En réponse à l’indignation d’Israël et de la Pologne, l’Ukraine censure à la hâte un article de Wikipédia sur Choukhevitch. Décidément l’Ukraine est une sorte de caricature tragique des négationnismes dont l’UE et l’OTAN ont besoin pour nous conduire à la guerre, de la manipulation des peuples désespérés. Elle constitue la pointe extrême sans doute de ce que les USA, l’OTAN et l’UE n’ont pas craint d’introduire en Europe dans leur haine de la Russie fantasmée comme l’URSS. Au point d’inquiéter même Israël et la Pologne, c’est dire…Le fascisme et son corollaire la guerre sont malheureusement de moins en moins des hypothèses à écarter, Biden est de ceux qui a installé le régime ukrainien et ses propos hier qualifiant hier Poutine de “tueur” (ce qui a motivé un rappel de l’ambassadeur) montrent jusqu’où ces propos de vieilard sénile peuvent nous mener et transformer l’Europe en champ de guerre où les marchands d’armes et les assassins sont les maîtres. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
12/03/2021
Piotr Simonenko : La fascisation de la société, la glorification des criminels nazis et de leurs complices, la glorification du nazisme et du fascisme ont été élevées au rang de politique d’État.
La russophobie, l’anticommunisme, la lutte contre la dissidence et les poursuites pénales en vertu de la loi anticonstitutionnelle sur la décommunisation de tous ceux qui osent parler positivement de l’expérience soviétique dans la résolution de problèmes sociaux ou se référer aux travaux de Marx, Engels, Lénine, l’utilisation de gangs pour réprimer les opposants politiques, l’interdiction des mots de liberté et une censure sévère sont devenus la base de la politique du régime de Porochenko, et aujourd’hui le président Zelensky poursuit cette politique.
(Extrait d’un discours au Forum européen de Bruxelles des forces de gauche, vertes et progressistes le 9 novembre 2019)
L’article de Wikipédia dédié au collaborateur nazi et criminel de guerre Roman Choukhevich a été censuré par des «spécialistes» avec des adresses IP ukrainiennes.
Le nettoyage de la biographie était une réponse à l’indignation de la Pologne et d’Israël à propos de l’octroi du nom de Choukhevich au stade de la ville de Ternopil.
A la phrase selon laquelle Choukhevich était impliqué dans les massacres de Juifs et de Polonais, ses admirateurs modernes ont essayé de fournir une introduction – “selon des données fabriquées par le KGB”.
On a également tenté d’exclure le paragraphe concernant le commandement de Choukhevitch du bataillon de police punitif “Nachtigall”, qui, le matin du 30 juin 1941, a suivi les envahisseurs nazis à Lvov et y a commis de nombreux jours de massacres de la population civile.
Fragments censurés de l’article sur Roman Choukhevich :
Auparavant, une protestation liée à l’attribution du nom de Choukhevitch au stade de Ternopil avait été exprimée par l’ambassadeur israélien Joel Lyon, ainsi que par la partie polonaise – l’Institut de la mémoire nationale de Pologne et le maire de la ville de Zamosc Andrzej Vnuk, qui a annoncé la fin du travail conjoint avec Ternopil dans le cadre d’une subvention européenne de 69 milliers d’euros.
Les historiens polonais se souviennent également de l’implication de Choukhevich dans le massacre de Volynie, qui a coûté la vie à environ 100 000 personnes. Auparavant, le Seim avait qualifié ces événements de génocide de la population polonaise.
Le Centre Simon Wiesenthal a également demandé aux autorités de Ternopil de reconsidérer la décision d’attribuer le nom de Choukhevich au stade de football de la ville.
“La participation aux massacres de concitoyens innocents en raison de leur religion ou de leur nationalité devrait servir de base pour exclure la possibilité qu’une telle personne devienne un héros national”, a déclaré le Centre dans une lettre envoyée au bureau du maire.
Néanmoins, le maire de Ternopil, Serhiy Nadal, a déjà annoncé que la décision ne serait pas révisée et a qualifié les dissidents «d’otages de l’historiographie soviétique».
À son tour, l’attaché de presse du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, a noté que «la préservation de la mémoire nationale du peuple ukrainien reste l’une des priorités de la politique de l’État ukrainien» et que «des discussions dans ce domaine devraient être menées par des historiens, » pas des diplomates.
Le Centre Simon Wiesenthal a condamné le refus du ministère des Affaires étrangères de discuter de la question.
Auparavant, la Pologne et Israël avaient condamné le fait que l’Ukraine honore les collaborateurs nazis, les antisémites et les racistes.
En outre, la Pologne et Israël se sont conjointement opposés au nouveau monument à Choukhevich dans la ville d’Ivano-Frankivsk.
Il y a un an, l’Allemagne et les médias allemands ont mis un point final à la question de l’affiliation idéologique de Stepan Bandera, Roman Choukhevich et leur entourage : ce sont tous des fascistes qui ne sont pas différents des fascistes du Troisième Reich.
Bataillon “Nachtigall” dans les rues de Lviv. Ahead – R. Choukhevich. Juin 1941
Rappelons que Roman Choukhevich a «combattu le nazisme» avec le grade d’officier de l’armée hitlérienne, commandant le bataillon punitif «Nachtigall», puis à la tête des collaborateurs de l’UPA .
Il est directement responsable des meurtres de milliers de Polonais, Juifs, Ukrainiens, Russes, Biélorusses …
Ce sont les hommes de main de Choukhevitch qui ont fourni des renseignements aux envahisseurs allemands, se sont opposés aux partisans soviétiques et, lors de la libération de la RSS d’Ukraine, tiraient dans le dos des soldats de l’Armée rouge. Cet éminent homme de main nazi et criminel de guerre a été éliminé par les autorités de sécurité soviétiques en mars 1950.
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