Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’adaptation de la Russie à sa guerre « patriotique » se fait sous le parrainage de Staline.

EXCLUSIF : La Russie accélère la production de drones kamikazes Geran et prévoit de passer à 500 drones permettant des frappes quotidiennes sur l’Ukraine. Cette information nous parvient de notre correspondant Jean Luc Picker qui assortit malicieusement cette nouvelle de ce commentaire qui nous réjouit mais va certainement fournir argument à tous ceux pour qui « l’information » ne sert qu’à renforcer le clou du cercueil de la « diabolisation » de toute réflexion, analyse, débat, attention, écoute, bref le minimum nécessaire à l’analyse et à la recherche de solution: pourquoi les Russes se savent-ils confrontés à une menace existentielle et mènent-ils une guerre « patriotique » dans laquelle ressurgit l’image de Staline. En effet, histoire et societe est un des rares sites où vous pouvez trouver des informations sur cette approche, sans que nous nous estimions « staliniens » pour autant, ni d’ailleurs anti-staliniens. Mieux Histoire et societe s’honore de publier des articles provenant de tous les courants de pensée marxistes et non marxiste, et dans lequel le dialogue s’ouvre entre tous les contributeurs à condition qu’ils respectent une écoute mutuelle, un ton non proclamatoire inutilement, mais voici le commentaire de Jean Luc Picker, qui revendique ses affiliations trotskistes et son antikhrouchtchevisme, en nous proposant cet article qui a un autre mérite celui de faire le point sur la réalité de ce que la Russie, l’immense majorité de sa population est prête à fournir pour ne pas perdre cette guerre contre l’OTAN. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

bonjour Danielle 

un petit clin d’oeil. Comme tu l’auras traduit, ce panneau géant à l’entrée de l’usine qui produit plus de 3000 géraniums par mois se lit

« Kourtchatov, Koroliev et Staline vivent dans ton DNA ».

Tu me connais, j’aurais préféré que ce soient « Kourtchatov, Koroliev et Trotsky », et que l’URSS n’aie pas eu besoin de passer par la case Kroutchev et Gorbie. Mais bon, l’histoire en a décidé autrement!

amitiés,

jluc


Selon les informations publiées par le journal britannique The Economist, le 25 mai 2025, la Russie a atteint une référence critique dans la production de masse de ses munitions vagabondes de la série Geran, avec environ 100 unités par jour. Cette augmentation représente une multiplication par quatre à cinq par rapport aux cadences de production de 2024 et confirme le succès de Moscou à adapter son industrie de défense pour fonctionner efficacement malgré les sanctions intenses imposées par les États-Unis et l’Union européenne.
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Le défilé militaire russe de mai 2025 présente un camion lanceur de drones Geran, soulignant la dépendance croissante du pays à l’égard des munitions vagabondes pour les frappes de précision à longue portée. (Source de l’image : Telegram)


The Economist, citant une source bien informée, a en outre révélé que les autorités russes prévoyaient d’augmenter la cadence de production à jusqu’à 500 drones kamikazes geranais par jour. CNN a corroboré cette évolution, rapportant que de janvier à septembre 2024 seulement, plus de 5 760 de ces drones ont été produits dans la république russe du Tatarstan, soit deux fois plus que pendant toute l’année 2023. Ce boom de production souligne la capacité de la Russie à soutenir des campagnes de frappes aériennes prolongées, les drones et les missiles Geran constituant l’épine dorsale de ses attaques quotidiennes continues contre l’Ukraine.Ézoïque

Le Geran (Герань en russe, signifiant « Géranium ») est la désignation russe des munitions vagabondes Shahed d’origine iranienne. Plus précisément, le Geran-1 correspond au Shahed-131, tandis que le Geran-2 désigne le Shahed-136. Ces drones sont qualifiés de drones kamikazes ou suicides, conçus pour flâner dans les airs avant de frapper des cibles au sol avec des charges explosives. Le Geran-2, la plus grande des deux variantes, est devenu un atout clé dans l’arsenal de frappe à longue portée de la Russie, utilisé pour cibler les infrastructures, les postes de commandement et les centres logistiques. Parmi ses principales caractéristiques figurent une envergure d’environ 2,5 mètres, une portée allant jusqu’à 2 000 kilomètres et une ogive pesant environ 40 kilogrammes. Le coût relativement faible du drone et sa facilité de déploiement en font un outil efficace pour saturer les défenses aériennes ennemies.

L’escalade rapide de la production de Geran serait soutenue par la coopération avec la Chine, bien que les autorités chinoises aient officiellement nié toute implication, rejetant les allégations comme non fondées. Néanmoins, des sources du renseignement de la défense indiquent que la Chine a fourni indirectement des matériaux critiques et des équipements de fabrication avancés à près de 20 usines de drones russes. Ces fournitures comprennent des composants électroniques à double usage, des machines-outils et des composites de haute qualité essentiels au maintien de l’assemblage de drones à grand volume.

Au-delà de l’aide extérieure, la Russie aurait également développé des capacités de production locales pour compenser les composants limités par les contrôles occidentaux à l’exportation. Les experts notent que la Russie a établi des lignes de fabrication locales pour des systèmes clés tels que la navigation inertielle, les composants de la cellule et les modules de propulsion. Ces adaptations illustrent comment Moscou a réussi à reconfigurer sa base militaro-industrielle pour la production en temps de guerre, assurant un flux continu de munitions à guidage de précision vers les lignes de front.

Les frappes quotidiennes soutenues de drones et de missiles contre le territoire ukrainien soulignent l’efficacité stratégique de ce modèle de production. Cela permet à la Russie non seulement d’exercer une pression constante sur les infrastructures militaires et civiles ukrainiennes, mais aussi de démontrer la profondeur et la résilience de ses capacités de frappe à longue portée. Alors que les drones kamikazes Geran sont désormais déployés en grand nombre, l’Ukraine et ses alliés occidentaux sont confrontés à un défi croissant pour renforcer les systèmes de défense aérienne et adapter les contre-mesures à ce paysage menaçant en constante évolution.

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