Par notre bureau de presse
Morning Star 30 septembre
Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, devrait être aux portes de la mort pour échapper au régime de prison “supermax” s’il est condamné aux États-Unis, a-t-on appris hier au tribunal.
M. Assange lutte contre son extradition en raison d’accusations liées à la fuite de documents classifiés qui auraient exposé les crimes de guerre et les abus des États-Unis.
L’Old Bailey a entendu des témoignages sur l’état mental de cet homme de 49 ans, après des années passées à l’ambassade de l’Équateur à Londres et 16 mois de détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.
Le tribunal a appris hier que s’il perd sa bataille pour l’extradition, M. Assange pourrait être détenu au centre de détention d’Alexandria en Virginie en vertu de mesures administratives spéciales (MAS).
S’il est reconnu coupable, il pourrait être transféré dans le centre de détention administrative maximum “supermax” (ADX) de Florence, dans le Colorado, où se trouve le terroriste Abu Hamza.
Lors de son témoignage, l’ancienne directrice Maureen Baird a déclaré que M. Assange resterait à l’ADX “à moins d’un changement majeur de son état de santé”.
Elle a déclaré à la cour qu’il faudrait qu’un détenu soit dans un état “bien pire” qu’un Abu Hamza handicapé, ajoutant : “Vous devez être presque mourant”.
Mme Baird, ancienne directrice du Centre correctionnel métropolitain de New York, a déclaré que M. Assange était susceptible d’être placé sous SAM avant le procès pour des raisons de sécurité nationale.
Sous le régime des MAS, les détenus passent 23 ou 24 heures par jour dans leurs cellules sans aucun contact avec les autres prisonniers, a-t-elle dit.
Mme Baird a déclaré que les détenus des SAM n’étaient autorisés à passer que des appels téléphoniques d’une demi-heure (ou deux appels de 15 minutes) à leur famille par mois, tous surveillés par des agents du FBI.
L’affaire d’extradition devant le juge Vanessa Baraitser se poursuit.
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