Sparte en Grèce c’est une histoire très ancienne qui raconte l’antique rivalité avec Athènes, mais aujourd’hui c’est un petit bourg. Pourtant même à Sparte hier jeudi 10 juin 2021, m’a téléphoné Michel, il y avait la grève générale, pas une usine, pas un chantier, pas un établissement, partout le pays était aux arrêts pour dire son refus de la politique de ce gouvernement, de la pression sur les travailleurs, les étudiants. La lutte du KKE en Grèce contre le nouveau projet de loi du gouvernement grec qui vise à mettre fin à la journée de travail de 8 heures, sape les conventions collectives, limite le droit de grève, cherche à imposer diverses réformes anti-ouvrières et octroie de nouveaux privilèges aux employeurs quant aux licenciements et le travail non rémunéré provoque une grande colère dans tout le pays.
Tu entends, m’a-t-il dit et effectivement j’ai entendu des applaudissements dans le téléphone.
Partout il y a eu des meetings, à Sparte dans cette rue, comme dans toute la Grèce. Celle qui prend ici la parole c’est la représentante des femmes de Laconie, Léna, une avocate communiste. Elle est suivie de Georges de l’union des employés du privé, Vassilis le représentant des retraités encore un camarade, puis un autre qui parle au nom des paysans… Puis lui succèdent trois autres orateurs d’organisations de moindre importance. Il y a là,face à l’ampleur de l’attaque, une souci du KKE (parti communiste de Grèce) d’intervenir à partir de le forte présence de ses militants dans les organisations de masse, ce qui ne l’empêche pas de dire ce qu’il a dire politiquement au contraire. Ainsi hier à Janina en Epire, au nord-est de la Grèce, une délégation de Siriza a voulu porter unsalut aux travailleurs en lutte, une récupération qui n’a pas été tolérée et la délégation s’est faite virer de la manifestation. A Sparte, le meeting a lieu dans la maison des syndicats et des associations, mais chacun sait qui est qui…
Résultat me dit le camarade Michel qui m’a fait écouter au téléphone, le KKE est le premier selon l’applaudimètre et il n’y a pas un village de Grèce où la consigne de grève ne soit respectée et où chacun dise sa détermination et celle de son secteur d’activité. Salut à Toi me dit Michel, à toi et aux camarades français.
Puis il m’a envoyé cette photo inondée de soleil, celle de l’entrée du meeting et du service d’ordre qui le gardait et dont il faisait partie…
Voilà encore un exemple de ce à quoi sert ce blog.
Danielle Bleitrach
Vues : 54