Un jour dans l’info: l’affaire des Couveuses de la Mort et le début de la Guerre du Golfe. Comment des gens qui vivent depuis des années des opérations montées de toutes pièces par des officines liées aux Etats-Unis peuvent-ils encore croire à ces campagnes de propagande hier sur le maïdan ukrainien aujourd’hui sur les Ouïghours? Que le pauvre type gorgé de BMTV le croie passe encore mais que les médias, France culture en tête s’en fassent les relais est de la manipulation volontaire. (note de Danielle Bleitrach)
L’histoire d’une manipulation racontée sur les ondes de La Première, ce matin. Celle d’un cas évident de propagande de guerre : l’affaire du vol des couveuses Koweïtienne par l’Irak en 1990. L’information a été montée de toutes pièces et a largement préparé l’opinion publique à la guerre. Newsletter info. Voici dans l’article la vidéo de cette manipulation qui a aujourd’hui l’équivalent avec l’affaire des Ouïghours.
Un jour dans l’info: l’affaire des Couveuses de la Mort et le début de la Guerre du Golfe (rtbf.be)
Ce 10 Octobre 1990, un événement se prépare à Washington. Dans la salle confinée du Comité des Droits de l’Homme du Congrès des États-Unis on parle du Koweït. Le petit pays du golfe vient d’être envahi par son voisin l’Irak de Saddam Hussein. Les membre du congrès procèdent à des auditions pour savoir ce qui s’y passe.
Un sénateur républicain John Porter invite une jeune fille à la tribune. Elle à 15 ans. Elle dit s’appeler Nayirah. Elle s’installe calmement, un peu intimidée par les ors du capitole. Sa voix tremble…
“Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m’appelle Nayirah et je reviens du Koweït. Ma mère et moi étions au Koweït le 2 août pour passer de paisibles vacances. Ma sœur aînée avait accouché le 29 juillet et nous voulions passer quelque temps au Koweït auprès d’elle. […]
Un infirmière volontaire au Koweït. Voilà un témoignage qui s’annonce important. Un témoignage de première main, ce n’est pas un soldat qui pourrait être aux ordres, ou un homme politique en mission. Non c’est une jeune infirmière volontaire. Après s’être présentée. Elle raconte ce qu’elle à vu. Et ce qu’elle à vu dépasse l’entendement…
Voilà le point de départ d’un cas d’école de la propagande de guerre.
« Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m’appelle Nayirah et je reviens du Koweït. […] Pendant que j’étais là, j’ai vu les soldats irakiens entrer dans l’hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré sur les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J’étais horrifiée. Je ne pouvais rien faire et je pensais à mon neveu qui était né prématuré et aurait pu mourir ce jour-là lui aussi. »
Le 14 octobre 1990, une jeune femme, présentée comme étant « infirmière », prononce ces paroles devant une commission du Congrès (Parlement) américain retransmise en direct. (il est très rare qu’une infirmière ou qu’un(e) autre membre de la classe des travailleurs soit invité(e) dans un Parlement d’habitude, mais soit.)
Cette « infirmière » était en fait la fille de l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis et cette opération de communication était téléguidée par la CIA pour précipiter une intervention contre l’Irak. Tout ce qu’elle a dit était inventé.
Cette intervention a lieu le 15 janvier 1991. Il y a exactement 30 ans donc.
Bilan ? Entre 30 000 et 100 000 morts (essentiellement des civils) côté irakien, 450 morts côté des « forces occidentales ».
Il n’est pas question ici de présenter le régime de Saddam Hussein comme étant le « bon » (évidemment) et les forces occidentales comme les « méchants ». Mais cet épisode n’a servi de leçon à personne. Et quand, 13 ans plus tard, un Secrétaire d’État (ministre des Affaires étrangères) américain montre une fiole vide en disant avoir des preuves de l’existence d’armes de destruction massive dans le même pays, la « communauté internationale » (les dirigeants politiques et économiques des pays de l’Occident, en bref) suit les USA dans une nouvelle guerre pour le pétrole.
Aujourd’hui, quand on entend des histoires de crimes perpétrés par des régimes contestant la toute-puissance occidentale (et quoiqu’on puisse penser de ces régimes, personnellement bien souvent très éloignés de mes propres idées, et en étant conscient que ces régimes peuvent évidemment être coupables de crimes abominables), restons en alerte.
L’exemple irakien n’en est qu’un parmi tant d’autres. Et ça ne s’est jamais bien fini pour les travailleurs d’ici et de là-bas…
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« Comment on nous vend la guerre »
Comment on les provoque aussi, lorsque la « température est à point » et qu’il est temps de « tirer les marrons du feu » :
Rappelons tout d’abord que le véritable pouvoir aujourd’hui, dans le monde, n’est pas à rechercher dans l’apparence des arcanes politiques, il se cache derrière l’anonymat des capitaux et dans les paradis fiscaux. Le véritable pouvoir auxquelles sont soumises les populations, maintenues dans la naïveté et l’inconscience, est économique : il appartient aux principaux détenteurs de capitaux de la planète ; lesquels ont tant et si bien œuvrés depuis des centaines d’années qu’ils sont devenus propriétaires directs et/ou indirects de la majeure partie des actifs tangibles de ce monde.
Depuis le XVIIIème siècle, c’est-à-dire depuis les Révolution de « Lumières » (« Ténèbres » serait plus juste) pour libérer les peuples (comme d’habitude !), les principaux banquiers sont étroitement interconnectés entre eux et ont des intérêts communs et liés. Les activités de ces banquiers sont structurellement internationales, leurs intérêts pouvant être qualifiés d’apatrides, ou plus exactement de supranationaux, en ce sens qu’ils n’ont aucun rapport avec un quelconque « intérêt national » au sens culturel et géographique du terme « national ».
Aussi, l’une des méthodes employées depuis plus d’un siècle par ces escrocs économiques est le « casus belli ». Quelques exemples :
– 1898 avec le Maine,
– 1915 avec le Lusitania,
– 1941 avec Pearl Harbor,
– 1964 avec les incidents du golfe du Tonkin,
– 2001 avec le « 9/11 »,
Who’s the next ?
En plus de l’escroquerie économique, nous sommes confrontés à une escroquerie historique de grande ampleur.
Ainsi, il est des gens naïfs qui croient que l’histoire est le récit exact des faits du passé. Ils semblent ignorer que le monde est, depuis longtemps, régi par le mensonge et que le désordre de la société actuelle en est la conséquence.
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