Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pendant que le monde entier compte ses pertes, la Chine s’élance vers l’avenir, par Dmitri Novikov

Pendant que le monde entier compte ses pertes, la Chine s’élance vers l’avenir. Les camarades du KPRF beaux joueurs expliquent à la Russie et au monde qu’il n’y a pas d’alternative au socialisme, le capitalisme ils le savent conduit l’humanité à sa perte. Le grand critère de réussite pour les communistes est l’éradication de la pauvreté et la capacité à faire face à l’épidémie, c’est là qu’on juge d’un socialisme. Cela dit en ce qui concerne la querelle sino-soviétique discrètement on reste sur ses positions. Après discussion avec Marianne,celle-ci n’a pas la même interprétation que moi, il y a au contraire prise en compte et discussion au sein du KPRF des conclusions que le parti communiste chinois a tiré de la chute de l’URSS. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Une nouvelle très importante de portée mondiale est venue de Chine. Le président chinois Xi Jinping a officiellement annoncé la victoire totale sur l’extrême pauvreté. À un moment où le monde traverse une crise profonde et où les principaux pays capitalistes sont incapables de faire face à la pandémie et à la récession économique, le succès de Pékin témoigne du manque d’alternatives au modèle de développement socialiste qu’il a choisi.

Par Dmitri Novikov, vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie

27-02-2021

https://kprf.ru/party-live/cknews/200786.html

Cela fait plus d’un an, depuis que l’infection à coronavirus a commencé sa marche à travers la planète,que l’humanité a perdu l’habitude des bonnes nouvelles. Chaque jour, vous pouvez entendre parler de la surmortalité, de l’augmentation de la pauvreté et des inégalités. Le ralentissement économique dans plusieurs pays se mesure à deux chiffres.

Les succès de la Chine forment à un énorme contraste dans ce contexte. Elle a pu faire face à la pandémie en un temps record, tout en maintenant un niveau minimum d’infection et de mortalité. Dans le même temps, la RPC a réussi à préserver une dynamique positive du PIB. À la fin de 2020, ce chiffre a augmenté de 2,3% et la production industrielle de 2,8%. De plus, malgré toutes les épreuves, la Chine a réussi à atteindre son objectif de longue date de parvenir à l’éradication de la pauvreté d’ici 2021.

Une conférence nationale de synthèse sur la réduction de la pauvreté s’est tenue à Pékin le 25 février. «La pauvreté absolue est terminée, un autre miracle historique a été accompli! C’est la grande gloire du peuple chinois, la grande gloire du Parti communiste chinois et la grande gloire de la nation chinoise! » – a déclaré le président de la République populaire de Chine, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois Xi Jinping. Et il ne s’agit pas de grandes phrases populistes dont il y a tant aujourd’hui dans notre monde et dans notre pays. Selon Xi Jinping, rien qu’au cours des huit dernières années, depuis l’arrivée des dirigeants actuels du pays, près de 99 millions de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté. 832 comtés et 128 000 villages ne sont plus considérés comme pauvres. Les réalisations de la Chine ne sont comparables qu’à la percée léniniste-stalinienne, qui a permis à notre pays de devenir le leader du développement industriel et scientifique en quelques années, surmonter l’analphabétisme et l’arriération.

Le tournant de 2021 n’a pas été choisi par hasard. Le 23 juillet marquera le 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois. Et son histoire est liée au processus d’éradication de la pauvreté de la manière la plus directe. La formation de la République populaire de Chine en 1949 a jeté les bases du développement progressif du pays. Premièrement, sous la direction du PCC, la Chine s’est unifiée et a mis fin à un siècle d’humiliation, lorsque le pays était déchiré par des puissances étrangères. Deuxièmement, la voie socialiste choisie a permis de commencer à résoudre les problèmes socio-économiques les plus difficiles. Des millions de Chinois sont devenus des membres égaux de la société. Les portes des écoles, universités et hôpitaux leur ont été ouvertes.

Les maladies infectieuses étaient un véritable fléau dans la Chine traditionnelle. Le nouveau gouvernement a déclaré la guerre au choléra, à la variole, à la peste, au paludisme, au trachome et à la dysenterie. En 1954, la variole avait été vaincue en RPC, en 1959 le choléra et un certain nombre d’autres maladies, y compris infantiles. L’espérance de vie, qui était de 35 ans en 1949, était déjà passée à 57 ans en 1957. Au début des années 80, elle avait atteint 68 ans.

Je voudrais souligner que l’Union soviétique a fourni une assistance globale à Pékin. Elle a envoyé ses spécialistes en Chine. Notre pays a aidé Pékin à créer un réseau de stations sanitaires et épidémiologiques et à résoudre d’autres problèmes.

Malheureusement, un certain nombre de raisons, y compris les erreurs des dirigeants de la RPC et la détérioration des relations entre nos pays, n’ont pas permis à la Chine, à ce premier stade, de faire une percée dans la lutte contre la pauvreté. Cette tâche a été déclarée prioritaire avec le lancement de la politique de réforme et d’ouverture. L’architecte des réformes chinoises, Deng Xiaoping, a appelé la construction d’une société moyennement prospère (xiaokang 小康) l’objectif de la première étape de la modernisation socialiste. Plus tard, une date précise pour sa réalisation a été déterminée : le 100e anniversaire du Parti communiste.

Toutes ces années, la Chine a progressé régulièrement vers l’objectif visé. Au cours des quarante années de réforme et de politique d’ouverture, le revenu annuel réel par habitant est passé à plus de 30 000 yuans, ce qui correspond à 340 000 roubles au taux actuel. La superficie des logements par personne est passée de 6,7 à 33 mètres carrés. Le taux d’alphabétisation de la population est passé de 65 % en 1982 à près de 100 %.

Chaque année, 20 millions de personnes en moyenne sont sorties de la pauvreté et le nombre total de citoyens pauvres a chuté de plus de 800 millions! Cela représente plus de 70% du nombre total de personnes qui sont sorties de la pauvreté pendant cette période dans le monde. Le succès de la Chine dans la lutte contre la pauvreté est internationalement reconnu. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié la Chine de détenteur du record du monde dans le domaine de l’éradication de la pauvreté. Ayant éradiqué la pauvreté, a-t-il déclaré, la Chine a atteint une décennie à l’avance l’un des objectifs les plus importants fixés par les Nations Unies dans son « Programme de développement durable à l’horizon 2030 » et « les 17 objectifs de développement durable ».

S’exprimant en septembre dernier lors de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Xi Jinping a déclaré que la Chine était prête à partager ses recettes pour vaincre la pauvreté. Cela a également été discuté lors du symposium international «Les objectifs de développement durable des Nations Unies jusqu’en 2030 et l’expérience chinoise dans la réduction de la pauvreté».

Il est vraiment utile d’étudier l’expérience de Pékin pour tous les pays, y compris la Russie. La première chose à laquelle il faut prêter attention est une approche intégrée du problème. L’éradication de la pauvreté est considérée en Chine comme la tâche principale du développement économique. En d’autres termes, toutes les ressources du pays sont consacrées à l’amélioration du bien-être de ses citoyens. L’éradication de la pauvreté fait partie du système de planification de l’État en tant que tâche prioritaire.

L’aide aux pauvres est fournie par le biais de programmes spéciaux. Parmi ceux-ci figurent le “Programme d’éradication de la pauvreté forestière dans toute la Chine”, le “Programme de distribution de districts de produits agricoles spécifiques”, etc. En conséquence, le niveau de revenu des paysans, le segment le plus vulnérable de la population, a considérablement augmenté. Au cours des huit dernières années seulement, 1 600 milliards de yuans, soit près de 250 milliards de dollars, ont été dépensés pour de tels programmes.

Le prochain point important est l’élévation du niveau d’éducation. Cela implique d’améliorer les conditions de travail des établissements d’enseignement dans les zones pauvres, de réduire l’écart entre la ville et la campagne, d’élargir la couverture de l’éducation préscolaire. Parmi les exemples concrets de la mise en œuvre de la tâche figurent les subventions aux enseignants ruraux, l’exonération des frais de scolarité dans les écoles secondaires professionnelles des habitants des régions pauvres. En outre, ces jeunes hommes et femmes reçoivent des bourses d’études augmentées et vivent gratuitement dans des foyers. Un indicateur du succès de ce programme est que le nombre d’universités au cours des quarante dernières années est passé de 600 à près de 2700, et la part des étudiants dans la population totale a augmenté de près de 10 fois!

L’éradication de la pauvreté est également assurée par l’amélioration du niveau des soins médicaux. Le système de soins de santé des coopératives rurales couvre aujourd’hui près de 100 % des villageois. Un régime d’assistance a été mis en place en cas de maladies graves. Pour cela, des institutions de soins de santé de différents niveaux sont impliquées, du district à la capitale. Le patronage des hôpitaux urbains dans les zones rurales s’est généralisé. Au total, depuis 2015, 3500  centres médicaux urbains et 14 000 centres médicaux ruraux ont été construits dans le pays. Le nombre de médecins au cours de la dernière décennie est passé de 2,3 millions à 3,9 millions.

Tout cela n’aurait pas pu être réalisé sans une planification adéquate. Après avoir identifié les besoins d’une région particulière de la Chine, un certain nombre de médecins ruraux y sont formés. Dans le même temps, le nombre de lits avec tout l’équipement nécessaire est porté au niveau requis dans les hôpitaux.

Dans les zones pauvres, la construction des transports et des infrastructures se fait à un rythme accéléré. Au fil des ans, la priorité a été donnée à la création d’autoroutes d’État, d’autoroutes d’importance nationale et provinciale dans les zones de besoins extrêmes. Des routes carrossables relient près de 100% des villages classés comme pauvres. Ceci, à son tour, contribue au développement économique des territoires : extraction de minéraux, développement des ressources énergétiques et augmentation du potentiel touristique.

Une grande attention est accordée à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Les programmes de l’État prévoient la reconstruction des logements délabrés. Ces dernières années, près de 30 millions d’appartements ont été réhabilités à partir de fonds budgétaires. Plus de 17 millions de familles rurales vivant dans des maisons délabrées ont reçu de nouveaux logements.

Dans le but d’éradiquer l’extrême pauvreté, les autorités se sont concentrées sur l’aide aux groupes les plus vulnérables de la population, y compris les personnes âgées et les handicapés. Plus de 900 millions de personnes en Chine sont couvertes par l’assurance sociale pour la vieillesse et 1,35 milliard, soit près de 100% de la population, sont couvertes par une assurance maladie de base. C’est le plus grand système de sécurité sociale au monde.

Après l’éclosion de la pandémie de coronavirus, les dirigeants de la RPC ont décidé de réduire, voire d’abolir dans certains cas les contributions des employeurs. C’était l’une de ces mesures anti-crise conçues pour les aider à faire face aux difficultés économiques. Cependant, la stabilité globale du système n’en a pas été affectée. Le pays a continué d’augmenter les retraites et d’étendre le système des garanties sociales.

Le principal secret du succès de la Chine dans la lutte contre la pauvreté est la bonne gouvernance à tous les niveaux. «L’histoire et la réalité nous disent que seul le socialisme peut sauver la Chine. Seul le socialisme aux caractéristiques chinoises peut développer la Chine. C’est la conclusion de l’histoire et le choix du peuple », a récemment déclaré Xi Jinping. Tout au long de l’histoire du Parti communiste chinois, a-t-il dit, son objectif principal est resté l’objectif initial du bien-être du peuple.

Insistant sur ce point, le président de la RPC ajoute: «Nous avons passé cent merveilleuses années entre un chemin sans fin et la réalisation de magnifiques objectifs. Nous adhérons au principe du “peuple au centre de l’attention”, nous gardons toujours en tête notre objectif et notre mission d’origine, malgré les tempêtes, le vent et les vagues, cinglant à pleines voiles à l’avant-garde, nous réaliserons certainement un grand renouveau de la nation chinoise. »

Cela signifie que les dirigeants chinois ne sacrifient pas les objectifs stratégiques à long terme pour des avantages immédiats. Ils ne subordonnent pas le développement du pays aux intérêts des oligarques et des groupes d’influence individuels. Le rôle de premier plan du Parti communiste, la préservation du statut dominant de la propriété de l’État et le rôle de premier plan de l’économie d’État garantissent l’efficacité du socialisme aux caractéristiques chinoises.

Il faut souligner que l’élimination de l’extrême pauvreté est une réalisation importante mais intermédiaire. Au milieu de ce siècle, la Chine devrait devenir une puissance socialiste grande et moderne, où la prospérité universelle sera assurée. Telle est, comme on souligne à Pékin, la mission historique du PCC – le grand réveil de la nation chinoise.

Les propos des dirigeants chinois ne sont pas des paroles en l’air, ils ne restent pas que des promesses. Les mesures nécessaires sont prises pour atteindre l’objectif. Lors de la cinquième session plénière du 19e Comité central du PCC à l’automne dernier, les tâches ont été fixées pour améliorer globalement le niveau de vie des habitants des zones rurales et développer les infrastructures dans les zones rurales. Il a été décidé de proposer un nouveau type d’urbanisation. Une grande attention est accordée à la protection de la nature et au respect des normes environnementales, ce qui augmente l’efficacité de l’utilisation des ressources. Le communiqué de la Plénière a déclaré: «Il est nécessaire d’augmenter le niveau de revenu de la population, de renforcer la politique des avantages de l’emploi, de créer un système éducatif de haute qualité et d’améliorer le système de sécurité sociale à plusieurs niveaux, de contribuer globalement à la construction d’une Chine saine; mettre en œuvre une stratégie gouvernementale pour répondre activement à une population vieillissante,et pour renforcer et innover dans l’administration publique. »

Au même Plénum, ​​le modèle des «deux circulations» a été présenté. Son essence est de stimuler l’économie nationale en combinaison avec les liens économiques internationaux. Dans ce cas, c’est le développement interne qui deviendra la base pour aller de l’avant. Cela nécessite une augmentation de la consommation intérieure, une expansion de la production intérieure et des chaînes d’approvisionnement. En combinaison avec l’approfondissement du potentiel scientifique et technologique, tout cela garantira la réalisation d’une véritable autosuffisance pour la RPC.

Le développement de la Chine semble être un grand point positif dans le contexte de la crise mondiale. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, 270 millions de personnes sur la planète pourraient mourir de faim. Même dans les «prospères» États-Unis, comme l’a récemment admis Joe Biden, 36 millions de personnes, dont 12 millions d’enfants, souffrent de pénuries alimentaires. Plus de 27 millions d’Américains n’ont même pas d’assurance maladie de base.

Le niveau de pauvreté en Russie augmente. Au troisième trimestre de 2020, près de 19 millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté officiel. C’est 1,2 million de plus qu’un an auparavant. Le revenu réel disponible des Russes a baissé de 3,5% sur l’année.

La différence avec la Chine est évidente. Comme est évident le fait que le “marché libre”, aussi fort que les “gourous” libéraux essaient de prouver son efficacité, n’est pas en mesure de protéger la société des chocs. Il est incapable d’assurer un développement progressif dans l’intérêt de tous les citoyens. Cela ne peut être fait que par une force prête à conduire son pays sur la voie socialiste du développement. L’exemple de la RPC et notre propre histoire le prouvent mieux que n’importe lequel type des manuels libéraux,ou même tous pris ensemble.

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1 Commentaire

  • joclaude
    joclaude

    Je retiens “pas d’alternative au Socialisme” J’ai longtemps penser que par des lois on pouvait s’en prendre au capitalisme, mais la suite de l’histoire du monde nous prouve que NON ! L’on voit bien que les pays qui ont osé s’y attaquer par des Révolutions armées ou par le Suffrage Universel se voit sanctionnés par la violence des blocus économiques et coups d’ Etat guerriers intérieurs et extérieurs ! Le seul fait d’un pays à faire respecter sa Souveraineté est insupportable aussi pour l’impérialisme ! Ces Peuples en Résistance ne doivent leur survie qu’à une mobilisation constante anti-impérialiste gênant bien entendu leurs avancées sociales . Quant aux pays occidentaux ils sont de plus en plus sous dictature médiatique. Ces dernières années celle du pouvoir en place ne suffisant pas l’ajout à coup de milliards de multinationales dans l’intoxication de la propagande toutes dressées comme un seul homme dans la diffusion du mensonge et du mutisme à gogo laissant entrevoir qu’en dehors du capitalisme point de salut . Puisque bien sûr la véritable opposition muselée n’ayant pas de milliards pour seulement une seule acquisition d’une TV. audio-visuelle de grandes auditions en est réduite à attendre généreusement octroyées quelques invitations . Il faut bien nourrir la grande illusion du capitalisme “démocratique ” ? A remarquer que les pays qui ont pu conquérir leur indépendance avec des avancées Socialistes sont tous situés en le Tiers-Monde de la planète, dans lesquels des Combattants courageux comme l’a dit le Poète se lancèrent à l’assaut du ciel ! Et enfin stopper à être victime de leur néo-colonisation par l’abandon de leur Souveraineté et le pillage par les multinationales de leur pays nanti de ressources naturelles ! Alors la Chine bien sûr est dans le bon sillage pour affronter et faire honte au capitalisme et son recours suprême à l’impérialisme ! Vers un monde meilleur pour que les Peuples puissent choisir et retrouver le chemin de la liberté

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