Au milieu de la pandémie de coronavirus et des tensions avec Washington, la Chine a lancé une nouvelle stratégie pour stimuler son économie, en mettant plus l’accent qu’auparavant sur les affaires d’initiés. Voici vue par les Russes, la stratégie chinoise dans laquelle la lutte contre la pauvreté mais aussi une nouvelle relation à ses entreprises est à construire. Tout cela doit être fait en douceur et avec maîtrise (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Publié:2 sept.2020 à 06h29 GMT
La Chine, susceptible de devenir la première économie mondiale dans quelques années, se prépare à des mutations majeures du commerce international, et en particulier à un avenir où les États-Unis ne seront plus le centre des affaires et de la demande mondiale, fait valoir un nouvel article de CNBC.
Au milieu de la pandémie de coronavirus et des tensions avec Washington, le gouvernement du géant asiatique a lancé une nouvelle stratégie pour relancer son économie, “cette fois sous le vague parapluie de la “double circulation “, indiquent les médias. En termes généraux, il s’agit de deux cercles d’activité économique, l’interne et l’externe, avec plus d’importance qu’auparavant sur les entreprises à domicile.
«La politique de « double circulation » démontre que la Chine reconnaît qu’elle ne pourra pas dépendre autant du commerce au cours des deux prochaines décennies, comme elle l’a fait au cours des deux précédentes», explique Stephen Olson, chercheur à l’organisation à but non lucratif Fondation Hinrich.
Olson rappelle que «la poursuite d’une intégration économique profonde avec la Chine est de plus en plus perçue aux États-Unis comme une erreur stratégique, qui a extrêmement bien fonctionné pour la Chine, mais considérablement moins pour les États-Unis». Dans ce contexte, les tarifs imposés dans le cadre du différend commercial entre Pékin et Washington au cours des deux dernières années ont déjà réduit les flux de marchandises entre les deux pays.
“Réorienter les exportations chinoises vers l’intérieur est en fait une bonne chose, pour que notre économie puisse se développer et croître régulièrement”, déclare Xu Hongcai, directeur adjoint de la Commission de politique économique de la China Science Association. Politique.
Transition douloureuse?
Dans le même temps, malgré tous les discours sur l’augmentation de la consommation intérieure, ce que Pékin prévoit n’est pas nécessairement ce qui se passera, en particulier dans les mois à venir, note CNBC.
À l’heure actuelle, “la demande [intérieure] se redresse, mais il est difficile pour une grande partie de la demande de retrouver ce qu’elle était avant l’épidémie”, souligne Xu, qui prédit une période de transition potentiellement “douloureuse”.
« La consommation ne sera certainement pas le moteur économique cette année ou la prochaine. Ce sera l’investissement et les exportations», déclare Dan Wang, économiste en chef chez Hang Seng China à Shanghai. Selon lui, pour augmenter la consommation ou sa contribution à la croissance, la Chine “devra procéder à une réforme majeure de la répartition de ses revenus, et une grande difficulté pour y parvenir est la réforme des entreprises publiques”.
Quoi qu’il en soit, à long terme, la pression s’accélère pour que la Chine opère ce changement et devienne plus dépendante de son propre marché, note l’article.
La question de la transition et du socialisme que nous ne cessons de poser ici nous confronte non à des positions théoriques mais bien à des choix très pratiques, et à des périls face auxquels une vue à long terme est nécessaire (note de DB).
Vues : 154
etoilerouge6
Etrange que la CHINE avance le probleme des salaires et revenus des entreprises publiques comme probleme central . Et les entreprises privées et les revenus notamment ouvriers et employés?