La célèbre revue scientifique américaine Nature vient de publier un article qui salue le leadership de Cuba pour la qualité de ses réservoirs d’eau douce, en lien direct avec l’agroécologie (plusieurs fois récompensée par l’ONU) que le pays socialiste développe depuis les années 90. Il n’est plus possible désormais, y compris aux USA, de taire les évidents succès cubains en la matière… et l’omerta qui règne chez les « écologistes » occidentaux, capitalistes verts (de gris) et autres décroissants donneurs de leçons, à l’endroit de ce pays d’avant garde n’en est que plus insupportable.
Les rivières cubaines exemptes de pollution grâce à l’agroécologie
Les rivières de Cuba sont propres, avec de faibles niveaux de pollution par les engrais, grâce à des décennies d’agriculture durable, selon une étude scientifique conjointe publiée mardi dans la revue Nature (4 février 2020).
Des équipes de l’Université du Vermont aux États-Unis et du Cienfuegos Center for Environmental Studies à Cuba, dirigées par Paul Bierman et Rita Hernandez, ont échantillonné l’eau de plus de 25 bassins d’eau dans le centre de l’île.
C’était la première fois en plus de 60 ans que des scientifiques de Cuba et des États-Unis unissent leurs forces pour étudier l’hydrologie du pays socialiste.
Ils ont constaté que plus de 80% des échantillons avaient des niveaux de bactéries E. coli supérieurs aux normes internationales pour une utilisation récréative.
Cette bactérie est un indicateur de contamination fécale et les scientifiques ont suggéré qu’elle provenait des bovins qui paissent sur de nombreuses berges.
Mais malgré l’histoire de l’agriculture intensive de Cuba, avec la culture de canne à sucre et l’élevage datant de la fin du XVe siècle, ses rivières contenaient des niveaux d’azote dissous – un indicateur de l’utilisation d’engrais – beaucoup plus bas que le bassin du Mississippi aux États-Unis.
Les équipes de recherche ont indiqué que cela était dû à la transition de l’île vers des pratiques agricoles à plus petite échelle et plus durables depuis les années 1990.
« Les eaux des fleuves cubains prouvent que l’agriculture n’a pas besoin de surcharger les rivières, et donc les réservoirs et les zones côtières, en nutriments », ont déclaré les scientifiques dans un rapport.
Mme Hernadez a déclaré que l’étude a montré ce qui peut être réalisé avec un abandon de la dépendance aux polluants.
« Cette recherche peut nous aider à mieux comprendre comment les terres et les rivières interagissent dans le contexte de l’agriculture biologique durable et peut donner un bon exemple à d’autres personnes dans les Caraïbes et dans le monde entier », a-t-elle déclaré.
Ce dernier coup de pouce aux pouvoirs verts de Cuba fait suite à une étude de novembre dernier qui a révélé qu’il était le pays le plus développé au mondesur ce terrain, devant les pays capitalistes, y compris les États-Unis.
Cette distinction a été d’autant plus méritoire qu’elle s’est faite malgré un blocus économique américain de six décennies, qui a étranglé l’économie de l’île pour un coût total estimé de plus de 134 milliards de dollars.
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Yannick LB
Excellente information !
Une seule correction très mineure : la prestigieuse revue Nature, fondée en 1869, est britannique, non américaine (il n’empêche que des revues scientifiques américaines, pas toutes inféodées à la politique de la Maison Blanche, pourrait aussi publier sur le sujet …)