Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les rues de la Havane et l’amour dans la mer des Caraïbes

Je prépare ce qui sera peut-être, mais qui sait, mon dernier grand voyage, à Cuba… Dans plus d’une année je sais ce que je veux voir et revoir, mais ce que dit ce peintre écrivain, Alejandro Cánovas Pérez, exilé en France, est tout à fait conforme à cette extraordinaire palette cubaine, à cette spécificité et pourtant à ce morceau d’universel qu’est l’île magique….

Je suis né dans la Havane, la capitale de Cuba. La ville, m’a toujours parlé dans sa langue insaisissable. Enfant, les couleurs grises de l’hiver (celui-ci très court à vrai dire) et ses bleues et ses oranges si vives du tropique s’alternaient sans cesse.

L’histoire, mes contemporains et les habitants d’aujourd’hui construisent une Havane ni meilleur ni pire, tout simplement différente. Poétique dans son regard sur la mer, en cadence elle-même comme les rythmes cubains dans leurs moments de joie, violente et terrible en temps de cyclone…

Mon père peignait, mais il ne m’a pas appris à peindre malheureusement. J’ai appris en autodidacte. À vrai dire, je n’ai commencé à peindre d’une manière plus artistique qu’il y a seulement dix ans. Et aujourd’hui, beaucoup me connaissent par un style particulier de la peinture. Le fait de peindre me plaît comme créateur…

Les rues de la Havane et l’amour dans la mer des Caraïbes

Crédits : Alejandro Cánovas Pérez

La Havane me parle en femme dans ses peintres, et dans son ambition presque féminine de séduction des hommes avec la mer et la nature qui, bien qu’un peu malmenée dans la ville, dans le reste de l’île, continue comme si c’était le Paradis sur terre.

Les rues de la Havane et l’amour dans la mer des Caraïbes

Crédits : Diego Gennaro – Unsplash

La Havane est divisée en deux : la vieille Havane et la Havane aujourd’hui. La Havane est vaste, mais vous pouvez marcher à travers elle, entre les arbres et les fleurs qui nous trompent en nous disant qu’ils y sont depuis les origines de la ville. Beaucoup de fleurs et de nombreux arbres ont été importés, en particulier dans le dix-neuvième et au début du XXe siècle. Ils sont venus de partout dans le monde, Océanie, Asie, Europe, Amérique du Nord, Amérique centrale et du Sud… La grande Australie est aussi incroyablement représentée. Ainsi des fougères de l’époque des dinosaures vivent dans ses rues côtoyant des flamboyants… et leurs jasmins proviennent d’Espagne et du Cap de Bonne-Espérance, Afrique du Sud.

Comment ne pas exprimer dans ma peinture une certaine aspiration d’universalité ? Puisque tout simplement, la ville qui m’a vu naître dans les années soixante du siècle dernier montrait des environnements architecturaux provenant en effet des diverses régions de la planète.

Une chère amie Française, observant la Havane de nuit, m’a dit qu’elle se sentait étrangement à Paris ! La Havane, s’offre avec le visage rêvé à tous ceux qui veulent la recevoir. Une ville donc des rêves…

Peut-être pour cette raison, mon travail s’articule autour de l’imagination et de la rêverie.

Quelques-uns de mes titres témoignent de cela : « La machine insulaire du temps », « Entre deux mondes », « Tourbillon dans les Caraïbes », « Les deux yeux du cyclone », « Les âmes sur le bateau d’esclaves », « Oshun-Aphrodite, déesse de l’amour et la forêt », « La Reine des Feuilles », « Un arbre masqué », « Créature abyssale, évocatrice et translucide» et « Pendant le bal… il danse ».

La Havane, c’est une baie où pendant des siècles les navires ont attendu et s’y sont reposés pour éviter les pirates et les cyclones. Elle n’arrête pas de se mélanger avec la mer vers laquelle montre sa face aux vents salés. Même si la mer est calme dans l’étreinte, parfois les vagues se brisent sur le « Malecon », un mur construit pour empêcher les eaux du canal des Bahamas d’inonder la Havane.

La Havane et moi, une histoire interrompue par l’Ouragan du Temps qui, un jour, sera de retour pour être racontée ici en France. Parce que dans sa langue, qui est la langue de toutes les villes, La Havane me dit qu’elle m’attend… de nouveau dans ses rues.

Du même auteur : El último ser sueña. [Le dernier être rêve, en espagnol], poésies, TheBookEdition.com, Paris, 2009, 82 pages. Chemin de vie. [en français]TheBookEdition.com, Paris, 2011, 114 pages. Los mundos y el tiempo. [Les mondes et le temps, bilingue en espagnol et en français], Poésies, TheBookEdition.com, Paris, 2012, 54 pages. La puerta de los sueños. [La porte des rêves, en espagnol]roman, TheBookEdition.com, Paris, 2009, 186 pages. Cosario cultural. [Le livre des affaires culturelles, en espagnol], essai, TheBookEdition.com, Paris, 2011, 318 pages. (Collection Arts graphiques) Moi et les autres ? [Lumière et couleur dans l’univers du regard, en français et en espagnol], Catalogue de tableaux, TheBookEdition.com, Paris, 2016, 88 pages.

Alejandro Cánovas Pérez

Auteur de l’article

Galerie d’oeuvres sur son site internet : alexalexmoi.com

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1 Commentaire

  • Cotty
    Cotty

    Merci pour ces informations sur Cuba et son peuple héroïque.

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