Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Sénat français, et un certain Guaido

Outre l’indignation de notre ami Romain Mingus, je reçois cet article d’un français vénézuélien de coeur qui s’interroge sur cette intervention du Sénat qui a la politique d’ingérence la plus déshonorante qui soit, parfois même à l’unanimité. Il ne parle pas de la réaction de la gauche et des sénateurs communistes, ceux-ci dans une des réactions les plus “modérées” qui soit, aont tout de même déclaré l’initiative “malvenue” “vue la proximité des élections vénézuéliennes”. C’était bien le moins, et la réaction est la même du côté des socialistes . Election ou pas, la venue de ce triste sire que l’opposition ne reconnait même pas et qui est une créature de Trump n’aurait jamais du avoir lieu et les communistes ou ce qui en tient lieu auraient du mener campagne y compris dans l’humanité contre ce genre d’accueil. (note de danielle Bleitrach)

Aujourd’hui, il semble que l’idée de la grandeur de la France soit reléguée au passé, dépassée par les idées d’ingérences et d`intromissions.

Jean Araud

Note de dernière minute: Des suites de la lettre présentée par l’ambassadeur du Venezuela en France, son excellence Michel Mujica, le Sénat français l’a invité à une audience le 9 décembre. Affaire à suivre…

De Paris, un vieil ami, proche du Sénat français, m’a alerté sur une situation surprenante et rocambolesque. Selon ses informations, le Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, Christian Cambon, a reçu une correspondance officielle de l’ambassadeur du Venezuela, Michel Mujica. La lettre exprimait une réclamation formelle du gouvernement vénézuélien contre l’ingérence du Sénat dans la politique intérieure du Venezuela. La raison, l’audition devant le Sénat prévue le 2 décembre du supposé « M. Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale du Venezuela et président de transition chargé de la mise en œuvre d’un processus électoral ».

En France, le général Charles de Gaulle, président de 1959 à 1969, écrit dans ses mémoires: «Toute ma vie, j’ai eu une certaine idée de la France. Je m’inspire autant du sentiment que de la raison ». Pour beaucoup de français, de Gaulle est entré dans l’histoire comme une référence nationale, le plus illustre et le plus grand des français; pour son leadership durant la Seconde Guerre mondiale pour une France libre contre l’occupation nazie, fondant la Cinquième République et promouvant une nouvelle Constitution. En tant que président, il a expulsé les bases militaires américaines de son territoire et contraint l’OTAN à déménager de Paris à Bruxelles.

Le général Charles de Gaulle en visite au Venezuela en 1964. Venezuela, histoire contemporaine.

De Gaulle a visité le Venezuela en 1964 où il reçut un chaleureux accueil du peuple vénézuélien. Il convient également de rappeler que tout au long de l’histoire, depuis la Révolution française a de récentes époques contemporaines, les liens d’amitié et de coopération technique, scientifique et culturelle entre le Venezuela et la France ont représenté d’importants bénéfices mutuels.

Aujourd’hui, face à la invraisemblable initiative du Sénat français, il convient de se demander quelle serait la vision du général de Gaulle face à des situations telles que:

. Un Sénat français qui présente à son peuple un certain Guaido comme «président de l’Assemblée nationale du Venezuela», dont l`actuel président en fonction est le député Luis Parra. Ce certain Guaidó, un illustre inconnu, apparu en 2019 comme le président éphémère de l’Assemblée, une marionnette de toutes évidences manipulée depuis Washington. Ce n’est que pour certains vénézuéliens qu’il avait une notoriété pour avoir montré ses fesses lors d’une manifestation publique.
. Un Sénat qui présente Guaido comme « président de transition chargé de mettre en action un processus électoral » alors que cette figure n’est pas même légalement prévue par la Constitution vénézuélienne.
. Un ambassadeur de France à Caracas qui, après avoir présenté ses lettres de créance diplomatiques à l’actuel président du Venezuela, Nicolás Maduro, reconnaît ce Guaido comme « président par intérim », qui sait si pour suivre les instructions de son propre président.

Aujourd’hui, il semble que l’idée de la grandeur de la France soit reléguée au passé, dépassée par les idées d’ingérences et d`intromissions.

Le dernier mot sur tout cela sera exprimé par le peuple vénézuélien le 6 décembre lors de ses élections pour son Assemblée nationale.

Jean Araud pour La Pluma, le 3 décembre 2020

Original: Senado de Francia y un tal Guaidó

Edité par María Piedad OssabaJean AraudJean Araud es francés de nacimiento y venezolano de corazón, radicado en Venezuela desde hace más de 50 años. Conductor y productor de “Así de Simple”, un programa en la Radio del Sur en Caracas. Forma parte de la Milicia Bolivariana, es corresponsal de la plataforma Investig´Action de Bruselas, miembro del directorio de Tesoro-Hermes Internacional (tejido de redes sociales con sistema de InfoCom)  y miembro de la FICP Federación Internacional de Comunicadores Populares.  Es columnista del Correo del Orinoco y articulista del sitio La Pluma.net.————————————————————————————————————-Jean Araud: est Français de naissance et Vénézuélien de cœur, établi au Venezuela depuis presque 50 ans. Il anime et produit un programme sur La Radio del Sur, Asi de Simple, membre la Milice Bolivarienne, correspondant du site Investig´Action de Bruxelles, membre la direction de Hermes-Tesoro International (tissu de médias sociaux avec système InfoCom) et membre de la FICP (Federación Internacional de Comunicadores Populares). Il est éditorialiste du  Correo del Orinoco et chroniqueur de La Pluma.net.

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