Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

À Shanghai, une œuvre qui classe les filles selon leur beauté fait scandale

Un autre aspect du socialisme c’est son féminisme et il suffit de comparer deux sociétés comme l’Inde et la Chine pour le mesurer. Avec le rôle joué par les partis communistes dans les deux cas pour vaincre une situation de subordination équivalente et qui peut aller jusqu’à l’infanticide féminin. Le rôle de l’opinion publique en Chine telle qu’elle apparait dans les réseaux sociaux joue également dans la dénonciation du sexisme comme on le voit dans cette œuvre retirée du musée de Shanghai. Il est également intéressant de noter qu’elle avait été exposée à Pékin en 2013 sans faire réagir. Ici aussi faut-il y voir les effets de la bataille idéologique menée depuis ce temps qui correspond à l’accès de Xi Jinping à la direction du Parti et du pays. La dénonciation de la “corruption” s’accompagnant fréquemment de celle des mœurs dissolus de ceux qui se croient tout permis. La jeunesse adhère fortement à ces valeurs égalitaires. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié le 23/06/2021 – 18:13

Photo de l’exposition du musée d’art contemporain OCAT de Shangai d’où a été retirée l’œuvre de Song Tuo classant des étudiantes selon leur “beauté”. PHOTO / CAPTURE D'ECRAN / OCAT sur WEIBO
Photo de l’exposition du musée d’art contemporain OCAT de Shangai d’où a été retirée l’œuvre de Song Tuo classant des étudiantes selon leur “beauté”. PHOTO / CAPTURE D’ECRAN / OCAT sur WEIBO

Cinq mille étudiantes chinoises ont été filmées puis numérotées par ordre de “beauté” à leur insu, en 2013, par l’artiste Song Tuo. Si son exposition de 2013 à Pékin est passée inaperçue, huit ans plus tard, elle fait réagir la société chinoise.

“Filmer secrètement des étudiantes puis les exposer par critère de ‘beauté’. Comment l’‘art’ peut-il devenir une couverture pour de tels actes ?” s’indigne le quotidien pékinois Xin Jingbao au sujet d’une œuvre exposée au musée d’art contemporain OCAT à Shanghai, huit ans après sa première présentation au public, passée relativement inaperçue en 2013.

Aujourd’hui, cette œuvre fait scandale en Chine. Song Tuo, artiste cantonais née en 1988, a filmé dans un campus près de 5 000 étudiantes chinoises, à leur insu. Dans la présentation de l’exposition, Song explique la réalisation de son œuvre. “Dans un campus universitaire, j’ai filmé toutes celles que je croisais.”

Puis, dans l’œuvre vidéo, qui dure plus de sept heures, ces portraits d’étudiantes ont été classés et numérotés en fonction de leur beauté. “Si tu veux observer de belles filles, il faut te rendre au musée très tôt. En revanche, une fois la nuit tombée, ce sera une scène d’enfer sur Terre”, a conseillé sans pudeur Song.

Numérotées par critère de beauté

Après les “belles”, “moyennes” et “laides”, Song a sous-classé ces dernières dans plusieurs catégories : la laideur impardonnable, la laideur

[…]Zhang Zhulin

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