Histoire et société

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Procès de Julian Assange (1) mardi 8 septembre

Catherine Winch va nous raconter désormais au jour le jour le procès Assange, à partir de sa traduction du Morning star. Aujourd’hui dans la rubrique “si on vous le dit, vous aurez deux jours du procès, pour rattraper le cours des audiences (note de Danielle Bleitrach).


Voila l’article pour le premier jour, mardi 8 septembre.. Je vais traduire les autres jours rapidement pour être à jour. Catherine Winch
http://pdfs.morningstaronline.co.uk/assets/MS_2020_09_08.pdf

La défense de JULIAN ASSANGE n’a pas réussi à faire rejeter les nouvelles accusations portées contre lui hier. Ses partisans affirment avec raison que l’extradition du fondateur de Wikileaks vers les États-Unis porterait un grave coup à la liberté de la presse. Des centaines de partisans de M. Assange étaient rassemblés devant le tribunal Old Bailey pour exprimer leur colère face à la procédure d’extradition en cours.

Assange, 49 ans, a passé 16 mois dans la prison de haute sécurité de Belmarsh; il est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour la publication de centaines de milliers de documents classifiés en 2010 et 2011.

Il a été arrêté hier dans les cellules de l’Old Bailey en vertu d’un nouvel acte d’accusation américain contenant 18 chefs d’accusation, qui a été déposé en juin.

Ceux-ci ajoutent des détails sur les présumés comploteurs de hacking que M. Assange et ses collègues auraient recrutés.

Mark Summers QC, avocat de la défense, a déclaré que les “nouvelles allégations à la onzième heure” ont été présentées sans avertissement ni explication, ne laissant pas à la défense assez de temps pour préparer correctement une réponse avant l’audience d’extradition.

Il a souligné les difficultés rencontrées par M. Assange pour parler à ses avocats en raison des restrictions en cours.

“Ce qui se passe est anormal, injuste et risque de créer une injustice si cela continue”, a averti M. Summers.

Mais le juge de district Vanessa Baraitser a rejeté la demande de la défense d’exciser les nouvelles allégations, en déclarant : “Ce sont des questions qui doivent être traitées dans le cadre de l’examen de la demande d’extradition et non pas avant celle-ci”.

Elle a également rejeté la demande des avocats de M. Assange d’accorder un ajournement de quatre mois pour leur permettre de préparer leur défense face aux nouvelles accusations.

M. Assange a comparu devant le tribunal portant un costume bleu, une chemise blanche et une cravate marron. Bien soigné et apparemment en assez bonne santé, il a parlé pour confirmer son nom et son âge et a déclaré qu’il n’était pas disposé à se livrer volontairement à la justice américaine.

Les charges retenues contre lui sont notamment le complot de piratage informatique et la conspiration en vue d’obtenir et de divulguer des informations relatives à la défense nationale.

Il est allégué également que M. Assange a conspiré avec l’analyste des renseignements de l’armée Chelsea Manning pour déchiffrer un mot de passe crypté d’un ordinateur classifié du ministère américain de la défense.

S’il est reconnu coupable, il risque une peine maximale de 175 ans de prison.

A la reprise des audiences, la National Union of Journalists a renouvelé son appel au gouvernement britannique pour qu’il intervienne et rejette la demande.

Rassemblement des manifestants pour l’audience d’Assange.

 la secrétaire générale de la NUJ, Michelle Stanistreet a déclaré : “Si cette extradition est autorisée, elle enverra un signal clair que les journalistes et les éditeurs sont en danger chaque fois que leur travail met le gouvernement des États-Unis mal à l’aise.

“La liberté des médias dans le monde entier fera un grand pas en arrière si Assange est forcé de faire face à ces accusations sur ordre d’un président américain.

“Le gouvernement britannique s’engage beaucoup en faveur de la liberté d’expression – cette affaire est l’occasion pour lui de démontrer la substance de ces paroles chaleureuses.”

Parmi les soutiens de M. Assange devant le tribunal figuraient son père John Shipton, le journaliste vétéran John Pilger et la créatrice de mode Dame Vivienne Westwood.

M. Pilger a déclaré à la foule qu’il était “de notre responsabilité de soutenir un vrai journaliste dont le courage même a été une source d’inspiration pour nous tous qui croyons encore que la liberté est possible”.

M. Shipton a décrit l’audience d’extradition comme un “procès pour abus”, ajoutant : “L’insistance, la malveillance qui s’abat constamment comme un Niagara sur Julian est tout simplement épouvantable et nous indique que l’administration de la justice ici est affaiblie.”

Dame Vivienne a déclaré : “Je suis une militante, j’ai très peur, j’ai perdu des jours et des années de sommeil à m’inquiéter pour Julian Assange.

“Julian Assange est le déclencheur, il fait la lumière sur toute la corruption dans le monde.”

Elle a ajouté : “Nous devons protéger les droits de l’homme. L’establishment est corrompu, ils n’écouteront pas Julian”.

Une camionnette d’affichage mobile est passée montrant  le slogan “N’extradez pas Assange”. Le journalisme n’est pas un crime”, ainsi qu’une photo du visage du journaliste.

La partenaire de M. Assange, Stella Moris, qui a deux enfants avec lui, était au tribunal après avoir visité Downing Street pour présenter la pétition de “Reporters sans frontières” contre l’extradition, qui a été signée par environ 80 000 personnes.

L’affaire d’extradition a été retardée en raison de la pandémie de coronavirus.

Des dizaines de témoins devraient être appelés à déposer pendant quatre semaines, et le jugement sera probablement rendu à une date ultérieure.

Le seul témoin qui a comparu hier est Mark Feldstein, professeur de journalisme à l’université du Maryland.

Il a déclaré à la cour, par liaison vidéo, qu’aucun journaliste ou public n’avait jamais été poursuivi en justice aux États-Unis pour avoir accepté des informations provenant d’une fuite.

Il y a des “milliers et des milliers” d’exemples de fuites aux États-Unis qui remontent à l’époque de George Washington, a-t-il dit.

Des sources et des dénonciateurs ont été inculpés, a-t-il ajouté, mais il a déclaré que le gouvernement américain n’avait pas poursuivi les éditeurs par crainte de violer le premier amendement de la Constitution américaine protégeant la liberté d’expression.

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2 Commentaires

  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    Extraordinaire régression contre les libertés des peuples du monde s’appuyant sur le procès ASSANGE, la corruption des institutions britanniques, l’attaque de 300 ONG contre la CHINE alors qu’ils se taisent devant le traitement partiel du COVID aux USA BRESIL INDE avec une hécatombe de pauvres assassinés par l’incurie volontaire de leurs gouvernements et cerises sur le gâteau pourri le nobel du marchand d’armes à TRUMP ce fanatique, capitaliste, raciste et soutien du KKK Ds le même temps MACRON veut fermer le filet de libertés qui restent en FRANCE sous prétexte de COVID alors qu’il réduit les moyens financiers au bénéfice d’une classe repue et corrompue de la sécurité sociale et des hôpitaux publics.. Ceci est-il la confluence due au hasard? Je ne le crois pas. La situation est très grave et j’ai oublié la biélorussie.

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    • Martin
      Martin

      Entièrement d’accord avec vous !!!!!!

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