On a le sentiment que certains dirigeants russes, comme Poutine lui-même, au départ bien disposés et admirateurs de l’occident ont découvert non sans stupéfaction les moeurs réelles, sans foi ni loi, des Etats-Unis et de leurs vassaux. La grande découverte fut l’affaire de la Libye, l’utilisation abusive du mandat de l’ONU (la France de Sarkozy suivie par une quasi unanimité a joué un grand rôle dans ce pillage et cet assassinat d’un chef d’Etat sous couvert des droits de l’homme). Depuis Poutine et ses gouvenrments ont si on peut le dire aussi trivialement “le cul entre deux chaises”. D’un côté ils veulent maintenir le profit des oligarques, de l’autre ils s’aperçoivent comme dans ce texte que c’est le suicide de toute souveraineté. Les communistes du KPRF appuient sur cette contradiction en disant que soit ils choisissent le socialisme et ils pourront résister, soit l’occident finira par leur planter un maidan avec la cinquième colonne des “libéraux” et la sixième colonne de ceux qui feignent de soutenir Poutine et sa volonté d’indépenance mais en fait sont déjà en train de trahir parce que ce sont des technocrates acquis au capital (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop).
0 | 5 janvier 2021, 13h16 Photo: image de la vidéo Soloviev LIVE / youtube.com Texte: KseniaPankova |
https://vz.ru/news/2021/1/5/1078837.html
Dans la politique internationale, les États-Unis ont mis en place une telle anarchie qu’ils ont simplement enfreint toutes les règles, a déclaré l’attaché de presse du président russe Dmitri Peskov.
«Comme le montre la pratique, il ne reste plus du tout de “lignes rouges”. Autrement dit, en politique internationale, on peut dire que nos collègues des États-Unis ont fait un tel gâchis qu’ils ont tout simplement enfreint toutes les règles. Tout ce qui est enseigné à MGIMO [école centrale de diplomatie à Moscou, qch comme Sc. Po + l’ENA, NdT], c’est déjà hors de propos. C’est tout, toutes les règles ont été enfreintes. Eh bien, c’est malheureux, mais c’est comme ça » – a-il-dit sur la chaîne”Solovyov Live”sur YouTube, comme le rapporte RIA Novosti.
Peskov a également noté que les États-Unis ne veulent pas voir en la Russie un partenaire égal. Il a rappelé les propos du président sur le rôle de l’Accord de partage de production dans les relations entre nos deux pays.
« Pourquoi nous sommes dans notre bon droit : là aussi il a lui-même expliqué tous les tenants et aboutissants. Souvenons-nous. C’était probablement en 2006 ou 2007. L’APP, c’est un accord de partage de production … c’est une chose largement pratiquée en Afrique et en Asie. Qu’est-ce que ça veut dire? Cela signifie qu’une grande entreprise internationale vient chez vous, prend une ressource, naturelle ou autre, en général naturelle, l’exploite, c’est-à-dire qu’elle fait des forages, l’extrait, l’exporte et vous paie pour cela quelques pour cent. Autrement dit, un colonialisme britannique bien classique », a déclaré Peskov.
Il a ajouté que ces quelques pour cent sont en fait de “la verroterie pour les sauvages”. « Et c’est justement à une époque où mes camarades assis sur des sacs se rendaient au marché Tcherkizovsky, moi au volant [dans les années 90, où chacun était obligé de vivre de petits trafics, NdT], que de tels accords APP ont été signés. Que s’est-il passé ensuite: un jour la Russie a commencé à devenir adulte en quelque sorte. Elle est revenue à elle, s’est secouée, n’est-ce pas, Poutine l’a juste fait reprendre ses esprits et se secouer. Ce fut un processus douloureux », a déclaré l’attaché de presse présidentiel.
Il a rappelé que Poutine avait arrêté les guerres, rappelé les oligarques à l’ordre. «Et puis la question s’est posée: les gars, nous n’avons pas besoin de perles. Ou alorsnous serons partenaires, mais les accords coloniaux ne fonctionneront plus », a-t-il ajouté. Selon Peskov, « c’est avec de tels exemples que nous voyons clairement où se situe la ligne de rupture ».
«Autrement dit, si vous ne voulez pas être notre colonie, alors vous allez voir ce que vous allez voir. Et à partir de là, il y a eu une telle tension, cela s’est répercuté dans nos rapports. Nous ne leur convenions pas en tant que partenaires égaux », a conclu le porte-parole du Kremlin.
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Plus tôt, le porte-parole Peskov a déclaré que le Kremlin ne prévoyait pas encore de contacts avec l’administration du président élu Joseph Biden.
Un vote de la commission électorale a confirmé l’élection de Biden à la présidence. Le dirigeant russe Vladimir Poutine a félicité le chef élu des États-Unis pour sa victoire.
L’ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, le professeur de l’Université de Stanford, Michael McFaul, a suggéré que le président Biden serait meilleur que Trump pour parler de démocratie et de droits de l’homme en Russie.
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