Encore une illustration du choix auxquels partout les communistes sont confrontés, à savoir la manière dont non seulement la droite et l’extrême-droite impulse dans l’UE une politique contre les travailleurs, le choix des dépenses militaires, mais comment les sociaux démocrates ont adopté la même ligne et l’assortissent souvent de pseudos campagnes sur les droits de l’homme dans les pays visés par les USA et l’OTAN. Un anticommunisme qui a été promu par l’ignoble vote du parlement qui met sur le même plan nazisme et communiste pour mieux tolérer l’installation de régimes d’extrêmes-droites et la montée des fascistes pour appuyer des politiques de sanction, les justifier. Un mouvement se dessine partout, sans renoncer à rassembler la gauche, les communistes sont conscients de la nécessité d’être pleinement eux-mêmes pour tenter d’inverser cette dérive préoccupante. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
La Pravda N ° 39 (31099) 15 avril 2021
Auteur: André Doultsev, corres. Pravda en Europe
https://gazeta-pravda.ru/issue/39-31099-15-aprelya-2021-goda/vliyanie-kommunistov-rastyet/
Le Parti communiste de République tchèque et de Moravie (KSČM), quelques mois à peine avant les élections législatives, fait pression sur le gouvernement minoritaire du Premier ministre Andrei Babiš, qu’il a soutenu jusqu’à présent. Lors d’une réunion de représentants du Parti communiste et du parti au pouvoir “Action des citoyens insatisfaits” (ANO), Babiš a montré qu’il était prêt à faire des concessions. Un jour plus tôt, l’écrasante majorité du Comité central du Parti communiste de la République tchèque et de Moravie avait voté le refus de soutenir la coalition de Babiš et des sociaux-démocrates.
Afin d’obtenir un soutien parlementaire suffisant et de former un gouvernement post-électoral, Babiš avait conclu un accord avec les communistes dans l’opposition en octobre 2017. Il comprenait notamment une augmentation systématique du salaire minimum et des pensions. En outre, l’accord garantissait la construction de logements sociaux et de soins de santé abordables. Babiš et le KSČM se sont réunis tous les six mois pour évaluer la mise en œuvre des clauses du document. Grâce à cet accord, les communistes tchèques ont acquis leur plus grande influence politique depuis 1989.
Cependant, ces derniers mois, les communistes se sont plaints du fait que le gouvernement n’avait pas respecté bon nombre des termes de l’accord. Ils sont également mécontents des mesures prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus – la République tchèque est l’un des pays les plus durement touchés au monde. Leur protestation a également été déclenchée par la décision de Babiš d’allouer 10 milliards de couronnes supplémentaires, soit 400 millions d’euros, pour le budget militaire, alors que les communistes souhaiteraient voir cet argent investi dans la lutte contre les conséquences socio-économiques de la pandémie.
A la veille de la rencontre avec Babiš, le chef du KSČM Vojtěch Filip a déclaré dans une interview à l’agence de presse tchèque ČTK que la coupe était pleine. Après avoir rencontré Babiš, Filip a exprimé une certaine satisfaction, notant que les négociations étaient constructives, même s’il espérait une solution plus rapide aux problèmes. Afin d’obtenir le soutien des communistes, Babiš, en particulier, a accepté la demande de création d’une banque d’État pour les particuliers. C’est ainsi que les communistes tchèques veulent protéger les entreprises nationales des pressions des investisseurs étrangers.
Les partis d’opposition libéraux-conservateurs en République tchèque s’opposent au départ du gouvernement actuel, craignant que le président Milos Zeman ne contourne le Parlement et ne nomme un gouvernement intérimaire qui leur conviendrait encore moins.
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