Par Grégoire Normand | 29/03/2021, 18:00 |
ce qui apparait à travers ces statistiques c’est un choix de vie qui inverse tous les “conquis” et qui donc dépasse le cadre étroit de l’épidémie. (note de danielle Bleitrach)
La France a enregistré 56.000 décès supplémentaires en 2020 par rapport à 2019, soit une hausse de 9%. (Crédits : Reuters)
669.000 Français sont morts en 2020, soit 9% de plus qu’en 2019 selon de récents chiffres dévoilés par l’Insee. Dans le même temps, l’espérance de vie a diminué de 6 mois pour les femmes et 7 mois pour les hommes.
La pandémie continue d’affoler les compteurs. Selon un bilan de l’Insee dévoilé ce lundi 29 mars, la France a enregistré 56.000 décès supplémentaires en 2020 par rapport à 2019, soit une hausse de 9%. Avec ces chiffres consolidés, l’organisme de statistiques confirme le terrible de bilan de l’hexagone sur le plan démographique. La propagation du virus sur l’ensemble du territoire a entraîné un pic de mortalité jamais observé depuis le début des années 50. Alors que les hôpitaux franciliens sont de nouveau saturés et que le personnel médical est obligé de faire du tri entre les patients, la France affronte une troisième vague épidémique. L’exécutif réfléchit de plus en plus à durcir les mesures d’endiguement après avoir refusé dans un premier temps un confinement strict.
Pandémie et vieillissement
Cette maladie infectieuse a fait des ravages chez les populations les plus âgées au cours de l’année 2020. Les statisticiens rappellent que le vieillissement de la population française avec l’arrivée de la génération du baby boom à des âges où la mortalité est plus grande a largement contribué à cet effrayant bilan humain. Ainsi, la hausse de la population et son vieillissement expliqueraient environ 14.000 décès au cours de l’année. La mortalité s’est fortement concentrée sur les personnes de plus de 70 ans rappelle l’institut. Les pics de décès correspondent peu ou prou aux vagues d’épidémie du printemps et de l’automne 2020. Entre mars et avril, au moment du pic de la crise sanitaire, plus de de 27.300 décès ont été recensés (+27%). A l’automne, le recensement démographique fait état d’un bilan encore plus impressionnant avec 34.000 morts supplémentaires.
Moins de décès liés aux grippes saisonnières, plus de morts provoqués par les vagues de canicule
Il faut néanmoins noter que si les décès relatifs à la pandémie ont grandement contribué à la hausse de la mortalité dans les statistiques, ceux liés aux grippes saisonnières ont nettement baissé. « Selon Santé Publique France, la grippe saisonnière en 2020 a occasionné peu de décès (environ 4.000 en 2020, après 8.100 en 2019 et 13.000 en 2018). Les décès, toutes causes confondues, survenus en janvier et février 2020 sont inférieurs de 7.500 à ceux de la même période en 2019 (et même de 9.200 si l’on tient compte du fait que 2020 est une année bissextile) » expliquent les deux auteures de la note, Sylvie Le Minez et Valérie Roux. Les mesures drastiques de distanciation sociale ont ainsi permis de limiter les contaminations d’autres virus et bactéries. En revanche, les épisodes de fortes températures ont accéléré la mortalité. Les vagues de chaleur auraient ainsi provoqué plus de décès (1.900) en 2020 par rapport à 2019 (1.500). Avec le réchauffement climatique en cours, ces phénomènes pourraient s’accentuer dans les années à venir.
En Europe, la France dans la médiane
La circulation du virus dans l’ensemble des États européens a laissé des traces considérables dans la population. Des milliers de familles vont rester endeuillées après les décès survenus au cours de cette période. Sur le Vieux continent, la France se place dans la médiane (+9%) note l’Insee pour l’année 2020. La quasi-totalité de ses voisins a enregistré un surcroît de mortalité. Il semble que si la première vague a épargné plus d’États, la seconde vague a été bien plus mortelle pour beaucoup de pays. « Si, au printemps, lors de la première vague de l’épidémie de Covid-19, la mortalité n’avait augmenté que dans sept pays en Europe, avec la seconde vague, à l’automne la crise sanitaire semble s’être diffusée plus largement » indique l’organisme basé à Montrouge.
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Jeanne Labaigt
Et le recul de l’âge à la retraite, ne compte-t-il pour rien dans le recul de l’espérance de vie ?
Je croyais que cela commençait à se voir l’année précédant le Covid ?
C’est une question que je pose sérieusement et non ironiquement .
Danielle Bleitrach
cela doit cumulermais les statistiques de l’INSEE n’en parlent pas…
A propos j’en profite pour signaler les faits suivants aux lecteurs du blog :
commej’aieu quelques ralentissements hier pour atteindre le site (le matin) j’aidemandé à celui quis’en occupe d’aller voir. Résultat c’estOVH le fournisseur qui a des ennuis temporaires. Mais voici les statiques de fréquantation qu’il me donne et que l’on voit qu’au niveau du fournisseur:
Je viens d’aller voir les statistiques. Rien d’anormal. Si le site a bloqué, c’est probablement OVH qui a eu quelques ralentissements temporaires. Ce n’est rien de grave.
Pour information, vous avez à peu près 50.000 articles vus par jour, donc en moyenne 2000 vues par heure, avec un total de 6000 visiteurs par jour.