Cet article et ces photographies nous a été envoyé par un ami communiste grec, Michel Papadopoulos. Il nous parle de la résistance de hier mais aussi de celle d’aujourd’hui et des communistes grecs qui ont organisé cette célébration (note de danielle Bleitrach).
Cet endroit complètement inhospitalier a reçu plusieurs milliers de déportés. Tous partisans, et presque tous communistes qui avaient les armes à la main chassé les troupes allemandes, italiennes et bulgares.
La guerre civile a été l’œuvre des forces “alliées” qui ne voulaient pas que la Grèce prenne après la victoire contre l’axe le chemin de l’indépendance et du socialisme (conséquence de Yalta (1)).
Dans tous les cas, Churchill et Papandréou (le vieux) ont été les instruments de l’impérialisme.
Donc ce 6 septembre le KKE parti communiste de Grèce a inauguré le monument commémoratif de cette tragédie. Cinq statues dressées comme des ombres sur une dalle de marbre.
En Grèce, fleurissent des monuments à la gloire de la résistance. L’EAM (Front national antifasciste) et l’ELAS (armée démocratique). Pendant que dans les pays anciennement socialistes sont détruits les monuments à la gloire de l’armée rouge qui a libéré ces pays du fascisme.
Le 6 septembre plus de 1000 communistes représentant les régions et villes de Grèce se sont rassemblés sur cette île pour cette cérémonie du souvenir. L’émotion fut immense. Sachant que sur cette île et l’esplanade où nous nous sommes trouvés avait été versé le sang de tant des nôtres et là où rien d’autre ne poussait sur cette terre d’un total dénuement que notre solidarité avec tous les travailleurs de notre planète.
Je veux partager avec vous le témoignage de la maman de mon camarade Vassili, elle m’a confié: “Le soir nous entendions les coups et les cris des femmes battues par les barbares”. Et elle a ajouté: “C’était les plus instruites, c’étaient des femmes communistes!”
Le discours du Secrétaire général du KKE, précédant la soirée musicale et après le dépôt de gerbes au monument, a retracé cette période et a relié le passé tragique à la politique anti-populaire actuelle et à laquelle nous devons nous opposer.
Sur l’emplacement même du lieu où se tient la cérémonie ont été exécutés 350 soldats de l’armée nationale qui se trouvaient en Égypte et avaient été internés par les Britanniques parce qu’ils étaient proches du PC et de la résistance intérieure. Cela a été perpétré sur deux jours du 29.2.48 au premier mars.
Enfin, je dois parler des enfants mineurs garçons et filles des résistants internés, présentés devant les tribunaux militaires, torturés et soumis aux travaux forcés et ceci pour forcer leurs parents à signer la lettre infamante de reniement de leurs actes patriotiques afin que les enfants soient libérés.
Et comme il était écrit sur l’une des banderoles :” Nous sommes ici parce que votre sacrifice est pour nous l’engrais des luttes à venir”.
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Jakline Boyer
J’ai lu il y a une dizaine d’années un roman grec qui venait de sortir absolument bouleversant sur les combats de la résistance grecque. Je ne me souviens ni de l’auteur ni du titre… Quelqu’un a une idée ?
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Danielle Bleitrach
je viens de lire le grand livre là-dessus je suis sure que c’est de lui dont tu parles je vais essayer de te le retrouver.Il s’agit de jacques Lacarrière qui est aussi le traducteur de yannis Ritsos et dont je viens de lire été grec…
de Reilhan
Il est un grand roman qui narre le combat des brigades grecques au Liban et en Egypte : Cités à la dérive de Stratis Tsirkas.