Cet article qui émane de l’extrême-droite israélienne (en l’occurrence un centre Beguin-Sadate) reconnait l’échec de ce qu’il considère comme la démocratie et le succès de ce qu’il appelle les “régimes autoritaires”, en l’occurrence la chine communiste. Mais tant que l’analyse restera enfermée dans les catégories de la démocratie contre le totalitarisme, il sera impossible aux sociétés qui confondent libéralisme et liberté de faire face. Ce qui est négligé dans cette analyse et pourtant démontré à chaque ligne c’est l’absence de confiance dans un gouvernement qui a fait la preuve de son intérêt que pour ses intérêts personnels et celui d’une minorité de capitalistes ayant le même “idéal”… “je me ferai vacciner quand il sera parti” dit l’un des protestataires qui continue à manifester contre la violence de l’absence de représentativité et l’injustice. Il faut infiniment moins de policiers en Chine pour aboutir à la discipline face à l’épidémie ou à Cuba que dans une société dite “démocratique”. Les citoyens ne sont pas libres ils sont aliénés au point de choisir la mort plutôt que la confiance en leur gouvernants et l’autodiscipline. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Par Col (Rés.) Dr Raphael G. Bouchnik-ChenLe 14 février
Fighting COVID-19 vs. Upholding Civil Rights (besacenter.org)
Image du coronavirus d’Israël via Pixabay illustration
BESA Center Perspectives Document n° 1 930, 14 février 2020
RÉSUMÉ: Une résistance pavlovienne aux mesures gouvernementales mises en place pour abaisser le taux d’infection COVID-19 en Israël atteint le point que les politiciens et les citoyens sapent délibérément la santé publique à des fins politiques déguisées en droits civils.
Dans le monde moderne, les conditions pandémiques modifient essentiellement les lois de la nature. Le scénario le plus terrible est une perte de contrôle sur la propagation de la morbidité. Toute société menacée par un tel scénario exige un consensus sur la mesure dans laquelle les considérations de santé publique doivent l’être.
Aucun protocole clair de lutte contre le COVID-19 n’a vu le jour, bien qu’on aurait pu s’attendre à ce que l’Organisation mondiale de la Santé en formule un. Au lieu de cela, chaque pays a dû trouver ses propres choses à faire et à ne pas faire, principalement par tâtonnements. Cela fait maintenant environ un an que la pandémie a commencé, et nous pouvons affirmer avec confiance que les pays aux régimes autoritaires ont été en mesure de mettre en œuvre des mesures décisives et extrêmes pour surmonter la pandémie dès que possible. Ces mesures, bien que draconiennes, se sont incontestablement avérés fiables et efficaces.
Lorsque la pandémie a éclaté, beaucoup en Occident ont ridiculisé les mesures de ces pays et le manque de transparence, mais la reprise impressionnante de la Chine après la première vague du virus se distingue comme exemplaire par rapport à la détresse du monde libre, le ravissement et l’incapacité d’agir conformément à la logique.
La tension entre la menace pour la santé et les valeurs de démocratie et de droits civils existe dans les pays du monde entier. Il est extraordinairement difficile de mettre de côté, sans parler des sacrifices, des normes démocratiques qui sont des valeurs sanctifiées, les fondations de notre mode de vie. L’efficacité de l’intervention gouvernementale doit être soigneusement soupesée par rapport à la violation des droits civils, y compris la perte de vie privée.
Il n’est pas surprenant que la rébellion, la méfiance et le déni soient le résultat de tentatives d’imposer de telles interventions, qui à leur tour ont entraîné une sous-évaluation de la gravité de la menace pour la santé, à tel point que la crise est rejetée par certains comme un outil avec lequel les dirigeants tentent de resserrer leur emprise sur le pouvoir.
Le contexte israélien est encore plus complexe en raison de la crise politique en cours, qui implique des protestations contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les exigences de son procès. La résistance aux mesures gouvernementales visant à réduire le taux d’infection encourage une réaction négative au point que les citoyens sapent délibérément les restrictions mises en place pour lutter contre le virus, bien qu’elles proviennent de recommandations d’experts du ministère de la Santé et non du bureau du PM. Il y a même un effort pour semer le doute sur l’impressionnante campagne de vaccination d’Israël qui semble destinée à la réduire ou peut-être même à l’arrêter. Comme l’a dit un titre du 12 janvier dans un journal économique israélien: « Vaccination — seulement quand Netanyahu part ! »
Cette culture de la méfiance du public est renforcée par le rôle exagéré de l’establishment juridique d’Israël, et en particulier par l’incapacité des juristes à intérioriser qu’il s’agit d’une crise existentielle. La demande de soumettre chaque décision du gouvernement à un examen juridique semble dissociée de la réalité; sûrement la logique implique de réfléchir, et le plus tôt sera le mieux. Compte tenu des besoins de l’heure, au milieu d’un défi sanitaire que le monde n’a pas vu depuis un siècle, on aurait pu s’attendre à un soutien juridique total pour les mesures du gouvernement.
L’insistance des juristes, au point d’obsession, sur la préservation du « droit de manifester » est particulièrement surréaliste, comme si la pandémie rendait service aux milliers de manifestants en leur permettant d’exploiter une faille juridique à leurs propres fins. Les restrictions strictes imposées aux collèges de prière en plein air, aux funérailles religieuses ou aux rassemblements de rue de plus de 10 personnes ne sont guère en accord avec l’indulgence des manifestations de masse parce que « c’est légal ». Cette anomalie doit maintenant repousser la variante britannique beaucoup plus mortelle du virus, qui, selon ces juristes, va sans doute « éviter » les manifestants (mais pas nécessairement les policiers qui les gardent en sécurité).
Compte tenu de l’intensité de la pandémie et des mesures extraordinaires que de nombreux gouvernements ont prises pour la contrer, la clé du succès est la volonté maximale du public de sacrifier certaines valeurs de liberté et de vie privée au nom de la santé publique. Le compromis favorise le principe de sauver des vies. La volonté de faire des sacrifices et de se conformer à la réglementation sauvera des vies au sens le plus littéral du terme.
Il s’agit d’une version éditée d’un article publié en Bamahlekah Rishona le 1er février 2021.
Raphael G. Bouchnik-Chen est un colonel à la retraite qui a servi comme analyste principal dans le renseignement militaire de Tsahal.
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