Cet article d’un Américain nous vient du Brésil où l’on sait de quoi il est question quand est abordée la lutte contre la pauvreté et la description du rôle de la Chine qui dans ce domaine va au fond des problèmes, ceux dont on ne peut faire abstraction sauf en imagination. Il complète l’autre article que nous publions aujourd’hui du collectif de chercheurs chinois, mais ceux-ci insistent à juste raison sur le fait que cette politique démontre que la Chine a conservé la souveraineté de ses objectifs dans sa cohabitation avec le capitalisme. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
par John Ross* | Apprendre de Chine – Traduction de Gabriel DeslandesPar Gabriel Deslandes -le 30 août 2017
Gabriel Deslandes est journaliste diplômé de l’École de communication de l’UFRJ (université fédérale de Rio). Il est rédacteur et traducteur d’Opera Magazine et collaborateur du portail d’information Brasil Wire, il a traduit l’article de l’anglais et je l’ai traduit à partir des deux langues.
LLA le plus grand problème auquel est confrontée l’écrasante majorité des gens dans le monde est la pauvreté et l’inégalité des revenus. C’est littéralement une question de vie ou de mort. Une personne résidant dans un pays à faible revenu, selon les normes de la Banque mondiale, ne vit que 62 ans, contre une moyenne de 81 ans dans une économie à revenu élevé – une différence de 19 ans. En plus de vivre une vie beaucoup plus courte, une personne vivant dans la pauvreté fait face à peu de choix réels.
Pour cette raison, le principal contributeur à la promotion du bien-être humain mondial est de loin la Chine. Comme le montre le tableau ci-dessous, depuis 1981, la Chine a retiré 853 millions de personnes du seuil de pauvreté – 78 % de la réduction du nombre de personnes vivant dans la pauvreté dans le monde.
La Chine a retiré sept fois plus de personnes du seuil de pauvreté que l’Inde, sept fois plus de personnes que l’Indonésie, 20 fois plus de personnes que l’Amérique latine, et 85 fois plus de personnes que l’Afrique subsaharienne.
La vie de ces 852 millions d’êtres humains a été considérablement améliorée et leurs possibilités réelles de choix dans la vie se sont considérablement développées. Ce phénomène a contribué beaucoup plus au bien-être de l’humanité que l’absurde définition occidentale des droits de l’homme.
Demandez à un être humain normal en Chine de choisir s’il préfère vivre dans la pauvreté, mais avoir le droit d’utiliser Facebook (à moins qu’il ne soit pas dans une situation réelle de misère, il ne sera même pas en mesure d’acheter un ordinateur!), ou s’il préfère être sorti de la pauvreté, mais ne pas être en mesure d’utiliser Facebook. Bientôt, vous comprendrez pourquoi la définition de l’Occident des « droits de l’homme » [1] est une vaste plaisanterie.
Il en va de même pour la population d’autres pays en développement. Demandez à quelqu’un s’il est plus important de vivre 19 ans de plus ou d’être en mesure d’utiliser Facebook, et vous verrez à nouveau comment la définition occidentale des droits de l’homme est une arnaque!
Certaines personnes veulent discuter si la Chine est capitaliste ou socialiste. Il s’agit d’une discussion théorique utile. Il s’agit d’une question facile à résoudre, notant que si c’était le capitalisme qui avait sorti les gens de la pauvreté, sa grande réduction aurait eu lieu dans tous les pays capitalistes – pas dans la Chine socialiste. Mais même ceux qui croient à tort que la Chine est capitaliste doivent reconnaître que les réalisations du pays dans la réduction de la pauvreté le rendent supérieur à n’importe quel modèle capitaliste occidental.
Et il y a ceux sur la gauche occidentale qui veulent devoir la Chine ou minimiser ses accomplissements. Ils montrent simplement à quel point ils sont déconnectés de ce que signifie vraiment le socialisme – c’est-à-dire améliorer la vie des êtres humains.
La Chine a sorti plus de personnes de la pauvreté que l’ensemble de la population de l’Union européenne et de l’ensemble du continent latino-américain. La réduction de la pauvreté dans d’autres pays est atténuée par ce qui a été réalisé en Chine. La gauche du monde entier devrait célébrer la plus gigantesque de toutes les contributions au bien-être humain promu par la Chine. Et ils devraient chercher à tirer des leçons du modèle économique qui a conduit à une telle amélioration gigantesque du bien-être de l’humanité.
*John Ross est senior fellow au Chongyang Institute for Financial Studies de l’Université Renmin de Chine.
Note technique : La définition de la pauvreté par la Banque mondiale est une consommation de 1,90 $ US par jour aux prix de 2011, mesurée à des prix comparables à l’échelle internationale – Parité de pouvoir d’achat (SPP).
Sources:
[1] – http://www.learningfromchina.net/blog/why-the-western-definition-of-human-rights-is-an-absurd-fraud
[2] – http://www.learningfromchina.net/deng-xiaoping—the-worlds-greatest-economist.html
Vues : 267