Source: Global Times Publié le: 2020/11/18 23:30:07
Le 15e sommet du G20 se tiendra par liaison vidéo du samedi 21 au dimanche 22 novembre 2020 mais l’hôte officiel est l’Arabie saoudite, ce qui est déjà un problème puisque même le Parlement européen dont bien des gouvernements dont le Français ne songent pas à remettre en cause de fructueux échanges y compris d’armes a voté le 7 octobre une condamnation en matière de droits de l’homme, sans parler de son rôle au Yemen. Mais il s’agit là de choses qui en temps ordinaire n’effraient personne, pourtant le contexte risque d’être plus tendu que d’habitude. Essentiellement comme le souligne l’article de Global times parce qu’il est évident que l’administration trump ne fera rien pour qu’entrent en jeu les coopérations nécessaires, au contraire. La Chine et la Russie ont oeuvré ensemble pour que le sommet des Brics apporte certaines avancées pour les questions traitées lors de ce G20, par exemple celles de la lute contre l’épidémie, mais aussi de l’endettement mondial. Le grand accord commercial signé entre 15 économies asiatiques va dans le même sens, celui de ce 19+1. Ce sera surement une étape importante dans la montée d’autres nations responsables vers ce multilatéralisme. (note de Danielle Bleitrach)
Pourtant il se peut que ce G20 offre des opportunités nouvelles qu’il va falloir saisir.
Alors que la pandémie COVID-19 fait toujours rage dans le monde entier et que de nombreux pays continuent de souffrir du ralentissement économique, le thème du sommet s’intitule « Réaliser les opportunités du XXIe siècle pour tous » souligne l’éditorial
Il s’agit-là d’une préoccupation constante depuis pas mal d’années avec des thèmes qui tournent toujours autour du développement économique, de la gouvernance mondiale, déplorant à mot couvert l’unilatéralisme et le protectionnisme.
Cette année, le G20 accordera plus d’attention à l’impact du COVID-19 sur l’économie mondiale et le commerce international. Il se concentrera également sur la façon dont certains pays en développement et régions sous-développées peuvent survivre dans le contexte de la pandémie. En outre, certains pays sont confrontés à des problèmes d’endettement et sont pris dans une spirale négative, ce sont des problèmes urgents.
Ce n’est pas la première fois que le G20 réagit à une crise mondiale, souligne la Chine. Après la crise financière de 2008, le G20 a joué un rôle similaire dans le monde entier. En mars 2020, un sommet virtuel sans précédent du G20 s’est tenu pour faire face à l’impact provoqué par l’apparition de COVID-19.
Certains analystes ont déjà dit que la mondialisation, sous la pandémie, serait morte. Il est indéniable que la pandémie a effectivement eu un certain impact sur la mondialisation, y compris sur la chaîne industrielle internationale. Certains pays européens et américains ont déclaré que les pays ne devraient pas compter sur des fournitures extérieures pour des raisons de sécurité nationale. Le G20 en mars a témoigné alors d’une telle tendance.
La contribution du G20 prouve l’importance du multilatéralisme et peut contribuer à stabiliser la situation dans le contexte de la crise mondiale actuelle.
La convocation réussie du sommet virtuel du G20 en mars a montré que la plupart des pays ne sont pas disposés à renoncer à fonder de l’espoir sur le multilatéralisme. Ils veulent toujours pousser le monde vers l’unité autant que possible. Avec les situations internationales compliquées d’aujourd’hui et l’état turbulent de la gouvernance mondiale, la plupart des pays croient encore que la mondialisation est importante – que nous vivons dans une communauté avec un avenir commun pour l’humanité. C’est une tendance très positive.
La Chine a toujours joué un rôle essentiel au sein du G20.
La Chine et d’autres membres du G20 devraient assumer leur responsabilité en cas de crise majeure. Ils devraient en outre s’assurer que le monde se dirige dans une direction de développement correcte, même lorsqu’il n’y a pas de crise. Par exemple, lorsque l’administration Trump a commencé à s’engager dans l’unilatéralisme et le protectionnisme, la Chine a fait de son mieux pour empêcher le G20 de devenir inefficace en raison de l’égoïsme d’un certain pays.
La Chine est également disposée à participer à des actes spécifiques.
Par exemple, pour la première fois, la Chine participe à l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 et soutient qu’il s’agit là d’un cadre de traitement de la dette pour les pays à faible revenu. La Chine a apporté des ajustements opportuns pour répondre à ces crises et a fourni ses solutions et sa sagesse.
Mais c’est une période de la « folie finale » de l’administration Trump, et beaucoup de gens s’inquiètent de l’ombre que le gouvernement américain jette sur le G20.
Selon le média japonais Kyodo News lundi, la déclaration des dirigeants du G20 pourrait ne pas exprimer leur opposition au protectionnisme. En outre, le sommet sera toujours sous l’influence de l’administration Trump.
Si les États-Unis ne sont pas disposés à promouvoir certaines affaires ou même à les entraver délibérément, d’autres pays seront également touchés.
Cela semble être une perspective très sombre. Compte tenu de la situation politique actuelle aux États-Unis, l’administration Trump pourrait transférer sa colère sur les questions multilatérales. En ce qui concerne la lutte mondiale contre COVID-19, en particulier, comment le monde peut-il s’attendre à ce que les États-Unis contribuent alors qu’ils sont même incapables de s’aider eux-mêmes? Par conséquent, on peut être assuré que les États-Unis joueront un rôle négatif dans le G20 en ce moment.
Mais ce n’est pas un échec du G20.
Après tout, il y a encore 19 autres parties responsables. Même si le G20 devient « 19+1 », les 19 autres pays sont toujours sur la voie de parvenir à un consensus et de montrer les tendances positives mondiales. Même si certains facteurs positifs ne sont pas inclus dans le document final, cela ne signifie pas que le prochain G20 sera une réunion ratée. La Chine, pour sa part, jouera certainement un rôle positif lors de la réunion.
En d’autres termes, les pays du monde entier doivent continuer à considérer le G20 comme une plate-forme importante pour la gouvernance
mondiale.
L’auteur est directeur adjoint du Département d’études internationales et stratégiques de l’Institut chinois d’études internationales. opinion@globaltimes.com.cn
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