur a rappelé que c’était le sous-secrétaire d’État Lester D. Mallory qui a présenté, en avril 1960, un mémorandum visant à imposer un embargo contre Cuba « empêchant tout financement et livraison à Cuba, ce qui réduirait les recettes en espèces et les salaires réels, provoquerait la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement », a cité M. Lemoine.

Il a souligné le fait que la justification avancée pour mettre en œuvre cette mesure sévère était que « la plupart des Cubains soutiennent Castro, de sorte que la seule façon de désunir le soutien interne est de provoquer le désenchantement et le découragement par l’insatisfaction économique et la rareté».

« La même année de 1960, l’administration de Dwight D. Eisenhower a institué un embargo contre l’île et, le 3 février 1962, par décret exécutif 34/47, le président John F. Kennedy a décrété un blocus total de Cuba », a déclaré l’enquêteur, « et à partir de ce moment tous les présidents qui se sont succédé à la Maison-Blanche l’ont maintenu jusqu’à présent », a-t-il ajouté.

De l’avis de Lemoine, « le blocus n’est pas seulement un crime contre la vie des Cubains, mais par son caractère extraterritorial constitue une insulte et une agression contre la communauté internationale », de sorte qu’il peut très bien être défini comme « terrorisme d’Etat », tout comme « les mesures coercitives unilatérales, tout aussi infâmes, destinées à faire tomber le gouvernement vénézuélien », a-t-il affirmé.

En outre, et malgré « une grande souffrance injuste », le blocus « n’a pas réussi à mettre fin au gouvernement révolutionnaire, d’abord à Fidel Castro, puis à Raul Casto et maintenant Miguel Diaz-Canel, ni à la dignité du peuple cubain », a-t-il dit.

C’est pourquoi le spécialiste de Amérique latine et des Caraïbes s’est demandé s’il ne serait pas souhaitable que « la communauté internationale inclue les États-Unis sur la liste des pays parrains du terrorisme ».

mem/acm

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