Il y a trois raisons pour lesquelles je veux aujourd’hui vous faire méditer sur ce tableau : 1- Il se situe comme notre époque dans une période de transition historique, un nouveau mode de production, épidémies, peurs, découvertes, obscurantisme et espace et temps modifiés… et il emprunte au monde en train de naître, celui des grandes découvertes les signes de la damnation humaine, l’ange del’histoire, mais aussi de sa profusion créative. C’est comme cela que je pense le tsunami dans lequel nous risquons d’être emportés mais aussi dans une sorte d’unité avec l’homme de la préhistoire traçant des signes sur les parois des grotte, du chamanisme à la confiance dans le progrés scientifique, le réalisme socialiste, un réel de plus puisqu’il est socialiste 2- Dans le fond, je suis assez d’accord avec l’idée de Fidel Castro qui faisait de l’enfer le seul lieu pour un révolutionnaire parce que non seulement il y retrouverait Marx, Lénine mais parce qu’ensemble ils auraient à coeur de le supprimer…3- Mon premier écrit j’avais alors quatorze ans fut une pièce sur un thème assez semblable celui la fin de l’enfer et du paradis par la même occasion et mon identification avec l’humanité dans l’univers, la mort était simplement le grand tout… Le sujet était un peu vaste, je ne l’ai pas terminé mais surtout je ne trouvais pas le ton celle du réalisme plein d’humour des vrais révolutionnaires face à l’aventure humaine et à 83 ans je n’ai qu’un regret de ne voir qu’une faible partie de ce qui va suivre, il m’en reste l’appétit et c’est une chance. Tout cela pour vous dire que je vais prendre huit jours de détente, Marianne mène campagne des régionales et moi je la fuis la dite campagne, alors nous alimenterons le blog au hasard de nos rencontres et de ce qui nous parait utile. (note de danielle Bleitrach)
Commencez votre journée en découvrant une œuvre d’art ! Aujourd’hui, une plongée en toute sécurité dans le chaos infernal avec cette oeuvre fascinante de Pieter Bruegel l’Ancien, conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
« Quel est ce nouveau Jérôme Bosch offert au monde, capable d’imiter, par le pinceau ou le crayon, les rêves géniaux de son maître avec un art tel que parfois même il le surpasse ? », s’interrogeait l’humaniste Dominicus Lampsonius en 1572. Peinte en 1562, La Chute des anges rebelles, conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, est une oeuvre à part dans la carrière de Bruegel : ce grand panneau sur bois témoigne en effet de l’influence exercée par Jérôme Bosch (v.1450-1516), le peintre de Bois-le-Duc, sur son confrère flamand du XVIe siècle.
Un tableau d’abord attribué à Jérôme Bosch
Le thème du salut se retrouve ainsi dans le tableau bruegélien. Alliée à une composition visionnaire d’une densité inouïe, la thématique infernale des anges rebelles rapproche à ce point les deux artistes qu’on attribua l’oeuvre à Bosch jusqu’à la découverte de la signature cachée par le cadre. Évocation de l’Apocalypse, le tableau traduit avec une prodigieuse virtuosité le combat de l’archange saint Michel, aux membres grêles comme ceux d’un insecte, contre le mal.
Monstres en profusion
Issus d’un cercle de lumière, des anges aux longues robes blanches opposent la clarté divine à la noirceur de la nuée des anges rebelles, symboles des vices transformés en créatures hybrides. Héritée de l’imaginaire médiéval et de Bosch, l’ingéniosité visionnaire de ce répertoire monstrueux mêle inextricablement les règnes : poissons, batraciens, insectes, oiseaux, végétaux, humains ne font qu’un pour mieux affirmer que tous les vices sont étroitement unis. « On dirait un aquarium rempli jusqu’au bord », écrivait l’historien d’art Max Friedländer. La sensation de saturation de la partie inférieure de la composition crée un effet visuel saisissant qui permet au regard de prolonger l’oeuvre au-delà de ses propres limites.
Bruegel et la tradition flamande
Quelques années plus tôt, le peintre Frans Floris avait traité le même sujet à la cathédrale d’Anvers. Empreinte d’un fort italianisme, l’oeuvre avait suscité un grand retentissement. Renouant avec la vieille tradition nordique et fantasmagorique, Bruegel, encore actif à Anvers, répond à son concitoyen Floris en prenant délibérément la mode de son temps à contre-courant.
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