IL faut bien mesurer les gens que l’occident a promu au titre de héros de la liberté pour attaquer l’URSS et la Chine, la Russie, Cuba, le Venezuela, la Bolivie, j’en passe et des meilleures , des assassins, des tortionnaires toujours préoccupés de leur enrichissement personnel. A propos de la lituanie, le frère de mon père, Raymond Bleitrach, a fait partie du train qui a traversé l’Europe pour être accueilli en Lituanie par des Lituaniens, pas des Allemands, des Lituaniens, qui les ont dès la sortie du train exécutés et enterrés parfois encore vivants dans la chaux, il avait 20ans. Quand je vois des juifs comme les BHL, les Gluksmann et même en Pologne, complices de tels salopards pour les bonnes oeuvres de la CIA, je sors de mes gonds. Comme quand je vois des “communistes” contribuer à la même célébration. Ce qui n’interdit pas aux communistes de s’interroger sur la relation entre ces phénomènes et l’ère Brejnev, y compris le rôle joué par la famille Brejnev à Tachkent. (note de danielle Bleitrach , traduction de Marianne Dunlop)
0 | 15 octobre 2020 Photo: Chronique photo TASS Texte: Evgeny Kroutikov |
https://vz.ru/society/2020/10/15/1065574.html
Il y a cinquante ans, le 15 octobre 1970, la première tentative réussie de l’URSS de détourner un avion a eu lieu. Le père et le fils Pranas et Algirdas Brazinskas ont détourné un An-24 de ligne et se sont enfuis. C’était la dernière fois dans l’histoire de l’URSS que le KGB prévoyait d’éliminer des terroristes en dehors du territoire de l’Union soviétique. Pourquoi cette opération n’a-t-elle finalement pas été menée à bout?
L’aîné Brazinskas n’était pas un «combattant de la liberté lituanien» comme il s’est dépeint lui-même plus tard et comme le voient encore certains personnages de la communauté lituanienne américaine. En Lituanie même, on préfère oublier tranquillement les Brazinskas, car là-bas, au niveau local, tout est clair avec eux.
Il y a eu, bien sûr, d’étranges initiatives. Par exemple, immédiatement après l’effondrement de l’URSS à Klaipeda, dans le parc de Ferdinand (à côté du port) en 1991, «l’artiste du peuple» local (lire – fou de la ville) Algirdas Yuditskas a installé une croix de chêne de neuf mètres dédiée au père et au fils Brazinskas. L’installation de croix est un amusement national historique lituanien-polonais-biélorusse. La croix a duré 16 ans et en 2007 (après la mort de l’aîné Brazinskas), elle a été discrètement démolie par décision du conseil municipal de Klaipeda en tant que “forme architecturale non autorisée”. Même les médias lituaniens ont essayé de ne plus mentionner les Brazinskas. Car ce fut une triste expérience. Quand, en 1992, la journaliste lituanienne Ruta Grineavichiute est venue en Californie pour interviewer Pranas Brazinskas,il a répondu à la question sur le meurtre de l’hôtesse de l’air Nadejda Kourtchenko littéralement “J’ai tué cette salope parce qu’elle s’est mise sur mon chemin.” Après cela, la patrie historique a préféré l’oublier, car tout cela ne cadrait pas avec l’image lumineuse du «combattant pour la liberté de la Lituanie».
Pranas Brazinskas est né dans le hameau de Beizhenis,district de Trakai, en 1924. En 1944, les Allemands ont mobilisé le jeune homme de vingt ans dans les « bataillons auxiliaires ». Par la suite, au moment de la filtration par le SMERSH (contre-espionnage), il a affirmé qu’il n’avait touché personne, n’avait pas tué de Juifs, mais avait seulement assemblé des pontons à travers le Neman. Contrairement à une mythologie tardive, le SMERSH en 1944-1946 n’a pas commis d’atrocités dans de pareils cas et a laissé par centaines de tels personnages aller où bon leur semblait. Dans l’affaire Brazinskas, plus tard, après le détournement d’avion, lorsque le KGB a parcouru tout son chemin de vie à l’envers, des «points blancs» sont apparus. Il n’y a donc maintenant aucune raison d’affirmer fermement que le jeune Pranas n’a pas été impliqué dans des crimes de guerre, y compris les meurtres de Juifs à Vevis et Jejmariai. Il y a beaucoup de points d’interrogation.
Pendant cette période, une étrange histoire se passe pour la première fois dans la famille Brazinskas. Il est prouvé que Pranas et son père Stasis sympathisaient avec les «frères de la forêt» et leur fournissaient de la nourriture de leur ferme. Néanmoins, les «forestiers» ont tué le vieux Stasis Brazinskas, le confondant prétendument avec le chef du conseil du village, un communiste. Et après cela, Pranas a cessé de traiter avec les «forestiers» et, semble-t-il, a même commencé à parler en bien du régime soviétique et à fustiger les partisans de l’indépendance. Mais on dit que c’est Pranas qui a attiré son père dans le bâtiment du conseil du village. C’est un détail important. Le parricide n’a pas été prouvé, mais il retombera plus tard sur Pranas par ricochet.
Pranas travaille d’abord comme gardien dans une école locale à Jejmariai, puis obtient un emploi de spécialiste des matériaux à Vievis dans le bureau de Potrebkooperatsii. Là, il a commencé à voler des matériaux de construction et à les vendre au marché noir. Ce pour quoi il est arrêté en 1955. Mais le tribunal l’a de nouveau traité avec humanité et n’a donné qu’un an de travail correctionnel. En URSS, cela s’appelait «envoyer à la chimie».
Dix ans plus tard, Pranas, qui travaillait alors déjà comme gérant de magasin, a de nouveau été arrêté pour vol de biens. Cette fois, il reçut cinq ans et fut envoyé en Mordovie. Libéré par anticipation, il part pour l’Ouzbékistan, à Kokand. Là, il divorce de sa première femme, Stasya Brazinskienė, et épouse son ancienne complice, l’ancienne comptable de la coopérative Vevis, Alina Koreyvo, issue de la petite noblesse. Cela lui a donné l’occasion de changer de nom de famille: maintenant, selon tous les documents, il était Pranas Koreyvo, et le voleur et coquin Brazinskas semblait avoir disparu. Il a également changé le nom de famille du fils de son premier mariage, Algirdas, et l’a fait venir chez lui à Kokand depuis la Lituanie.
Pranas Koreyvo-Brazinskas s’est rapidement rendu compte qu’en Ouzbékistan, par rapport à la Lituanie bien approvisionnée, certains produits n’existent pas du tout ou sont beaucoup plus chers. Et dans le cas des tapis, c’est le contraire. Et il a repris la spéculation, apportant des pièces de rechange rares pour les voitures de la Lituanie à Kokand, et de l’Ouzbékistan à la Lituanie – des tapis pas moins rares. En à peine un an, il a fait fortune dans ce trafic. Qu’il suffise de dire qu’il a emporté six mille dollars en espèces avec lui dans son détournement d’avion. Pour 1970, en URSS, il s’agit d’un montant très important, d’autant plus qu’il encourait une lourde peine pour trafic de devises.
C’est à ce moment-là qu’il attire l’attention du KGB. Avec le recul, on soutient que des documents sur les activités de Brazinskas pendant la période d’occupation auraient fait surface de manière inattendue, mais très probablement le KGB local a simplement mis la main sur ce gros spéculateur et a commencé à investiguer. Le dossier d’occupation a fait surface après le détournement de l’avion. Apparemment, le KGB de la RSS d’Ouzbékistan a voulu se prémunir ainsi des accusations selon lesquelles ils auraient laissé passer un tel scélérat sous leur nez. Ou étaient dans le deal.
Sentant que quelque chose n’allait pas, Pranas commence à préparer son évasion de l’URSS. Une personne avec deux condamnations antérieures ne serait pas autorisée à voyager à l’étranger. La raison pour laquelle cette voie d’évacuation particulière a été choisie n’est toujours pas claire.
Pranas achète un pistolet, quelques grenades et un fusil de chasse à canon scié sur le marché noir de Kokand, ainsi qu’un uniforme d’officier soviétique. C’était difficile et très coûteux, mais dans certaines républiques, c’était chose possible. Les Brazinskas arrivent en Géorgie et montent à bord du vol Batoumi – Soukhoumi. Ils portent de longs imperméables gris, ce qui ne les distingue pas particulièrement à Batoumi, très pluvieux en automne. Mais sous leurs imperméables, ils ont des armes (il n’y avait pas d’inspection des passagers à l’époque). Il y a une trentaine de minutes de vol. Cinq minutes après le décollage, Pranas a appelé Nadejda Kourtchenko, une hôtesse de l’air de 19 ans, et lui a remis une enveloppe avec une note à remettre à l’équipage.
Un texte très étrange était imprimé sur une feuille de papier: «ORDRE N ° 1. J’ordonne de voler selon l’itinéraire indiqué. 2. Mettez fin aux communications radio. 3. Pour non-respect de l’ordonnance –la Mort. (Europe libre) P.K.Z.Ts .. Général (Krylov) » .
L’agente de bord Nadejda Kourtchenko a couru dans le cockpit ayant juste eu le temps de crier: “Une attaque!” Les criminels se sont précipités après elle. «Personne ne se lève! Cria le plus jeune. – Sinon, nous allons faire sauter l’avion! » Nadya a essayé de bloquer le chemin du cockpit aux bandits: “C’est interdit d’entrer!” “Ils sont armés!” –ont été les derniers mots de Nadia. L’agente de bord a été immédiatement tuée par deux coups de feu à bout portant.
Après cela, les Brazinskas ont continué à tirer. Au total, ils ont tiré 24 coups de feu, blessant le commandant d’équipage (sa colonne vertébrale a été cassée et il est resté paralysé), le navigateur et le mécanicien de bord. Tous sont devenus plus tard handicapés. Seul le copilote Souliko Shavidze pouvait piloter l’avion. Les Brazinskas lui ont ordonné de mettre le cap sur la Turquie. À l’approche de Sinop, Shavidze a pu activer le signal SOS, de sorte qu’à la base militaire américaine près de Sinop, les forces spéciales et les équipes médicales turques attendaient déjà l’avion sur la piste. Mais les Brazinskas n’ont pas opposé résistance aux Turcs, ils ont demandé l’asile politique et ont été envoyés en prison.
Les Turcs n’ont pas immédiatement accepté de renvoyer l’avion, le corps de Nadejda Kourtchenko, les membres d’équipage blessés et les passagers en URSS. Cela a provoqué une vive réaction à Moscou. Leonid Brejnev, habituellement calme, après avoir pris connaissance des documents fournis par le KGB (une description de l’événement lui-même, y compris le meurtre de l’hôtesse de 19 ans et les documents de l’enquête sur Pranas Brazinsky), était dans une colère noire. Alors que le ministère des Affaires étrangères de l’URSS négociait avec les Turcs depuis trois jours, l’ordre a été donné de préparer une opération de rapatriement des personnes et de l’avion par des forces spéciales – c’est-à-dire une invasion de la Turquie. Brejnev a discuté de cette question avec le ministre de la Défense Gretchko. Selon une légende ultérieure, le groupe spécial avait déjà traversé la frontière turque et se dirigeait vers Trabzon quand on a appris que les Turcs avaient fait des concessions. L’opération a été annulée.
Les Turcs ont catégoriquement refusé de livrer les Brazinskas, ce qui étaient un affront pour l’URSS. Mais Ankara ne pouvait pas non plus simplement laisser aller tout cela. En conséquence, il a été décidé de juger les Brazinskas, mais pas sévèrement. Et ils ont eu pour avocat l’ancien ministre de la Justice de Turquie.
Le commandant de la flotte aérienne civile An-24, Georgy Chakhrakia (photo: N. Anastasiev / Chronique photo TASS) |
Lors du procès, Pranas Brazinskas a raconté une histoire incroyable. Il a déclaré qu’il avait combattu pour l’indépendance de la Lituanie toute sa vie et que son acte «glorifierait l’exploit des Lituaniens pour les siècles à venir». Que son père n’avait pas été abattu par les “forestiers”, mais par le NKVD. Sa première femme aurait été envoyée au GOULAG (ce qui est parfaitement faux), et lui-même a été envoyé deux fois dans les mêmes terribles Goulags pour être un patriote de Lituanie et un combattant pour la liberté et la démocratie. Mais il n’a pas accepté, a changé de nom de famille et, alors qu’il vivait en Asie centrale, aurait établi un lien entre les combattants locaux contre l’oppression des Soviétiques de l’islam et les patriotes lituaniens (c’était apparemment une révérence envers les Turcs, écrite à la suggestion de l’avocat). Mais le KGB était sur ses talons pour le renvoyer dans le terrible GOULAG, et il a donc décidé de détourner un avion afin de sauver sa vie et celle de son fils, qui est aussi un héros et un combattant. Quant au meurtre de l’hôtesse de l’air Kourtchenko,elle aurait été tuée non par les Brazinskas, mais par des agents déguisés du KGB qui se trouvaient dans l’avion. À propos, la pratique d’escorter les vols aux frontières par des agents du KGB est apparue juste après le crime de Brazinskas. C’est lui, en fait, qui a donné cette bonne idée.
Les Turcs faisaient semblant de croire tout cela. Pranas Brazinskas a reçu huit ans, tandis qu’Algirdas, en tant que mineur, seulement deux ans. Ils vivaient confortablement en prison. Recevaient de la nourriture et des colis pour 300 dollars par mois, donnaient régulièrement des interviews et rencontraient des militants des droits de l’homme. Mais en 1974, la Turquie célébrait en grande pompe le 50e anniversaire de la proclamation de la république. Une large amnistie a été annoncée, qui comprenait également les Brazinskas. La première chose qu’ils ont faite a été de se rendre à l’ambassade américaine à Ankara et de demander l’asile politique aux États-Unis. Ils ont été rejetés. Alors ils ont essayé juste là, à l’ambassade, d’ouvrir leurs veines. On les a soignés. Mais une lutte active dans les coulisses a commencé. Les Turcs ne voulaient pas les garder dans leur propre camp de réfugiés à Istanbul, mais tout le monde aux États-Unis n’était pas d’accord pour leur offrir l’asile.
Dans le même temps, un groupe influent de partisans de l’octroi d’asile aux Brazinskas s’est formé aux États-Unis.
Il était dirigé par le sénateur Edward Derwinski, un Polonais de souche, fils d’immigrants de Lituanie. La diaspora lituanienne aux États-Unis et l’Église catholique ont apporté un soutien actif. À un moment donné, cette faction de lobbying a commencé à gagner, et des représentants du département d’État ont déclaré aux diplomates soviétiques que «le cas des Brazinskas n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme». C’était le deuxième affront envers l’URSS.
Il n’y avait plus de justice à attendre pour Nadia Kourtchenko, sa famille (mère, frère et oncle qui travaillaient à l’aéroport de Soukhoumi) et les pilotes handicapés. Et ce fut la seule fois où Leonid Brejnev approuva la proposition du KGB de mener une opération pour éliminer les assassins et les pirates de l’air hors des frontières de l’URSS. Et d’ailleurs la dernière fois dans l’histoire.
Le jour où les Brazinskas ont été libérés de la prison turque, le chef adjoint du département “B” (sabotage et diversion) du PGU du KGB de l’URSS, le colonel Alexandre Lazarenko (plus tard général, chef adjoint du 8e département – terreur et sabotage – direction “C”, renseignements illégaux, PGU du KGB de l’URSS, commandant du détachement «Cascade» pendant la guerre afghane, décédé en 2004 à Moscou) a envoyé un message codé au poste de renseignement soviétique à Ankara avec l’ordre de déterminer où se trouvaient les Brazinskas. Quelques jours plus tard, Lazarenko s’est personnellement envolé pour la Turquie. À l’aéroport Esenboğa, il a été accueilli par le vice-président, qui travaillait sous couvert diplomatique. À l’ambassade,le chef du personnel de résidence lui a fait son rapport.
Il a été établi que les Brazinskas vivaient dans une villa près d’Istanbul. Ils allaient toujours au marché, en ville, à deux, sans être accompagnés, mais il est prouvé que les services spéciaux turcs et les Américains les surveillaient étroitement,leur ayant donné le surnom de Pirates.
Le lendemain, le colonel Lazarenko a rencontré personnellement l’agent chargé d’éliminer les Brazinskas. Lazarenko voulait s’assurer par lui-même que l’agent était prêt à accomplir cette tâche. Le fait est qu’il n’y avait pas eu de telles actions pendant très longtemps. Le dernier exemple était en 1959 Stepan Bandera, mais Bogdan Stachinsky, qui l’a éliminé, s’est ensuite enfui en Occident pour des raisons personnelles, ce qui avait fait grand bruit. Lazarenko s’est assuré que l’agent était prêt, après quoi la planification de l’opération a commencé. Ils ont longtemps discuté des armes. L’idée de départ – un pistolet silencieux – a été rejetée et ils ont finalement opté pour une micro-balle empoisonnée. Et un dispositif de mise à feu spécifique a été monté dans la semelle de la chaussure. L’agent a été convoqué à Moscou pour formation et instruction.
Et à ce moment, les Brazinskas disparaissent de Turquie. Peut-être ont-ils simplement eu de la chance – le lobby américain à ce moment-là a obtenu leur accueil en Amérique. D’un autre côté, le voleur et escroc Pranas avaient un instinct étonnant, presque bestial. Selon une troisième version, les Américains avaient pu aussi soupçonner ou apprendre quelque chose.
Aux États-Unis, les Brazinskas n’ont pas obtenu l’asile officiel pendant longtemps. En fin de compte, la communauté lituanienne et l’Église catholique ont prolongé leur permis de séjour et leur asile, mais Pranas n’a obtenu la pleine citoyenneté qu’à la fin de sa vie. Les Brazinskas ont changé de nom. Pranas est devenu Frank White et Algirdas est devenu Albert Victor White. Ils se sont installés à Santa Monica, en Californie, où se trouve une importante communauté lituanienne. La diaspora les a aidés à trouver une maison.
Pranas n’a jamais pu s’habituer à l’Amérique. Il n’a jamais pu apprendre un mot d’anglais et jusqu’à la fin de sa vie, il parlait à la maison en lituanien ou en russe. Il n’a pas pu trouver de travail et a rapidement repris ses habitudes criminelles. Il est prouvé que Frank White, alias Pranas Brazinskas-Koreyvo, faisait le commerce des armes à Santa Monica et était considéré comme un marchand d’armes bien connu dans la région. Ses voisins avaient ouvertement peur de lui et la plupart de la communauté lituanienne locale l’évitait. Il a attaqué à plusieurs reprises des voisins et des gens au hasard dans la rue, car il les prenait pour des agents du KGB envoyés pour le tuer. En 1991, la voisine de Pranas, Linda Flett, s’est adressée à la police pour déclarer qu’il avait menacé de la tuer.
Le temps a fait ses ravages et Pranas Brazinskas s’est transformé en un vieil homme impuissant assis dans un fauteuil roulant, mais en colère et cruel, qui était entièrement sous la garde de son fils. Algirdas, quant à lui, a épousé une Américaine, qui était de surcroit employée du département d’État américain, ce qui lui a permis d’obtenir plus facilement la citoyenneté américaine. Son père, avec ses singeries et son caractère dégoûtant, lui pesait. De plus, la femme d’Algirdas a trouvé un emploi en Malaisie et ils devaient partir pour Kuala Lumpur, et Pranas être envoyé dans une maison de retraite. Le vieil homme n’a pas aimé et, comme Algirdas l’a dit plus tard lors de l’enquête et du procès, son père a pointé une arme sur lui et a menacé de le tuer.
D’une manière ou d’une autre, Albert White, 49 ans, a frappé son père de 77 ans, connu sous le nom de Pranas Stase Brazinskas, de huit coups à la tête avec un objet dur et contondant le 10 février 2002.
Vraisemblablement, c’étaient des haltères. Selon une autre version – une batte de baseball. C’est la communauté lituanienne de Santa Monicaqui a fourni un avocat à Albert. L’avocat Jack Alex, de nationalité lituanienne, a expliqué au tribunal que feu Pranas Brazinskas était un «terroriste» et globalement un type vil, et que son fils était généralement une bonne personne, que son père pourchassait, et avant cela, il avait ruiné sa vie en l’impliquant dans le détournement d’un avion de l’URSS. Le jury est tombé d’accord avec cela et a reclassé l’accusation en «meurtre au deuxième degré» (c’est-à-dire avec circonstances atténuantes) à Brazinskas Jr. et lui a donné 16 ans au lieu de la peine de mort. À ce jour, on ne sait rien de son sort.
Le gredin est mort comme il a vécu. Dans une interview tardive, le général Lazarenko a déclaré: «Vous savez, cet acte terroriste, le meurtre de la jeune Nadya Kourtchenko, a secoué notre pays. Il a donné un mauvais exemple aux autres bandits. Cela a été confirmé par les terroristes qui ont détourné l’avion en Géorgie en 1983. On leur a demandé sur quoi ils comptaient lorsqu’ils ont tiré cinq fois au visage sur le pilote Shabartyan, trois fois sur le pilote Plotko et tué une hôtesse de l’air. Ils ont répondu que, les Brazinskas avaient également tué une hôtesse de l’air- Nadya Kourtchenko, ce qui ne les a pas empêchés d’être accueillis en Turquie à bras ouverts … »
L’affaire Brazinskas était la dernière tentative de châtiment des assassins par les forces du KGB de l’URSS. On peut dire que Pranas Brazinskas a été rattrapé par son karma, mais il est malgré tout dommage que le général Lazarenko n’ait pas eu le temps de le faire liquider à Istanbul. La justice exige une punition. La mère de Nadejda Kourchenko a tenté de se suicider, son fils aîné Alexandre l’a sauvée, en sortant sa tête du nœud coulant. Elle a écrit des lettres aux autorités, s’est rendue à l’ambassade américaine à Moscou, demandant l’extradition des Brazinskas, mais a essyé des refus. Elle a vécu sans voir le châtiment et est décédée en 2010.
Le nom de l’agent du département «C», le service de renseignement illégal du PGU du KGB de l’URSS, qui s’était vu confier la mission d’éliminer les Brazinskas en Turquie, est toujours strictement confidentiel.
Vues : 719